Qu'est-ce que tu as fait ?! Cette question ne cesse de trotter dans ma tête depuis hier soir. Et encore plus depuis que Clary est repartie pour Andorre afin de poursuivre son Summer Camp en compagnie de son équipe. Tu ne regrettes pas vraiment d'avoir succombé à la tentation mais quelque chose te disait que c'était mal ce que tu avais fait. Ton esprit était bien trop embrouillé pour que tu puisses réfléchir correctement à ce qu'il s'était passé. De plus aujourd'hui c'était le jour de la demi-finale de la France contre la Belgique donc tu voulais profiter de ta journée... Quoique non, tu venais finalement de comprendre pourquoi ça te tracassait autant. Du coup, tu pris ton jet privé de l'aéroport du Bourget afin de te rendre jusqu'à la capitale d'Andorre où tu comptais retrouver Bambi. Tu lui envoyas un message pour la prévenir que tu voulais la voir. Elle te manquait mais elle t'avait quitté dernièrement parce que sa vie était trop dangereuse pour toi... C'était peut-être vrai, mais tu étais prêt à prendre des risques. Elle non... Donc voilà votre situation actuelle. Une fois dans ce petit pays frontalier de la France, tu te rends jusqu'à un parc pour t'installer sur un banc. Et tu l'attends patiemment.

Bambi, en plus de cet épuisant Summer Camp, avait énormément cogité depuis son passage sur Paris. Elle s'était longuement entretenue avec son père sur une ligne sécurisée et fomenté tout un plan excellemment bien ficelé pour permettre à Côme d'être en sécurité, mais en sa présence. Elle devait se rendre à l'évidence : elle avait toujours pris des risques, et cela ne s'arrêterait pas aujourd'hui. Aussi, en le sachant en Andorre, quelle ne fut pas sa surprise et sa joie de le retrouver, d'avoir l'opportunité de passer un moment même bref entre deux épreuves afin de lui exposer tout cela... sitôt apparu dans son champ de vision, d'ailleurs, l'italienne oublia toutes ses craintes passées et se permit de fondre dans ses bras, comme si sa vie en dépendait, sans imaginer une seconde la déconvenue qui l'attendait. Tu as tellement bien fait de venir ! Pardonne-moi... j'ai balisé. Pas inutilement bien sûr mais je voulais tellement te protéger, ne pas être un danger pour toi... ma blessure a dû me monter à la tête ! éclata-t-elle d'un rire léger, prouvant que la vraie Bambi était belle et bien de retour. J'ai une solution pour nous. Je vais tout te raconter mais d'abord... que me vaux l'honneur de cette belle surprise ?? Hélas, si elle savait...

Ce déplacement à Andorre était presque obligatoire en fait. Du moins c'était le mieux que tu puisses faire à l'heure actuelle. Du coup, te voilà dans cette petite principauté entre la France et l'Espagne... Tu étais déjà venu ici mais tu avais simplement fait un micropassage avant de te rendre en Espagne. Ça date maintenant ! Là aujourd'hui, tu avais un devoir à accomplir. Une fois que ça sera fait et tu te doutais des futures conséquences de ta mauvaise nouvelle, tu allais retourner à Paris pour vivre de ton mieux la demi-finale de la France contre la Belgique. Qu'importe, Bambi arrivait finalement à tes côtés et tu t'étais mis à déglutir légèrement. Elle vint se lover dans tes bras et sur le coup, tu te demandas si c'était une bonne idée mais au final, tu lui rendis son étreinte tout en l'écoutant parler. Elle riait de la situation, mais pas toi. Ça te pesait sérieusement. Elle était partie dans un petit monologue, mais finalement, elle te demanda la raison de ta venue. Tu te détachas légèrement d'elle avant d'entrer dans le vif du sujet. « Je voulais te voir, tu me manquais... Mais je viens aussi parce que j'ai un aveu à te faire... J'ai fait une bêtise... dis-tu en la regardant dans les yeux. Tu optais pour la franchise.

