Le cinéma me paraissait être une bonne idée. Sans resto, sans devoir être en face de lui et parler. Je ne mange pas beaucoup en ce moment, un peu stressée par toutes ces histoires. Et le bal qui approche n'aide en rien. J'avais eu comme réponse un « ni oui, ni non », ce qui laisse planer le doute et qui ne me satisfait pas du tout. S'il ne voulait pas y aller avec moi, il fallait dire tout simplement non. Et pourtant, mes pensées ne sont tournées que vers lui. C'est assez agaçant de penser au blondinet pendant les cours, pendant mes révisions... en fait, à chaque putain de moment de ma journée. Alors je n'avais pas pu m'empêcher de lui envoyer un sms. Parce qu'il me manque, et que j'ai du mal à me passer de lui. Je sais que j'aurais du le fuir après tout ça, mais je n'y arrive pas. Et il arrive à me redonner un peu le sourire. Tester dans le cinéma ne me paraît pas être une mauvaise idée. J'ai envie de retrouver son corps, depuis tout ce temps, et de profiter de lui sans penser à demain. Comme je devrai déjà le faire en fait. J'enfile un chemisier blanc et une jupe crayon noire avec des escarpins, tenue sage et un peu secrétaire malgré moi. J'ai envie de lui plaire, de le prendre dans mes bras, de l'embrasser, et que l'on essaye tous les putains de sièges de la salle. Nous n'avions pas encore choisi le film, mais je crois que je m'en fichais un peu en fait. Je finis par sortir de l'appartement, descendre dans la rue pour m'allumer une clope en l'attendant. Notre dernière nuit ensemble avait été le début d'un rapprochement. Le retrouver à l'hôtel, ne pas se parler, juste être dans ses bras et finir par m'y endormir. Pas de sexe, juste de la compagnie. Et j'avais vraiment apprécié ce moment simple avec lui. Je m'appuie contre le mur de l'immeuble, les pensées divaguant au rythme de la fumée de cigarette.

@Arthur Grimaldi-D.M.

Tu te demandais si c'était une bonne idée finalement. Ce soir, tu avais dit à Nova que tu comptais voir des amis à toi mais au final, il fallait vraiment que tu voies Echo. La petite soirée à l'hôtel où vous aviez simplement dormi l'un contre l'autre, ça t'avait fait réfléchir et il était temps que tu mettes les choses au clair... Surtout que tu devrais aller au bal de fin d'année avec Nova parce que tu ne pouvais pas laisser ta fiancée. Fin, c'était plutôt parce que ton frère voulait que tu viennes à cette soirée officielle en compagnie de ta future femme... Tout le monde vous regarderait, sachant ce qu'il s'était passé dernièrement donc tu n'aurais pas trop le choix. De toute façon, tu ne voulais pas y aller ! Mais pour faire plaisir à ta fiancée, à ta sœur qui allait probablement présenter son copain qui n'était autre que le frère de Tessy et surtout faire plaisir à ton grand-frère qui serait en compagnie de Nevada... Bref, tu voulais faire plaisir à toutes ces personnes qui étaient heureuses alors que de ton côté, tu approchais de plus en plus du fond... Tu allais couler tôt ou tard, malheureusement, mais cela ne te dérangeait tellement pas. Tu étais prêt à subir les affres de la dépression. Du coup, tu prenais un taxi pour rejoindre la jeune femme et tu masquais un peu ton identité. Tu avais laissé pousser tes cheveux pour que les mèches te masquent le visage. Tu descendis du taxi pour faire signe à Echo de te rejoindre à l'intérieur, puis une fois qu'elle soit à tes côtés, tu l'attiras tout contre toi. « Merci de m'accompagner ce soir » murmuras-tu avant de déposer tes lèvres sur les siennes. Ce geste était spontané mais tu en avais clairement envie.

