Oulala, Nassau, les Bahamas, le rêve quoi. Mon but de ce séjour ? Bronzer et revenir à Cambridge toute noire. Bon, non, ce n'est clairement pas mon but, mais si je peux prendre des couleurs, ça serait super. En arrivant à Nassau, je ne pensais pas que ça serait aussi magnifique. Tout est tellement beau, et la plage est merveilleuse. D'ailleurs, aujourd'hui, c'est là où l'on pourra me trouver. Oui, aujourd'hui, c'est journée plage avec mes amis. J'ai envie qu'Alek ait une journée tranquille avec Quincy, juste entre hommes. Et puis, ça nous fait du bien aussi d'être parfois loin l'un de l'autre sinon, on va finir par s'étouffer. Alors oui, aujourd'hui, pas d'Alek pour moi enfin, juste pour l'après-midi hein. Je profite de passer du bon temps avec mes copines, qui se plaignent de ne plus me voir. L'eau est délicieuse, mais étant blanche comme un cul, j'ai beau m'étaler quinze couches de crème solaire, je crois que je vais attraper un coup de soleil. Après quelques heures ensemble, nous finissons par quitter la plage, et je retourne à l'hôtel pour prendre une bonne douche, et voir ma peau-rouge. Mon dieu, je ressemble à un crabe. Bon, ce n'est pas si horrible que ça, mais on voit clairement que ma peau est devenue rosée. Bref, en arrivant dans la chambre, je remarque qu'Alek et Quincy ne sont pas rentrés. Et bien tant mieux, ça veut dire qu'ils s'amusent vraiment bien ensemble, et ça me fait plaisir. Je saute donc dans la douche pour me laver, retirer le sable que j'ai sur moi et nettoyer mon maillot. Par la suite, j'étale de la crème de partout, parce que merde, ce mini coup de soleil fait quand même un peu mal et me démange. Sautant dans une petite robe, je file sur la grande terrasse, mon bouquin de médecine en main. Je suis seule, alors autant réviser un peu non ? On est en vacances, ça, je le sais, mais je n'ai pas vraiment envie de louper mon année, déjà que je sèche pas mal de cours.

• Je suis parti en début d’après midi en direction de la plage. J’avais pris Quincy avec moi, cette première semaine de Spring Break était tombée sur ma semaine de garde, et je ne comptais pas le laisser à Boston alors que nous ont allaient s’amuser aux Bahamas. Il est arrivé à l’âge où ces souvenirs allaient rester, alors j’avais eu envie qu’il se souvienne de ça. Qu’ils se souviennent que plus petit, il a passé deux semaines aux Bahamas. J’étais parti dans l’optique d’y passer quelques heures puis de rentrer, sachant que Piper de son côté était surement avec des copines à elle. J’allais pas la coller, je pouvais comprendre qu’elle ai envie de profiter de l’endroit avec ces amis, et puis, quand Quincy sera avec sa mère, on pourra profiter de la deuxième semaine à deux, à aller visiter des endroits magiques, à faire des activités qu’on ne peu faire qu’ici. A se prendre pour des pirates même, tout, on pourra tout faire. Sauf que voilà, cette après-midi, j’étais tombé sur Neva à la plage, elle était venue s’allonger à nos côtés, et on avait discuté, et je dois bien l’avouer, pendant pas mal de temps. C’est surement pour ça que j’avais un peu tardé à rentrer avec Quincy, je n’avais pas vraiment fait attention à l’heure, mais au final, je n’avais rien à me reprocher étant donné que j’avais rien fait de mal, j’aurais juste peut-être du envoyer un message à Piper pour lui faire savoir que j’aurais un peu de retard, que l’on ne c’était pas fait enlever par des pirates ou quelques choses du genre. Bref, sur le chemin du retour, Quincy s’arrêta devant un vendeur de glace, je savais que c’était pas bien, qu’on allait pas tarder à manger