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    La Colombe ivre - oct. 2017
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    Lien du postVen 16 Fév - 13:34
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    La Colombe ivre

    « Une femme ivre est une porte ouverte. » — Proverbe allemand
    Nous n'avions jamais été familiers de sortir dans la ville, de faire des fêtes, & autres beuveries du genre. C'était notre première fois, et déjà nous trouvions ces endroits mal-famés par leur simple bassesse sociale. Imaginez donc notre surprise, notre effroi, notre désarçonnement quand nous vîmes ces êtres lubriques, cette musique à fonds, ces éclairages vifs ou tamisés… Non, décidément, nous nous sommes perdus à un endroit tout à fait inconnu, qui ne nous était pas familier. Nous n'avions pas le sens de l'orientation, nous savons qu'il aurait été plus sage de prendre soin de faire des recherches plus approfondis. Mais voilà, le mal est fait & nous ne pouvons rien faire d'autre que commander à boire, ou à manger. Avec notre timidité légendaire, nous nous forçons un peu – la serveuse est très souriante, et paraît sympathique – pour payer une limonade. (Nous n'avons jamais aimé l'alcool, et l'Architecte pourrait nous en vouloir si nous commencions à trop y prendre goût !)  Finalement, ce n'était pas à l'alcool qui devait notre pêché mignon, mais bien cette autre boisson. Nous décontractant un peu, nous nous acclimatons à l'endroit, puis vient le besoin d'aller aux toilettes, après trois heures ici. Jamais nous aurions imaginé voir cela un jour : une jeune femme blonde, de mon âge, était à moitié ivre-morte, par terre, chez les dames, dont nous voyions les éviers. Je me précipitai : « Mademoiselle, allez-vous bien ?! »


    @Serah Bushnell désolé du retard !!!! :TT:
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    Lien du postJeu 1 Mar - 16:59
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    Octobre est arrivé sournoisement avec ses temps plus froids et ses feuilles mortes. Pour la première fois depuis les quelques mois que j’ai mis les pieds à l’est du pays, ma famille me manque. Enfin, non, je crois que c’est plutôt la nostalgie de l’éternel été californien, rien à voir avec ma pimbêche de mère ou mon connard d’égoïste de père. Bref, ce soir, je sors. Et même si j’ai déjà l’habitude de boire et de me droguer comme s’il n’y avait pas de lendemain, ce soir, il y a actuellement des chances pour qu’il n’y en ait pas –de lendemain. J’ai définitivement enchainé trop de poudre de fée, mon nez plus blanc que celui de Blanche-Neige si vous voyez ce que je veux dire. D’ailleurs, c’est lorsque je commence à me sentir particulièrement mal que je décide d’aller aux toilettes pour me rafraichir un peu. Or, à peine le robinet ouvert pour m’asperger le visage, je sens mes jambes flancher sous mon poids. Je m’effondre au sol et tout devient noir. Je n’entends plus rien, ne vois plus rien non plus…

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