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I LOVE HARVARD
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    one last time I need to be the one who takes you home (violet)
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    Lien du postLun 19 Mar - 15:13
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    Elle était partie. Violet n'était plus à Boston et je n'avais rien pu faire. Rien. Moi qui pensais avoir réussi à la convaincre de laisser tomber sa vengeance, je m'étais trompé. J'avais été présomptueux en pensant avoir vaincu ses démons, en pensant avoir été son prince sur son cheval blanc. Et comme un con, j'avais eu tort. Elle m'avait laissé à Harvard avec, pour seules explications, juste un petit mot. Un petit désolé qui n'excusait rien du tout. A ce moment là, j'avais pas réfléchi, j'avais foncé à New York sans rien préparer. Pas de tee shirt, pas de jeans de rechange, rien. Juste moi, mon angoisse et l'image de Violet triste, cokée et alcoolisée. Je la voyais déjà, allongée dans le coin d'une rue, sa bouteille à la main, criant à qui voulait l'entendre que son père était un hypocrite. Le pire, c'était qu'elle avait pas faux. Il l'avait obligé à bien se comporter pour qu'elle découvre plus tard par la presse qu'il avait eu des jumeaux avant elle. Des enfants qu'il avait abandonné, trompant ainsi sa femme. Mais, malgré cette raison, je pouvais pas m'empêcher d'en vouloir à Vee. Elle faisait toujours des trucs risqués sans me prévenir alors que, merde, on était quand même proches non ? Ouais les récents événements nous avaient éloigné mais elle restait la même pour moi : celle pour qui j'avais craqué cette fameuse nuit dans le placard. Celle qui m'avait fait rager avec ses conquêtes. Celle qui avait explosé mon cœur en m'avouant avoir des sentiments pour moi. Ouais, elle était la femme que je voulais. Et, ces temps-ci, j'avais l'impression de la perdre, qu'elle m'échappait. Alors, regardant sa localisation sur snap, je prenais un taxi pour qu'il m'emmène jusque là bas. Je connaissais New York comme ma poche étant donné que j'y avais vécu six ans mais, dans ce décor familier, je ne me sentais même pas nostalgique. Parce que je pensais qu'à elle. L'impatience de la retrouver était telle que je fonçais dans le restaurant sans réfléchir, que je faisais attention à personne à part elle, assise à une table avec un type et une autre fille. Type que je présumais être son père. « Vee, on s'en va, t'as pas besoin de cet enfoiré ». C'était pas une question, pas une suggestion mais un ordre. Parce qu'il était hors de question qu'elle reste avec lui. Hors de question qu'il continue à lui faire du mal.

    @Violet D. Goldman
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    Lien du postLun 19 Mar - 15:49
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    Violet se demandait encore pourquoi elle était là, pourquoi elle avait accepté de venir. Au moins, son père n'avait pas été hypocrite au point d'inviter sa mère, et de toute façon, ses intentions étaient claires : malgré le scandale et la haine que sa fille lui vouait, il voulait être sûr qu'elle continue à prendre le chemin qu'il souhaitait. Eris s'était invitée, elle qui avait été si longtemps l'espoir de la famille... Jusqu'à ce qu'elle rate l'examen d'Harvard. Malgré la soirée de la veille avec Ezra, Vee s'était pointée en rendez-vous. Sans fanfare, sans tambours, le père Goldman avait trouvé un endroit discret, mais pas non plus de luxe. Juste assez pour se faufiler dans la foule, et rester loin des paparazzi qui se feraient une joie de camper devant les grands restaurants pour un cliché du père infidèle et de son héritière catastrophique. Si le début du repas n'avait été qu'un amas de banalités dont Vee avait horreur, la suite n'allait pas du tout lui plaire. L'Eliot pensait à tout ce qu'elle avait laissé à Boston... Quand bien même elle savait que c'était pour le mieux, elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir : elle avait laissé tomber Poppy, Maxence, et même Ryder... Elle leur avait menti en disant qu'elle ne repartirai pas. Mais les feux de l'Enfer qui alimentaient le besoin de vengeance de Vee n'auraient pu être éteints que par quelques étreintes et mots doux. Car il s'agissait de Violet, et qu'elle était connue pour n'avoir aucun limite. ... et c'est pour ça que tu dois terminer ce que tu as commencé. La jeune femme revient soudain dans la conversation, alors