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{ you still get me }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

J’étais ivre, clairement. J’avais bu énormément et je ne marchais pas droit. Ces derniers temps, je couchais avec des filles rencontrées sur Tinder, pas forcément toutes aussi bien les unes que les autres mais elles faisaient l’affaire le temps de la soirée. Seulement, depuis quelques jours, j’avais Vega en tête et elle partait pas. Putain mais sérieux, nos derniers messages, ils laissaient sous entendre qu’elle s’était tapée Mael. Encore. Et ça me rendait fou de rage. Il fallait que je sache, qu’elle mette les points sur les i une bonne fois pour toute parce que… non, j’acceptais pas qu’elle couche avec mon frère. Mon petit frère bordel ! Elle avait juste pas le droit et… ouais, ça me gavait, si bien que j’avais encore l’alcool mauvais, l’alcool triste. Le pire qui soit. Et alors que je divaguais, tentant de rentrer chez moi, c’était une fois devant la porte que je tombais, perdant l’équilibre, venant alors cogner contre la porte des grecs. Merde, merde… Bon tant pis. Si c’est Vega tant mieux. Si c’est Zeno, je suis mort.

⋆ — you still get me ça ne me ressemblait pas du tout de faire ça. de rencontrer pleins de mecs différents sur tinder et de tous les voir en vrais. c’était pas du tout moi mais quelque part, j’avais besoin de changement. alors ouais, j’étais abonnées à tout ça depuis que j’étais arrivée ici mais ce soir, j’avais choisi de m’offrir une pause. et faudrait vraiment qu’on m’explique un jour pourquoi c’était toujours quand j’avais envie d’être tranquille qu’on venait frapper à ma sorte. et ouais, en soit, ça voulait pas dire que c’était forcément pour moi mais après avoir appelé zeno et saphir et n’avoir obtenue aucune réponse, je me rendais compte qu’une fois de plus, j’étais seule. puis merde en fait, c’était tellement pas une heure pour venir chez les gens. le pas traînant, j’allais jusqu’à la porte d’entrée pour voir un jaxon, une nouvelle fois bien alcoolisé. alors non. j’étais pas prête pour un round deux. vraiment pas. et j’avais pas envie de manger encore des insultes en pleine tête juste parce qu’il avait besoin d’évacuer sa rage. « mael n’est pas là » si jamais c’était ce qu’il voulait savoir. « et même si tu rêves certainement de m’attribuer une tonne de noms d’oiseaux, j’préfèrerais vraiment que t’évites. » donc en soit, t’avais juste à te tourner pour te retrouver face à ta porte et problème résolu. on avait pas spécialement besoin de communiquer toi et moi, c’était aussi simple que ça.

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C’était allongé au sol, la tête contre la porte des Avgeropoulos que je m’étais retrouvé après ma chute. Et merde, j’avais en plus de ça donné l’impression que je voulais les voir alors que… Ouais bon, j’étais pas contre voir Vega mais si c’était pour me retrouver face à face avec Zeno, non merci. J’étais pas forcément en état de me battre là tout de suite maintenant. Mais quand la porte s’ouvrait, c’était un sourire qui arborait mon visage. Vega, elle était belle… vraiment belle. J’comprends pourquoi Mael voulait se la taper, c’était la plus belle de tout l’univers. Mais non, elle était à moi. Juste à moi. Elle était mienne et un point c’est tout. Qu’il aille chasser ailleurs ce ptit con qui n’a aucune reconnaissance pour tout ce que j’ai pu faire pour lui. « J’veux pas l’voir ce con » D’ailleurs, c’était même pas fait exprès le coup sur la porte. Vu ma position, je pensais qu’elle aurait compris. « T’es belle » que je finissais par dire, la tête toujours au sol, la fixant bien qu’elle soit un peu à l’envers de ce point de vue là. « Tu me manques même je crois » soufflais-je presque inaudiblement avant de marmonner dans mon coin.

⋆ — you still get me ok, j’avais dû être victime d’hallucination parce qu’en fait, tu étais allongé sur le sol, sur le dos, à me regarder d’un air niais et moi, je ne comprenais pas à quoi tu jouais. et forcément, je pouvais constater que t’avais toujours la haine contre ton frère. en soit, j’comprenais. j’avais repensé à ce que tu avais dit et si saphir avait ou couchait avec toi, j’pense que je pourrais clairement m’en rendre malade. sauf que c’était un compliment qui sortait de ta bouche et j’étais un peu sous le choc. j’veux dire.. pourquoi tu me disais ça ? ouais, quoi que t’étais bourré donc en soit, je ne devais pas chercher à comprendre. inspirant calmement, je me laissais glisser à côté de toi entendant le tu me manques qui sortait de façon presque inaudible de ta bouche. ok ? ouais, là ça devenait franchement bizarre. et je passais ma main sur ton front un peu moite, ne pouvant pas m’en empêcher. je me souvenais de tous les soirs où t’étais dans cet état. c’était toujours moi qui m’occupait de toi, tu t’en souviens ? « tu t’sens de te lever, j’te raccompagne chez toi » certes, c’était littéralement à moins d’un mètre mais j’parlais surtout de t’emmener jusqu’à ta chambre tout ça parce que t’avais quand même l’air dans un piteux état. « arrête de te mettre dans des états comme ça jax » que je soufflais continuant à caresser ton visage. et ouais, j’continuais à prendre soin de toi malgré moi, c’était bête.

