J'allais être en retard, mais c'était pour la bonne cause. J'avais enfilé un maillot de bain et je m'étais méticuleusement recouverte de crème solaire de la tête aux pieds. Ma peau était blanche et ne prenait pas le soleil, sauf pour rougir. Comme si je ne rougissais pas assez, n'est-ce pas ? Alors, je préférais préserver ma peau en mettant de la crème solaire à défaut de pouvoir me recouvrir de la tête aux pieds de vêtement à cause de la chaleur. Un maillot de bain afin de profiter de l'eau et aller se rafraichir et une petite robe d'été légère. Au moins, je n'avais pas de tache de rousseur et très peu de grain de beauté, ce qui limitait les risques et problèmes. J'étais donc en retard et quand j'arrivais enfin sur la plage où j'avais rendez-vous, Palmyr était déjà allongée en train de bronzer. Le bonheur avec les plages touristiques, c'est qu'on pouvait y trouver des transats et des parasols. La place libre était donc celle se trouvant à l'ombre. « Salut » que je disais d'une petite voix en défaisant mes sandales et en m'asseyant à ma place. En vérité, je ne risquais pas de prendre le soleil parce que je ne sortais pas tellement de ma chambre.

@Palmyr Strickland

Allongé sur ton transat, à ton aise, profitant des rayons du soleil réchauffant ta peau, les lunettes de soleil et ton chapeau sur le sommet de ton crâne, tu lis un bouquin avec concentration. Un thriller. Tu adores ce genre de livre, où le frisson est palpable, et où la recherche du meurtrier est toujours intéressante et accaparante. Tu avais troqué pour une fois, tes boissons alcoolisées pour une bonne lecture, un temps que tu n'avais plus vraiment à cause des tes cours, même si avec tes facilités tu n'étais pas non plus accablé. A l’épellation d'une rousse dans le bouquin, tu sors de tes rêveries un instant et percute que tu n'avais toujours pas vu Marla de tout le séjour. Trop préoccupée par ta libido de jeune adulte en ébullition, tu en avais presque oublié de prendre des nouvelles de ta meilleure amie. Tu déposes le livre encore ouvert à la page de ton arrête sur ton ventre légèrement doré pour attraper ton cellulaire et remédier à la situation. Réponse positive, tu ne peux retenir un large sourire, même si tu te sentais plutôt mitigé après ses réponses assez évasives. Mais tu attendrai, et c'est ce que tu faisais jusqu'à ce qu'une demi-heure plus tard, la dunster se pointe en la saluant brièvement, prenant place à tes côtés. « Je vais faire tenter d'oublier que tu me salues comme le reste de la populace et te demander avec toute la sympathique que tu me connais, de venir arranger cet oublie fâcheux. » Tu baisses légèrement tes lunettes, assez pour l'entrevoir de la bonne couleur et au travers de vitres teintées. « Bon, qu'est-ce qui se passe, tu me fais peur. Si y'a un débile qui t'emmerdes tu sais que je suis la. Je vais le calmer en deux, deux. » répliques-tu sur le ton de la plaisanterie, mais tu le penses vraiment, rien ne te faisait peur, et certainement pas un abruti de première.

J'arrivais avec un air boudeur sur le visage, saluant à peine ma meilleure amie avant de m'asseoir sur le transat version rousse. Palmyr n'aimait pas ça. Elle était du genre câlin et bisou obligatoire, ce qui en temps normal ne me dérangeait pas. Disons que ce srping break était nul et que je passais un assez mauvais moment depuis mon arrivée et que mon niveau de sociabilité était au plus bas. « Je vais faire tenter d'oublier que tu me salues comme le reste de la populace et te demander avec toute la sympathique que tu me connais, de venir arranger cet oublie fâcheux. » Mon nez se plisse en la regardant alors qu'elle faisait glisser ses lunettes de soleil. Mes épaules s'affaissaient en signe de désapprobation. Je n'avais plus envie de bouger mes fesses et avec la couche de crème que j'avais sur la peau, je faisais un cadeau à Palm que de ne pas me coller à elle. « Bon, qu'est-ce qui se passe, tu me fais peur. Si y'a un débile qui t'emmerdes tu sais que je suis la. Je vais le calmer en deux, deux. » Rien que de penser au fait que j'allais encore devoir tout déballer et parler de Philip, je sentais ma gorge se nouer. « J'ai passé une superbe semaine avec Philip... J'ai... J'ai couché avec lui et maintenant, il ne veut plus de moi. » Je lâchais la bombe maintenant parce qu'au vue de mon état, c'était plus facile ainsi.

