HISTOIRE
Extraits de la fiche de Santo Calabrese :

Les mois passèrent sans que rien ne soit oublié. En elle, Mirela portait le fruit de cette révolte prolétarienne. Une émeute qui lui avait coûté sa créativité, son amour du grand air, sa bienveillance envers autrui. Enfermée dans ce vaste manoir, elle enfantait un bâtard, un chien galeux qui jamais ne hurlera avec les louveteaux de race pure. Oui, cet enfant serait celui du dégoût, rejeté quelle que soit sa nature. Ernesto voulut l'appeler « Sporcizia », saleté. Alfonso voulut l'assassiner de sang froid. Giovanni voulut en faire un esclave. Mirela voulut le laisser vivre, loin d'elle.
L'accouchement fut douloureux pour un bout d'homme aussi délicat. Malgré sa monstruosité, Alfonso ne parvint pas à concrétiser sa morbide décision. Giovanni ne devint pas maître de l'existence de ce gamin. Mirela ne se sépara pas de cette partie d'elle mais, Sporcizia fut le surnom que tous les enfants lui attribuèrent grâce à Ernesto.

[...]

A en croire la marmaille organisatrice de ce joyeux bordel, ça serait simple. « Mes chers amis, bonsoir et bienvenue à l'ultimo ordalia maschile. » scanda Ernesto, chefaillon parmi les écervelés. « Plus tôt dans la journée, nous avons caché la hâche du vieux Dino dans la grande forêt. Quiconque nous la ramènera avant l'aube sera accepté au sein de la Bande. » Les impatients piétinaient, prêts à s'élancer, intrépides, vers cette légion d'arbres aux ombres menaçantes. Certains grondaient même de hâte. « Toutefois, vous devez savoir que, cette année, l'épreuve connaîtra une difficulté supplémentaire. » Le jeune orateur scruta le ciel, aussitôt imité par son public. « Comme vous pouvez le constater, la lune est pleine. Aussi, en tant qu'enfants des montagnes, vous n'êtes pas sans savoir ce que cela signifie ... Il vous faudra l'éviter comme la peste si vous voulez revenir, même sans la hâche. » Les plus candides pouffèrent. L'éviter ? La bestia. Le fou. L'énervé. Le malin. Cette légende locale à l'appui de laquelle tous les parents parvenaient à coucher leurs marmots. Même l'intrépide portée des Calabrese. Un isolé à la soif de sang anormalement aigüe, ayant pour met favori la chair encore fraîche des innocents. Une légende à laquelle tous croyaient dur comme fer. Santo se demanda s'il n'était pas préférable qu'il tombe cette nuit, d'une virulente étreinte avec la Bestia. Il se tourna vers Dina, qui semblait toute émoustillée à l'idée de voir ces galopins affronter la bête. Diantre, qu'elle serait heureuse de le voir terrasser le monstre. Il baissa pensivement la tête. Bianca. Elle qui avait été blâmée pour le suicide de leur défunte mère. Le seul être qu'il avait jusqu'ici protégé, chéri, aimé et qui, en retour, ne l'avait jamais répudié. L'abandonner ? Quelle ignominie. Il avait désormais pour certitude l'envie de revenir. « Bon courage à tous. Sauf à Sporcizia. » Le coup d’envoi fut donné. Bêtement, ils rirent d’excitation, tous mordus d’une frénésie, inconscients du danger qu’ils faisaient courir à ces agneaux malavisés. Assoiffés d’aventure, ils s’élancèrent d’abord avec tout ce qu’ils avaient de volonté puis, de leurs êtres maladroits quoique rapides. De leurs petits pieds, ils écrasaient les brindilles, esquivaient d’un saut félin le moindre tronc, faisant fi de l’animosité des branches qui les frappaient plus vivement encore que la crainte de trouver le soit disant monstre avant le trésor.

[...]

Un soir, d’ignobles cancres, parmi lesquels, ses frères, vinrent à bout de l’une des rares consolations qu’avait trouvé un Santo encore candide. De leurs petits bras pervers, certains lancèrent les cahiers du prétendu meurtrier dans la voisine rivière, d’autres brûlèrent avec inélégance ses notes les plus précieuses. L’autodafé consommé, ils s’envolèrent drapés d’anonymat, sans laisser de trace, aucune.

[...]