Réfléchir. Il faut arrêter de réfléchir. Ne plus penser à demain, ne plus faire de plans, ne plus nous imaginer ensemble. Juste vivre le moment, l'instant présent, sans se prendre la tête. C'était ça normalement nan ? J'ai toujours agi de cette façon, alors pourquoi ça changerait pour lui ? Mes sentiments obstruent beaucoup trop ma raison et il fallait que cela cesse. Un taxi s'approche de moi, s'arrête, et je bloque ma respiration un moment de peur que cela soit un client éconduit. Ces derniers temps, je refuse toutes les demandes, même à mes clients habituels. Et je sais que certains d'entre eux sont mécontents, et peuvent me le prouver à n'importe quel moment. Je suis soulagée de voir Arthur descendre pour me faire signe de monter dans la voiture. Je jette ma clope pas tout à fait terminée et l'écrase du bout de l'escarpin avant de suivre la direction proposée. Une fois installés dans le taxi, il m'enlace tendrement. Je retrouve le Arthur charmant avec un plaisir non dissimulé lorsqu'il m'embrasse. J'ouvre de nouveau les yeux que lorsque nos lèvres se séparent. « Je suis heureuse de te voir. » De te voir aller un peu mieux aussi. Mais je ne veux pas remettre le sujet sur le tapis. Je remonte la mèche de cheveux dissimulant son visage avec un air rieur. « C'est quoi cette coupe Grim... Arthur ?! J'te connais un bon coiffeur si tu veux... » Un coup d’œil dans le rétro pour voir que le chauffeur nous observe. Ne pas prononcer son nom de famille en compagnie de n'importe qui... « On aurait pu prendre ma voiture tu sais, même si elle n'est pas sortie depuis un moment. » Je me colle un peu contre lui, la tête sur son épaule alors que je tiens son bras contre moi. Son contact m'a terriblement manqué, et cette sensation de bien être me rappelle notre dernière soirée ensemble.

Tu étais confortablement installé dans le taxi qui t'emmènerait jusqu'à ton amante, parce que oui tant que tu serais fiancé à Nova, ta Tornade blonde ne serait qu'une amante même si tu te doutais que tu tenais plus étroitement que jamais à elle. Bien que vous vous soyez disputés dernièrement, elle s'était pointée chez toi pour t'aider alors que tu étais en train de péter un câble et que tu avais tout cassé... Comment faisait-elle pour te supporter alors que tu étais devenu un super connard actuellement ? Tu te demandais si tu faisais pas une connerie en acceptant de passer la soirée avec elle là... Sachant qu'il fallait que tôt ou tard, tu lui apprennes que tu ne pourrais malheureusement pas aller au bal en sa compagnie. Tu déglutissais légèrement rien qu'à cette idée parce qu'elle allait te tuer... Et elle allait sûrement se venger de toi, en se tapant un autre mec. Là tu finirais par te tuer quoi ! Ton quotidien était devenu trop cauchemardesque... Tu ne dormais plus du tout d'ailleurs. C'était une sacrée catastrophe ! Qu'importe, une fois que le taxi arriva à sa destination, tu fis signe à la jeune femme de te rejoindre à l'intérieur du véhicule et aussitôt, vous échangiez un baiser comme si ça faisait une éternité que vous ne l'aviez pas fait. « Je suis heureux aussi. Non, je me couperais les cheveux prochainement... Je le laisse pour un nouveau look, c'est dans mon contrat avec l'agence » expliquas-tu d'une voix posée mais tu n'arrivais pas à être aussi joyeuse qu'elle. Tu étais encore déprimé pour être pleinement heureux. « Je voulais tester un peu le taxi... ». Elle devait sûrement comprendre que tu avais du mal avec les voitures actuellement. Qu'importe, le taxi repartit en direction du ciné cette fois. Vous atteigniez rapidement votre destination mais tu voulais marcher sur les quelques mètres qui vous séparaient de l'établissement. Tu lui fis signe de te suivre, tout en payant le taxi qui repartait aussitôt.

