les gens dansent au rythme d'une musique endiablée, se frottant les uns contre les autres, avec une ferveur à en dérouter plus d'un. alaïa ne fait pas exception à la règle alors qu'elle se déhanche sur la piste de danse en compagnie d'un bel inconnu. le mot d'ordre pour ce soir, c'est de s'amuser, jusqu'à tout oublier. tout du moins pour l'espace d'une soirée et pourquoi pas d'une nuit. la jeune canadienne avait eu une semaine éreintante, pour cause, les mauvaises nouvelles s'étaient succédées dernièrement. elle avait besoin de décompresser et de relativiser. la chaleur se faisant sentir dans chaque pores de sa peau, alaïa se soustrait de l'emprise de son alcolyte de soirée, pour se diriger vers le bar l'espace de quelques minutes. commandant une boisson; une vodka cranberry. et alors qu'elle quitte le bar, verre en main et la tête un peu dans la lune, elle se fait bousculer. puisque toute action détient une réaction alors l'inévitable se produisit sans qu'elle ne soit capable de l'éviter. son verre faisant un face à face, duquel il ne ressort pas indemne, avec l'habit d'un parfait étranger. la totalité de sa boisson se renversant sur la chemise de la victime de sa maladresse. la bouche béante, elle reste interdite, les yeux grand ouverts. son regard effleurant à peine celui du jeune homme dans lequel elle perçoit presque des éclairs. je suis désolée, sincèrement. son premier instinct est de saisir une serviette en tissus, joncher sur le comptoir du bar, pour essuyer la bêtise qu'elle vient de commettre. comme si cette action peut atténuer d'une façon ou d'une autre cet accrochage. douce et naïve illusion, d'un coeur trop bon, peut-être trop con.  

Soirée épuisante, soirée sanglante. Ce soir j'avais eu droit à deux victimes pour le prix d'une, Mike ne m'avait pas épargné. Parfois je me demande toujours s'il ne continue pas de me tester, pour un jour me laisser le flambeau. Je peux dire que j'aimerais vivre à mon compte, et récolter encore plus d'argent. Mais tant que mes études ne sont pas achevées, je resterai un pantin, acceptant toutes les victimes même les plus éprouvantes. L'envie de m'évader, rien qu'un instant dans une boite se fait trop grande. Vêtu d'une simple chemise blanche avec ma veste en cuir noire et d'un jean, j'entre dans une boîte de nuit. Si mon père me voyait, il me dirait certainement de sortir tout de suite. Mais parfois j'ai besoin de me détendre, d'oublier le monstre qui sommeille en moi et de devenir un jeune homme qui s'amuse en boîte. Je me dirige directement vers le bar, voulant être dans l'ambiance en quelques instants. Je commande un whisky, comme d'habitude. Mon verre se fait rapide, je me retourne pour aller sur la piste et trouver une jolie demoiselle à ajouter à mon tableau de chasse mais un courant froid passe, et se colle à ma peau. Je baisse les yeux, ma chemise blanche est maintenant couleur rosée. Je lève les yeux et vois une serviette s'agiter sur la tâche. Je l'arrache des mains de la personne à l'origine de cela « Ce n'est pas en s'excusant que la tâche va partir ! » Je jette la serviette sur le sol et ajoute « Comment peut-on faire pour laisser entrer des gens qui ne tiennent même pas l'alcool ! T'es mineure en plus je suis sûr ! » Je suis très remonté et dans ces cas là il ne vaut mieux pas être sur mon chemin ! Alors pars avant que ça ne devienne pire jolie brunette !

sa réaction ne se fait pas attendre, et pour le coup, il est brusque et agressif. les yeux d'alaïa se plissent alors qu'elle ne peut s'empêcher de le dévisager. elle est autant choquée qu'elle est destabilisée, parce que si elle peut comprendre son mécontentement, cette attitude est de loin disproportionnée. la jeune canadienne reprend toutefois ses esprits refusant de laisser son interlocuteur avoir le dessus sur elle. ce n'est pas en beuglant qu'elle partira, non plus. croisant les bras sous sa poitrine, elle fait un pas en arrière, alors qu'elle le sent instable. elle sait par expérience qu'il vaut mieux des fois prendre du recul. son frère ainé souffrant de troubles bipolaires, alaïa est souvent confrontée à des crises de colère spectaculaires, sauf qu'elle sait bien que cette fois n'est pas comparable aux autres fois. cet homme n'est pas victime de sautes d'humeur. c'est quelque chose de plus profond, plus intense que n'importe quelle maladie mentale, c'est un truc dans son regard qui est flippant. elle sait pertinemment qu'elle aurait intérêt à le prendre avec des pincettes. sauf qu'alaïa est inconsciente, ses mots dépassant souvent sa pensée, incapable de tourner sept fois la langue dans sa bouche. c'est dans sa nature de toujours envenimer une situation. t'as pas trouvé quelqu'un pour te sucer, c'est pour ça que t'es un frustré de la vie ? petit sourire aux coins des lèvres, elle n'attend pas sa réponse avant de tirer sa révérence, pour se diriger au bar. le contenu de sa boisson se retrouvant par terre; elle doit aller refaire le plein.

