Chaque instant passé à profiter pleinement de ce massage que j’avais essayé de faire prolonger un peu me laissait des frissons dans tout le corps. Je ne regrettais pas d’avoir insisté pour que Kaélia me conduise ici. Si nous pouvions être différentes sur certains aspects de notre personnalité, il y avait toujours cet endroit où le cœur de toutes les filles se rejoignait.

Personne ne résistait aux massages, ou alors je n’en connaissais pas encore. Gardant un œil sur ma voisine de temps à autre, je pouvais voir qu’elle prenait son pied au moins autant que moi, et ça me faisait plaisir de la voir un peu plus détendue. J’en profitais alors quand on terminait la séance pour analyser d’une façon pas forcément très discrète les tatouages de la blonde à côté de moi.

- Clagus, ça veut dire quoi ? On dirait le nom d’un hobbit de la contrée, ou d’un centurion romain, c’est du latin ?

Il y avait cette inscription étrange sur son poignet que je n’étais même pas certaine de prononcer comme il fallait. Pour une belle illustration je pouvais comprendre l’engouement, mais se faire tatouer le prénom de quelqu’un sur soit, j’avais du mal à ne pas trouver ça glauque. C’était comme se faire marquer au fer rouge, toute la vie par une personne qu’on était pas certain de garder présenter aussi longtemps.

J’essayerais de ne pas juger la belle aux dessins sur le corps, de toute façon je partais du principe que je n’aimerais pas qu’on juge ce que je pouvais faire avec le mien. Je me contentais de la regarder et de sourire quand elle m’expliquait plus en détail que chacun de ceux-ci était important pour elle.

- Je comprends, et puis c’est moins encombrant qu’une peluche comme souvenir.

Pendant un instant je riais toute seule en pensant à une amie qui avait la manie de dormir toujours avec plusieurs peluches autour d’elle. Je n’aimais plus dormir dans son lit à cause de ça, mais encore une fois chacune ses petites manies. Je me contentais de terminer ma contemplation en venant passer un doigt contre l’épaule de Kaélia pour arriver à en jauger également la texture.

- En réalité j’aime beaucoup, même si je n’envisage pas m’en faire un.

Après un sourire c’est une moue de désapprobation qui venait en parlant d’en faire, mais qui revenait rapidement à une expression plus neutre quand je terminais par me lever de cette table où j’avais été allonger plus de temps que je ne l’aurais imaginé. Je laissais l’autre cabot se couvrir le corps en pensant à ce qu’on pouvait faire d’autre.

Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas pris le temps de vraiment me poser dans un spa que j’avais envie de faire chacun des bassins, pourtant je me rendais bien compte que vu l’heure tardive on ne pourrait pas faire plus d’une autre activité. Alors je réfléchissais à ce que je préférerais pour la suite avant de suggérer mon idée à Kaélia.

- Tu serais partante pour le bain de boue ? Je crois que ma peau a besoin d’être bichonnée aussi.