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I LOVE HARVARD
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  • bros before hoes (elliot)
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    Lien du postMar 13 Fév - 14:13:38
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    BROS BEFORE HOES
    elliot et basile -

    19h. Pour une des rares fois je suis pas en retard, je suis pile à l'heure quand je pousse les portes du Lord Hobo. Il est encore calme et presque silencieux, il est trop tôt pour le reste du Monde. Jamais trop tôt pour nous, pour faire ce qu'on sait faire de mieux : oublier.  Je connais suffisamment mon pote pour savoir qu'il en avait besoin avant même qu'il commence à me raconter son histoire sordide avec Cléo. Cléo.. Le simple fait de prononcer mentalement son prénom me file la gerbe. Qu'elle reste près de son prince, parce que si je viens à la recroiser, c'est pas un conte de fée qui l'attend. Je m'accoude contre le bois du comptoir et je n'ai même pas besoin de commander quoi que ce soit qu'on me glisse un Whisky sans glace entre les mains, sûrement le signe que je passe trop de temps ici. On a tous des tonnes de souvenirs entre ces murs, des très bons comme les beuveries entre potes, les rencontres inattendues, les coups de reins dans les toilettes ou contre le mur à la sortie.. Et des moins bons, comme les cris, les esprits qui s'échauffent, l'alcool qui trouble la vision et les coups qu'on donne ou qu'on reçoit. C'est chez nous ici, le meilleur endroit pour trinquer à nos vies de merde et à nos regards de braise. J'ai à peine le temps de tremper les lèvres dans mon verre qu'il entre déjà. Elliot. Il ne montre pas grand chose pour ne pas dire rien, mais j'ai partagé assez de choses avec ce gars pour remarquer quand son regard est vide. Il l'est. Je lui adresse un signe de tête et un léger sourire juste avant qu'il ne me rejoigne. Une accolade virile, une tape sur l'épaule et la soirée peut commencer. - Content d'te voir vieux ! Un verre de plus est glissé près du mien, un sourire amusé à la serveuse qui nous connaît trop et je lève mon verre face au sien. - On le dédie à qui le premier verre ? Ouais parce que ce n'est que le premier d'une longue, d'une très longue liste.
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    Lien du postMar 13 Fév - 15:07:53
