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{ remballe ton blabla et offre moi une pizza }
crédit/ tumblr ✰ w/ @Vega Avgeropoulos

Qui aurait cru qu'emménager pouvait être aussi fatiguant ? Certainement pas Matteo qui avait pris cette tâche un peu trop à la légère en pensant pouvoir déballer tous ses cartons d'une seule traite. Résultat ? Oui c'était possible mais pas sans perdre un poumon au passage. Non mais sérieusement, c'était bien galère quand même alors évidemment qu'il était content d'en être enfin débarrassé. Même pas en rêve il ne retouche à un carton de si tôt. Il y avait beaucoup trop de choses à découvrir dehors pour que l'italien ne reste coincé à l'intérieur à faire du ménage. Enfin... ça c'était avant qu'il ne propose à Vega de l'aider à déballer ses propres cartons. Comme quoi, les siens ne lui avaient apparemment pas suffit pour qu'il ne décide de s'occuper de ceux des autres. Mais bon, Vega c'était la fille avec qui il était resté coincé plusieurs heures à l'aéroport et elle était plutôt cool. Du coup, entre nouveaux venus ils avaient tous deux décidé de se soutenir les coudes, d'autant plus qu'ils ne vivaient qu'à cinq minutes à pieds l'un de l'autre. Alors certes, Matteo était encore de corvée déballage de cartons mais puisqu'il n'avait rien d'autre à faire, ça lui allait. Puis bon, la brune lui avait quand même promis une pizza gratos en échange alors pour l'amour de la bouffe, impossible de refuser. Traversant les deux rues qui séparaient sa maison de la sienne, l'italien frappa deux coups à la porte d'entrée mais... aucune réponse. Toquant de plus belle, il pénétra de lui-même dans le hall, ses yeux bleus se posant un peu partout sur les cartons qui l'entouraient. Ok, elle ne déconnait pas elle en disant avoir besoin d'un coup de main. "Vega ! Les muscles sont arrivés !" Et même pas elle n'était là pour l'accueillir... et bah c'est du beau tout ça. "J'espère que t'es pas cachée sous un carton parce que sinon j'te laisse t'étouffer là-dedans !" Trop aimable de sa part, avouez. Non mais c'est vrai qu'il prenait déjà un peu ses aises avec elle, faut dire qu'ils avaient eu le temps de pas mal faire connaissance donc yep, il avait l'impression de la connaître depuis un moment, Vega.

MATTEO, remballe ton blabla et offre moi une pizza ❀ bordel, c’était tellement mais alors tellement chiaaaant de déménager. j’étais en train de devenir dingue en regardant tous les cartons autour de moi. j’avais la sensation d’y être depuis des heures et de ne pas voir la liste des choses à faire baisser. concrètement, c’était déprimant. et sûrement que j’avais sous estimé le truc vu que c’était la première fois que je déménageais. bon ok, c’était la deuxième. mais en soit, la première fois, j’étais une gamine de onze ans changeant de pays et concrètement, c’était mes parents qui s’étaient occupés de tout. moi, j’avais joué à cache cache toute la journée avec zeno et saphir même si en vrai, ça avait été une arnaque vu que zeno n’avait pas prit la peine de nous chercher. bref. je regardais ma check-list en louchant, complètement déprimée. y avait au moins un truc qui n’avait pas changé, c’était le fait que ouais, je continuais à faire des check-list pour tout et rien. mais en soit, comme je cochais rien depuis le début de la journée, c’était la preuve qu’en soit, j’avais pas tellement avancée. attrapant un nouveau carton, je sortais des bibelots, vieux cds -parce que ouais, j’écoutais toujours des cds- continuant à tenter de ranger tout le merdier que j’avais pu ramener de la nouvelle orléans. et pour un peu plus de motivation, j’activais l’enceinte du salon lançant alors la musique. erreur puisque du coup, je n’entendais pas matteo arriver. la faute au spice girls, moi j’y pouvais rien. et c’était donc tout tranquillement que je revenais dans la pièce en chantant à tue tête, brosse à cheveux à la main « SO TELL ME WHAT YOU WANT WHAT YOU REALLY REALLY WA.. » bonjour, vega, honte international à votre écoute. j’devenais rouge jetant l’arme du crime -aka la brosse- derrière moi. « t’as rien vu rien entendu. »