qu'Eris hausse la tête en signe d'approbation. Pardon ? Tu voudrais que je fasse quoi, là, au juste ? Que je continue à jouer les petites filles modèles pour te faire plaisir ? Son père soupire. Il faut que tu comprennes que cette histoire aura un impact, mais que tu peux encore tout changer si tu restes sur la même ligne de conduite. De toute façon, tu n'as pas le choix. Sans moi, tu peux dire adieu à tes études.Ok, c'était clairement du chantage. Et Vee a horreur de ça : elle se penche vers son paternel et sa sœur, crachant ses mots sans cacher sa colère. Si t'avais su garder le peu de dignité qu'il te restais il y a 27 ans, peut-être que j'aurais envie de te donner cette satisfaction mais c'est pas le cas. Elle se réinstalle. Et je t'interdis de me menacer de la sorte. Ma famille est à Boston. J'ai pas besoin de toi pour m'en sortir, dans la vie. Son père ricane, et elle ne comprend pas ce qui va s'abattre sur elle. Quelle famille ?Violet, nous savons tous les deux que sans moi, tu auras déjà fini dans un bordel, ou dans un refuge pour camés. Tu n'es pas capable de t'en sortir seule, parce que tu ne connais pas d'autre solution que de t'auto-détruire pour te donner de l'importance. Elle manque de s'étouffer, mais il n'en a pas terminé. Et tu n'as pas de leçons à me donner en ce qui concerne la fidélité. Bam. L'Eliot devient livide. Il était sérieux ? Au moins, je suis honnête avec moi-même, et j'ordonne pas aux autres d'être irréprochable. C'était une piètre défense, mais elle était vraiment blessée. Et soudain, son cœur s'arrête, parce que derrière elle, une voix un peu trop familière s'élève.  Vee, on s'en va, t'as pas besoin de cet enfoiré. Elle se retourne comme s'il s'agissait d'une hallucination. Ryder... ? Qu'est-ce que tu fais là ? Comment il l'avait retrouvée, surtout ? Je peux savoir qui vous êtes ? Et de quel droit vous m'insultez ? Laissez ma fille, elle n'a pas de temps à perdre avec un gamin. Ramenée de force dans la bataille, Violet fronce les sourcils. Ferme la, papa. Il semble choqué, et c'est Eris qui prend la parole après avoir examiné Ryder de haut en bas, comme s'il était une ordure trouvée sur son chemin. C'est une de tes connaissances ? Ça se voit. Ok, ça voulait dire quoi, ça ? Ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient d'elle, mais pas de Ryder.
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    Lien du postLun 19 Mar - 20:17
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    En cet instant, posté derrière Vee, le regard planté dans celui de son père, je me demandais comment ce mec avait pu avoir la chance d'avoir une fille comme elle. Apparemment il était arrogant, cruel, n'hésitant pas à insulter sa propre fille peu importait tous les efforts qu'elle avait fait pour lui au cours de ces dernières années. Et je bouillais intérieurement. Je me retenais de lui foutre un coup de poing par respect pour Vio. Parce qu'il s'agissait quand même de son père, d'un membre de sa famille. Par contre je me gênais pas pour le traiter d'enfoiré. Car c'était tout ce qu'il était et ce qu'il sera toujours à mes yeux. Il me traitait de gamin et, clairement, j'en avais rien à foutre. Il n'y avait que Violet qui comptait pour moi. Et, tout ce que je voyais là, c'était qu'elle ne souriait pas. Elle qui était d'habitude la première à faire des conneries et à rire aux éclats avait effacé tout sourire de son visage. Et, ça, je pouvais juste pas le supporter. « T'inquiètes pas Vee, je gère » que je répondais avant de sourire cruellement à son père. Il n'allait pas voir la tempête arriver. Je m'abattais déjà sur lui. « Je ne suis peut-être qu'un gamin mais au moins j'ai plus de classe qu'un vieux pourri par l'argent et qui a abandonné ses enfants. Et, encore, ce sont les enfants abandonnés qui ont eu le plus de chances car eux au moins sont heureux. Vous dites que Violet n'a pas de famille, qu'elle aurait fini dans un bordel mais c'est faux. Elle aurait fini heureuse, dans les bras d'un homme qui l'aime, quelqu'un qui n'aurait pas tenté de la changer, quelqu'un qui n'aurait pas été un fardeau pour elle, sans l'ombre d'un père qui tente de la contrôler... » que je commençais à dire, m'approchant lentement de lui. Là tout de suite il avait toute mon attention, toute ma haine, toute ma colère. Le pire était que ce que je ressentais n'était sûrement rien comparé à ce que Violet avait dû subir toutes ces années. Cette pensée ne fit que renforcer mes