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    On dit que la nuit porte conseil. Moi, ma sieste, elle m’a rien apporté du tout. À part peut-être un peu de calme. Mais est-ce que c’était mieux? Pas sûr. Parce qu’à la place de ressentir de la colère et de la haine, maintenant, tout ce que je ressentais, c’était le vide. Comme si ces mots avaient creusé un trou béant dans mon estomac. Une tristesse que j’aurais jamais pensé ressentir. Pas à cause d’une fille en tout cas. Pas à cause d’elle. Et la seule façon pour moi d’oublier, c’était l’alcool. Oublier que j’étais peut-être un peu trop attaché à elle. Un peu trop accro. Un peu trop faible. Un peu trop con, aussi. J’pensais pas que ça aurait marché, entre nous. Mais j’étais persuadé que j’en aurais été la cause. Que j’aurais été la cause des maux qui nous auraient poussés à s’éloigner l’un de l’autre. Et j’crois que le fait que ce soit elle, c’est pire. Parce que si moi j’avais merdé, ça aurait pu être prévisible. Après tout, j’ai bien une réputation de connard de première à Harvard. Mais elle… Elle, elle était censée être droite, loyale, fidèle. Une amoureuse de l’amour, comme elle se surnomme. Amoureuse de l’amour, ouais. Mais surtout amoureuse de son ex. Alors j’suis content que Basile ne se la joue pas bon samaritain avec moi. Pas comme Kale, qui me dit de lui laisser du temps, d’aller lui parler, de ne pas aller voir ailleurs. J’ai pas envie de lui laisser du temps. J’ai pas envie d’être la roue de secours, le pansement qui vient refermer les plaies que le précédent a laissé derrière lui. J’aime pas être pris pour un con. Alors je te rejoins au Lord Hobo, presqu’à l’heure, parce qu’à quoi bon trainer? J’ai besoin de ces verres que tu m’as promis. T’es déjà accoudé au comptoir, un verre entre les lèvres. Ça m’attend même pas? T’as quoi à oublier, toi? Dina? Oh et puis merde, j’ai pas envie de penser à elle. Pas ce soir. On se salue comme les vieux potes qu’on est et j’esquisse un petit sourire. « Moi aussi. » J’suis toujours content de te voir Basile, même si j’aurais aimé que ce soit dans d’autres circonstances pour le coup. La serveuse me sert un verre sans même que je l’ai commandé et c’est là que je comprends qu’il faudrait que j’arrête de squatter ici. J’vais finir alcoolique si ça continue. Tu lèves ton verre et je plisse le front. « Pas besoin de le dédier à qui que ce soit. » Juste… bois. J’avale une grosse gorgée de la liqueur qui me brûle la gorge. Peut-être que cette douleur remplacera l’autre. Je l’espère. Puis je soupire, je joue avec mon verre à nouveau posé sur le comptoir entre mes doigts, les yeux rivés sur celui-ci sans vraiment le regarder. « Tu m’crois si j’te dis que j’lui avais envoyé une rose pour la Saint-Valentin? » C’est demain. Le fameux truc qu’ils organisent à l’université. Et je lâche un rire amer et moqueur suite à mes mots. Pathétique, putain.

