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I LOVE HARVARD
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    tell me that everything will be fine (ana)
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    Lien du postJeu 7 Déc - 11:00
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    Les jours sont d'une longueur infini, plus qu'un fil de coton qu'on déplirait, encore et encore. Les nuits sont guère mieux, hantées encore par le souvenir de ses jours d'emprisonnements, à ne pas savoir, être sans arrêt dans le flou et développer cette peur petit à petit que notre vie peut être happé purement et simplement d'un claquement de doigt. A la merci de mes kidnappeurs, je sentais les murs se fondre dans le décor, rapetisser petit à petit sans arrêt, me rendant presque malade. Depuis, assis sur mon canapé luxueux en véritable cuir, j'attends, écoutant attentivement le tic tac de la pendule dans la cuisine. Il fait froid. Mais je n'arrive pas à me résoudre, je ne peux pas fermer cette fenêtre, je ne peux plus. L'air y serait irrespirable, l'enfermement serait présent physiquement mais aussi mentalement. Mes yeux se posent sur la télé, allumée, mais inaudible puisque le son avait été éteint. Et je regarde en boucle les images de l'affaire, en essayant de comprendre, d'essayer de trouver une piste. Pourquoi nous ? Était-ce une simple blague ? Ou l'occasion pour mieux noyer le poisson et véritablement s'attaquer aux grosses fortunes ? Et pourquoi y'avait-il des suspects dans l'établissement, à Harvard même ? Les questions se bousculaient dans ma tête, et ça me rendait fou. Je ne possédais pas les clés de cette affaire et n'avait aucun contrôle la dessus. N'ayant aucun moyen de passer ma colère sur les protagonistes. Je n'avais le droit à rien. Juste celles de subir les conduites néfastes de cet événement.

    @Anastasia Reynolds
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    Lien du postJeu 7 Déc - 16:17
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    Cela faisait un bien fou de sortir. Sentir l'air frais sur mon visage, par exemple. Passer une semaine et demi enfermée dans une même pièce avec une dizaine d'autres personnes, c'était un Enfer pour moi. Si j'avais dit à tout le monde - et je continuais à l'affirmer - que tout allait très bien, il est vrai que j'avais un peu de mal à me remettre de ce que j'avais vécu. J'étais une femme solitaire, qui connaissait assez peu de monde et qui avait la bougeotte. Je n'aimais pas rester longtemps au même endroit, j'aimais bouger et découvrir et, tout cela, sans avoir personne sur mon dos. Alors, la semaine et demi avait été très longue. Je ne comprenais rien à ce qu'il nous était arrivé. Pourquoi nous ? Est-ce que le choix avait été fait au hasard ? Est-ce que c'était terminé ou bien, allait-il y avoir une autre épreuve ? C'était flippant en un sens, mais malgré tout, je ne pouvais pas me restreindre à rester chez moi en sécurité. Il fallait juste que je prenne l'air. Après une première soirée en compagnie de mon petit ami, je passais la suivante en compagnie de mon colocataire. D'ailleurs, je rentrais semaine chez moi, j'veux dire, pour la première fois, en fin d'après-midi. Je fus surprise du froid qu'il faisait en entrant et pour cause; la fenêtre était ouverte. La télé était allumée, mais aucun son ne remplissait la pièce. Marin, quant à lui, était allongé sur le canapé avec le regard vide. Super ambiance. Je venais me pencher au dessus de lui et je lui pinçais le nez pour le faire réagir, pour qu'il me regarde aussi. « Je peux fermer la fenêtre ? » que je lui demande doucement, en fronçant les sourcils. Il allait attraper froid et on allait tomber malade.
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    Lien du postVen 12 Jan - 16:06
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    Les images finissent par te bercer à la longue, comme une berceuse visuelle tu t'habituais à cette vivacité dans les prises de plan, changeant souvent de lieux, tu en arrivais même pendant un certain laps de temps à ne plus réfléchir. Le sommeil venait petit à petit jusqu'à toi, te rendant agréablement calme pour une fois, instant qui devenait rare ces temps-ci. L'humeur maussade ne faisait que s'afficher sur ton visage, et ça n'avait pas l'air de te déranger, d'assumer cet état qui te détruisait petit à petit à coup de marteau. Tu n'avais pas spécialement envie de changer, de montrer que tu étais un perol, fier et surtout dont les émotions étaient censurées. Mais tu t'en foutais, et à l'instar d'Eliott, que tu ne comprenais pas ou bien plus, tu ressentais sur ta peau cette souffrance, mais le pire, se trouvait être à l'intérieur. Ton sang, tes veines étaient marqués au fer rouge d'une peur honteuse, d'une effroyable et irrésistible envie de rester chez toi, à ne plus jamais bouger. Tellement concentré sur cette putain de télé, que tu en avais oublié la réalité extérieur, que la vie continuait, qu'un enlèvement pour certain n'était qu'un artifice. Pourtant toi ça t'avais changé, remis en question. Perturbé, tu n'avais même pas réalisé que ta colocataire avait remis les pieds dans votre appartement. Elle vint te pincer le nez, te bloquant la respiration et te forçant ainsi à lever les yeux vers elle. Tu n'es pourtant pas surpris, après tout, elle t'avait prévenu de sa venu. « Non. » que tu réponds à sa question, absolument pas. La négation ne pouvait être que la seule et unique réponse. Sans cet air, sans ce vent que tu sentais sur ta peau, tu ne pourrais pas te sentir complètement à l'aise. Tu avais encore cette peur en toi. Elle avait réussit à te rendre fou, paranoïaque. D'un abruti complexe. Mais tu en avais besoin pour survivre à cette catastrophe psychologique.