J'avais été obligée de le fuir à cause de cette rencontre avec Nova qui m'avait rendue folle. Mais sa tristesse à la suite des derniers événements dans sa vie m'a poussée à revenir vers lui. C'était sûrement une erreur, mais je n'arrivais plus à gérer ma vie comme d'habitude. Sans lui, elle me paraît vide, terriblement vide. Et ce sms envoyé avec la boule au ventre m'avait permis de le revoir ce soir encore. Il est heureux lui aussi ? On ne dirait pas. Mais je comprends qu'il ne fasse pas d'explosion de joie avec ce qu'il s'est passé dans sa vie. Tant pis, moi, je suis contente de le retrouver. Une nouvelle fois, que lui et moi, pour un moment ensemble. Presque un moment en couple. Il m'explique que sa coupe a un rapport avec son agence de mannequinat, et je fais la moue à cette explication. « C'est trop long là ! On ne voit plus ta bouille de bébé ! » Je remonte sa mèche plusieurs fois de suite, gênée par elle. Il continue par me dire qu'il voulait essayer le taxi. Je peux comprendre qu'il a un peu de mal avec les voitures depuis l'accident, et c'est peut-être la raison pour laquelle il demande au taxi de s'arrêter quelques rues avant le cinéma. Nous descendons, et il paye le taxi avant que je n'ai le temps de réagir. Je ne lui fais pas remarquer que j'aurais pu payer, et je le ferais la prochaine fois. Il n'a pas besoin de tout payer, je ne suis pas son escort. D'ailleurs, qu'est ce que je suis pour lui ? C'est encore un gros point d'interrogation au dessus de ma tête. Je me retourne vers lui, attendant qu'il revienne à ma hauteur. Je ne sais pas si je dois prendre sa main dans la mienne, si je peux l'embrasser en pleine rue comme ça. En fait, je ne sais pas s'il le veut bien, ou si je dois éviter à cause d'une éventuelle mauvaise presse pour Nova et lui. Je préfère retenir mes envies, et me mettre à sa hauteur sans contact physique. « Tu as une idée de film déjà ? » Mes escarpins frappent le sol et je m'enroule un peu dans ma veste. La nuit est encore un peu fraîche, j'aurais peut-être du mettre un blouson plus épais.

Tant que tu n'aurais pas d'améliorations dans ta vie si maussade, tu ne pourrais faire d'explosions de joie. Et tu n'étais pas du genre à cacher ce genre d'émotions en dehors du protocole exigé par ton statut de futur souverain. Qu'importe, vous étiez dans ce taxi et vous alliez pouvoir passer une petite soirée ensemble... Surtout que tu sentais qu'elle pourrait bien être votre dernière surtout que tu allais devoir lui annoncer que tu allais participer au Bal de fin d'année en compagnie de ta fiancée. Personnellement, tu ne voulais pas y aller mais tu n'aurais pas le choix... C'était une représentation officielle et il y aurait des photos, tu ne voulais vraiment pas que ton histoire actuelle ne devienne un gros souci diplomatique. Fin bref, tu lui expliquais que ta coupe actuelle avait également une signification puisqu'elle faisait partie de ton contrat de mannequinat. « Elle disparaîtra d'ici quelques jours. Ma bouille de bébé comme tu dis... Est pleine de rides en ce moment » répondis-tu d'une voix calme mais tu ressentais une vraie fatigue. Qu'importe, votre virée en taxi jusqu'au cinéma touchait à son terme. Et au lieu d'être déposés juste devant, tu demandais au chauffeur de vous arrêter quelques mètres plus loin, ça te permettrait de dégourdir tes jambes. Une fois à l'extérieur du véhicule qui s'en allait après que tu aies laissé un pourboire substantiel, tu te tournas vers ton amante qui te demandait si quel film tu voulais voir. « Je voulais voir Ready Player One de Steven Spielberg » répondis-tu tout en l'attirant contre toi, avant de lui prendre la main pour que vous puissiez y aller ensemble. Vous preniez rapidement vos places puis vous vous rendiez dans la salle, dans un coin assez reculé.