et que j’avais pas envie qu’il termine par être plus facile à rouler qu’à porter. Mais voilà, je suis faible, je n’arrive pas à lui dire non, et puis personne ne le saura. La glace entre ces mains, je lui explique qu’on doit se dépêcher si on ne veut pas se faire punir par Piper, ce qui lui, le fait rire. Rigole ouais, tu verras une fois rentré quand ton père va se faire démonter la gueule car il a passé l’après midi avec ta mère, tu rigoleras moins. Bref, on passe la porte, Quincy va saluer rapidement Piper qui se trouve sur la terrasse, et je lui demande d’aller ranger ces affaires et de se doucher avant qu’on passe à table. Le regardant vaquer à ces occupations, je m’approche de Piper, déposant un baisé sur son front, avant de prendre place sur la chaise à ces côtés. « T’as passé une bonne aprèm ? » Elle a le nez dans ces bouquins, plutôt sexy en étudiante sérieuse… •

Aux Bahamas, nous passons notre temps à la plage, dans l'eau ou même la piscine quand on ne visite pas quelque chose. Bref, au final, nous avons toujours quelque chose à faire. Aujourd'hui pour moi, c'est plage avec mes amis. Alek va passer l'après-midi avec Quincy, un petit moment entre hommes, sans m'avoir sur le dos. Parce que oui, pour la première semaine, c'est nous qui l'avons. Merci mon dieu, il a son petit caractère, mais il est adorable. C'est plutôt la belle vie avec lui, puis bon, soyons honnête, il m'aide à mettre la misère à son père, donc moi, ça m'amuse. Bref, aujourd'hui, nous sommes chacun de notre côté, pour une fois. On a le même programme, qui est d'aller à la plage, mais pas au même endroit. Bah, non, ce n'est pas drôle sinon. J'ai passé une bonne après-midi, mais je ne suis pas le genre de personne à y passer 10 heures. En plus de ça, de base, je n'ai pas une peau bronzée, donc le résultat serait horrible. Je décide donc de rentrer au bout de deux-trois heures environ, de quoi prendre des couleurs. Une bonne douche de prise, je file réviser sur la terrasse. Les heures passent, je vois le soleil descendre de plus en plus. Regardant mon téléphone, je remarque que je n'ai aucune nouvelle d'Alek et Quincy. J'envoie un sms, juste pour savoir si ça va, genre s'ils n'ont rien. Pas de réponse. Oooooook, bon, je vais quand même préparer à manger. J'avais promis à Quincy que ce soir, je ferais des hamburgers avec des frites. Oui, rien de bien light tout ça, mais bon, je peux faire une exception pour lui ce soir, non ?. Bon, n'ayant pas de nouvelle des deux pirates, je décide de tenir ma promesse en préparant le repas. Vu l'heure, Quincy va sûrement avoir faim, très faim même. Sauf que voilà, le repas étant près, une heure plus tard, je n'ai toujours pas de nouvelle. Ok, là, je vais en tuer un. Non en fait, au fond de moi, je prie pour que quelqu'un ait tué Alek !. Un peu énervée, je retourne sur la terrasse, retournant à mes cours. Cela ne va pas me calmer, mais bon, ça me fera penser à autre chose. Finalement, au bout de quelques minutes, j'entends les deux monstres entrer. Je salue le petit garçon en lui faisant un petit bisou sur la joue, bien que j'ai envie de hurler en voyant la glace qu'il a dans ses mains. Putain, là, je suis limite prête à accueillir Alek d'un coup de livre, voir même plusieurs coups. Non, en fait, je ne vais rien faire, il va comprendre par lui-même. "Bien et toi ?", je lui demande, appuyant un peu mon front contre ses lèvres. Ouais, bon, ce n'est pas trop une preuve que je fais la tronche, mais on va y aller en douceur. "Tu t'es bien amusé avec Quincy ?", dis-je en fermant mon livre, le posant sur la table.

