Je me regarde dans le miroir et ce que j'y vois, c'est une fille prête à assister à son premier rendez-vous avec un inconnu de Tinder. Je porte un haut légèrement révélateur et un jeans qui me moule les fesses à perfection... Je ne veux pas avoir l'air d'une catin, en contrepartie, je sais que ma façon d'agir ce soir dira sans doute le contraire. Il me plait, ce mec. Dès la première conversation, le courant est bien passé et il s'est ouvert à moi comme très peu le fond malgré des années d'amitié. Puis le principale bien sûr : il est beau. Andrew semblait être le garçon parfait avec qui je pourrais me permettre d'oublier un peu mes problèmes du moment. Je quitte la villa pour me rendre à l'Eliot House et j'arrive quelques minutes dépassé l'heure sur lequel on s'était mis d'accord. Franchement, je ne sais pas laquelle des chambres est la sienne alors je lui envoie un texto tout simple pour le prévenir que je suis en bas.

Plus rien n'allait entre Athénaëlle et moi et je pense que maintenant le point final à notre histoire avait été écrit. Je ne sais pas si je pourrais l'enlever ou simplement en faire un point virgule. Pour l'instant je voulais vivre le moment présent. Je m'étais remis à Tinder, voila alors j'avais envoyé deux messages à deux jeunes femmes sur Tinder, j'ai des gouts compliqué pour les femmes c'est clair, généralement, elles se ressemblent toute. Très féminine, avec qui le courant passe bien et je peux vous dire qu'avec cette jeune Marzia tout passe très bien. On a beaucoup parler via Tinder puis le fameux moment d'échanger nos numéros est arrivé. C'était pas la première que je drague via Tinder, ni même la dernière. Quand j'étais à Yale c'était ma passion cette application pour trouver les plans cul rapidement. Enfin bon, après la journée de cours et le début de mon stage dans un cabinet d'avocat, et oui les 6ème année ont tous leur stage maintenant. J'en avais trouvé un dans un gros cabinet à l'extérieur de la ville, et j'adore! J'avais réussis à faire ma place, toute la journée j'avais hâte de rencontrer cette Marzia. L'heure était arrivée maintenant. J'étais dans ma chambre, je l'attendais. J'avais toujours ma chemise blanche et mon pantalon noir de costume, je m'étais légèrement rasé ce matin car il ne fallait pas de barbe pour le stage. Mon portable vibre, c'était elle. Je descend alors dans l'espace commun et je l'a voit là au milieu un peu perdue. Je souris en arrivant vers elle. "Bonjour... Marzia je présume?" Elle était définitivement plus belle en vrai, ce petit regard malicieux, ces formes. Je la regarde de haut en bas. Elle était plus petite que moi, mais pas trop non plus. C'était pas une naine. Elle avait tout de bien proportionner. "Comment vas tu? Viens on monte car les gens ici... Ils vont encore faire des histoires." Je rigole, c'est vrai pour tout le monde je suis encore en couple avec Athénaëlle. On ne se voit plus trop elle et moi mais bon, les Eliots et leur caractère... Bon côté pratique, les DBS ne sont jamais dans le coin.