Les rides sur sa bouille de bébé, je les vois oui. Mais pourquoi lui faire remarquer ? Ne pas lui rappeler ce qui le blesse, c'est mon idée de la soirée. Qu'il oublie un peu son quotidien avec moi, que l'on sorte ensemble, sans évoquer les problèmes de sa vie et de la mienne. Juste nous deux, ensemble, contre le reste du monde. Ça sonne comme une sortie de couple hein, mais je repousse ce mot et le fuis de plus en plus, alors que mes sentiments évoluent pour le jeune homme. Je sens que je suis trop accrochée, trop en manque de lui quand il est loin de moi longuement. Mais cette histoire de fiancée m'a encore plus bloquée. Je n'arrive toujours pas à digérer la nouvelle, et toutes ces histoires me font du mal. J'attends qu'il paye le taxi, et marche à côté de lui un moment jusqu'à ce qu'il ne prenne ma main. « Ouais pourquoi pas ! De toute façon, je n'ai même pas le temps de regarder les sorties cinématographique du moment... Alors j'te fais confiance. » Mon visage se tourne vers lui, alors qu'un léger sourire se dessine. Je suis contente qu'il se rapproche de moi, mais étrangement, je sens que quelque chose ne va pas. Je fais fuir cette idée étrange et le suit dans la salle de cinéma. Nous nous installons sur un bord, à l'écart des autres. Je me rends compte que j'ai gardé sa main dans la mienne, et les regarde, pensive. Je m'installe sur le côté et observe son visage aux traits tirés. Il a cet air épuisé sur le visage, de celui qui a trop réfléchi et qui a trop pleuré. Et je me lance enfin, parce que je dois lui parler de cette histoire de bal avant que le film ne commence. « Tu sais Arthur, pour le bal... je m'en fiche si on n'y va pas. On pourrait se faire une sortie ailleurs ? J'te paye le voyage à l'autre bout du monde, pour oublier un peu tout ce qui se passe ici... Ça te dit ? » Parce que j'ai des économies malgré tout, et que je voudrai bien partir loin de Boston avec lui.

Avec tout ce qu'il se passait dans ta vie, tu avais clairement pris des rides comme si tu avais pris un coup de vieux quoi ! Tu n'aimais pas ça du tout, mais tu ne pouvais pas faire autrement... Tu ne faisais que subir tout ce qui t'arrivait, même si depuis quelques jours, tu avais l'impression de reprendre un peu le cours des choses mais rien ne semblait fonctionner. Tu étais dans un état pitoyable, tu en vomirais tellement tes raviolis comme on dit. Mais qu'importe, tu ne voulais pas penser à tes soucis alors que tu étais en compagnie d'Echo... Tu voulais que cette soirée se passe sans encombres et il serait même temps que tu lui avoues certaines choses surtout que tu t'étais mis à réfléchir longuement, et tu te rendais compte que tu n'avais plus couché avec une fille depuis l'annonce de tes fiançailles... Echo était la seule et unique fille qui avait partagé ta couche royale pour cette année 2018 ! C'était juste impensable quoi ! Qu'importe, vous veniez de quitter l'habitacle du taxi et vous vous apprêtiez à entrer dans la salle de cinéma mais pour le moment, tu lui proposais d'aller voir Ready Player One... Tu avais lu le livre et l'adaptation cinématographique t'intriguait donc il fallait que tu t'y rendes obligatoirement. « Moi non plus je ne regarde pas... C'est simplement qu'ayant lu le livre, il m'intéresse beaucoup plus que les autres films proposés actuellement » expliquas-tu simplement avant de l'attirer vers toi puis, vous décidiez d'aller prendre vos places puis vous vous rendiez dans la salle de cinéma. Dès le moment où vous posiez vos fesses sur les banquettes de la salle, elle s'était mise à reparler du bal et ça te mit un froid terrible. Tu ne voulais pas en parler... Pas maintenant mais elle ne semblait pas te laisser le choix quoi ! Tu inspiras longuement avant de te lever puis tu lui pris la main pour l'emmener dans un coin plus tranquille où vous ne seriez pas dérangés par les oreilles indiscrètes, parce que tu te doutais qu'elle allait refaire une scène et tu n'avais pas besoin de ça en ce moment... « Je voulais passer une soirée vraiment tranquille avec toi... Ne pas se prendre la tête pour une fois... Mais tu mets ce sujet sur le tapis... On avait le temps d'en discuter pourtant... Je veux pouvoir t'embrasser, te refaire l'amour parce que tu m'as manqué de ce côté-là aussi. Tu as été la seule et unique depuis début 2018... ». Ça t'énervait un peu mais si elle voulait vraiment parler du sujet qui fâche, alors tu étais prêt.

