C'en était trop. Deirdre jugeait que la mascarade avait suffisamment durée. Elle vivait présentement dans la peur. Peur que sa situation soit révélée aux yeux du monde et une attaque à son piédestal serait insupportable. Peur pour son intégrité. Physique et psychique. On se jouait d'elle, on avait faillit abuser d'elle et son sauvetage avait reposé sur les épaules sombres d'un professeur. Pour autant, la solitude prenait une nouvelle ampleur, l'épaisseur entre Elle et le monde gagnait du terrain. Et Deirdre veut retrouver son prestige d'autrefois. Illusion saugrenue mais à laquelle elle a besoin de croire. La Brune estime donc qu'il lui faut une aide professionnelle, mais aussi une aide de confiance. Elle ne va pas exposer sa situation au premier venu. Un prénom martèle à ses oreilles en répétition. Liam. Elle a pourtant appliqué une certaine distance entre le Dunster et Elle dernièrement, mais il partage son cynisme, ce sombre de l'âme alors elle le choisit comme interlocuteur et il ne pourra pas refuser. Parce que Deirdre l'exige. Sans doute pour cela qu'elle s'invite à son appartement dont elle sait pourtant qu'il le partage avec des colocataires. Avec un peu de chance, elle tombera directement sur lui, voilà tout. Les ongles sombres appuient doucement sur la sonnette et la porte s'ouvre quelques instants plus tard sur l'interlocuteur désiré. « Suprise. » murmure sa voix douce tandis qu'elle le détaille avec malice. Deirdre a cette capacité de prestige alors même qu'elle est en tord, ce don pour simuler le naturel d'une situation quand elle aussi abrupte qu'incongrue.

L’ironie du sort vous savez ce que c’est ? C’est quand vous vous retrouvait au chevet du type qui vous a tabassait quelque jours plus tôt, à attendre qu’il aille mieux après un accident de voiture. C’est quand vous rappliquait parce qu’une fille vous le demande alors que sans cette fille, votre visage ne porterai pas encore la trace de plusieurs coup de poing. C’était sans doute ça l’ironie du sort ! Liam avait passé la nuit avec Louison à veiller Pluton, son petit ami. Il était content de pouvoir passer du temps avec elle puisqu’à la base il s’était fait massacrer justement pour qu’il arrête de la côtoyer alors leur amitié été plutôt compromise. Mais cette situation était compliquée et il était grognon. C’était souvent quand il avait cette humeur là qu’il était le plus exécrable, utilisant le sarcasme et l’ironie plus que jamais comme moyen de défense. C’était au alentour de 23h, Liam était rentré depuis seulement une petite heure. Tout ce qu’il voulait c’est qu’on lui foute la paix mais certain semblait en avoir décidé autrement puisqu’on frappa à la porte. Il ouvrit et tomba face à Deirdre qui lui balança un «  Surprise » enjoué. «  Oh non pas toi ! » Liam referma tout simplement la porte. Il n’avait pas vraiment le courage de se retrouver fasse à Deirdre, pas maintenant.  

Elle a préparé ses armes, habillé ses jambes d'une jupe les mettant parfaitement valeur, orné ses lèvres de son plus beau sourire, souligné ses yeux clairs d'un fin trait noir. Alors Deirdre ne s'attend sûrement pas à cet accueil, bien que Liam ne soit pas du genre à ménager sa monture. Le plat de sa main s'abat sur le bois de la porte, tentant d'empêcher la fermeture mais en vain. Toute âme normale aurait pris les jambes à son cou, mais Deirdre y voit là une sorte de challenge masochiste. Le front vient se lamenter quelques instants contre le bois de la porte avant qu'elle n'adopte une stratégie. « Liam. » murmure-t-elle doucement. « Liam, j'ai besoin de toi. » reprend-t-elle avec une voix de Pauvre Perdue. La stratégie de la faiblesse pourrait-elle fonctionner ? A moins que celle de la tentation soit la plus féconde. « Je ferai tout ce que tu voudras. » reprend-t-elle d'une voix douce devant la porte. Un sourire malin éclaire ses lèvres. « Tout. » devance-t-elle en posant à présent ses deux mains sur la porte, comme pour signifier son abdication.

Liam était de mauvais poil à cause de Louison, aussi quand Deirdre débarqua seulement une heure plus tard chez lui, il lui ferma tout simplement la porte au nez. Si une autre fille serait sans doute partit, la magnifique Eliot resta sur ses positions. Cela faisait partit des choses qui lui avait plu chez elle par le passé et qui faisait que contrairement aux autres filles, elle avait adopté le statue de «  petite amie » et pas seulement «  conquêtes », son audace et sa détermination. « Liam, j'ai besoin de toi. » Derrière la porte il leva les yeux aux ciels. Ça aurait pût marcher un autre soir, mais après ce qui c’était passé avec Louison alors qu’il cherchait juste à être là pour elle, c’était peine perdu. « Je ferai tout ce que tu voudras.  Tout. » Cette fois, derrière la porte Liam afficha un sourire plein de malice et rouvrit la porte. Petit mots magique ! C'était un peu le " sésame ouvre toi " de Liam, le genre de phrase auquel il n'avait jamais su résisté. Ni face à la plupart des femmes, encore moins face à Deirdre.  La Eliot était unique en son genre et avait su faire découvrir à Liam des pratiques encore jamais testé par le passé... L'entendre dire qu'elle ferait tout ce qu'il voudrait le mettez d'avance de bonne humeur, lui qui était loin de l'être quelque seconde auparavant. Il ouvrit grand la porte de son appartement et afficha un grand sourire hypocrite. " Deirdre ! Quelque merveilleuses surprise ! Je t'en pris entre." Il laissa la demoiselle entré et commença à déboutonner son propre chemise. Elle le connaissait assez pour savoir ce qu'il avait pensé suite à sa proposition. «  Allez désape toi. D'abord on baise, après tu m'explique ce que tu veux." En fait elle tombait à pic à la réflexion, il avait bien besoin de ça pour se détendre, ça l’aiderait à évacuer la pression…

Spoiler:

[hj : Si elle refuse ne tiens pas compte du spoiler ]