Si Santo avait intégré avec succès le monde de l'enseignement supérieur, Ernesto et Giovanni étaient restés de riches propriétaires terriens croupissant dans leur château. Mais tous les trois partageaient quelque chose. La haine. Une fièvre colérique  les uns envers les autres qu’ils avaient besoin d’extérioriser par une apathie intemporelle de même qu'universelle lorsqu’il s’agissait, pour eux, de répandre leur rogne. « Tu es en retard, Sporcizia. A quoi bon faire d’interminables études si c’est pour y perdre la notion du temps ? » Cette mâchoire qui n’en finissait pas de danser. Il l’aurait fermée, brouillée, émiettée s’il s’écoutait. Au lieu de ça, il lui lança un noir regard, les naseaux dilatés, les babines compressées. Il s’arrêta. « Notre père t’attend à l’intérieur. Il souhaite s’entretenir avec toi. »

Personnalité d'Ernesto Calabrese : Ernesto a grosso modo la personnalité du Santo n°2. C'est à dire qu'il est : intelligent • charismatique • violent • agressif • arrogant • vicieux • machiavélique • séducteur • boute-en-train • éloquent • ambitieux • courageux • très sûr de lui • cruel • individualiste • impulsif par instant • narcissique • revanchard • rancunier • vantard • orgueilleux • égocentrique sur les bords • prêt à tout pour parvenir à ses fins • manipulateur • leader • autoritaire • exigent • poli • se comporte comme un gentleman avec ces dames • coureur de jupons (et même, infidèle)

Brève résumé de la vie d'Ernesto Calabrese : ici, nous procéderons par point   :
• Ernesto est un Calabrese, il est donc issu d'une grande famille lombarde (italienne) très connue, respectée et crainte dans cette région de l'Italie. Certains attribuent cette renommée à un pacte avec le Diable, d'autres à d'intimes relations avec la mafia ou encore, avec le Vatican : une renommée aux racines troubles mais, une renommée belle et bien existante.

• Ernesto est le fils aîné et héritier légitime d'Alfonso Calabrese, chef d'entreprise et de cette grande famille de qui il a toujours été très proche, et de Mirela Calabrese, maîtresse de maison et artiste peintre à ses heures perdues, qu'il admirait pour sa douceur et sa gentillesse envers les petites gens.

• Il a eu un petit frère légitime, Giovanni Calabrese, né un an après lui de qui il était très proche. Puis, sa mère, Mirela, s'est fait violer par des paysans du village alors qu'il s'était rendu à la foire annuelle avec son père et son petit frère. De ce viol est né Santo Calabrese, ce demi-frère qui lui rappelle sans cesse l'humiliation qu'a subi sa famille. Selon lui, il n'aurait pas dû rester parmi eux, peut être même qu'il aurait dû mourir, abandonné dans la forêt.
Plus tard est venue sa petite soeur légitime, Bianca Calabrese, d'environ 6 ans sa cadette, qu'il aimait beaucoup. Il n'a jamais supporté de la voir porter un quelconque amour à Sporcizia (Santo) et a toujours cherché à l'en détourner.

• Il a tout fait pour pourrir la vie de Santo, faire en sorte qu'il se suicide ou qu'il disparaisse car, avec Alfonso qui a fini par reconnaître le gamin selon les dernières volontés de Mirela, il est le prochain héritier légitime si Giovanni venait à disparaître. Il est même allé jusqu'à coucher avec Dina Ricci, objet de tous les désirs de Santo, pour le faire trembler de rage. Mais rien n'y faisait, le bâtard était toujours là, vivant dans la même niche que les sangs purs.

• Quelle aubaine pour Ernesto quand, au petit matin, on vit revenir Santo avec le cadavre de Bianca sous le bras ! Tout le monde voyait enfin le vrai visage de cette ordure de demi-frère qu'il s'était évertué à démasquer toutes ces années durant. Il n'avait donc plus besoin de faire quoique se soit pour que la populace rejette le petit garçon avec autant de virulence qu'Ernesto l'avait fait dès la naissance du bâtard. Ernesto ne comprenait pourtant pas comment Santo avait pu tuer cette petite soeur à qui il semblait vouer un amour inconditionnel ... Quelque chose clochait dans cette histoire, il le savait et comptait bien élucider ce mystère.

• Un soir d'hiver, il se rendit avec son petit frère, Giovanni, et trois de ses amis dans la grange où séjournait le petit Santo : là, il chercha des indices mais, rien de chez rien. Ernesto entra alors dans une colère noire et lança une idée diabolique : brûler tous les biens de Santo, ce qu'ils firent joyeusement. Mal leur en a pris, les trois camarades périrent, tués par Santo de sang froid. Ernesto, rusé comme un renard, avait prévu ces meurtres et a observé le massacre de loin : il a enfin compris que son demi-frère était comme ... habité par un démon assoiffé de sang et s'est juré d'assassiner le monstre au plus vite. C'est Alfonso Calabrese qui a raisonné son fils aîné, avec qui il partageait tout ou presque, en soulignant que le garçon devait rester en vie s'il devait être condamné, un jour, pour le meurtre de Bianca Calabrese.