Ma tuerie n'avait pas vraiment été trépidante ce soir, c'est la raison de ma mauvaise humeur qui j'espère va changer en me dandinant sur une piste de danse. Mais à croire que ce n'est pas mon soir, à croire que j'ai le mauvais karma. Cette jeune femme me renverse son verre, et c'est moi qui ai le mauvais rôle. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Je plisse les yeux. « Un conseil, calme toi. » Parce que déjà je ne beugle pas, et si tu veux me voir beugler ma jolie ça sera autre chose crois moi. Mais je ne veux pas me donner en spectacle alors je garde cela pour moi. Elle soutient mon regard, elle ose même ne pas cligner des yeux. Je ne l'effraie donc pas ? Et j'ai même la nette impression que ça l'amuse. Mais plus pour longtemps. Car la brunette me qualifie de frustré sous prétexte que je n'ai pas été sucé. Pour qui se prend-elle ? D'autant plus qu'elle retourne rapidement vers le bar. Et c'est moi le frustré, poule mouillée va ! Je me dirige alors dans sa direction et lui lance « Je ne savais pas que t'avais envie de me sucer ! Il fallait me le dire au lieu de me renverser ton verre et salir ma chemise. T'sais les allusions ne sont pas claires parfois ! » Je marque une pause, et reprends ensuite ne voulant pas en rester là « Mais de toutes façons t'es un crocodile toi, grande gueule petits bras. C'est vrai au moment où ça devient intéressant tu te sauves en courant. » Je croise les bras sur mon torse, yeux braqués sur elle, air de défi sur le visage. Je ne suis pas le genre d'homme à en rester là, femme ou pas je vais faire d'elle ma victime de la soirée. Rassurez-vous je n'irais pas jusqu'à la tuer, je ne suis pas fou à ce point.

alaïa n'a pas la langue dans sa poche et ça peut souvent lui causer des ennuis. son tempérament irréfléchi, cette certitude qu'elle est invincible et que rien de mal ne peut la toucher, faussent souvent son instinct le plus primitif. celle de préserver sa sécurité au lieu de flatter son orgueil. en toute logique, devant un gaillard de sa carrure, elle devrait se faire petite. ne pas chercher à alimenter davantage le brasier. sauf qu'elle fait tout le contraire, préférant jeter l'huile sur le feu, avec l'espoir de ne pas se brûler. parce qu'elle est aussi inconsciente que naïve. moi, j'suis très calme, par contre, toi .... un ton neutre et limite insolent, rempli de sous-entendus, puisqu'elle ne le qualifierait pas de calme. la jeune canadienne finit par le planter là pour prendre la direction du bar. alors qu'elle fait signe au barman de lui servir un nouveau verre, elle le sent revenir à la charge derrière elle, à croire qu'il n'a pas mieux à faire de sa soirée. alaïa ne peut s'empêcher de pouffer limite de rire à sa remarque avant de se retourner pour planter son regard dans le sien. oh chéri, il faudrait vraiment que j'sois désespérée pour le faire, surtout, que j'suis sûre qu'il n'y pas grand-chose à sucer dans ce pantalon. elle lui fait un petit clin d'oeil arrogant, alors que son regard descend sur son bas ventre, avec cette légère mine déçue au visage. la jeune canadienne ne peut s'empêcher de lui tenir tête. malgré les remarques désobligeantes, malgré le fait qu'il fait une tête de plus qu'elle, malgré qu'il ne semble pas plaisanter. jamais elle ne se laissera intimider par le premier venu. et pourtant, j'suis encore là, non ? si elle aurait été une lâche, alors elle serait partie, quittant la boîte de nuit. seulement ce n'est pas le cas puisqu'elle est encore devant lui. tu veux quoi, au juste ?

