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Lien du postSam 2 Déc - 18:57
Maxine était debout au milieu de sa chambre. Elle fixait une bombe qu'elle avait utilisé la nuit dernière pour le fameux tag. Cette bombe représentait la preuve du chantage, la preuve qu'Anja devait être sauve quelque part, la preuve qu'elle avait accepté de se soumettre. Et ça la rendait folle. Elle ne dormait presque plus. Elle pensait aux disparus, à ce qu'il pouvait leur arriver. Elle allait devenir folle. Elle était déjà folle. Elle tremblait. Ce chantage la rendait malade. Philip était été mis à pied pour avoir refusé. Il était fort, il pouvait se défendre comme il le disait. Maxine n'était pas forte. Elle était faible et égoïste. Elle avait accepté parce que c'était dans ses cordes, sinon elle ne l'aurait pas fait. Enfin, si, elle l'aurait fait. Une partie d'elle aurait refusé laisser une personne souffrir à cause d'elle. Quand bien même elle ne l'aimait pas, quand bien même elle ne la connaissait pas. Maxine était un mélange surprenant de plusieurs qualités et défauts, de plusieurs "elle". Elle était perturbée, et ce petit chantage n'arrangeait rien. Elle devenait de plus en plus perturbée, folle. D'un mouvement rapide, elle attrapa la bombe et la lança à travers sa chambre. Elle était énervée, follement énervée. Elle voulait aider mais elle était inutile. Inutile. Elle était faible, égoïste et inutile. Elle tremblait encore plus. Elle avait besoin de se défouler. De hurler. De se calmer. Mais sa colère allait crescendo. Elle ne savait pas quoi faire. Et là, elle ne se contrôlait plus. Elle ne se rendait plus compte de rien. Elle se blessait même parfois. Elle avait des petites coupures au niveau des bras. Heureusement que personne n'était là, ils auraient eu peur en entendant les bruits. Maxine saccageait sa chambre. Elle pleurait. Encore une fois, elle ne s'en rendait même pas compte. Elle était ailleurs, très loin. Il n'y avait que la rage et l'impuissance qui l'habitait. Sa chambre n'était plus reconnaissable. Tout était par terre. Elle avait brisé son miroir en frappant dedans. Ses livres, ses cours étaient éparpillés par terre. Ses draps étaient sans dessus-dessous. Elle avait retourné sa chambre. Maxine tomba lourdement sur ses jambes avant de s'asseoir et se recroqueviller. Elle pleurait encore et encore. Elle avait promis de ne plus se mettre dans un état pareil à cause d'une épreuve. Maxine pourrait dire ce qu'elle voulait, elle pourrait dire qu'elle était plus forte mais ce n'était pas vrai. Elle était aussi fragile d'une poupée de porcelaine. Trop fragile pour ce monde.
@Elias Caldeira
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Lien du postJeu 28 Déc - 19:40
Miracle, oh miracle. Elias était à l'appartement et NON, il n'était pas en train de s'admirer, de pécho une meuf ou de jouer aux jeux-vidéos. Non, monsieur Caldeira était bel et bien en train de travailler parce que, ça lui arrivait aussi de bosser, d'étudier. Sinon, il ne serait pas à Harvard hein, comme tout le monde. Chose banale de la vie mais que l'on avait un peu trop tendance à oublier : étudier. Yep, le jeune homme était en train de préparer une interview prévue pour la semaine prochaine et évidemment, il était le journaliste. Vu que c'était tout de même son domaine d'étude, le journalisme. Et non la mode, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Assis dans son lit, lunettes sur le nez, bloc note et crayon en main, il était on ne peut plus concentré. Une expression des plus sérieuse sur le visage, Elias semblait inébranlable. Lorsqu'un premier bruit se fit entendre, il releva à peine les yeux, se disant qu'il devait s'agir du chien ou qu'un truc était tombé par terre dans une pièce à côté. Jusqu'à ce que le bruit ne recommence. Plus fort, plus longtemps, jusqu'à ce qu'il ne comprenne que quelqu'un était en train de foutre le bordel dans la chambre d'à côté. Qu'est-ce.que.c'était.encore.ce.délire ? "PUTAIN MAIS C'EST QUOI CE BORDEL ? J'ESSAIE DE BOSSER, MERDE !" Oui, il était obligé de le préciser. Ça semblait si peu probable aux yeux de certaines personnes qu'il se devait de le dire. Sautant hors du lit, le winthrop se posta dans le couloir pour voir d'où provenait tout ce boucan. La chambre juste en face de la sienne, celle de Maxine. Mais wtf, qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre ? Surtout Maxine, elle qui était si... calme d'ordinaire. "Maxine ? Ça va ? Qu'est-ce que tu fous ?" Zéro réponse, évidemment. Posant délicatement sa main sur la porte de la chambre de la brune, il poussa celle-ci, découvrant ainsi le carnage qui s'offrait à lui. Wow. On aurait dit qu'une tornade venait de passer par-là... ou des cambrioleurs, au choix. Mais Elias savait que ce n'était ni l'un ni l'autre. À vrai dire, ça lui importait peu, c'était pas le pourquoi du comment qui l'inquiétait là, tout de suite, mais plutôt l'état dans lequel se trouvait Max. Recroquevillée et en pleurs... Ok, il était probablement le plus gros bâtard de la Terre et il ne faisait pas dans le sentimental, c'est vrai mais voir SA Maxine comme ça, non. Ça le faisait chier, parce qu'il ne comprenait pas pourquoi déjà et puis surtout parce que s'il avait fait une promesse à Lennox, par le passé, ce n'était pas pour que quelqu'un d'autre ne vienne foutre la merde. Personne ne touchait à la demoiselle, pas même lui. En fait, Elias se sentait presque impuissant, honteux de ne pas avoir pu empêcher son amie de se retrouver dans un tel état. Venait-il réellement de faillir à son devoir ? Se postant juste devant elle, le winthrop s'agenouilla avant de poser une main sur le bras de la jeune femme. "Max... ? Qu'est-ce qui se passe... ? Ses gestes, son ton, son regard se voulaient beaucoup plus doux que d'ordinaire, comme pour lui montrer qu'elle pouvait compter sur lui. Qu'il était là, lorsqu'elle avait besoin de lui. Et peu importe la raison.