convictions : elle devait s'éloigner de ce type, le plus vite possible. « Le truc c'est que t'es pas assez bien pour elle le vieux, t'es pas assez bien pour l'éduquer, t'es pas assez bien pour lui dire quoi faire, t'es pas assez bien pour être dans sa vie en fait. Tu vois, ce gamin que je suis il lui donnera plus d'orgasmes que t'en as jamais donné à ta femme, il la fera rire aux éclats comme jamais t'as su le faire, il lui donnera tout ce que t'as jamais pu lui donner : un foyer ». Sans prévenir, après avoir perdu mon sourire cruel, je le balançais par terre. Je voulais lui refaire la figure, lui faire ressentir toute la douleur que Violet avait subit par sa faute. Il devait comprendre l'être minable qu'il était. Alors sans me gêner, je lui assénais un coup de poing en plein visage et m'apprêtais à lui en mettre un autre avant que les serveurs ne m'arrêtent. Ils m'éloignaient de son père allongé par terre, la lèvre en sang. « C'est bon j'arrête ! Je connais la sortie » que je répétais jusqu'à ce qu'ils me lâchent, me surveillant toujours du coin de l'oeil. « T'es pas obligé de rester avec eux Vee. L'homme dont je parlais avant, l'homme qui te rendra heureuse, il est juste devant toi. Je suis là et je partirais pas avant que tu reviennes, que tu m'accompagnes jusqu'à Boston » que je murmurais avant de capturer ses lèvres avec les miennes. J'attendais ce moment depuis le Spring Break, depuis qu'elle m'avait avoué ses sentiments. J'avais toujours su que je l'aimais. Maintenant je voulais le lui prouver.
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    Lien du postLun 19 Mar - 21:05
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    Vee était secouée par toute la situation. Elle ne s’attendait pas à l’arrivée de Ryder, encore moins à sa prise de position. S’élever contre le père Goldman, c’était rarement une bonne idée, surtout quand le respect était bafoué ; mais là, c’était pas pareil. Il y avait Violet dans le lot, et elle ne laisserait rien atteindre Ryder, surtout pas son père pour qui elle avait perdu tout respect depuis l’annonce des journalistes. Même si elle avait toujours tenté de faire des efforts, pour une raison qui lui échappait... Aujourd’hui, elle tirait un trait sur tout ça. Elle ne lui devrait plus rien ; c’était, à présent, son chemin. Terminé, les exigences de la famille Goldman, elle n’aurait plus honte de qui elle est car elle se savait mieux accompagnée qu’elle ne l’avait jamais été.  Ryder ? Il est dans une colère noire, et Vee voit danser dans ses yeux une haine qu’elle ne connaissait pas, il assène un coup, un seul et son père tombe à la renverse, coupant le souffle à Eris. Immédiatement, cette dernière essaye de relever son vieux, et Violet se lève d’un coup, comme pour faire rempart avec son corps. Le jeune homme ne méritait aucune représailles pour ce geste dicté par les sentiments. Les serveurs se précipitent, tentent d’éloigner les deux hommes. Laissez le ! Mais les ordres de Violet n’ont aucun effet sur ces personnes impartiales. L’héritière est bloquée, tous les yeux sont rivés sur eux et son choix serait décisif pour la suite. Violet Diana Goldman ! crie son paternel. Donne moi le nom de ce type immédiatement ! C’était loin d’être une demande. C’était loin d’être rassurant, pourtant elle ne se démonte pas. Tu n’as pas besoin de le savoir. Mais peut être que tu le connaîtras un jour. Quand je porterai le même, se dit-elle dans son for intérieur. Cet instant lui avait offert un nouveau souffle et elle se tourne vers lui avec un demi sourire, provocateur. C’est l’homme que j’aime. Et à choisir, elle partirait avec lui. La jeune femme lui adresse un dernier regard, à lui et sa sœur. Et toi, reprend-t-elle un ton autoritaire qu’elle ne reconnaît pas, toi tu n’es qu’une hypocrite et tu mérites absolument tout ce qui t’arrives. Elle fait volte face et rattrape la distance installée entre l’escorte de Ryder et la scène de l’altercation. Violet prend la main du jeune homme, empêchant les serveurs de l’emmener vers la sortie. Inutile ! Je le raccompagne ! Sans plus attendre, elle file vers la sortie, et à partir de maintenant, même s’ils devraient s’expliquer sur ce qu’il venait de se passer, New York leur appartenait ait pour le reste de la nuit. Le brouhaha de la ville ne réussit pas à couvrir le « merci » de la jeune femme alors qu’elle regarde Ryder avec des étoiles dans les yeux. Merci d’être venu. Quelque part, il l’avait sauvée.
