C’était une soirée comme les autres du moins cette fois quelque chose était différent. Nous étions en semaine et William était de sortie, dans un bar. Ce n’était pas dans ses habitudes de sortir en pleine semaine et encore moins de venir boire dans un bar. Pour une fois il avait cédé à la tentation du moins on l’y avait un peu poussé. Son amie Alexis l’avait forcé à sortir et à s’amuser cette fois. William n’avait pas tellement rechigné il avait bien besoin de se changer les idées car sa relation avec ses parents c’était encore plus dégradée. Il avait pas mal bu ce soir et il ne savait pas s’il n’allait pas le regretter prochainement. Je crois que j’ai un peu trop bu.

La porte de la Eliot avait claqué derrière ses pas, sans vraiment de regret. De cette confrérie, demoiselle en avait tiré le meilleur ; ou plutôt, les meilleurs. Comme William, qu'elle était venue chercher à sa porte, ne lui laissant pas vraiment le choix pour la suite de sa soirée. Il viendrait avec elle, et il passerait une bonne soirée. Oh, bien sûr, il avait le caractère pour la contrer, mais ce soir, l'homme n'avait pas l'air d'avoir spécialement envie de la contrarier. Ou peut-être avait-il besoin de cette petite porte ouverte sur autre-chose. De l'alcool. Un verre, puis l'autre. Et :  Je crois que j’ai un peu trop bu. Demoiselle esquisse un fin sourire, et attrape un cocktail, qu'elle lui tend. « Tiens, boit ça, ça va te faire du bien. » Ou pas du tout. J'crois que je veux voir tes limites, je crois que j'aime souffler le pire. Pose ses lèvres sur son propre verre, et ses prunelles se fixent sur l'homme d'en face. « Je pensais pas que t'allais me suivre. » Je sais que c'est pas ton genre, tout ça.  

D’ordinaire il ne buvait pas mais il pouvait bien faire une exception cette fois-ci. Mais cette fois-ci il avait peut-être un peu trop forcé même s’il n’était pas non plus soule. Son acolyte avait l’habitude qu’il soit récalcitrant mais ce soir ce n’était pas le cas il buvait un peu plus de bon cœur. Tu essaies de me souler ? Son amie ne semblait pas prendre en considération qu’il soit un peu pompette. William se mit à rire. Il se doutait un peu qu’Alexis n’allait pas l’encourager vers un peu sobriété. Il était vrai qu’il ne buvait que très rarement voir presque jamais alors ça pouvait être surprenant de sa part qu’il s’y mette. Disons que je suis dans le mood ce soir.

Allez, attrape ma main et laisse-moi t'entrainer dans des sentiers qui ne sont pas les tiens. Laisse-moi t'attirer dans le côté obscur, dans l'ivresse, dans la délivrance grâce à quelques verres. L'alcool a ce côté merveilleux ; bien dosé, les soucis s'éloignent l'espace de quelques heures. « Peut-être. » Qu'elle réponds simplement, le sourire amusé aux lèvres, ses doigts fins s'amusant avec le col du haut masculin. « Je me demande ce que ça donne, un William Windsor qui n'est plus sobre. » Qu'est-ce que ça donne, quand tu dessers la cravate ? Quand tu oublies un peu le côté conventionnel. Je me doute que ce n'est pas juste pour mes beaux yeux, qu'il y a une raison à cette décontraction inhabituelle. Des soucis, peut-être ? La curiosité est bien trop grande pour que demoiselle garde sa bouche close. « Y a une raison particulière ? » S'intéresse la belle, le sourcil qui se hausse. Le quotidien n'est simple pour personne, mais parfois, le poids est trop lourd pour les épaules, aussi solides soient-elles.