À l'attente d'une réponse, je fais les cent pas dans la salle commune des Eliots. Cette maison, je ne l'avais jamais visité auparavant et on peut franchement deviner qu'ils ont beaucoup d'argent. C'est joli, l'architecture est fidèle à la réputation d'Harvard, tout ici me semble historique. Andrew descend les escaliers et montre enfin le bout de son nez. Lui aussi, il est classe. Il me fait regretter les vêtements que je porte, j'étais loin de m'imaginer qu'il se ferait aussi beau mais je ne me fais pas d'illusion... Il m'a mentionné l'autre jour qu'il avait ses stages de droit, alors ça ne doit pas être rien que pour moi. C'est bien moi. Un sourire orne mon visage et je lève ma main pour replacer une mèche de cheveux folle derrière mon oreille. Le petit jeu de séduction, j'y ai joué souvent et je connais les règles par cœur. Je gagne d'ailleurs la partie à chaque fois. Andrew est grand, exactement comme je l'avais imaginé et ça me rassure, parce que je préfère mes hommes plus grand que moi et mes femmes plus petite ou à ma taille. Je vais bien, merci. Ah bon ? Ils aiment espionner les Eliots ? Moi qui croyait qu'ils avaient des vies trop intéressantes pour se soucier de celle des autres... Je pourrais facilement faire partie de cette maison avec mon héritage Prada. Mais je n'aime pas m'attribuer un rôle, je suis plutôt solo comme fille. Andrew et moi montons à l'étage, sans précédent. Je l'accompagne jusqu'à sa chambre en prenant le soin d'observer la décoration. C'est tranquille ici. Il doit y avoir très peu de résident... J'ai toujours pas compris le principe de faire partie d'une maison, si on n'y habite pas. N'est-ce pas un peu comme un club, au final ? À l'entrée de sa chambre, je me pince les lèvres et jette un coup d’œil rapide autour de moi. J'dois t'avouer que tu es beaucoup plus beau en vrai que sur les photos... et c'est un compliment très rare, je t'assure.

C'est en descendant les marches que je l'a vois enfin. Elle n'était pas comme sur les photos, elle était plus naturelle j'ai l'impression. Après bien sur, les photos sont là pour vendre du rêve surtout sur Tinder. Je souris alors en arrivant en face d'elle. Mon regard faisant comme un scan de son corps. Je passe ma langue entre les lèvres puis je souris dès qu'elle dit que c'était bien elle. Elle a un accent en plus de ça. J'essaye de le reconnaitre, mais d'où? Italie, Espagne? Portugais? Mexicain? Je ne sais pas mais c'était avec ces intonations là. Ah je vois que les Eliots ont une autre réputation à l'extérieur, si seulement les gens pouvaient savoir ce qu'il se passe ici. Ils ne rigoleraient plus. Il n'y a pas que l'argent qu'ils étalent partout, il n'y a pas que le succès. C'est tous des gosses de riches, qui ont toujours tout eu. Et dès que quelqu'un ne leur donne pas ce qu'il veut, ils font des crises d'enfants gâtés. C'était comme ça que je vois les Eliots depuis un certain moment. De toute façon c'est tous des connards, je l'ai plus ma place ici. Pourtant j'ai tout autant l'argent comme eux, juste que je ne le montre pas. "Les Eliots ne sont pas du tout comme on pourrait le croire, croit moi. Quasiment la majorité est contre moi, je suis plus avec mon ex qui est Eliot aussi... Et bref... Ils ont des égo de merde, toujours à étaler leur fric. Je suis aussi friqué mais je suis pas comme ça fort heureusement. J'ai la tête sur les épaules encore." Je souris, peut-être parce que je viens d'arriver qui sait. Je ne suis pas encore dans leur moule. On arrive enfin dans ma chambre, j'ouvre la porte pour la laisser entrée puis je passe derrière elle. J'avais une petite chambre, j'ai toute mes affaires en vrac dans un carton. Il fallait bien revenir au point de départ. Pour le moment je n'ai pas la tête à me chercher un nouvel appartement. Je verrais plus tard. "Ouais assez calme, non il y a que les bizut et encore ils ne sont même pas ici. Alors que c'est obligatoire. Mais bon..." J'hausse les épaules en soupirant, moi de toute façon j'étais revenu ici. "Oh mais merci du compliment dans ce cas." Ma main se pose sur sa hanche pour qu'elle avance et entre puis je ferme la porte. "Toi aussi, les photos n'ont rien à voir, pas du tout. " J souris, puis je lui fais signe de s'installer sur le lit. Elle semblait assez timide tout de même, elle n'osait pas s'installer ou même parler un peu plus. Je fronce le regard. "Ta journée ça a été?" Je pose mon portable en mode avion sur mon bureau, je ne veux plus être dérangé à partir de maintenant.