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Allongé par terre, incapable de me relever, j’étais même sûr de ne pas le vouloir quand je voyais Vega face à moi. Enfin, au dessus de moi, à l’envers. Mais même comme ça elle était belle et je savais que j’étais encore amoureux d’elle. Seulement, j’avais tout fait foirer apparemment. Elle aussi, en couchant avec Mael. Et je la détestais putain d’avoir fait ça. On touche pas à la famille… Elle aurait réagi comment si j’avais touché à Saph ? Non, c’était pas possible qu’elle touche à mon petit frère. Mais là, c’était surtout à lui que j’en voulais, c’était lui qui avait laissé tout ça arriver. Petit merdeux de pourri gâté. Certes, il ne l’avait pas été mais je lui avais tout donné. Et il s’est cru permis de toucher à ma copine. Tss. M’enfin, j’étais raide bourré et incapable de bouger. Juste mes lèvres bougeaient, laissant des mots sortir de ma bouche, sans que je ne puisse faire quoique ce soit. Et puis elle s’installait à côté de moi, laissant sa main passer sur mon visage, sur mon front. Et j’appréciais sûrement un peu trop ce contact, celui qu’on avait fut un temps. « Si tu m’aides oui » Mais j’étais pas certain qu’elle puisse supporter mon poids le temps de me déposer jusqu’à mon lit. Elle avait cependant l’expérience alors pourquoi pas. « Pourquoi ? » que je finissais par dire, réussissant à relever au moins mon buste pour être assis, me calant contre le mur pour ne pas tomber de nouveau. « C’est pas comme si ça t’importait » Et peut-être que ça, c’était trop direct, mais elle avait couché avec Mael et ça faisait mal. Très mal.

⋆ — you still get me très bête mais même en m’en rendant compte, je continuais. j’avais jamais aimé te voir comme ça. trop alcoolisé pour te déplacer tout seul. trop bourré pour être cohérent. et j’aurais pu refermer la porte, te laisser là jusqu’à ce que quelqu’un d’autre te tombe dessus mais.. j’pouvais pas. tu pouvais dire ce que tu voulais de moi, j’étais pas une mauvaise personne et je ne pouvais juste pas te laisser comme ça. « bien sûr que je vais t’aider » mais avant même que je ne fasse quoi que ce soit, tu te redressais tout seul t’adossant contre le mur. « pourquoi quoi ? » que je demandais pas certaine de comprendre où est-ce que tu voulais en venir. et la suite tombait. je sentais les reproches qui allaient venir, c’était qu’une question de temps. « dis pas n’importe quoi s’il te plaît » je m’étais toujours préoccupée de toi. d’une façon ou d’une autre. mais c’était du toi tout craché de ne pas t’en rendre compte. me relevant lentement, je passais mon bras sous le tien pour t’aider à en faire de même. « donne moi tes clés » et une fois fait, j’ouvrais la porte de ton appartement continuant à supporter ton poids tant bien que mal. encore heureux que tu me filais un tant soit peu d’aide pour le coup. « pourquoi t’as l’air aussi convaincu que je me fiche de toi jax ? » j’veux dire.. est-ce qu’une seule fois je t’avais fais passer après moi ? j’avais parfois l’impression qu’on avait pas du tout vécu la même relation et c’était frustrant.

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J'aimais bien voir le monde à l'envers, seulement, il fallait que je me lève apparemment. Le truc, c'est que je pouvais vomir à tout instant si je me redressais et... c'était pas joli à voir quand je vomissais à cause de l'alcool. Autant dire tout de suite, il fallait éviter. « Pourquoi je dois arrêter » Parce que je faisais encore ce que je voulais, j'étais un grand garçon qui n'avait plus personne, si ce n'est une petite soeur qui venait de revenir de trois ans et demi de vagabondage. Mon frère. Tcheu. C'est plus mon frère. Alors que j'étais assis, je la laissais me relever pour que je puisse être sur mes deux pieds et.. woaw, ça tourne un peu trop. Mais je tenais bon, me soutenant à elle et au mur à côté de moi. Je glissais cependant ma main dans ma poche pour lui filer les clés, qu'elle puisse ouvrir la porte de mon appartement. « Parce que t'as couché avec Mael » que je disais avant de lâcher son étreinte pour m'affaler dans le canapé bon marché que j'avais réussi à récupérer auprès d'un revendeur particulier. « T'as couché avec lui récemment, c'est ça ? » que je disais, tirant mes propres conclusions de notre dernier échange de messages. Elle avait éludé ce que je lui avais demandé et j'en avais conclu qu'elle avait de nouveau couché avec elle. Seulement, j'en avais pas la preuve alors je lui demandais de vive voix, quitte à aller plus mal par la suite.