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    Lien du postLun 19 Mar - 21:28
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    C'est l'homme que j'aime. Je ne retenais que ça de cette soirée. Elle avait pris ma défense, s'était affirmée devant son père, sa sœur, leur avait dit clairement qu'elle m'aimait moi, un mec des bas quartiers. Un mec dont elle ne savait quasiment rien. Après tout je lui avais jamais parlé de mon enfance, je lui avais jamais dit que mon père avait fini en prison pour détournements, que j'avais été séparé de ma sœur à seize ans, devenant un gamin à problèmes jusqu'à la retrouver à Harvard. Non, elle avait juste vu le Ryder séducteur, celui qui aimait s'amuser, qui ne se prenait pas la tête. Quelque part, l'idée de lui révéler mon passé me terrifiait. Je me demandais si elle me verrait autrement, si elle regretterait d'avoir quitté sa maison de luxe pour un appartement modeste à Brooklyn. Mais, alors qu'elle glissait sa main dans la mienne et me remerciait d'être venu, je me disais que j'avais fait le bon choix. C'était elle que je voulais. Il n'y avait qu'elle. Et je ferais tout pour la garder. « T'as vraiment cru que je te laisserai là bas ? » que je murmurais tendrement, serrant sa main dans la mienne avant de me pencher pour lui voler un baiser. Baiser qui se prolongea jusqu'à ce que je n'ai plus de souffle. « Je serais toujours là Vee ok ? Je te quitte plus maintenant. » C'était une promesse. Je te laisserais pas, ni à ton père, ni à ta sœur, ni à tes vieux démons. Parce que j'étais le seul capable de te protéger, mais aussi parce que t'étais la seule qui faisait battre mon cœur à la folie, comme si j'étais dans dans un manège de parc d'attraction. « Allez viens j'ai un appart à Brooklyn, on peut dormir là bas ce soir, enfin c'était l'appart de mes parents ». Parents adoptif bien sûr qui me l'avaient légué à leur mort. En fait, j'avais quasiment plus de famille. J'étais comme elle, sans foyer. La seule qui me restait c'était Suelen, ma jumelle, celle sur qui je veillais comme si c'était la prunelle de mes yeux. Joignant mon geste à mes paroles, je passais un bras autour de ses épaules pour la guider jusqu'à l'appartement. Pour la première fois depuis longtemps, j'étais heureux.