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    Lien du postMar 13 Fév - 19:35:25
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    BROS BEFORE HOES
    elliot et basile -

    Ses cernes ne mentent pas, il a pas dormi ou presque pas et si il l'a fait, ça n'a pas suffit à faire disparaître les lignes sombres, témoins de ses questions restées sans réponse, des questions qui n'en sont pas vraiment. Pourquoi, comment, où, le ton de sa voix quand elle l'a dit, le ton de la sienne quand il lui a répondu et ce qui s'en s'est suivi. Une rafale de questions que tu voudrais jamais te poser et dont tu veux même pas connaître les réponses mais qui tournent inlassablement, qui cognent et re-cognent contre les parois de ton esprit. C'est moche, les sentiments, les relations, les espoirs et les désillusions. C'est charmant dans les histoires, dans les films, mais en vrai ça un arrière-goût de plus jamais. Et tu le sens bien Elliot ce soir, hein ? Il est tenace au fond de ton palais, il te rappelle que t'as trop donné, toi qui donnais jamais rien. C'est pour ça que je suis là ce soir, c'est pour l'effacer, pour le remplacer par l'aigreur de Whisky et la beauté de la liberté, de demain et des jours suivants. Il vide la moitié de son verre d'une traite et j'en fais de même avant qu'on fasse claque nos verres à l'unisson contre le comptoir. Tes yeux se perdent sur les vagues de l'alcool et les miens dans le vide, dans le rien. C'est mieux que le reste. Parce que moi aussi je veux oublier, oublier l'oubli des autres. Le sien. Resté tout seul avec les souvenirs vifs, brûlants qu'elle a abandonné dans le fossé. C'est rien, on s'adapte. Une autre gorgée et j'en finis avec la liqueur brune. D'un signe de main, j'en commande deux autres et me retourne vers lui, lui et sa rose. - J'espère que t'as choisi une rose pleine d'épines vieux.. Un léger sourire pour répondre au sien, pour dédramatiser plutôt que de s'effondrer. Les mecs comme nous savent pas faire ça de toute façon, craquer, ça n'existe pas. - Jt'avoue que ça m'étonne de toi. Ça signifie qu'il tenait à elle plus qu'il voulait bien le montrer, mais ça, je lui dirais pas. J'enfoncerai pas la lame dans sa plaie ouverte. - T'as le mérite d'avoir essayé.. Cette fois je le regarde droit dans les yeux, cette fois je suis sincère et je le respecte d'avoir tenté ce que je tenterai peut-être jamais. Une nouvelle tape sur l'épaule avant de claquer à nouveau mon verre contre le sien. - T'es sûr que tu veux pas que j'leur casse la gueule, juste comme ça, en bonus ?   
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    Lien du postMar 13 Fév - 21:16:05
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    Ouais, parce que m’être fait avoir comme un con de première c’était pas suffisant. Non, il avait fallu que je me ridiculise de moi-même en lui envoyant une putain de rose. Si j’avais su. Si j’avais su putain… « Nan, même pas. J’avais même glissé un petit mot d’amour. » Ouais, c’était pas des conneries. J’avais vraiment voulu faire les choses bien. J’avale le reste de mon verre et tu ne tardes pas à en commander un autre que j’entame aussitôt. « T’es responsable de moi ce soir hein, j’te préviens. » Parce que j’vais sûrement me mettre minable. J’ai pas envie de faire semblant, j’ai pas envie de me retenir. Parce que je sais que faut que ça sorte. Et j’vais sûrement te faire chier, tu vas sûrement finir par regretter d’avoir proposé cette sortie. Parce que j’vais pas être d’une humeur très sympathique. J’risque d’être un très mauvais compagnon de beuverie ce soir. Et j’m’en excuse d’avance. Sincèrement. Ouais, j’ai le mérite mais à quoi ça sert? « J’aurais préféré rester le connard de service. » Parce que c’était plus simple d’être détesté. Parce que c’était plus simple de s’en foutre, que de s’attacher. Parce que quand on s’attache, on finit comme ça, avec un gouffre dans les tripes, accoudé au comptoir d’un bar un peu trop sombre, à s’enfiler deux verres de liqueur pure en cinq minutes top chrono. Et j’sais que tu cherches mon regard, mais j’te laisse pas l’accrocher. J’ai pas la force, j’ai pas envie de voir la pitié dans tes yeux, j’me sens déjà assez idiot comme ça. Mais tes mots réussissent à m’arracher un rire, que je fais passer avec une nouvelle gorgée. « Je te dirais bien d’aller casser la gueule du petit prince, mais tu risquerais d’avoir tout le pays à tes trousses. Et Cléo… » Putain, ça m’écorchait la gueule de prononcer son nom. Parce que ça me rappelait sa trahison. Ça me rappelait tout ce que j’avais, et tout ce que j’avais perdu, en cinq minutes de temps. En un putain d’aller-retour à New York. Alors je déglutissais difficilement, secouais quelque peu la tête, l’air moqueur envers moi-même. J’ai envie de me foutre des claques. « Laisse-la. » que je lâche finalement. Et dans un souffle, j’ajoute : « Elle a fait son choix. » Et j’aurais sincèrement aimé qu’elle choisisse l’autre option. Qu’elle me choisisse moi.

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    Lien du postMer 14 Fév - 0:19:20
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    BROS BEFORE HOES
    elliot et basile -