tes menaces ne sont visiblement pas assez puissantes puisque la jeune femme ne daigne toujours pas venir te rendre ton dû, aka, ton câlin, celui que vous aviez l'habitude de vous distribuer à la pelle en tant normal. La traduction était finalement assez simple, presque limpide pour toi, quelque chose s'était passée, tu le ressentais à présent, et si tu t'étais tue -pour une fois- le temps qu'elle puisse s'exprimer, tu ne peux plus te retenir au moment même où tu apprends la nouvelle. « Quoi ? » que tu craches, te relevant immédiatement, enlevant complètement tes lunettes de soleil pour mieux te plonger dans les pupilles de ta meilleure amie. « Je vais le faire souffrir comme tu n'imagines même pas. Lui trancher la gorge pour le voir s'étouffer avec son propre sang. » tes sourcils sont froncés, et la colère te transperce avant tout, comme si ce gros con te l'avait fait à l'envers toi aussi. En partageant la vie de Marla, tu partageais aussi ses sentiments, ses joies mais aussi ses peines, et bien évidemment ses colères, et ses tristesses. Comment avait-il pu ? Lui enlever sa virginité pour simplement la baiser. « Je vais le défoncer. » criais-tu presque à travers la plage, ainsi s'il pouvait l'entendre qu'il se tienne prêt à entrevoir la colère divine. « comment il a fait ? J'espère qu'il t'as pas drogué ? Si jamais il l'a fait, je vais lui arracher ce qu'il possède entre ses jambes, okey ? Tu me donnes le droit de le gifler ? Surtout qu'en ce moment, j'ai fait de la barque l'autre jour, je suis gonflée à bloc. » Tu ne t'arrêtes plus, complètement dans un état de transe, en furie, dans l'envie fulgurante de te débarrasser du con qui avait osé lui ôter son innocente au prix d'une indifférence la plus totale. Connard !

Pas de câlin, l'heure est grave. Il y avait des choses que je ne pouvais pas cacher à ma meilleure amie. Des choses que je ne pouvais pas ne pas lui dire. Nous n'avions aucun secret l'une pour l'autre et c'est bien pour cette raison, que, dès mon arrivée, j'avais décidé d'être sans filtre et donc, d'humeur maussade. Je lui donnais donc l'explication qu'elle attendait et ça faisait l'effet d'une bombe. « Quoi ? » Palmyr se redressa aussitôt en enlevant ses lunettes de soleil afin de pouvoir me parler avec plus de sérieux. « Je vais le faire souffrir comme tu n'imagines même pas. Lui trancher la gorge pour le voir s'étouffer avec son propre sang. » Mon corps s'affaissait en l'écoutant et je m'emplissais de tristesse. Le fait d'en parler me faisait du mal et le fait d'entendre sa colère aussi. « Je ne crois pas qu'il mérite ton attention... » Se ruer sur lui et parler de lui, c'était lui donner le droit d'exister à nos yeux. J'avais envie de pleurer en réalité. Dans le fond, que ce soit Palm ou même Sully, ils se ruaient en direction de Philip pour lui cracher au visage, mais là, à cette instant et avec beaucoup d'égoïsme, j'avais envie qu'on s'occupe de moi et non pas de lui. « Je vais le défoncer. » qu'elle criait à la place et je me précipitais vers elle pour plaquer ma main sur sa bouche. « PALM » que je la réprimandais en retrouvant ma place et en libérant sa bouche à elle. « comment il a fait ? J'espère qu'il t'as pas drogué ? Si jamais il l'a fait, je vais lui arracher ce qu'il possède entre ses jambes, okey ? Tu me donnes le droit de le gifler ? Surtout qu'en ce moment, j'ai fait de la barque l'autre jour, je suis gonflée à bloc. » À nouveau, mon air triste me gagnait et comment dire.. « C'est plus compliqué que ça » Ouais. Phil n'avait pas eu besoin de me droguer pour me toucher. « J'étais consentante, j'ai passé un bon moment avec lui et vraiment jusque là, il a été parfait avec moi... » Je haussais les épaules en baissant le regard. « Je pensais qu'il m'aimait bien... Autant que je l'aime bien » Mais, ce n'était pas le cas.

