Elle ne s'attendait surement pas à une telle rencontre. Voir Ez’ faisait en sorte de remonter tellement de souvenirs que ca en été totalement malsain dans le fond. Puis elle croyait rêver en le voyant secouer la tête pour lui dire non. S'il pensait avoir son avis à donner sur sa vie c’était simplement dans ses rêves, c’était déjà pas son mari qui me faisait alors Ezra pourrait toujours attendre pour qu’elle l’écoute. La blonde finit par se détacher de lui – chose qu’elle aurait dû faire bien avant pour rentrer chez elle. Mais elle avait à peine le temps de s’éloigner qu’il venait à prendre son poignée pour l'attirer vers elle. Carter allait répondre, mais elle avait à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’elle se retrouvait dans la voiture. Un grognement sortit de sa bouche avant qu’elle ne croise ses bras devant sa poitrine agissant comme une gamine. Puis il annulait son rendez vous, de mieux en mieux. Putain, elle ne devrait sûrement pas se retrouver ici, dans cette voiture aussi proche de lui et attendant presque bêtement qu’il fasse quelque chose. Ça serait moins grave si c’est lui qui faisait le premier pas qu'elle, elle qui était mariée et elle devrait sûrement lui dire, non ? Puis qu'est-ce qu'il dirait ? C’était ça aussi la question, elle ne serait sûrement pas capable de faire face un Ambrose en colère. Encore une fois, elle levait les yeux au ciel face à ce qu'il était en train de faire. Il la forçait à la suivre puis il jouait au mec galant, elle aurait tout vu avec ce mec, vraiment. Sa lèvre se retrouvait coincée entre ses dents alors qu'ils étaient dans cet ascenseur. Est-ce que c’était mal d’avoir envie de lui dans cet endroit ? Après tout, à part eux qui seraient au courant hein ? Et cette envie ne fit qu’augmenter en sentant ce frôlement, c’était horrible. La blonde avait l’impression de ne plus respirer sur le coup, elle essayait de rester calme, mais elle perdait totalement les pédales dans cette situation, avec lui. Le pire était aussi ce silence entre eux, aucun mot, aucun regard, mais c’était juste impossible d’oublier la présence de l’autre. L’attirance était beaucoup trop intense et il y avait cette tension, comme avant, comme toujours. Puis elle se retrouve dans un appartement en face de lui comme si elle n’avait rien suivi de ce qu’il venait de se passer. Typique d'Ezra et elle détestait ça, parce qu’elle le laissait toujours autant faire sans rien dire. Elle était loin la femme de caractère là. « T'es qu'un pauvre con, Ambrose. » Forcément ca n’allait pas lui plaire, mais elle se foutait de sa menace. « Tu crois que tu peux revenir et décider pour moi ? Je reprendrais le droit que ca te plaise ou non. N'essaye même pas de m'en empêcher sinon je vais en sorte de reprendre les cours plus tôt que prévu et on verra si tu feras le fier encore longtemps. Maintenant, laisse moi partir de ton baisodrome. » Elle prenait la même posture que lui, croisant ses bras devant sa poitrine tout en le regardant. Rien de ce qu'elle venait de lui n'allait lui plaire, mais elle s'enfoutait.

j'résiste à la tentation ou non ?

mise en page par mad loveEt voilà. Ils étaient là. L'un en face de l'autre. J'avais réussi à la ramener jusqu'à chez moi. J'étais content de la voir là, de lui faire découvrir mon nouvel univers parsemé de photos avec la même blonde : ma jumelle rien de plus. J'étais surtout content d'avoir tenu jusqu'à l'abri des regards pour la déshabiller. Maintenant, si je ne résistais plus à la tentation, je pourrais le faire sans risque qu'on ne me voit. Mais en avais-je le droit ? Je me fichais bien de la réponse. C'était ma meilleure amie, ma princesse, mon petit bijou. Cette fille, ça avait été une révélation pour moi lorsque je l'ai connu, lorsqu'on me l'a mise dans les pattes en tant que filleule, de suite adorable, de suite le courant est passé entre nous. J'aime tout chez elle, son côté touchant si peu souvent visible que son côté tête de mule et femme de caractère auquel je me confrontais régulièrement. A en voir les dernières minutes passées ensemble depuis nos retrouvailles hasardeuses, elle n'a pas changé. Une fois installé je la laisse parler, je la laisse vider son sac. C'est bien qu'elle dise ça. Au final je reste plutôt calme et c'est finalement quand elle retrouve le silence que je lance : « Tu devrais reprendre tes études tout de suite, je vois pas pourquoi tu perds un an comme ça. » Ambitieux et déterminé, ce n'était surement pas moi qui allait lui conseiller autre chose même si il fallait bien avouer que plus tard je l'aurais dans mes cours plus tard les problèmes arriveraient. « Cet appartement n'est pas un baisodrome, respecte au moins ça. Je le partage avec Elia, comme avant mon départ. » Et depuis que je suis revenue t'es la seule fille à y avoir mis les pieds. C'est une règle d'or entre ma jumelle et moi même : on a assez d'argent pour se payer l'hôtel quand on doit ramener un coup de passage, pas besoin d'en faire profiter l'autre en le ramenant ici. « Si elle n'est pas là, c'est pour qu'on puisse parler, que tu puisses me traiter de con sans qu'elle ne te saute à la gorge. » Ma sœur n'a pas toujours validé tous mes choix mais elle a souvent trouvé des excuses pour justifiés chacun d'entre eux alors écouter Carter dire cela elle ne l'accepterait pas. Surtout qu'elle était là quand on était très proche, elle la connait bien, elle l'apprécie énormément, elle sait qu'il s'est produit quelque chose de fort entre nous même si chacun de nous n'a jamais voulu le reconnaître. C'était tellement évident en même temps. Et ça l'est encore tellement... Une évidence que je suis attiré par elle comme un aimant, une évidence que j'ai envie de la retrouver, tellement une évidence que je me suis presque levé inconsciemment pour me rapprocher d'elle doucement. Quand j'arrive à sa hauteur et qu'elle se retrouve coincée contre la porte après plusieurs pas en arrière ma main glisse sur sa joue et je lui souffle : « T'as pas été très méchante mais je vais t'embrasser Cart'... Parce que j'ai cette putain d'envie qui ne partira que lorsque je l'aurais assouvie. » Égoïste, je ne lui laisse pas le choix, ma main passe derrière sa nuque et je dépose mes lèvres sur les siennes avec fouge. J'ai l'impression que mon sang coule à une vitesse folle dans mes lèvres, comme si je revenais d'entre les morts, c'est une sensation bizarre mais tellement enivrante. Je finis par faire un pas en arrière avant de ne plus pouvoir m'arrêter et lui dire : « Maintenant tu peux partir si tu veux, mais ne t'amuses pas à disparaître comme j'ai pu le faire. Et je te dois toujours une explication que tu peux avoir en restant. »