    Je lâche un faux frisson et une toute aussi peu sincère grimace de dégoût quand il parle de mot d'amour pour détendre un peu l’atmosphère trop pesante. La rose c'était déjà beaucoup, le mot qui suit bien c'est trop pour moi et habituellement trop pour lui aussi. Ça sonne comme une confirmation de plus, mon pote est piqué. Je vais faire en sorte qu'il se désempoisonne au moins pour la soirée, qu'il oublie ne serait-ce que pour une heure, vingt minutes ou pour une seule. Qu'elle sorte de son esprit, qu'elle disparaisse un peu pour lui donner une soirée de répit, rien qu'une seule et elle le lui doit bien. - T’inquiète, on va tenter d'être sages. Clin d’œil entendu, on ne l'est jamais, mais il rentrera entier. Entier et un peu libéré, suffisamment pour éclaircir ne serait-ce qu'un peu ses idées à son réveil demain. Il aurait préféré rester le connard de service pour pas souffrir. Ça se cautionne, mais c'est trop tard et les regrets à part nous faire perdre du temps et ronger nos freins, ils font quoi ? Rien. Jamais rien. - Si ça peut te rassurer, celles que t'as sauté en étant un connard en veulent toutes une autre part. Ça te rassurera pas, mais t'es pas foutu Elliot, t'es pas hors course, t'es toujours dedans et toujours devant. Son rire s'étouffe dans ton verre, c'est pas une victoire mais ça s'en approche. Je le laisserai pas se morfondre ce soir, je le laisserai pas douter de ce qu'il est. Je le ferai pas avec des mots, parce que je suis pas poète, je suis pas un bon confident. Mais je le ferai. - Je risquerai surtout de lui froisser sa chemise, ça relèverait du blasphème. Que je lui réponds moqueur en m'enfilant le deuxième verre. Son prénom lui brûle la gorge, chaque lettre un peu plus, le prononcer le ramène droit dans ses souvenirs, droit dans sa rage. - Elle a pas fait le bon. Et je me branle de savoir pourquoi, comment, si elle le regrette ou le savoure. Je veux rien savoir. Les vibrations incessantes de son iPhone commencent à m'irriter légèrement. Je le vois pianoter sur son écran à chaque fois un peu plus vite, les sourcils à chaque fois un peu plus froncés. Je jette un œil par dessus son épaule et le nom d'Hades me saute aux yeux. - Tu permets ? Il me tend son téléphone et je me charge de mettre fin à l'harcèlement. Hades, si t'es amoureux viens boire un verre avec nous mais arrête de pourrir notre soirée. Je fais glisser son portable jusqu'à lui une fois ma réponse envoyée. Affaire réglée. Whisky suivant.


      
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    Lien du postMer 14 Fév - 17:59:34
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    Je lâche un petit rire à ta remarque qui est censée me rassurer. « T’as cru que je serais ici avec toi si je voulais être sage? » Non non Basile, tant pis, t’as voulu me sortir, t’assumeras l’état dans lequel je serais à la fin de la soirée. « T’es venu comment? En moto? Parce que moi j’monte pas derrière toi hein. » Tu me commanderas un Uber au pire. Avec ma carte de crédit, bien sûr, j’suis pas radin. Je roule des yeux. « Ne me tente pas… » J’y ai pensé oui. J’ai pensé à Dina d’abord. Puis j’ai pensé à toi, et je me suis ravisé. « Kale m’en a dissuadé, il m’a dit que je devais pas jouer au con si je voulais avoir une chance de la récupérer. » Je lâche un petit rire amer. « Ironique non? Quand on sait que j’ai rien à me reprocher. Que c’est elle qui a tout fait foirer. » Ouais, à croire que même sans elle, je restais prisonnier. Au cas ou, le temps qu’elle se détache de l’autre. Génial. « J’espère bien que tu ne lui froisserais pas seulement sa chemise si t’allais le rencontrer… » Non, j’espérais qu’il saigne, ce petit connard de mes deux. Même si j’étais contre la violence. Même si j’étais un pacifiste dans l’âme. Il avait ruiné la seule relation que j’avais jamais osé entamer. Parce que Cléolya n’était pas la seule fautive dans l’histoire. Non, lui, il avait joué un gros rôle aussi. Tu dis qu’elle a pas fait le bon choix, et j’veux répliquer, mais je reçois un texto. Quand on parle du loup — c’est Cléo, qui m’écrit que je lui manque. Et je ne me démonte pas, mes doigts pianotent, et Hadès même rejoint la petite fête à me prendre la tête, à me blâmer de ne pas donner de chance à Cléo alors qu’elle en aurait pas eu besoin s’il ne l’avait pas manipulée, si il ne l’avait pas laissée tranquille. Tu me réclames mon téléphone et je te le tends sans broncher parce que je sais que je suis pas de bonne compagnie là tout de suite. Mais non, tu ne me le confisques pas comme un gamin, tu envoies simplement un texto piquant au Petit Prince et me renvoies l’appareil. « Merci. » que je souffle, rangeant mon téléphone dans la poche de ma veste. Je démarre déjà le troisième verre, une grosse gorgée qui vise à faire passer tous ces textos houleux. « Qu’est-ce que je suis censé faire moi maintenant? » J’te demande pas de te mettre à ma place parce que j’pense pas que t’en serais capable, mais dis-moi que t’as quand même un petit conseil à me donner?