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Est-ce qu'il avait l'impression d'entrer comme un voleur ? Ouais, un petit quand même. Déjà parce que c'était la toute première fois qu'il y mettait les pieds, dans cette maison et puis surtout parce que la musique allait à fond et qu'il n'avait donc aucun moyen pour la prévenir de sa présence, Vega. C'était pas faute d'avoir essayé pourtant. D'ailleurs, elle était où et qu'est-ce qu'elle foutait au juste ? Non parce que là tout de suite, il l'imaginait très bien se dandiner devant just dance ou un autre truc du genre, vu la musique qu'elle l'écoutait... M'enfin, ça le faisait plus rire qu'autre chose. Attendez non, j'veux dire que ça le faisait même carrément rire là, à se prendre pour Rihanna en gueulant, brosse à cheveux en main. Parce que non, pour la louper, il ne l'avait pas loupée. Et le sourire qui trônait fièrement sur son visage en disait long sur ce qu'il pensait. "Attends attends, tu veux pas la refaire là ? J'ai pas eu le temps de sortir mon phone pour enregistrer." Oui, il se foutait clairement de sa gueule. Désolé mais là, c'était beaucoup trop tentant. Puis fallait voir sa tête aussi, comment voulez-vous garder votre sérieux sérieusement ? "Non sérieusement, très belle performance. Si j'avais su, j'serais venu plus tôt." lâcha-t-il entre deux rires avant de reprendre un peu de contenance, sans pour autant la quitter du regard. C'était beaucoup trop jouissif de la voir toute gênée donc oui clairement, il en profitait un petit peu là. "C'est comme ça que tu déballes tes cartons toi, alors ?" Enfin, vu le nombre de boîtes qui se trouvaient à ses pieds - c'est à dire beaucoup - elle devait surtout s'être entraînée pour The Voice toute la journée plutôt que de ranger. Une chance qu'il soit là, dis donc.

MATTEO, remballe ton blabla et offre moi une pizza ❀ sauf qu’en fait, je pouvais mettre ma main à couper qu’il avait tout vu, tout entendu et il était là le problème. parce que dans la finalité, on ne se connaissait depuis pas longtemps, qu’on allait tous les deux débarquer à harvard en septembre et que j’étais pas à l’abri qu’il s’amuse à répéter à tout le monde mes petits délires de solitaire. alors ouais, j’étais rouge de honte, prise la main dans le sac et je trouvais rien de mieux à faire que balancer la brosse à cheveux derrière moi comme si ça allait me disculper. ouais, c’était pathétique. « même pas en rêve, ça n’arrivera plus jamais » et putain, pourquoi ça n’arrivait qu’à moi de me retrouver dans des situations aussi gênantes en fait ? j’veux dire.. j’aurais dû me douter qu’il allait arriver alors pourquoi est-ce que je m’étais autant laissé porter par la musique ? fallait croire que j’adorais perdre toute crédibilité. « ahaha, vas y, continue de te moquer. » que je soufflais l’air dédaigneux. « puis je m’entraînais juste pour une vidéo donc t’as pas le droit de dire quoi que ce soit » et ouais, c’était sûrement l’excuse la plus bidon que j’avais pu sortir de toute ma vie mais concrètement, là, c’était un peu difficile de me constituer une défense. les spice girls putain. comment est-ce que j’allais pouvoir lui faire oublier un truc pareil en fait ? « alors déjà, je prenais juste une pause parce que j’en avais marre et.. oh, tu saoules » que je rage encore une fois secouant la tête, lui balançant un coussin dessus. « et si tu continue, y aura pas de pizza pour toi, j’te mettrais à la porte et tu passeras la journée la plus triste de ta vie » donc en soit, t’allais clairement pas être gagnant sur ce coup là. retournant m’asseoir en tailleur sur le sol, je jetais un coup d’oeil autour de moi complètement dépitée. non mais ouais, en fait j’arrivais pas à voir la fin de cet emménagement et ça, c’était chiant. « j’sais même pas où ranger les choses »

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Bon, c'est vrai qu'il abusait peut-être un peu là mais que voulez-vous... Vega lui offrait une occasion en or de se foutre - gentiment - de sa gueule alors forcément, il la saisissait lui. Et pas qu'à une main d'ailleurs, non. Matteo il en rajoutait une couche, puis une autre, jusqu'à se dire qu'il devait peut-être arrêter avant de paraître trop lourd. Certes, il s'entendait bien avec la jeune femme mais ils ne se connaissaient pas depuis suffisamment longtemps pour qu'il puisse prendre ce genre de risques. Bref, elle était encore plus surprise que lui par ce qui venait de se produire et ça l'amusait. C'était exactement le genre de choses qui risquait de se produire régulièrement, au vu des trois colocataires féminines qui partageaient le même toit que lui. Autant vous dire qu'il s'en frottait les mains d'avance. "Ne jamais dire jamais, fais gaffe..." Qui sait ? Maybe one day... Ou pas. Bon en vrai il s'en fichait pas mal d'avoir capturé l'instant, il disait ça juste pour la faire chier. Et plus elle parlait, plus il avait envie de continuer... "Une vidéo ? Une vidéo de quoi ? Tu comptes t'inscrire à American Idol ?" Il ne disait pas qu'elle n'avait pas ses chances hein, ne lui faites pas dire ce qu'il n'avait pas dit. Déjà, faudrait qu'il ne l'entende sans le son de la sono pour recouvrir sa voix. Mais il n'était pas sûr de le vouloir en fait, vu comment elle le menaçait. "Ça, j'en doute..." rétorqua-t-il d'un air amusé en réceptionnant le coussin qu'elle venait de lui envoyer. La journée la plus triste de sa vie... Si seulement elle savait. "Heureusement que je suis là alors... Sauf si tu as toujours l'intention de me virer de me mettre à la porte ?" Ok, c'était plus fort que lui mais... en fait c'était Vega quoi, il ne pouvait pas être sérieux avec elle plus de cinq minutes. Y avait des gens comme ça... Croisant les bras, il regarda tout autour de lui avant de poser ses yeux bleus sur la jeune femme, assise en tailleur sur le sol. "Si on commençait pièce par pièce déjà, ce serait pas mal ?" Ouvrant le premier carton qui lui tomba sous la main, il ajouta : "Des assiettes, un grille de pain... Ça c'est direction la cuisine."