La joie de vivre de Bambi était de retour... pour le moment. L'air grave de Côme lui mit aussitôt la puce à l'oreille, de même que cette façon qu'il eut de s'écarter sans attendre. Une bêtise... cela ne laissait rien présager de bon et fatalement, l'italienne fronça immédiatement les sourcils, contrariée par la tournure que prenaient les événements. Vraiment, la brunette n'avait pas imaginé que les choses se passeraient ainsi, aussi déglutit-elle avec difficulté avant de poursuivre, tentant tant bien que mal de garder le contrôle : qu'est-ce qui se passe, Côme ? Pour le moment, le fait qu'elle lui ait manqué n'avait pas franchement percuté son esprit tant son cœur s'était mis à battre à vive allure. Désormais, craindre le pire était devenu son crédo, bien qu'elle soit, hélas, très loin du compte. Qu'est-ce que tu as fait ?! Crache le morceau pitié c'est insupportable d'attendre là ! s'exclama-t-elle, paniquée.

Bambi semblait avoir retrouvé sa joie de vivre, alors pourquoi étais-tu dans l'obligation d'annoncer une mauvaise nouvelle comme celle-ci ? Eh bien parce que tu ne voulais rien cacher... Tu avais changé depuis quelques temps alors, oui même si tu te doutais qu'elle n'accueillerait pas ça de très bon cœur, tu n'avais pas le choix. Tu devais lui dire la vérité. « J'ai couché avec une fille hier soir. » dis-tu franchement, parce que ça ne servirait à rien de tourner autour du pot. En prenant le vol de Paris à la capitale d'Andorre, tu avais établi toutes les situations possibles et inimaginables, mais tu n'avais aucune solution à vrai dire. Tu étais le seul et unique fautif, et comme tu t'étais dit, tu assumerais pleinement les conséquences de tes actes. « Je suis sincèrement désolé. » tu te tiens droit, prêt à affronter ta fatalité.

LaBambi ne vit clairement pas arriver la chute. Brutale. Cruelle. Cette vérité échappée de la bouche de Côme faisait si mal qu'il lui fallut un bon moment pour réagir, le mettant très certainement au supplice... mais lorsque ce fut le cas, la réaction fut toute aussi nette : une giffle. Cette dernière était partie toute seule, lancée avec élan et force, à croire que l'italienne n'en n'ait pas été à l'origine. Mâchoires serrées, yeux humides, sa poitrine se soulevait avec rapidité, preuve de toute la souffrance qu'elle vivait actuellement. Désolé, tu ne l'es pas. Sinon tu ne l'aurais pas fait. Le ton de la jeune femme était aussi tranchant que la lame d'un sabre tandis qu'elle reculait de plusieurs pas, refusant même d'être en proximité avec cet homme. Je cherchais des solutions pour nous et toi tu t'envoies gentiment en l'air... je suis décidément bien conne ! reprit-elle d'une voix brisée. Et moi qui pensais que tu ne pourrais pas me planter un couteau dans le dos... en vérité tu es encore pire que tous les autres réunis. A peine le dos tourné... pourquoi t'es là au juste ? Pourquoi t'es pas avec ton autre pouffe puisque manifestement tu y tiens tant ? Quitte à être un connard sans cœur ni vergogne, autant l'être jusqu'au bout !!

Tu te doutais tellement de la réaction de Bambi, mais la puissance de sa gifle te sidéra quand même. Tu te mis à déglutir légèrement, tout en encaissant le coup sans broncher, malgré la douleur. De toute façon, tu le méritais amplement. Sauf que très honnêtement, tu ne pensais tellement pas à mal sur le coup. Tu n'avais pas encore envisagé que cela pourrait être perçu comme une trahison. En réalité, tu ne savais même pas quelle étiquette mettre sur ta relation actuelle avec Bambi... Fin bref, tu l'écoutais calmement, sans la quitter des yeux alors qu'elle explosait clairement de colère. Tu ne cherches même pas à te justifier, le mal est fait et tu ne peux guère revenir en arrière. « Je suis là, parce que je devais te le dire. Je comptais retourner à Paris pour préparer le défi du 14 juillet en tant que réserviste. » dis-tu tenant toujours à rester droit, et en la regardant d'un air profondément désolé mais tu ne pouvais rien y faire. « J'ai agi comme le dernier des idiots. Je m'en veux sincèrement et je donnerais cher pour revenir en arrière, mais j'assume mes actes et donc j'en assumerais toutes les conséquences. Tu peux te venger de moi, tout ce que tu voudras. Je l'accepterais parce que je le mérite. » tu inspires légèrement avant d'attendre sa prochaine tirade qui risque d'être bien virulente.