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    Lien du postJeu 15 Fév - 3:26:08
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    elliot et basile -

    - Je vérifiais juste que ça t'a pas cramé le cerveau. Les relations, les sentiments et toutes ces merdes. Il paraît que ça rend aveugles. Moi je vois clair et quand je vois comment ça tourne pour eux, pour tous, ça me donne pas envie de fermer les yeux une seule seconde. J'arque un sourcil quand il parle de Uber et je réprime un rire sarcastique pour éviter de trop en rajouter ce soir. - J'suis venu en taxi de toute façon pour éviter de finir dans un fossé. Parce que je savais bien que ni lui ni moi serions en état de rentrer après ça, après tous ces verres et toute cette rage qui consume nos âmes. C'est trop pour voir clair, c'est trop pour pas foncer contre un mur involontairement ou non. Alors il vaut mieux pas prendre de risque.. Et des risques, Kale te conseille de pas en prendre. Il a peut-être raison, je suis pas le mieux placé pour savoir ce qui est bon ou non parce que je me fous de savoir si je suis dans le bien ou dans le mal, dans le moyen ou dans le très sombre. Quand ça va pas, quand je veux oublier, je me tape la première venue pour oublier, pour garder enfermés les bribes de sentiments qui essayeraient de s'échapper et de remonter à la surface. - J'crois que tu devrais faire ce que t'as envie de faire vieux. Elle s'est pas gênée pour le faire elle, elle s'est pas posée la question et même si le Prince du royaume des frites et de la bière l'y avait poussé. Comme si c'était pas déjà assez compliqué à gérer pour des types comme nous, y'a des parasites qui se greffent par dessus, qui rajoutent des obstacles et qui nous demandent ensuite de rattraper les pots qu'ils ont eux même cassé. C'est pas ironique ça Elliot, c'est du foutage de gueule. Il me remercie quand je met fin aux vibrations irritantes de son portable et je lui réponds d'un signe de tête en trempant mes lèvres dans le troisième verre. On va vite, on va toujours vite. A quoi ça sert de se freiner ? C'est pas comme si on avait du temps à perdre. - Y'a pas de bonne réponse à ta question. Y'a que toi qui peut savoir ce que t'es censé faire. Pas elle, pas Hades, pas Kale et encore moins moi. Qu'est-ce que toi t'as envie de faire ? Parce que c'est ça la vraie question, c'est de ta vie à toi dont on parle.
     
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    Lien du postVen 16 Fév - 18:58:55
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    Si si, ça m’a cramé le cerveau. Sinon, on n’en serait pas là. Les sentiments, c’est de la merde. Ça fait mal. Même quand t’es pas le fautif dans l’histoire. Pour une fois que je suis pas le fautif dans l’histoire, putain… Et ta remarque, elle est cassante. Je serre les dents, je baisse la tête, je bois une autre grosse gorgée. « Vas-y Basile. Maintenant qu’on est que tout les deux. » Ta morale de l’accident que j’avais causé avec Dina. Je sais que t’as des choses à dire, évite de les retenir, ça m’arrangerait. T’as pas voulu le faire lors de la fête organisée par Megara — trop de public, je suppose — mais maintenant c’est que toi et moi. Alors j’attends. « Ce que j’ai envie de faire? » Je lâche un rire. Si je m’étais écouté, j’serai allé voir Dina. Mais ma loyauté envers toi m’en a empêché. Tant mieux, au final. C’est mieux comme ça. Mais de manière plus générale, j’avais eu envie d’oublier ma peine et sa trahison dans les bras chauds d’une autre. Une qui n’a rien à voir avec elle, une fille qui a peu de valeurs, une blonde de préférence, pour ne pas la voir elle. « J’peux pas m’empêcher de penser à elle. Si je fais une connerie, imagine je la pardonne de la sienne mais elle, elle me pardonne pas. » On sera dans la même situation, en fin de compte. Donc j’étais un peu coincé par ma loyauté, même quand rien ne me retenait. Alors ouais, je conçois bien que c’était à moi de prendre les décisions dans cette histoire, mais j’m’en sortirai pas tout seul. J’avais besoin de conseils, moi. « Tu crois que je devrais lui pardonner? Retourner vers elle? » Honnêtement, j’savais pas quelle réponse je voulais entendre suite à cette question. Alors en attendant que tu réfléchisses deux secondes, je trempais à nouveau mes lèvres dans mon verre.