Je vois pourquoi on peut croire que je suis une fille superficielle... La façon que je me fringue, que je parle, les gens avec qui je traine, puis tout simplement : mon nom de famille. Prada, ça sent la luxure, la célébrité... mais en réalité, je préfère qu'on m'appelle par le nom de famille de ma mère : Sanchez. J'ai vécu avec elle toute ma vie, mais surtout, ça me garde les pieds sur terre ! Je sais que les gens ne pensent pas à mon portefeuille lorsque je me présente. C'est pour ça que je souris lorsqu'Andrew me parle des Eliots et de leur comportement snob. Je me vois un peu dans son explication, mais je ne comprends pas pourquoi du coup il reste dans cette maison. Tu devrais pas y rester alors, si t'es pas là pour l'ambiance familiale ni pour y résider. Petit conseil d'ami. Puis, on est toujours mieux servi par nous-même ! Moi en tout cas, je préfère tout faire en solo. Je ne laisserai jamais personne me dire quoi faire ou quoi dire. Ni même quoi penser ! L'Eliot ouvre la porte de sa chambre et très vite, j'analyse le pièce. C'est vide, simplet. Ça se voit cash qu'il n'y vit pas. L'homme pose sa main sur ma hanche et l’accueil à l'intérieur de son petit repère occasionnel. Lorsqu'il me parle des Bizuts, je ris sarcastiquement à travers mes lèvres fermées. En fait, le système des maisons c'est vraiment n'importe quoi ! À la base, c'est fait pour offrir un endroit où dormir aux gens, parce que la vie à Boston ça coûte cher pour la classe moyenne. Mais bon apparemment maintenant c'est pour profiter des teufs V.I.P. Je tente de changer de sujet en le complimentant ; après tout il faut bien revenir à la raison pour laquelle je suis présente ce soir. Il me drague en retour, mais je suis tout de même étonnée qu'il me dise que j'suis différente en vrai que sur les photos... j'espère que c'est une bonne chose. Ah ? Lorsqu'il me fait signe de m'asseoir sur son lit, je ne me fais pas prier et m'exécute. Contrairement à ce qu'il pouvait penser, je ne suis pas timide du tout. Disons que c'est un air que je me donne pour mieux parvenir à mes fins... Quel homme kifferait une fille mal élevée ? Moi en tout cas, je n'aime pas. Ouais, ça a été merci. Et la tienne ? Que je lui demande en retour. Son lit est drôlement et surprenamment confortable. Peut-être que c'est un nouveau matelas en fait et que puisqu'il ne dort jamais ici, il est encore tout neuf. Enfin peut-être que c'est tout simplement d'une très bonne qualité, aussi. Andrew sort son téléphone et je le regarde bidouiller dessus quelques secondes avant qu'il ne le dépose sur sa table de chevet. De mon expérience, lorsque le téléphone est débarrassé c'est que la conversation est fermé entre lui et moi. Personne d'autre ne peut la pénétrer et ça... Ah ça, c'est très intéressant ! Je me suis demandée toute la journée si j'aurais vraiment droit à mon concert privé... J'trouve qu'il n'y a rien de plus séduisant qu'un homme qui chante en jouant de la guitare. Mmh... sauf peut-être un homme qui me fait la cuisine tout nu. Ajoutai-je, en riant.