Parler du bal, j'en suis un peu obligée. Son ni oui ni non, il m'a un peu bloquée sur le coup. Je sais qu'il est mal, et je sais qu'il n'a pas vraiment envie d'y aller. Alors soit, on peut se faire une autre soirée s'il le veut, un week-end ailleurs dans le monde, sans personne pour nous emmerder, sans fiancée, sans Harvard, sans paparazzi. Un endroit calme et reculé de toute la horde qui peut suivre le jeune homme. J'avais tellement besoin de ça, de ce moment de tranquillité absolu avec lui. Il se lève lascivement, reprend ma main et nous sortons de la rangée de siège pour nous mettre dans le fond de la salle, contre le mur capitonné. Pourquoi avait-on besoin de se lever ? Vraiment, c'était nécessaire ? Je n'ai pas parlé trop fort, ni prononcé son nom de famille. J'ai l'impression qu'il devient parano de nous écarter de la foule comme ça. Je l'écoute parler doucement, face à moi, comme s'il allait me lancer une bombe. On passe une soirée tranquille Arthur là... je ne vois pas ce que j'ai fait de mal. Pas d'embrouille, mais le sujet du bal semble sensible. J'allais ouvrir la bouche pour lui dire que le sujet est clôt, et que je n'en parlerai plus, mais il enchaîne. J'apprends ses désirs et envies, et la chaleur monte doucement en moi. Mes joues me brûlent un peu, et cette longue chaleur envahit mon ventre. Il finit pas m'avouer qu'il n'a couché qu'avec moi depuis le début de l'année. J'en reste un peu sous le choc. La lumière s'éteint d'un coup, et une bande annonce s’enclenche sur l'écran. Mes mains attrapent sa taille, serrent le tissu, les yeux brillants essayant de s'adapter à la nouvelle luminosité. Je fonce sur ses lèvres, l'embrasse violemment. Mon envie s'était transformée en un besoin trop puissant pour moi. Mon corps le pousse contre le mur, dans la pénombre, les sièges les plus proches à quelques mètres de nous. Si tu savais comme ça me manque, je pourrais te le dire si j'en étais capable. Que je pense à toi tout le temps, que je me touche en pensant à ton corps, à tes yeux au dessus de moi qui m'observe avec envie. Depuis la découverte de ta fiancée, nous n'avons plus couché ensemble, et ce soir, avec tes paroles, mon corps semble appeler le tien avec trop de puissance. Et c'est fou qu'il n'ait couché avec personne d'autre. Ma langue redécouvre la sienne avec passion. Je repense à tout, à nos silences la dernière fois, à ce corps contre le mien juste pour dormir, à tout nos moments ensemble qui défilent devant les paupières closes pour apprécier le moment pleinement. Les mains remontent contre le tissus, sur ses épaules, son cou. Je n'ai plus besoin de parler du bal maintenant, je n'en ai plus envie. Je coupe le baiser un moment, cherche ses yeux dans le noir. J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Je t'apprécie Arthur. Beaucoup trop pour mon petit cœur. J't'aime quoi, tu comprends ? Mais j'peux pas te le dire comme ça, alors je t'embrasse de nouveau. Te détailler mon amour avec mes gestes, je ne sais faire que ça. Les mots, même si je suis pourtant une grande bavarde, ne sortent pas quand il s'agit de mes sentiments.