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    Lien du postLun 19 Fév - 11:00:32
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    elliot et basile -

    Un verre de plus, un souvenir douloureux de moi. Alors, on les enchaîne, on les vide rapidement pour pouvoir boire le prochain et celui d'après. Je laisse mes doigts jouer avec le verre en me tournant vers toi. - T'as été con. T'as été très con pour toi et aussi pour Dina. Mais j'vais pas enfoncer le couteau dans la plaie ce soir. Vous payez déjà suffisamment tous les deux pour vos conneries. Et tant mieux, parce que c'est comme ça qu'on les retient les leçons. Quand elles font mal. Je suis mal placé pour les leçons de bonnes conduites, c'est tout ce que t'auras. Ça et un morceau de rancune que je garderai au fond du bide. Tu parles d'elle, de ses erreurs et de celles que t'as envie de faire. - Ce serait culotté d'sa part de pas te pardonner ce qu'elle a fait elle même. Mais on les connaît les femmes, elles et leurs vices, elles peuvent se faire baiser par n'importe qui, mais quand il s'agit de toi, t'as pas le droit de poser un œil sur une paire de fesses. C'est pour ça que je veux pas de relation, pas de chaîne. Je veux être attaché à personne ni à des sentiments que je pourrais plus freiner. Je veux être libre et quand on a des sentiments pour une taille de soutif, on l'est plus vraiment quoi qu'on en dise. Une nouvelle gorgée de Whisky en écoutant ta question. - T'es sûr que tu veux me demander ça à moi ? Nan, parce que tu me connais, à ta place je serai déjà en train d'oublier dans les bras d'une autre, c'est ce que je fais toujours, juste pour remettre la douleur au lendemain, même si le lendemain, elle cogne deux fois plus fort. - J'crois que si tu te poses la question, c'est que t'en as envie. Alors, parle lui.


     
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    Lien du postMar 20 Fév - 18:01:30
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    Tu trouves qu’on paye suffisamment pour nos conneries, Dina et moi? J’crois pas. Parce que malgré ma loyauté sans faille envers toi et mes sentiments pour Cléo, dès qu’elle est face à moi, le désir revient, un peu plus fort que la dernière fois. L’interdit excite, faut croire. « Elle retrouvera la mémoire, t’inquiète. » Si moi je l’ai retrouvée suite à une amnésie totale, elle retrouvé les fragments qu’elle a laissé dans ce fossé. J’ai pas de doutes là-dessus. Elle te retrouvera toi. Mais moi, faut pas que je cède à la tentation, que ce soit Dina ou une autre. Cléolya ne me le pardonnerait pas, aussi ironique que ça puisse être. Elles sont bizarres, les femmes. Elles ne savent jamais ce qu’elles veulent…  Tu me conseilles d’aller lui parler mais je grogne en buvant une nouvelle gorgée, secouant quelque peu la tête. « Pas ce soir. J’ai pas envie. » Non, j’suis bien, là, accoudé à ce comptoir un peu trop déplorable. Ce soir, je veux juste oublier. Et j’sais que t’es le parfait coéquipier pour ça, t’es un maitre dans l’art. Alors vas-y, sers-moi un autre verre parce que j’ai déjà fini le précédent. Arrêtons de parler de Cléo, d’Hadès, de Dina, de sentiments, de peines. Laissons-juste l’alcool effacer ces mots, effacer ces maux. Quitte à ce qu’ils reviennent encore plus forts demain matin. Mais même si c’est que l’histoire d’une seule soirée, un peu de répit nous ferait du bien.


    FIN DU RP
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