⋆ — you still get me t’avais toujours été au dessus de tout le monde. à la seconde même où l’on s’était mis ensemble, je t’avais toujours fait passer en priorité. alors j’détestais quand tu disais ce genre de truc, quand tu faisais comme si tu n’étais pas important à mes yeux alors que putain, je t’avais tout donné. t’avais été mon premier dans tout. premier petit ami, premier baiser, première fois.. comment est-ce que tu pouvais insinuer que je ne te prenais pas en considération. « parce que ça te mêne à rien de te mettre dans des états pareils. » tout simplement. c’est ça le type que tu as envie d’être ? bourré à chaque fois, incapable de tenir droit, sans perspective d’avenir. tu pourrais voir tellement plus grand. « jax.. » est-ce que tu était obligé de toujours remettre ça sur le tapis ? j’veux dire, t’étais au courant, tu m’avais insulté, fin de l’histoire. non ? visiblement non. parce que tu n’arrêtais pas de revenir à la charge avec ça. j’te lâchais quand on arrivait au canapé te regardant t’affaler dessus avant de pousser un soupir. « on aura pas cette conversation. » clairement pas. déjà parce que ça ne te regardait pas et ensuite parce que que ce soit vrai ou faux, c’était clairement pas avec toi que je devais parler de ça. attrapant le plaid qui traînait non loin, je le posais sur toi essuyant ton front encore moite de main. « repose toi ok ? » et moi, ma bonne action elle s’arrêtait là.

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crédit/ tumblr ✰ w/jaga

C’était compliqué quand même comme situation. Je l’aimais bordel, je l’aimais au moins d’être aussi mal que je pouvais l’être actuellement. Et c’était sa faute si j’étais comme ça. Je la détestais de m’avoir fait tout ça, de m’avoir fait l’aimer et de me détruire par la suite. Et même encore maintenant, j’étais certain qu’elle était en train de se le taper. Régulièrement. Après tout, pourquoi céder il y a quatre ans et ne pas recommencer ? Surtout qu’il vivait chez elle maintenant donc ouais, elle pouvait avoir le meilleur des frères Rowan pour la peine. « Ça me permet d’oublier » Et elle devait sûrement savoir ce que ça faisait que d’être tellement mal qu’on veut tout oublier. Ouais, j’avais juste envie de retirer ces images d’elle et mon frère de ma tête. Et d’ailleurs, c’était pour cette raison que j’apportais le sujet sur le tapis encore une fois, cherchant à avoir le dernier mot de cette histoire. Nos messages laissaient sous-entendre qu’il se passait de nouveau quelque chose entre eux. Je soupirais à son refus de discuter, alors qu’elle mettait un plaid sur moi, non sans essuyer mon front. « Reste avec moi… Reste avec moi cette nuit » que je disais, attrapant sa main de la mienne pour l’empêcher de partir. « Comme avant… »

⋆ — you still get me puis ce serait franchement super bizarre de ma part de rester ici. y avait aucun intérêt. on avait coupé les ponts il y a quatre ans et y avait rien qui pourrait nous pousser à traîner ensemble. sûrement parce que la rancoeur était encore trop grande des deux côtés. ouais. on avait des tas de choses à se reprocher et peut être que je m’étais un peu laissé aller en cherchant à prendre soin de lui sur l’instant mais fallait savoir s’arrêter par moment. sauf que je ne m’étais pas réellement attendu à ce que tu me retiennes de la sorte. ta main qui s’emparait de la mienne m’empêchant de m’en aller et tes mots qui venaient appuyer le tout. j’crois que t’avais pas idée à quel point le « comme avant » pouvait être douloureux. parce que rien ne serait jamais comme avant. tu m’avais fait mal, je te l’avais bien rendu et on était quoi maintenant à part deux inconnus ? mais j’crois que dans le fond, j’avais pas la force de te repousser. de t’envoyer péter alors que putain, c’était ce que je devrais faire. « jax » que je soufflais simplement fermant les yeux quelques seconde. et pourtant, je venais m’asseoir à côté de toi ne cherchant même pas à protester. « déjà, tu devrais aller te coucher. tu vas pas rester ici » et à la rigueur, j’resterais dans le salon, sur le canapé ou une connerie du genre mais j’étais pas certaine que faire plus était une bonne idée.