• J’ai passé pas mal de temps à voyager tout au long de ma vie. J’ai été ce genre de mec à ne pas aller en cours et à partir en voyage, un peu partout dans le monde, à la recherche de nouvelles saveurs, de nouveaux gouts, de nouveaux paysages. De nouvelles sensations, de nouveaux endroits à voir, des endroits qui pourraient me marquer, me choquer. J’ai toujours aimé ça, me fondre dans la masse sans avoir l’air d’un de ces touristes qui suit un petit groupe guidé par un mec payé au lance pierre juste pour nous faire gober des conneries sur le pays car on ait bien trop con pour s’être renseigner à l’avance. J’aimerais bien aller au Japon, dans un pays asiatique, jamais je n’y suis allé, et je pense que niveau culture je pourrais apprendre pas mal de choses. Ouais, prochaine destination après tous les voyages qu’on a de prévu, le Japon, c’est noté dans un coin de ma tête et on verra ça plus tard, on va déjà faire en sorte de profiter de ce voyage, me trouver un travail en rentrant, et après on verra. Les Bahamas je connais, je suis déjà venu ici, il y a de ça plusieurs années. C’était pas pendant un Spring Break mais un Summer Camp. Alors imaginez le gros bordel pendant deux mois ici. En revenant à Harvard je crachais par terre et rotait sans pression pensant être devenu un vrai pirate. Pauvre gamin que je suis… Je connaissais donc le coin, enfin, pas comme un habitant, mais disons qu’en deux mois j’ai eu le temps de visiter et de savoir où aller, de savoir les endroits à visiter et ceux à éviter. Pour ça que cette après-midi j’étais parti à la plage en compagnie de mon fils, ce qui arriva là-bas, c’était pas prévu. Le fait que Neva ait choisi cette après-midi pour y être, ce n’était pas calculer, juste un hasard, un pur hasard. Et puis au final, il ne c’était rien passé de fou hein, on avait discuté, tout simplement, rien de bien fou, rien de bien exceptionnel, rien qui pourrait énerver Piper, enfin, normalement, surtout vu la discussion qu’on a eue. Avec un peu de retard, on finit par arriver avec Quincy, qui lui, alla faire ce que je venais de lui demander. Rejoignant la jeune femme sur la terrasse, je prends place à ces côtés, hochant la tête à sa question. Elle me demande si on a passé une bonne aprèm, je hausse les épaules, autant lui dire la vérité tout de suite. « On a connu mieux… En fait… On a croisé Neva là-bas, et voilà quand Quincy l’a vu il a vu aller vers sa mère, donc on a discuté un peu. Et toi alors ? » La connaissant, j’vais surement me prendre son livre dans la gueule, mais j’ai rien fait de mal. •

On aime tous voyager, d'ailleurs, qui choisirait le travail ou les cours, si on lui demandait de choisir l'un des deux avec les voyages. Si je le pouvais, j'irais de pays en pays, d'île en île pour découvrir le monde, ses saveurs et ses traditions. Au lieu de ça, je me mets en tête de finir mes études pour devenir médecin. Même en ce moment, alors que je suis au Bahamas, je trouve le moyen d'avoir le nez dans les bouquins. Bon, en même temps, on va dire que mes deux compagnons ne sont pas là et que je m'inquiète un peu. On devait manger ensemble, mais ils ne sont pas là. Les hamburgers, ainsi que les frites, refroidissent et moi, je bous de l'intérieur. Alek ne répond même pas à mon message, donc ça n'arrange pas les choses. Je les imagine morts dans la rue, ou bien kidnappés par je ne sais qui. Enfin, on ne va pas stresser, on va juste se dire qu'il profite de leur journée ensemble, certainement à faire des conneries que seul les garçons aiment faire. Bref, j'essaye de garder notre repas au chaud, mais hélas pour moi, tout refroidit vite. En plus, ce n'est pas comme si j'avais fait des frites maisons. Si, si moi Piper Redmayne, j'ai fait des frites maisons et je suis super fière de moi. Sauf qu'une nouvelle fois, j'ai envie de tuer Alek de ne pas me donner un signe de vie. Je ne demande rien, mais peut-être un "on sera en retard" ça serait pas mal. Finalement, ils arrivent, Quincy venant me saluer avant d'exécuter les ordres de son père. C'est bien petit, ne soit pas dans les parages, quand je serais entrain de le tuer. Pour le moment, je reste calme -enfin- lui demandant s'il a passé une bonne journée. Là, je comprends mieux la raison du retard, et je bous de l'intérieur. Non, enfin, j'ai envie de faire un meurtre et de le pousser par-dessus la barrière. Pour commencer, je lâche un simple "Ahh...", en faisant tapoter mes doigts sur la table. "Je comprends mieux pourquoi tu n'as pas répondu à mon sms...", j'ajoute en le fixant, ne le laissant pas vraiment le temps de répondre sur le coup. "...Ah non, tu vas me sortir l'excuse de la batterie qui est morte !". L'excuse qu'on sort toujours, juste pour qu'on puisse se justifier.