J'hausse les épaules à sa réponse, elle avait surement raison mais pour le moment je suis à un point où je m'en fous de tout. Où tout ce que je veux c'est penser à autre chose, oublier que je suis un Eliot un peu. Profiter de moi et enlever cette étiquette que je dois avoir. Je ne l'étale pas partout que j'en suis un, je ne porte pas fièrement mes couleurs. Sauf que j'ai fais un parcours de bizut exemplaire. J'ai réussis à être intégré surtout. Et cette chambre a été ma chambre pendant 3 mois, 3 petit mois. Avant qu'on décide avec Athénaëlle de vivre ensemble. Elle n'a pas changé, il y a juste mes fringues en moins. Normal et surtout les fringues de mon ex en moins. "Perso cette chambre j'y suis resté pendant 3 mois. Je l'ai quitté début Décembre?" Je souris en me posant sur mon lit continuant de la regarder. Le feeling passait vraiment bien avec elle et je pense que ça va aller de mieux en mieux. On apprend à se connaitre. C'était ça non? Un date via Tinder? J'en avais ça mais il y a des années et à Yale avant de connaitre tout le monde. Et ici je retourne dans ce système aussi. Je l'a vois toucher mon matelas, je souris en la regardant en haussant les sourcils. Et oui ma belle, ce matelas est parfait pour baiser, moelleux à souhait et confortable. Tu vas jouir. Bref je chasse ces idées de ma tête pour me concentré à nouveau sur la jeune femme en face de moi. "Oh ba la mienne comme un premier jour de stage dans une nouvelle entreprise tu sais. J'adore qu'on me force à me raser.." Je lève les yeux. Je me trouve tellement mieux avec ma barbe c'est comme ma protection. Quand j'étais jeune je suis resté longtemps sans barbe, j'avais même peur mais la puberté est arrivé.Tant mieux. Je suis devenu un homme, un vrai. "J'aurais pu faire l'homme tout nu tranquillement si j'avais eu une cuisine dans ma chambre oui... Rien que pour toi. Mais bon ton petit concert privé c'est déjà pas mal n'est ce pas?" Je souris en me levant. Puis je chope ma guitare en faisant rapidement un ou deux accord voir si elle était bien accordé. Oui c'était parfait. "Une reprise ou une chanson personnelle de mon répertoire? Je te laisse choisir ma belle." Je lui fais un clin d'oeil la matant. Surtout vu comment elle vient de se positionner... Elle fait exprès, elle me chauffe, je le sens. Mais j'aime.

Alors lui, c'est un bizuté exemplaire. Il a fait ses 3 mois dans cette chambre, sans enfreindre la règle comme les autres. Y'a au moins ça qui fait de lui un vrai Eliot. Bref, je m'assois sur son lit, caresse le matelas pour constater qu'il est vraiment confortable. J'suis quand même étonnée que lui et moi, on réussi à avoir une conversation en fait... C'est assez rare quand même, que j'entretienne une discussion avec un mec quand mes plans sont purement charnelles. Peut-être qu'avec lui, ce sera plus que ça. Jusqu'à maintenant en tout cas, on s'entend plutôt bien et je vois comment il pourrait devenir un ami. J'me sens à l'aise, comme j'me sens à l'aise avec le reste de mes potes. Il me demande comment ma journée a été et je reste très évasive. En réalité, j'ai rien foutu de ma journée à part aller en cours et faire un tour au gym. C'est probablement ça, le fameux "blue monday" dont on parle partout à la radio. J'me sens un peu déprimée d'avoir autant rien foutu, alors j'espère bien me rattraper ce soir ! Andrew me parle de son stage, de sa barbe qu'il a dû raser et j'arque un sourcil. C'est vrai que... j'le vois bien avec une barbe, en fait. Les hommes avec des barbes sont tellement plus viriles ! Et c'est comme ça que j'aime mes hommes. Mes femmes, elles, j'les aiment très féminine. Donc bon... mes goûts : soit tout noir, soit tout blanc. Rien entre les deux. C'est dommage, je suis sure que tu es sexy avec une barbe... Et en plus, ça donne plus de texture aux cunnis. Plus de plaisir. Enfin c'est mon avis ! Je sais que plusieurs femmes trouvent que ça pique... moi, ça me procure plus de sensations. Le sujet dérive vers la promesse qu'il m'avait faite et je rigole doucement en l'entendant me dire qu'il aurait pu se mettre nu dans une cuisine pour moi. Va falloir qu'on te trouve une cuisine alors... ce sera pour un autre jour je suppose ! Pour l'instant, je vais me contenter du petit spectacle, oui. Je me penche pour poser ma tête sur la paume de ma main, alors que mon coude est tranquillement posé sur mon genoux. Andrew a de beaux yeux bleus, presque gris. Je me perds dedans un instant, avant qu'il ne me questionne. Je veux entendre l'une de tes chanson perso', je suis curieuse ! Son clin d'œil me captive et je baisse à mon tour mon regard sur lui, un sourire carnassier sur mes lèvres. Je replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de croiser les jambes et d'attendre son petit numéro.