C’est cet été là que Charlotte Garnier, héritière du groupe Garnier rencontre Neron Rowe, un jeune homme modeste venu en France pour tenter sa chance avec ses essais. Neron venait tout droit d’Angleterre, il avait dix-huit ans et il rêvait de devenir un écrivain de renom. Lorsqu’il rencontra Charlotte, elle avait seize ans et été encore au lycée. Entre ces deux-là ce fût le coup de foudre. Après un été passait ensemble, les deux jeunes gens ne se sont plus jamais quittés. Neron s’est même installé à côté de Nice pour être prêt de sa dulcinée. Les parents de Charlotte était bien évidemment contre cette relation. Pour eux Neron n’était qu’un piètre utopiste qui n’en voulait qu’à l’argent de leur fille. Malheureusement, la tournure de leur histoire risquait de bien vite basculé lorsqu’en 1992, Charlotte fêtait ses dix-huit ans, enceinte jusqu’au dents. Ils ne pouvait plus reculer et tout s’enchaîna très vite. Un petit garçon naissait en décembre 1992, un mariage s’ensuivait en juillet 1993, un emménagement dans l’une des villas monégasques des parents de Charlotte en août 1993. Charlotte repris le contrôle de l’entreprise familiale en juin 1994 et vint s’installer avec sa petite famille à Nice en janvier 1995 alors qu’elle attendait son deuxième enfant.

Alors que tout le monde faisait la fête, alors que les feux d’artifices déchirait le ciel et émerveillait les yeux des enfants. Charlotte Garnier était en train de mettre au monde une petite fille. C’est le quatorze juillet vers vingt-trois heures que tu pointais le bout de ton nez. Toi Georgia Louise Rowe-Garnier, tu venais agrandir la famille pour le plus grand bonheur de tes parents mais également de ton frère aîné Gaspard James Rowe-Garnier. Tu ne savais pas encore que tu mettais les pieds dans une famille compréhensive, aimante qui t’apporterait tout ce que tu pouvais espérer. Ton enfance fut très heureuse. Tu vivais avec toute ta famille sur Nice. Tu étais une enfant très jolie, gentille mais intenable. Tu étais à l’antipode de ton frère qui lui était un garçon posé et calme. Tout se passait pour le mieux. Ton père avait enfin explosé et était devenu un écrivain reconnu dans le monde entier. Ta mère gérait le groupe Garnier d’une main de maître et vous vous poussiez comme des petites fleurs.

Le drame se produisit lors de tes douze ans. Vous aviez toujours vécu à Nice, enfin tu avais toujours vécu à Nice depuis ta naissance. Vous étiez heureux jusqu’à ce matin de deux mille sept où tu avais retrouvée ton père étendu dans le salon, mort d’une crise cardiaque. Cette mort fût le drame de ta vie. Tu te souviens encore avoir passé plus de dix minutes à réveiller ton père avant que ta mère ne débarque en pleurs et que tu comprennes ce qu’il venait de se passer. Son corps a été rapatrier en une semaine dans son pays natale l’Angleterre et c’est à Londres dans sa ville de cœur qu’à douze ans tu enterrais ton cher et tendre père. Quinze jours après son enterrement vous étiez de retour à Nice dans la demeure familiale mais plus rien n’étais comme avant. Ta mère ne dormait plus, ne se lavait plus, elle était devenue le fantôme d’elle-même. Ton frère avait quitté la maison pour être en pensionnat, c’était son choix enfin son choix était surtout de fuir ce drame familial. Et toi tu prenais en autonomie avec l'aide de Sarah votre femme de ménage. Sarah s'était occupée de la succession, de la dépression de ta mère et elle s'occupait même de toi. Elle t'avait appris énormément de choses comme la cuisine ou encore le pliage du linge. Et toi, du haut de tes douze ans, tu gérais cette souffrance seule, car tu ne pouvais pas en parler à ta mère, elle était déjà tellement au fond du trou et puis même si tu aimais bien Sarah, il y a des choses que tu ne voulais pas forcément lui confier. Tu étais une gamine certes mais d’une grande intelligence ça avait toujours fait peur à tes parents d’ailleurs que tu puisses être aussi indépendante et solitaire si jeune. D’ailleurs, ton côté sauvage ne faisait que s’amplifiait depuis la mort de ton père. Ta mère n’arrivait pas à remonter la pente et en décembre de la même année elle prenait une grande décision. Un soir alors que tu rentrais du collège, elle avait fait vos valises t’annonçait que demain matin vous seriez à Londres. Ta mère ne supportait plus de vivre dans l’endroit où ton père était décédé mais en même temps elle voulait se rapprochait de lui. Alors Londres, la ville où il avait grandi et où il résidait désormais était le meilleur choix d’après elle.