• Ce sourire sur mon visage, affiché toute la journée me faisant souvent passer pour un niai exprime d'un côté ma joie de vivre, mais de l'autre, ma façon de prendre la vie du bon côté, mais surtout, de ne pas trop en dévoiler, laissant les conneries que je peux dire prendre le dessus. En réalité, peu de personnes me connaissent vraiment, j'suis le gars sympa, qui dit tout le temps de la merde, qui aime s'amuser et faire rire son entourage, mais, au fond, est-ce que je suis vraiment ce gars ? Ouais, en partie, mais, l'autre partie de moi que je ne montre pas est celle du gars sensible, qui aime aider les personnes, qui serait prêt à donner sa vie pour les personnes qui comptent vraiment pour lui, le gars qui se posent beaucoup de questions sur la vie, sur comment la planète tourne, sur comment il sera plus tard, sur ma mort, car ouais, j'ai peur de mourir, j'ai aucune idée du moment où ça arrivera, le plus tard possible j'éspère, mais j'en ai peur, j'ai pas envie de partir, j'ai encore trop de choses à accomplir ici, un enfant à voir grandir, une petite copine à aimer, des amis avec qui rigoler, des parents à remercier et j'en passe, j'ai tellement de choses à faire que j'ai peur de ne pas avoir le temps de tout faire. J'suis une putain de lopette en fait, j'le montre pas, mais j'ai peur de pas mal de chose. J'fais le gars sûr de moi, bon, j'le suis quand même, mais si une merde m'arrive, j'me retrouve comme un con à paniquer et à prendre ça à la rigolade pour faire comme si ça ne m'atteignait pas, alors qu'au fond, j'me chie dans le froc. J'étais un aventurier, un grand enfant dans l'âme, un jour, peut-être que je grandirais, peut-être que je ne déblatérais pas une multitude de conneries à la minute, un jour... Mais bon, pour le moment, je pense que ma mort est proche, genre très proche. Je suis jaloux de base, mais Piper… Disons qu’elle a son degré de jalousie aussi, et je vais devoir faire face à la tempête qu’elle s’apprête à lâcher sur moi. J’ai préféré lui dire, car je n’ai rien à lui cacher, et puis j’ai rien fait de mal, il n’y a rien eu de déplacer, on a juste discuté, tout simplement. Mais bon, vu la réaction de la jeune femme, je me doute bien qu’elle s’en moque, de ça. Elle tapote ces doigts sur la table, signe d’énervement, et quand elle me dit avoir essayé de me joindre, je sors rapidement mon téléphone de ma poche. « Oh merde, excuse-moi… J’ai pas fait attention… » Je sais très bien que ce n’est pas une excuse mais c’est la vérité. « On a juste discuter hein, elle était là, et elle est venue à côté de nous pour profiter un peu de Quincy, c’est tout. » Mais ça, elle s’en fou elle. •

J'ai passé une agréable après-midi au soleil, à la plage à bavarder avec mes copines. Bon, à la base, Andrew m'avait proposé qu'on se voit, mais lui faisant la gueule, bah, j'ai refusé. Oui, je suis légèrement rancunière sur les bords...Bref, j'en ai donc profité pour rattraper les derniers potins sur les histoires à l'université, et je n'y ai rien comprit. Non, c'est pire que les feux de l'amour Harvard. Un jour tout est beau et rose, le lendemain, c'est limite la guerre mondiale. Il y a toujours des histoires, du bordel pour rien. Pendant notre discussion, je me suis rendu compte que je ne passe plus autant de temps sur la Campus qu'avant, ou même chez les roses. J'ai l'impression que ça ne m'intéresse plus, je ne m'occupe même plus des cheerleaders. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que je n'ai plus envie en fait. Enfin, là, ce que j'ai envie de faire, c'est de rentrer, puis de toute façon, les filles ont d'autres choses à faire chacune de leur côté. Je rentre donc à l'hôtel, enfin, à notre genre de mini appartement quoi. J'étudie, je m'inquiète, je mets même en place un plan pour exécuter un meurtre, et ça, sans me faire choper. Si je peux éviter la prison, ça serait pas mal. Alek me rejoint vite sur la terrasse, me demandant si j'ai passé une bonne journée. Je lui réponds que oui, sans pour autant vouloir développer sur ce sujet. Je lui retourne la question et là, l'envie de le tuer, devient encore plus grand. Monsieur a donc passé la journée avec son ex-femme, ouais l'excuse d'avoir Quincy est trop facile, mais bon. Bref, je lui balance que c'est sûrement pour ça qu'il ne m'a pas répondu et là, il vérifie et oui mon chéri, t'as bien un sms et en plus de ça, de la batterie !!!. "Ah bah sûr, trop occupé à mater ton ex-femme...", que je grogne en haussant un sourcil, alors qu'il se justifie. "...Ah bah oui, la plage est immense, mais vous êtes tombés sur elle....comme par hasard !", je râle une nouvelle fois, me redressant pour entrer à l'intérieur, loin des livres qui peuvent lui atterrir dans la tête. Je me dirige vers la cuisine, touchant un peu les hamburgers et frites et super, c'est froid !. Je grogne, balançant le tout dans la poubelle.

