Voilà ce qui devait arriver arriva, le Spring Beak est fini, maintenant place à l'année et il va falloir attendre une année de plus pour pouvoir retourner faire la fête dans un pays où le soleil est là, l'alcool coule à flot et surtout ce que personne ne retient, là où la police ferme les yeux sur les excès des jeunes américains qui apportent tellement d'argent au pays qui souvent est assez pauvre. Andrew lui contrairement à beaucoup rentre toujours avant la fin de la fête, d'une parce qu'il faut se reposer avant de pouvoir reprendre les études et de deux parce qu'en fin de semaine c'est toujours le moment ou les bagarres explosent, l'alcool coulant encore plus et la fatigue étant de plus en plus présente. Alors oui lui avait eu la chance de pouvoir jouir d'une université vide, faisant des grasse matinée, se couchant tôt, profitant du faible soleil américain pour bosser tranquillement allonger sur l'herbe. Pour profiter de cette herbe et faire une petite sieste. Il avait la belle vie se disant qu'il pouvait s'en sortir seul, la vie pouvait aussi être très simple sans stress. Enfin Andrew n'était pas stressé tout simplement parce qu'il était riche, pas de stress du résultat, papa et maman pourrait subvenir à ses besoins et bien plus. Pas la peine de stresser parce qu'il a hérité du sens des affaires de papa et du coté comptable de maman. Autant dire qu'il est comme un poisson dans l'eau dans cette matière qui est l'économie représentant à elle seule plus de la moitié de son année.
Ce matin il s'était levé assez tôt, symbole que son corps était maintenant réparé, que le manque de sommeil, les excès d'alcool et de sexe n'avaient plus laissé de traces. Pas une seule maladie transmissible à son actif (oui monsieur ne met pas tout le temps le petit capuchon, ce n'est pas bien). Profitant de ce beau temps il avait décidé d'aller courir, certainement la chose qui ne lui plaisait pas le plus, mais il en avait besoin. Après le Spring Break dès qu'il faisait du sport il avait l'impression de transpirer de l'alcool, ça lui faisait un bien fou sans pour autant lui faire de mal. Alors il courrait, musique sur les oreilles, dans un campus qui se remplumait à vue d'oeil. Le Spring Break était fini et en se rapprochant d'Harvard il n’arrêtait pas de voir des zombies rentrer. Quelqu'un loin de tout ça pourrait presque croire qu'un épisode de Walking Dead était en train d'être tourné tellement il y avait de personne marchant au radar.

Ralentissant la cadence en s'approchant de la maison des Eliot il en profita pour s'étirer. Il avait du courir une petite heure avec un rythme de sénateur, mais il était trempé quand même, blanc et trempé, mais souriant. Saluant les personnes qui rentraient une à une dans la maison, il fit de même prenant l'escalier. La porte de sa chambre était ouverte,Franklin était surement rentré. Franklin tout le monde le connait chez les Koch, ça fait maintenant quelques années qu'il partage la même chambre et ils ont lié une belle complicité tous les deux. Surtout quand il s'agit de monter de mauvais coups aux autres, car oui ce qui relit les deux bleus hors la maison et la chambre c'est bien cet amour pour la vengeance. Ils ont la même façon de faire, ne jamais se mouiller les mains, toujours faire sa proprement, mais taper fort du poing sur la table. De toutes les vengeances qu'ils ont faites depuis qu'ils sont dans la même chambre, il n'y en a pas une seule qui leur a été mise sur le dos, de vrais experts.
S'approchant de la chambre il entendait parler allemand, pas un doute c'était bien son camarade de chambre, sa langue, sa voix. Andrew ne comprit qu'une seule chose, il parlait avec sa mère, pour le reste il était incapable de comprendre l'allemand. Attendant qu'il raccroche pour rentrer dans la chambre, la politesse et le respect étaient deux choses importantes entre eux. Jamais de sexe dans la chambre ou sinon quand on est sûr que l'autre ne va pas rentrer. Donc oui il y a pas mal de sms échangé entre eux avec des demandes souvent codés pour savoir si l'autre a trouvé une nana ou pas. «  Salut Franklin, tout va bien pour toi » demanda le jeune américain en rentrant dans la chambre, mais à voir la tête qu'il avait, ça n'avait pas forcement l'air d'aller. L'alcool ? La fatigue ? Andrew le connaissait assez bien pour savoir que c'était autre chose, quelque chose qui n'allait pas. « Si tu veux en parler je suis là, n'hésite pas » Comme à son habitude Andrew proposait de discuter sans jamais être lourd. Il était comme ça, pas curieux pour un sous, les soucis des autres il ne s'en nourrissait pas. Il était là pour son ami, sans trop l’empêcher de respirer.