Je suis quelqu'un au sang chaud et je le sais parfaitement. Le moindre petit truc peut me faire voler en éclats, alors un verre renversé, surtout après un début de soirée comme la mienne ce n'est pas la meilleure des choses à faire. Donc oui c'est normal que je m'emporte, oui c'est normal d'avoir envie de t'insulter de tous les noms, mais oui je me contiens par respect. Parce que j'ai du respect contrairement à toi qui renverse son verre. Elle s'en va. Mais avec moi on ne se défile pas, je reviens à la charge et ses paroles ne plaisent absolument pas. Elle ne sait pas de quoi elle parle. J'ai plus de filles au compteur qu'elle ne le pense, et elles en redemandent. Non mais. Tu n'étais même pas encore née que j'en avais déjà plus dans le pantalon que tu n'en auras jamais au niveau de la poitrine. Au moins ça c'est dit. Elle me dit qu'elle est encore là, ouais je suis surtout venu la chercher sinon elle ne serait pas venue. Je bois une gorgée de mon alcool ambré, et juste après qu'elle m'ait demandé ce que je voulais je lui jette en pleine figure mon verre à moitié plein Voilà ce que je veux. Maintenant on est quitte. C'est chacun son tour, je lui tourne le dos et la laisse pester autant qu'elle veut. Je me dirige vers la piste de danse, attrape une nana au hasard, une blonde totalement différente du crocodile et danse avec elle ignorant la petite qui doit rager intérieurement. Elle m'a tenue tête, mais je vais lui en faire voir de toutes les couleurs. Qu'elle se tienne prête !

t'as pourtant une poitrine voluptueuse. tu arques un sourcil, à croire qu'il est aveugle, à moins que ça soit autre chose. probablement qu'il n'a rien de mieux à rétorquer pour le coup. alors tu ne peux t'empêcher de rire de plus belle, narguant toujours un peu plus ton adversaire du soir, auquel tu tiens tête malgré les répercussions. prouve-le. tu t'approches de lui avec cet air de défi. ta main descendant vers son entre-jambe, pour caresser celle-ci superficiellement, par dessus les couches de vêtements. parce que t'as beau dire ce que tu veux; ça peut être du bluff quant à moi. tu te recules de quelques pas puis tu ne prédis pas la suite des choses. il a l'audace de te balancer le contenu de son verre, en pleine figure, devant le regard ébahi de plusieurs personnes. puis il part sur la piste de danse comme si de rien n'était. tu prends le temps d'essuyer ton visage, avant de te diriger vers la piste de danse, pour t'interposer entre la greluche et l'inconscient. c'est là que ta main part sans que t'es vraiment conscience de ton acte. la paume de ta main claquant contre sa joue, résonnant tel un écho, dans l'ensemble de la piste de danse. ça c'est pour l'its que j'ai chopé par ta faute. tu t'assures de le gueuler assez fort pour réduire ses chances à néant de baiser.  après tout, personne ne veut coucher avec une ruche à maladie transmissible sexuellement, pas vrai ? c'est tout du moins le cas de la greluche qui part sans demander son reste suite à ton intervention. sur ce, tu tires ta révérence pour aller dans les toilettes des dames, loin de lui. pour te refaire une petite beauté.

Tu me cherches, tu me trouves. Tu me mets au défi, je fais tout pour y arriver, alors si tu m'insultes et si tu me fous la honte devant tout le monde, je vais t'en faire baver pour le reste de tes jours sur terre. Ces derniers risquant d'être courts, car si tu te suicides pas, je pourrais éventuellement de tuer de rage, ça m'est déjà arrivé. Là n'est pas la question, mais Alaïa, adore jouer avec mes nerfs, même si cela ne fait que quelques minutes que nous avons fait connaissance. Elle joue avec ses mains autour de mon entre-jambe me demandant de le prouver, sauf que je n'ai rien à lui prouver. Je lui balance le verre, et danse avec une demoiselle lambda quand je la vois arriver, encore légèrement mouillée sur le visage c'est sûr, ailleurs.... Et elle me met une gifle en hurlant une chose infâme. Mais pour qui se prend-elle au juste ? Je pousse un soupire. Je laisse ma victime partir, et suit Alaïa des yeux. Je ne mets que peu de temps à la rejoindre dans les toilettes pour dame, je m'en fiche des regards que l'on me jette. Elle ne me voit pas arriver, je l'attrape par les cheveux et la force à mettre sa tête sous l'eau du robinet que j'ai mis en marche en amont. Tu apprendras à ne pas me sous estimer. T'as de la chance ta tête n'est pas dans la cuvette ! Je la relâche, me recule un peu prêt à recevoir de nouveau ses foudres. Pour que je te file une its, couche avec moi.. Ah mais non tu vas me la refiler !