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    Lien du postJeu 25 Jan - 13:41
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    J'étais inquiète pour Marin. Nous avions vécu la même épreuve et pourtant, je ne le vivais absolument pas de la même façon que lui. Je ne me sentais pas bien, mais il est vrai que j'avais tendance à le camoufler un maximum afin que personne ne me pose des questions auxquelles je n'aurais pas envie de répondre. J'étais tout de même plus active que Marin, je sortais sans problème et avec beaucoup d'insouciance. Quand j'entrais dans l'appartement, j'étais saisie par le froid qui régnait dans les lieux. Ce n'était pas habituel et ce n'était pas non plus le Marin habituel. Je m'approchais du canapé où mon colocataire avait élu domicile, regardant des conneries sans même les comprendre. Je venais lui pincer doucement le nez pour l'obliger à me regarder, un sourire aux lèvres et quand ce fut le cas, je lui demandais l'autorisation de fermer la fenêtre. « Non. » Je ne m'attendais pas à mieux de sa part. Je pinçais mes lèvres avant de reprendre. « Si Ambroise se suicide, tu l'auras sur la conscience... » Parce que j'avais réellement peur que dans un coup de folie, le chat saute à la fenêtre et tombe dans le vide.
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    Lien du postLun 29 Jan - 7:57
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    Ana, venait d'éclater, cette bulle dans laquelle tu t'étais réfugié depuis ton retour chez toi, dans ton appartement tristement seul. Ta bulle d'oxygène qui te permettait de survivre en cette période, transcendé par une peur que tu tentes de protéger par un visage inexpressive. La belle, te regarde, ses traits se sont durcis, elles semble s'inquiéter de ton état, faisais-tu peur à ce point ? A ma réponse négative, ne pouvant fermer cette fenêtre pour le moment, elle répliquait, parlant de notre chat, Ambroise. Réponse anodine mais qui avait le don d'éveiller, d'attirer ton attention sur autre chose que toi même. « Le chat ? » que tu répliques incrédule sur le moment en ayant carrément oublié ce petit détail. « Il sauterait jamais.. il est pas débile à ce point.. » que tu lances en regardant la jeune femme, cherchant un point d'appuie qu'elle ne te renvoyait pas. « Ça va ? » demandas-tu enfin, t'ouvrant un peu plus, cherchant par tout les moyens de penser la blessure des autres. Plus facile, quand le ma touchait les autres que soi.
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    Lien du postVen 9 Fév - 18:44
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    « Le chat ? » Mes sourcils se levaient en le voyant s'interoger à propos du chat. Oui, le chat. Qui d'autre ? La fenêtre était grande ouverte et j'avais peur que celui-ci décide de partir à l'aventure. Et si notre chat meurt à cause de Marin, je serais obligé d'en vouloir à ce dernier toute ma vie. Je n'avais pas voulu de ce chat, mais maintenant qu'il était là, je ne voulais pas qu'il lui arrive un truc à cette machine à ronron. « Il sauterait jamais.. il est pas débile à ce point.. » Je pinçais mes lèvres en le regardant. « Je ne sais pas, ça reste un chat qui chasse sa queue dès qu'elle bouge quand même... » Niveau débilité, Ambroise semblait atteindre des sommets par moment. J'étais toujours penchée au dessus de mon colocataire et finalement, c'est lui qui relançait la conversation avec une question anodine. « Ça va ? » - « Comme une personne qui s'est faite kidnapper sans raison... » que je lui répondais dans un haussement d'épaules. Après tout, nous avions vécu la même chose tous les deux. Je me laissais finalement glisser lourdement sur le canapé, aka sur Marin. J'étais allongée sur lui de la façon la plus inconfortable qui soit. « Toi tu veux garder la fenêtre ouverte et moi, je ne veux plus dormir sur un matelas ou ce qui est à base de coussin et de moelleux... J'peux dormir sur toi pour les trois prochaines semaines ? » Je me moquais gentiment de lui, je savais que la période que l'on traversait n'était pas évidente, mais c'était mon moyen à moi de décompresser.
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