cette histoire te rendrait presque folle. comment pouvait-on à ce point, juste pour la fierté, coucher avec quelqu'un pour par la suite l'envoyer valser ailleurs, mais surtout pas dans leur direction. ça te rend malade presque. surtout que marla était un ange, une perle, la lumière à travers les nuages gris, la seule personne qui en vaut la personne parmi tous ses cons. alors oui, pour ça, tu n'arrives pas à croire qu'on a osé lui faire du mal. ce type ne savait pas comment tu t’appelais, mais une chose était sûr, ton nom serait à jamais gravé dans son petit cerveau à la con. parce que tu n'allais pas te laisser faire, oh que non, t'allais te battre pour marla. parce que tu connaissais la jeune femme, tu savais très bien qu'elle allait te dire d'abandonner, que ça n'en valait pas la peine, mais si, tout vaut la peine, et encore plus si on décide de se battre. ta mission avait toujours été la même, décoincer ce monde individualiste mais aussi, exterminer la vermine purulente ayant comme but de défoncer le coeur des gens à coup de marteau. mais tu es arrêtée dans ta colère par la dunster, te forçant à baisser le son, et surtout à te calmer. tu te rassoies, en ébullition, contenant comme tu le pouvais ta folie meurtrière. c'est ce même moment où marla avait décidé de te raconter plus en détail ce qu'il s'était passé et son récit te fend le coeur en deux. ses désillusions te touchent, laisse sur ton visage une empreinte mélancolique. « je suis désolée pour toi.. » tu cherches ses mains, les attrapent, et les serrent comme tu le peux. tu partageais sa tristesse. parce que tu l'avais connu, et tu le connaîtras encore. certains sentiments étaient universels.

Palmyr était fidèle à elle-même. Elle réagissait à ce que je lui disais au quart de tour et je n'avais pas le choix que d'essayer de la canaliser, de la rappeler à l'ordre pour ne pas que toute la plage soit au courant de ce qu'il se tramait dans ma vie. Elle vivait les choses avec intensité alors que pour ma part, je restais toujours sur la réserve. Si bien, que parfois, elle semblait beaucoup plus triste que moi quand je lui parlais de mes propres problèmes. Et là, elle ne semblait pas vraiment comprendre ce que je voulais dire puisqu'elle me demanda aussitôt si Philip avait eu recourt à quoi que ce soit pour me faire tomber dans ses filets. C'était bien ça le pire dans l'histoire... J'avais été totalement consentante et nous avions même passés un très bon moment. Philip m'avait eu de manière ridicule et je m'en voulais terriblement d'être tombée dans le piège. Si j'avais été moins naïve, j'aurais pu comprendre qu'il n'y avait aucune sincérité dans ses yeux. « Je suis désolée pour toi.. » Mes mains dans celle de Palmyr, je les serrais avec délicatesse avant de laisser aller quelques larmes et d'enfin venir dans ses bras. « Je suis tellement nulle » Parce que c'était aussi de ma faute ce qui m'arrivait.