MATTEO, remballe ton blabla et offre moi une pizza ❀ « si tu parles de ça à quelqu’un je.. » attends je cherche une menace là. je cherche une menace très fortement mais le seul truc qui me passe par la tête c’est « t’offrirais plus jamais de pizza ? » et je sais que t’as clairement pas besoin de moi pour t’acheter quoi que ce soit -encore moins un truc aussi stupide que de la pizza. puis merde, t’es italien, qu’est-ce que t’en as à faire des pizzas américaines ? probablement pas grand chose. mais ouais, c’est le mieux que j’avais trouvé sur le moment, tu m’excuseras. « encore mieux, youtube. et j’ferais le buzz. » le buzz du ridicule, certes, mais le buzz quand même. et fallait dire que parfois, les perosnnes étaient vraiment prêtes à tout pour percer même s’il s’agissait de perdre toute crédibilité. bref. « non » je ronchonnais haussant les épaules. « j’ai besoin de tes gros bras » pour tout ranger, tout ça quoi. donc ouais, j’vais pas te mettre à la porte et en soit, t’es la première personne que j’ai rencontré ici, on fait plus ou moins le même parcours, on doit se soutenir, pas vrai ? « mh.. tu me frappes si je dis que rien n’est vraiment trié ? » t’étais pas à l’abri de trouver une boîte de tampon en plein milieu d’une collection de dvd. après, j’dis ça, j’dis rien. j’préfère juste te prévenir en fait. histoire que tu sois pas surpris si jamais. m’enfin, j’avais pas le choix que de me relever après que tu ai pris le premier carton. « bravo watson, vous êtes un enquêteur hors pair » que je me manque gentiment attrapant la pile d’assiette en question pour les ranger dans un placard. « j’crois que je t’ai pas demandé mais.. tu vas étudier quoi d’ailleurs toi ? » comment faire les meilleures pizzas du monde ? aha. p’tain, j’savais même pas comment j’faisais pour me trouver drôle tiens.

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Des menaces, encore des menaces, toujours des menaces... Est-ce que c'était normal qu'il y soit autant habitué l'italien, hein ? Non parce qu'avec Vega, il ne comptait plus le nombre maintenant, depuis qu'il l'avait rencontrée. Elle comme d'autres d'ailleurs. À croire que c'était lui qui les cherchait, les menaces. Quoique oui, c'était de sa faute, à toujours vouloir faire chier les autres pour un oui ou pour un non, comme si ça lui était vital. M'enfin, vu la bonté dont il faisait preuve, personne ne pouvait lui en vouloir bien longtemps. Puis les menaces de Vega... fallait les voir aussi. Comment voulez-vous qu'il ne garde son sérieux plus de cinq minutes ? "Wow, plus jamais de pizza ? Ça devient très sérieux là, j'ferais mieux de t'écouter..." Ou pas... Après tout, si elle ne lui offrait plus de pizza, ça voulait dire plus de possibilités pour d'autres cadeaux. Dans ses rêves du moins. "Hum, ça se tient." dit-il, un petit sourire aux lèvres, en haussant les épaules. "Mais d'ailleurs t'es pas déjà connue toi ? Madame je fais la une des couvertures de magazine." Et ouais, elle croyait quand même pas que ce petit - pas si petit que ça - détail allait lui échapper ? Tout comme lorsqu'elle lui avouait avoir besoin de lui. "Attends, quoi ? J'suis pas sûr d'avoir bien entendu, tu peux répéter ?" Évidemment que non, elle n'allait pas répéter. Parce que monsieur avait très bien entendu et la taquinait juste, pour la millième fois depuis qu'il était arrivé. N'empêche qu'il était le premier à se mettre au boulot alors que Vega, bah elle était toujours assise par terre, à lui dire que toutes ses affaires étaient mélangées. Good job girl, à cette allure ils allaient en avoir pour... des jours ? "Si je trouve de quoi te frapper dans l'un de ces cartons, y a moy." Puis, au pire du pire, il pouvait toujours s'emparer de sa brosse-micro, Matteo était quasi certain qu'elle ferait l'affaire. Attrapant le premier carton qui lui tomba sous la main, il se dirigea vers la cuisine, grimaçant à la remarque de la brune. Ok, c'était plus que mérité, c'est vrai. "Histoire et archéologie, et toi ?" répondit-il en sortant le grille-pain du carton ainsi que... des produits de beauté et des chaussettes ? Ok, elle ne mentait pas quand elle disait n'avoir rien rangé.