Ta vie ne m'intéresse pas coupa-t-elle alors que Côme commençait à lui expliquer pourquoi il devait retourner sur Paris. Clairement, ce genre de détails lui passait au dessus, tellement au dessus... ne se rendait-il pas compte du mal qu'il faisait en étant si détaché ? L'italienne avait envie de l'étriper et de se faire un collier avec ses boyaux tellement une colère sourde vrillait ses tympans et le moindre de ses sens. Son ton calme l'exaspérait encore plus, à dire vrai. Des mots, des mots tout ça. Tu as osé dire que j'étais précieuse, je n'y crois pas... c'est ce que tu fais aux gens qui te sont précieux ?! Bambi balaya les deux larmes qui s'écoulèrent traîtreusement contre ses joues d'un geste rageur, avant de se ruer vers la salle de bain. Trop d'émotions, trop de colère, de quoi lui faire rendre tout ce qu'elle n'avait pourtant pas dans l'estomac. Elle ne fut de retour que plusieurs minutes plus tard, pâle comme la mort, tenant à peine debout. Et dire qu'elle pensait que cette journée serait enchanteresse. T'es juste un mec. Tu sais pas te la garder dans le pantalon et être exclusif, message reçu. Finalement, plutôt que d'être virulente, elle était résignée. Décidément, on ne l'y reprendrait pas. A la place, elle ouvrit grand son dressing et commença à balancer sur le lit de la lingerie extrêmement coquine et à choisir la robe la plus courte et la plus sexy qui soit. Qu'est-ce que t'en penses ? Plus ça fait pute, mieux c'est pour attraper le premier venu dans mes filets, non ? Vengeance, quand tu nous tiens. Elle avait mal, et c'était un parfait exutoire.

Comme dit précédemment, tu n'étais pas du tout surpris de la réaction de la jeune femme et encore moins par le fait qu'elle se foute totalement de tes explications. Pendant ce temps, tu ressentais vivement la douleur au niveau de ta joue mais tu restais le plus calme possible. Inutile de feindre la tristesse etc, ce n'était pas ton genre. Des fois on pourrait presque penser que tu n'avais aucun sentiment en toi, mais il va de soi que tout ce que tu avais vécu plus jeune, ça t'avait guéri de tout sentiment. D'ailleurs, à l'heure actuelle, tu te demandais encore la véritable signification de ton histoire avec Bambi... Oui tu faisais toujours du mal aux gens que tu appréciais, comme si tu te vengeais de la fatalité en quelque sorte. Tu voulais toujours rester seul, tu ne méritais pas d'être entouré de personnes aimantes. « Fais pas ça... Tu ne mérites pas de faire des bêtises de ce genre à cause de moi... Si tu veux vraiment te venger, fais-le avec une personne qui soit importante pour toi. » dis-tu simplement, même si ça te coûtait un peu de dire ça mais tu ne pouvais pas faire autrement. Vu comment elle t'en voulait, tu te doutais qu'elle allait se venger puissance 1000... Tant pis pour toi, mais tu étais habitué à encaisser des coups donc tu allais faire de ton mieux pour t'en remettre de ton énième bêtise... Sauf que cela te confirmait encore une fois que tu n'aurais jamais dû perdre ta virginité, tu aurais eu moins de problème. Qu'importe, tu te levas avant de prononcer ces quelques mots. « Je ne te mérite pas. Au revoir Bambi... ». Tu t'en allas le cœur lourd et léger à la fois. Sentiments contradictoires vis-à-vis de ce qu'il se passait...