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    Lien du postLun 19 Mar - 22:39
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    Pour la première fois depuis longtemps, elle avait l’impression de respirer de nouveau, d’être libre, d’être elle-même. Elle ne laissait pas tomber la banque, elle laissait tomber l’emprise de son père, le poids de son nom ; elle se laissait entraîner dans quelque chose de nouveau, de sain. Elle aurait voulu dire un million de choses à Ryder, là maintenant. Elle aurait aimé exprimer à quel point il avait changé sa vie depuis qu’il y était entré, que cette scène au restaurant avait redistribué les cartes. Vee, elle respire. Ce n’était pas le chemin que son père aurait choisi, ni le parti qu’il aurait aimé qu’elle prenne, mais voilà, elle se foutait de tout et partir avec le Winthrop était une évidence. Maintenant, leur façon de s’adresser à l’autre est différente : leurs étreintes sont plus appuyées, leurs mains se serrent un peu plus, leurs baisers sont plus longs. Clairement, il y avait un avant et un après New York et c’était pas Vee qui s’en plaindrait. Je serais toujours là Vee ok ? Je te quitte plus maintenant.  La brune sourit, laisse échapper un rire. De toute façon, je ne t’aurais pas laissé partir. Ils n’avaient pas de date de retour : leur bulle n’éclaterait que quand ils l’auraient décidé. Il passe son bras autour de ses épaules, et Vio aurait juré que le temps s’était arrêté : elle ne regrettait pas toute les épreuves passées si c’était pour arriver à cet instant précis. Allez viens j'ai un appart à Brooklyn, on peut dormir là bas ce soir, enfin c'était l'appart de mes parents. Un appartement à Brooklyn, juste pour eux... apparemment. Était ? Ouais, brutalement elle réalise qu’il en sait plus sur ses déboires familiaux qu’elle... Mais elle ne le forcerait pas à en parler. Ils se mettent en route, bras dessus bras dessous ; elle a retrouvé le sourire et il semble que rien ne pourrait arrêter ça. Ça fait longtemps que t’es pas retourné la bas ? Parce que je te préviens, je n’ai pas eu droit à mon repas avec tout ça, et l’émotion ça creuse ! Ouais, tellement d’émotions. Et pour une fois, elle était pas dévastée après une de leur disputes. Peut être qu’ils iraient plus vite en taxi, mais quelque part, Vee n’a pas envie d’arrêter de marcher comme ça, blottie contre lui, alors elle ne lui proposerai pas. Puis une soudaine révélation. Mais attends... C’est moi ou... T’es parti sans rien ? Ah ouais. Pas de sac, pas d’affaires. Son téléphone et une dose de courage. Nickel.
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    Lien du postMar 20 Mar - 14:25
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    J'avais pas envie de gâcher ce moment alors j'évitais sa question pour pas parler de mes parents adoptifs, de leur mort. Je voulais pas qu'elle ait pitié de moi, qu'elle me regarde tristement comme si j'étais un chien abandonné. Parce que, clairement, j'avais tout fait pour m'en sortir seul depuis leur mort. Je m'étais trouvé un boulot, je payais mes études, mon appart à Boston, je prenais soin de Suelen, bref j'avais jamais eu besoin de personne. Mais c'était différent maintenant. J'avais l'impression que jamais je pourrais me défaire de Violet, que, peu importe combien de fois j'essayerais, j'arriverai pas à me détacher d'elle. Alors j'avais fini par accepter qu'elle entre dans ma vie, elle et son caractère sauvage. Et maintenant qu'elle y était, elle chamboulait tout : mes habitudes, mon comportement, même ma manière de penser. Venir à New York sans rien, je ne l'aurais pas fait pour n'importe qui. Normalement j'aurais pris le temps de faire mes bagages, d'envoyer un message à la personne concernée mais là je savais pas ce qui m'avait pris. J'avais foncé sans réfléchir, comme un assoiffé à qui on proposait de l'eau. « Après tout ça tu penses encore à manger ? Mais t'es un ventre sur pattes ou ça se passe comment ? » que je rétorquais, un sourire moqueur sur le visage avant de déposer un baiser sur sa tempe. Je venais de frapper son père qui m'avait du coup menacé, elle venait de renier sa famille et la première chose qu'elle me demandait était si, en gros, j'avais à bouffer là bas. Elle n'avait pas vraiment le sens des priorités. « Ouais je suis parti sans rien prendre, j'ai vu ton mot, je me suis dit que t'avais besoin de moi donc j'ai foncé sans me poser de questions » que je répondais, détournant le regard, fixant les personnes qui marchaient devant nous. J'aimais pas trop parler de sentiments et de trucs du genre donc, si on pouvait éviter, ça m'arrangerait. « Mais du coup t'as de la chance tu vas pouvoir profiter de moi en caleçon, c'est une belle vue tu sais ». Je changeais de sujet, c'était ce que je savais faire de mieux.