• Trois, deux, un... Zéro. C'est ce que t'es, un putain de zéro, un gars faible, bon à rien, arrête de te curer le nez derrière ton putain d'écran d'ordinateur, t'as fait un crédit pour l'acheter. Arrêter de vivre ta vie faite de routine et de... De routine merde, ça suffit ! J'ai peur de finir dans une putain de routine, dans une vie ou tous les jours se ressemblent, ou tout est toujours pareil, que le seul rebondissement que t'as, c'est lorsque tu te choppes une chiasse de fils de pute. J'veux pas finir aux alcooliques anonymes car j'aurais noyé ma tristesse et ma vie dans des bouteilles d'alcool plus forte les unes que les autres, allez-vous faire foutre pour que je finisse comme ça, j'prefere me faire sucer par un putain de macaque qui sait compter jusqu'à trois et qui joue à des jeux de gamins de moins de sept ans plutôt que de devenir un looser. J'vaux mieux que ça, j'ai pas du sang de clochard qui coule dans mes veines, loin de là même, j'suis friqué, j'ai des billets qui me sortent du trou du cul, mais c'est pas pour autant que j'prends mon pieds à les afficher, à les claquer à la gueuler des passants qui n'ont rien demandé de plus qu'un peu de compassion, qu'un peu de gentillesse dans ce monde qui part totalement à la dérive, qui part en couille à tel point qu'on se demande juste quand est-ce qu'il va nous lâcher entre les doigts, et pas si on peut le réparer. Ma vie me fait bander vous savez, quand j'y pense, j'ai une mie-molle qui se forme dans mon putain de boxer, j'suis ce gars, ce petit enculé qui enchainait les filles, le gars qu'était destiné à s’inscrire à un club de maladie sexuellement transmissible, et, j'ai eu le plus beau cadeau qu'on puisse m'offrir, Piper. Elle a débarqué dans ma vie pour la changer. Et putain, j’ai réussi à reprendre gout à la vie grâce à elle. Pour moi, il n’y a rien eu de mal cette après-midi, j’étais juste à la plage avec mon fils et mon ex-femme. Aucun mot déplacé, aucun geste déplacé ou qui aurait pu prêter à confusion. Nous sommes clair sur notre passé et sur ce que nous sommes aujourd’hui, et pour moi, Piper n’avait aucun souci à se faire. Neva était en couple, et bientôt marié d’ailleurs, je l’avais appris cette après-midi, et moi, j’étais heureux. La seule chose qui faisait qu’on pouvait encore se côtoyer était notre fils, notre passé en commun. Sauf que Piper, elle était jalouse. D’un côté, je pouvais le comprendre, j’étais le genre de mec à être vachement possessif aussi, donc… Je suis bon pour me faire engueuler. Mais faut que je reste sérieux, et quand je l’entends me dire que j’étais trop occupé à la mater, je fais un énorme travail sur moi pour ne pas éclater de rire. « C’est vraiment ce que tu penses ? » J’sais pas, je vois pas pourquoi elle se fait des films comme ça. Elle continue de gueuler, enfin, de gueuler doucement, et elle se dirige dans la cuisine, attrapant ce qu’elle avait préparé pour y mettre à la poubelle. Je soupire, parceque j’avais vraiment pas envie de rentrer dans une dispute. « Oui, c’est un hasard, et j’ai l’impression que peu importe ce que je vais te dire tu ne voudras pas me croire. Donc explique moi à quel moment tu pourrais douter de moi ? » Est-ce que j’ai déjà merdé ou fait quelque chose qui aurait pu y laisser croire depuis qu’on est ensemble ? Je ne crois pas. •

Dans mes relations précédentes, l'attirance à toujours était évidente. Ce n'était pas un coup de foudre, ça non, pas du tout même. Il y avait tout de même ce petit truc qui m'a fait dire, lui, je le veux. Avec Alek, c'est différent. En le rencontrant, je ne pensais pas que je pourrais être amoureuse de lui. On s'est directement bien entendu, bien sûr, je l'ai trouvé canon, mais voilà, je ne me suis pas dit, oh putain lui, je le veux. Non, ça s'est fait petit à petit, à force qu'on apprenne à se connaître, à force qu'il se livre à moi. Puis un jour, je me suis rendu compte que je m'ennuyais sans lui, que je ne faisais que penser à lui, qu'il y avait un manque. C'était une sensation étrange, mais que j'ai aimé ressentir. Alors aujourd'hui, oui, je contente de pouvoir dire que je suis folle amoureuse de lui. Je n'ai jamais été le genre de petite-amie jalouse, mais avec lui, si. Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que son ex n'est pas juste une ex comme les autres. Non, il a eu une belle et longue histoire d'amour. Ils ont eu un fils comme preuve de cet amour et un beau mariage, et même si aujourd'hui, ils ne sont plus ensemble, j'ai quand même cette peur qu'au fond, il l'aime toujours et qu'il y ait une chance qu'il retourne la voir. Alors oui, quand j'apprends qu'il était avec elle pendant que moi, j'étais en panique, ça me rend dingue et ça me donne envie d'exploser, mais j'essaye de me contrôler. J'ai confiance en lui oui, mais cette autre part en moi est bien plus forte. La peur prend le dessus, et me donne un comportement merdique de jeune jalouse. "Je ne sais pas, à toi de me le dire ! Je comprends, elle est canon après tout....", elle est plus que canon oui, c'est un avion de chasse la nana. Si j'étais un mec, je voudrais grave me la faire...M'enfin, là n'est pas la question. Je boude, oui, comme une gamine, mais je boude en me rendant dans la cuisine, pour jeter ce que j'avais cuisiné pour nous. Putain, quel gâchis quoi. "Je n'ai pas envie d'en parler Alek, tu vois, parce que pendant que monsieur faisait mumuse avec son ex. Moi, comme une conne, je préparais le repas que j'ai promis à leur fils ! Je me suis inquiétée de ne pas avoir de vos nouvelles pendant que toi, tu t'amusais sur la plage !", je lui réponds un peu trop, tout en fermant un peu trop violemment le lave-vaisselle.

• Ce sentiment étrange, cette sensation qui envahi tout votre corps et vous procure un bien si intense qu'il vous donne l'impression de voler, de sortir de votre corps, d'arrêter le temps et de regarder cette scène se dérouler sous vos yeux toutes votre vie, cette scène qui fait accélérer les battements de votre cœur, cette scène, ce moment qui restera gravé à jamais dans votre mémoire, mieux que le premier baiser, mieux que ce premier vélo que vous avez eux, mieux que ce diplôme que vous avez réussit, mieux que le jour ou vous avez eu votre permis, mieux que la nouvelle console que vos parents vont offert, mieux que ces deux semaines de vacances passé sur une îles tropical, mieux que ce film qui a marquer votre vie, mieux que ce groupe qui résonne dans vos oreilles tout les jours, mieux que ce moment passé avec cette fille dont vous n'avez eu plus aucune nouvelle, et encore mieux que votre première fois, mieux que tout ce que vous avez connu avant... Ce sentiment qui m'envahissait chaque jours, qui avait prit entière possession de mon corps, ce putain de sentiment qui m'avait fait devenir ce que j'étais devenu, ce sentiment qui avait fait de moi un homme comblé. Tout ça, c'était grâce à Piper, tout ça, c'était grâce à elle que nous avions pu construire tout ça, c'était un mélange de nous, qui avait fait ce qu'ont avait réussi. Sauf que là, je me retrouvais dans le genre de situation que je n'aimais pas. Me faire engueuler pour quelque chose que je n'avais pas fait. Je n'avais pas maté Neva, je n'avais pas flirter avec elle, il n'y avait rien eu de tout ça, aucune parole déplacé, aucun geste déplacé, non, nous étions juste deux adultes discutant ensemble. Mais ça, Piper, elle ne le croyait pas. "T'es sexy quand tu es jalouse, tu sais ?" Je sais, ça ne porte pas à rigoler, mais ça me prouve qu'elle tient à moi, et ça fait toujours du bien à l'égo. La suivant dans la cuisine, l'écoutant, je sais que j'ai merdé, j'aurais du la prévenir, alors même si j'ai rien fait de mal avec Neva, je vais m'excuser. "Je m'excuse, d'accord ? De pas t'avoir prévenu que je rentrerais un peu plus tard, j'ai pas regardé mon téléphone, et si tu veux tout savoir, la discussion a principalement tourné autour de Quincy et du fait qu'elle va se marier..." Ouais, elle est passé à autre chose, tout comme moi, Piper n'a aucun soucis à se faire. •