Et c’est comme cela qu’à treize ans tu te retrouvais à vivre à Londres. Le changement ne fût pas brutal étant donné que tu étais de nationalité anglaise et bilingue grâce à ton père. Ton frère était revenu vivre avec vous l’année d’après, ta mère reprenait sa vie et l’entreprise en main et la vie reprenait son cours. Calme, aimante, vivante et aisée. Tout le monde semblait oublier peu à peu les noirceurs que vous aviez vécu mais pas toi. Tu te retranchais dans les études et dans les quelques amis que tu avais qui n’était pourtant pas fréquentable. A quatorze ans tu perdais tout. Ta dignité, ton honneur, ta sagesse et ta virginité. En effet, ta vie ne tournait plus qu’autour des études, des potes et de la débauche. Cette mascarade dura jusqu’à ce que tu rentres à l’université de St Andrews pour vivre ton rêve de devenir la future Miranda Presley.

Tu entrais donc dans cette prestigieuse université en cursus de design de mode. Au bout de quelques mois dans cette université, tu rencontrais un homme enfin l’homme. Il était beau, grand, travailleur, gentil, ambitieux et il semblait vraiment amoureux de la nouvelle personne que tu étais devenue. Il était de bonne famille et faisait le bonheur de ta mère. Trois ans de bonheur enfin c’est ce que tu croyais. Tout était beau et rose au début. Au bout d’un an vous vous installait ensemble et là ce fût la dégringolade. Il te trompait et tu le savais. Il ne s’en sortait plus dans ses études et se mettait à boire. Et vu que tu en avais marre, vu que tu ne supportais plus de le savoir dans les bras de d’autre femme, vu que tu ne supportais plus de le voir s’enivrer tout les soirs. Cela ne faisait que te rappeler le moment noir de ta vie. Alors tu as tenté de te rebeller pour le faire cesser et lui demandait qu’il te respecte enfin. La réponse de sa part fut immédiate. Cela commençait par une gifle, puis un coup de poing, puis un coup de pied. Quatre côtes cassées par-ci, un incalculable nombre de bleus par là. Des brûlures au coup dès qu’il tentait de t’étrangler. Mais tu ne disais rien, tu ne disais jamais rien de toute manière jusqu’au jour où. La famille de ton bourreau perdait sa fortune et il se retrouva ruiné. La seule chose qu’il avait trouvé c’était de ramener des femmes à votre domicile et de faire des plans à trois rémunéré. Il se prostituait mais il te prostituait également et si tu refusais tu signais ton arrêt de mort. Ce dernier épisode de votre couple dura environ trois mois jusqu’à ce que tu décides de faire les premières démarches pour sortir de sa vie et sortir de ce pays. C’est comme ça que tu arrivais à l’université d’Harvard. Ta mère et ton frère t’avait bien évidemment aidé à sortir des griffes de ton bourreau.

Cela fait maintenant deux ans que tu es à Harvard et deux ans que tu n’as plus de nouvelles de lui mais il t’a marquait au fer rouge et depuis tu as bien changé. La Georgia mignonne et attentionnée est morte et enterré. Tu es désormais une jeune femme forte, ambitieuse, égoïste, travailleuse, perfectionniste, solitaire, indépendante. Mais tu es aussi une personne dynamique, fidèle, perfectionniste, méfiante. Tu as confiance en toi mais tu ne fais plus confiance aux autres et encore moins aux hommes. Alors oui, tu risques de finir seule avec tes chats mais au moins tu auras réussi dans ta carrière et désormais c’est tout ce qui compte pour toi. Les cicatrices sur ton corps te rappelle tout les jours de ne jamais redevenir aussi conne qu’avant. En plus de ça, ce pauvre type à réussi à te rendre homophobe. Pas dans le sens propre du terme, car les homosexuels ne te dérange pas mais leurs relations te met terriblement mal à l’aise notamment deux filles ensemble et tu refuses qu’une fille ne te touche, cela ne fait que te remettre en mémoire ce calvaire de trois mois que tu as vécu ou ton corps n’était qu’une poupée, qu’un vibromasseur géant pour lui et toutes les femmes qu’il ramenait chez vous. Niveau études, tu poursuis ton rêve dans le design de mode depuis cinq ans maintenant et en plus de cela tu viens de te lancer dans un double cursus multimédia. Depuis que tu es à Harvard, tu revis, tu vis, tu ne survit plus et tout semble bien se passer. Tu ne vois plus aussi souvent ta mère et ton frère mais lorsque vous vous voyez c’est le bonheur assuré.