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    Lien du postMer 21 Mar - 19:05
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    Manifestement, ils n'entreraient pas dans le sujet de sa famille, et après tout peu importe. Vee avait eu sa dose pour aujourd'hui et puis, s'il n'était pas prêt à se confier à elle, elle n'allait pas insister. Ils avaient tout le temps qu'ils voulaient pour se confier... Si cela devait arriver un jour. Ouais, je crève de faim. Tu sais quoi, on va s'arrêter quelque part avant de rentrer. Je t'invites, tu mérites au moins ça. De toute façon tu n'as pas le choix, si je ne mange pas, c'est toi que je mange. Ils allaient bien trouver quelque chose à emporter. Violet ne pensait plus qu'à manger, trop de choses s'étaient déroulées et quitte à se rabattre sur quelque chose, autant que ce soit la nourriture plutôt que l'alcool ou même le sexe ; elle attendrait un peu avant de sauter sur Ryder, enfin, s'il oubliait leur conversation par sms où ils étaient censés redevenir ''amis''. Des amis, ouais. Pour lui, elle était une amie, une amie pour qui il avait sauté dans le premier aller pour New York, sans rien. Une amie pour qui il avait frappé son père, une amie qu'il avait embrassé et qu'il emmenait dans son appartement pour Brooklyn, non pas pour s'envoyer en l'air et ne plus donner de nouvelles, mais bien pour prendre soin d'elle. Elle pourrait fondre à ses déclarations, il ne pensait qu'à elle, il avait foutu le camp dès qu'il avait comprit que Vio avait mit les voiles pour la Grosse Pomme. A la place, elle ricane, mais sans moqueries. Dis plutôt que t'avais peur que je retrouves pas le chemin jusqu'à toi. Il étaient quoi, du coup ? Amoureux, sûrement, certainement. Pas l'ombre d'un doute sur cette affirmation. Mais ensemble ? Pouvaient-ils le considérer ? Et vu le caractère des deux, le plus dur c'était d'en parler pour le confirmer. Ils resteraient dans l'incertitude, jusqu'à nouvel ordre. Mais du coup t'as de la chance tu vas pouvoir profiter de moi en caleçon, c'est une belle vue tu sais. Vee pouffe. Comme si je t'avais jamais vu en caleçon. Ouais, on pouvait dire ce qu'on voulait, mais Ryder était un mec plutôt bien bâti. Ca veut dire que je vais pouvoir me rincer l'oeil ? Ca se fait entre potes, ça, Ryder ? Du  coup, on est dans le même bateau. J'ai rien non plus, et je rentrerai pas aller en chercher. On a le choix : on profite d'être dehors pour prendre au moins des sous-vêtements, ou vivons tous nus jusqu'à notre retour ? La brune ricane un peu alors qu'elle resserre son étreinte sur le jeune homme. C'était vraiment trop agréable de se balader ainsi blottie contre lui, libre du regard des autres, libres de toute obligation. Mais j'te préviens, je nettoyerais pas tes caleçon au lavabo, à l'ancienne, tu peux toujours rêver. Ou alors, il me faut la tenue de soubrette qui va avec. Ouais, elle est légère, elle déconne, parce que la vie est trop courte pour s'arrêter à des choses telles qu'un scandale familial. Il fallait qu'elle se relève et qu'elle vive, et à partir de maintenant, elle vivrait pour elle.