• Ernesto n'était pas brillant à l'école, préférant courir les jupons qu'étudier. Il a cependant pu obtenir une place à l'université de Rome, il en est allé de même pour Giovanni. Revenu à la demande d'Alfonso, il faisait une partie de jambes en l'air avec Dina quand Santo a décapité Giovanni. De retour au domaine des Calabrese bien après que Santo se soit volatilisé, il découvre avec horreur la tête de son petit frère posée là, devant son père complètement ahuri, qui en est même tombé gravement malade. Ernesto jura du plus profond de son âme de venger père, mère, frère et soeur de ce chien de Sporcizia (Santo).

• Un été, une petite américaine répondant au nom de Katherine Östensson a pointé le bout de son nez à Rome. Il a complètement craqué pour elle et réciproquement. Si bien qu'à la fin de l'été, lors d'une soirée un peu trop arrosé, Ernesto a demandé Katherine en mariage. Elle est donc rentré aux USA fiancée à un italien sans réellement se souvenir de cet épisode. Toujours promis l'un à l'autre, ils ont gardé contact car, Ernesto a montré ses blessures à Katherine : il lui a tout raconté mais aussi montré Santo, ce demi-frère qu'il veut retrouver pour lui faire la peau. Toutefois, Ernesto ayant été violent avec Kat' qui aurait presque pu finir femme battue si elle n'était pas rentrée au bercail, une certaine distance s'est installée entre eux.
Pourtant, quand elle a vu Santo ici à Harvard, elle a prévenu presqu'immédiatement Ernesto qui désormais, rapplique pour faire sa fête à cette contrefaçon de Calabrese. Mais, tout se passera t-il comme prévu ?

Pour + d'infos, lire le profil de Santo Calabrese ou la fiche de Santo Calabrese

LES LIENS
❖ Santo Calabrese - Demi-frère que tu hais plus que tout au monde - Il est tout ce que tu détestes, il incarne tous ces fantômes du passé que tu voudrais enterrer une bonne fois pour toute. Tu as fait l'erreur de le laisser vivre 2 fois, il n'y aura pas de troisième édition. Tu es venu à Harvard pour l'envoyer en enfer avec autant de férocité que celle à l'appui de laquelle ce chien a exterminé ton petit frère, Giovanni, et ta petite soeur, Bianca. Tu vas laver l'honneur de la famille à l'eau de javel, lui défoncer sa petite gueule de bâtard avec élégance et savoir-faire. Et tu pourras enfin porter fièrement ce nom, ton nom, sans avoir à le partager avec pareille créature démoniaque. Quitte à le porter derrière des barreaux.

❖ Katherine Östensson - Fiancée que tu malmènes mais, qui, pour l'heure, t'as gentillement avertie de la présence de ton demi-frère à Harvard - La première à avoir touché ton coeur, à l'avoir fait battre sans retenue. Entre vous, ça a toujours été passionnel, intense, profond. Tu t'es ouvert à elle et elle ne t'as pas jugé, au contraire, elle a choisi d'embrasser ton vrai visage, cette personnalité exécrable qui cache un être sensible et protecteur. Même si tu lui as fait peur plus d'une fois avec tes réactions violentes, elle n'est jamais partie. C'est pourquoi tu l'as choisie. Ca sera elle et pas une autre. Tu lui as passé la bague de fiançailles familiale au doigt un soir d'été bien arrosé. Elle est repartie en cette contrée lointaine qui est la sienne en t'étant promise. Depuis, vous vous écrivez mais, ne vous êtes jamais revus ... jusqu'à ce qu'elle t'informe de la présence de ta crapule de demi-frère à Harvard. Tu as donc pris le premier vol pour Boston après avoir été accepté sans trop de difficultés à Harvard de par tes excellents résultats aux SATS. Mais, comment réagiras tu lorsque tu découvriras qu'elle a, depuis, refait sa vie sans toi ?

❖ Dina J. Ricci - Vieille connaissance qui est passé dans ton lit et dont tu pourrais bien te servir pour atteindre ton demi-frère - C'était la fille la plus belle du village, la plus inaccessible de toutes. Inaccessible ? Certes, mais pas pour toi. Tu savais qu'elle était l'obsession de Santo alors tu as foncé. Deux trois joutes verbales, quelques sourires ravageurs et tu l'avais dans la poche. Avec elle, tu as toujours pris ton pied sans avoir à la larguer du jour au lendemain au motif qu'elle se serait attachée à toi. Tu ne l'as jamais aimée et elle non plus ne t'as jamais porté très haut dans son coeur mais, vous vous estimez. Toi, tu l'admires pour sa force de caractère et elle t'admires pour ton courage à toute épreuve. Tu sais qu'elle est à Harvard et espères bien qu'elle t'aidera à coincer Santo coûte que coûte.