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    Lien du postMer 21 Mar - 20:52
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    « Hors de question que tu payes, je te l'offre, considère ça comme une récompense ». Ouais, parce qu'elle avait quand même tenu tête à son père pour moi, m'avait choisi à la place de sa famille. Même si son père et sa sœur étaient loin d'être parfaits, ils restaient ceux avec qui elle avait vécu toute son enfance, ceux qui risquaient de lui manquer dans quelques mois. Mais, ça, j'essayais de pas y penser. Fallait profiter de l'instant présent. Je me régalais de ce sourire qu'elle affichait, de la voir aussi heureuse. Parce que, je devais l'avouer, j'avais eu peur de ne plus jamais le revoir sur son visage depuis que la nouvelle de l'adultère et des jumeaux avait fuitée. Et, ce sourire, c'était en quelque sorte un baume qu'elle appliquait sur mon cœur quand il était trop meurtri. Quand j'étais mal en point, en colère, il suffisait que j'entende son rire pour que ça aille mieux. J'étais peut-être con mais j'étais amoureux. Elle était arrivée dans ma vie et avait déclenché un cataclysme d'émotions époustouflant. Alors quand elle disait que j'avais eu peur qu'elle ne retrouve pas son chemin vers moi, elle ne devait pas se douter d'à quel point c'était vrai. « Ou que tu en prennes un qui mène à un autre » que je répondais, sourire en coin. Je plaisantais qu'à moitié, malheureusement. Après tout, on était pas vraiment un « nous » parce que j'avais pas voulu officialiser, j'avais pas voulu assumer. « T'as fait de nouvelles rencontres ? » Air candide, sang qui bouillonnait dans les veines. Et si elle avait en effet passé une nuit avec un autre mec ? Est-ce que je serais encore capable de lui sourire comme maintenant ? Je préférais pas me poser la question. Je pouvais juste pas me dire que ce moment pouvait se terminer d'un instant à l'autre. On avait l'air tellement bien comme ça, tellement heureux, comme un vrai couple. « Tu me connais, je loupe jamais une occasion de te voir sans vêtements, si tu te rinces l'oeil, je dois pouvoir le faire aussi » que je rétorque, clin d'oeil à son adresse. Fallait pas abuser, je l'aimais mais j'étais un mec. Un mec en manque qui plus était étant donné que j'avais été avec personne depuis le début du Spring Break. « Va pour la tenue de soubrette ! Je te laisse la choisir sinon on va me prendre pour un pervers ». Et, clairement, c'était le dernier des ennuis que je voulais.
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    Lien du postMer 21 Mar - 21:46
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    Rien ne pourrait entacher cet instant. A y réfléchir, on aurait presque pu oublier qu’ils étaient étudiants, qu’ils devraient retourner à leur quotidien à Boston, à leurs cours. Là, maintenant, tout de suite, ils n’étaient que deux jeunes gosses insouciants qui rentraient pour vivre à l’écart du monde. Si seulement ça avait pu continuer ainsi... T'as fait de nouvelles rencontres ? Silence. Vee reste abasourdie, et calcule déjà ses mots, ses formulations. Clairement, il tâte le terrain. Ces dernières heures ne lui avaient en rien oublié sa jalousie, son envie de l’avoir pour elle. Quelque part, Vio sait qu’il s’agit d’une preuve d’amour, mais elle se sent aussi un peu prise au piège parce que ça déterminerait la suite du séjour. Un petit soupir échappe à la brune : des rencontres, non... Elle avait rappelé d’anciennes connaissances mais rien à déclarer. C’était surtout pour s’exploser le crâne et s’enfiler quelques rails et il n’y avait aucune conquête ou ex. Par contre, elle savait très bien ce qui allait poser problème ; Vee pèse le pour et le contre dans sa tête, mais décide d’être franche parce qu’elle a juste envie d’être honnête avec Ryder. Ça serait la base de leur relation et ça serait comme ça qu’il finirait par lui faire confiance, du moins c’est ce qu’elle croyait... Par contre, je suis pas venue seule. Aller, on entre dans l’arène, et on panique pas. Ça va bien se passer... non ? J’ai un ami d’enfance, avocat, qui a proposé de m’accompagner pour s’occuper du divorce de mes parents... Aller. Courage. Elle n’allait pas dire qu’il était prof à Harvard non plus... Si ? Peut être qu’elle devrait, mais ça allait faire trop d’un coup. Il s’occupe juste du dossier. Il a une sacrée réputation et il est doué dans son job. Il s’est porté volontaire pour l’affaire, pour aider ma mère à quitter mon père sans tout perdre. Il faut que tu saches... C’est un ex à moi, mais il ne se passe plus rien. Il ne s’est rien passé. Enfin, elle croit ? Elle était complètement défoncée quand elle l’avait rejoint à l’hôtel, c’était difficile de rassembler ses souvenirs... Maintenant c’était Ryder qui avait la balle dans son camp. Connaissant son caractère, il ne le prendrait pas bien, mais peut être que l’honnêteté de Vee viendrait à bout de sa jalousie maladive. Ne va pas t’imaginer quoi que ce soit...  C’est avec toi que je suis, là. Ça doit compter. C’est nécessaire.
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