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Lien du postVen 29 Déc - 1:15
Lorsqu'Elias hurla dans l'appartement, Maxine n'avait rien entendu, elle était ailleurs, loin de tout, en train de saccager sa chambre. Elle se faisait du mal, clairement. Elle ressassait ses échecs, les paroles de son père. Elle était inutile, égoïste et instable. Elle avait tellement honte d'elle, c'était fou. Elle ne voulait pas que qui que ce soit la voit ainsi, elle avait bien trop honte. Son père lui avait tellement bourré le crâne. Elle devait être une petite fille parfaite en public, si gentille, si calme, si patiente. Pour mieux poignarder les gens dans le dos. Mais Maxine n'était plus cette petite fille parfaite. La réalité de son coeur était tout autre. Elle était à l'image de ses coupures et l'état de sa chambre : blessée, détruite. Le sourire de Maxine cachait la réalité de son coeur. À chaque malheur, elle sentait qu'elle s'affaiblissait. D'autres grandiraient de leurs malheurs, mais pas Maxine. Elle n'était pas la femme forte qu'elle pensait être. Loin de là. Elle était ce qu'elle voulait cacher. Voilà pourquoi elle s'était disputée avec Elias plusieurs mots plus tôt. Elle avait honte de lui montrer cette face d'elle. Elle en avait honte. Elle ne supportait même pas son reflet dans le miroir dans ces moments là. Elle ne méritait que la solitude. Maxine ne se rendait pas compte à quel point elle était dure envers elle-même à cause de son père. Elle préférait être seule que de montrer cette face honteuse d'elle-même qui continuait de lui faire mal chaque jour passant. Elle n'est qu'une gamine égoïste, inutile et instable. Ses mots résonnaient dans sa tête, voilà ce qu'était Maxine Thomspers pour son père. Le pire c'était qu'elle savait qu'il n'avait pas tord. Et pourtant, Maxine allait montrer cette face d'elle, parce qu'elle n'était pas seule. Une personne entra dans sa chambre, celle-ci s'était annoncée mais Maxine n'avait rien entendu. Pendant quelques instants, tout se figea. Elle se recroquevillait davantage, cachant son visage, la honte prenant le dessus sur le reste. Une main se posa doucement sur son bras, Maxine fut étonnée par la douceur de ce contact. Elle releva lentement la tête, la surprise s'affichant sur son visage. Elias était agenouillé face à elle, lui demandant ce qu'il se passait. Pendant quelques instants, elle ne bougeait pas. Toujours surprise de le voir en face d'elle comme si elle était dans un rêve. Mais non, il était bien face à elle, plus doux que d'habitude, comme si elle était une poupée qui allait se briser au moindre contact. Elle était déjà brisée. Puis, elle se remit à pleurer sans vraiment comprendre pourquoi et se jeta sur Elias pour se blottir contre lui. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'elle pouvait compter sur lui. Alors c'était normal de se blottir contre lui non? Elle cherchait, sans s'en rendre compte, à être réconfortée, bien qu'elle ait honte d'elle. Cette fois encore, elle ne bougeait plus, ses larmes coulant encore un long moment. Elle finit par se détendre, sachant qu'elle lui devait une explication. Elle ne savait même pas quoi lui dire précisément, alors elle se mit à parler, à dire ce qu'elle pensait. "Je.. J'avais juste besoin de me défouler.. je me suis rendue compte à quel point je suis inutile et égoïste.. à quel point je suis instable.. Tout ça c'est moi.. c'est moi.." Ses larmes se remirent à couler. Gamine égoïste, inutile et instable. "Je suis désolée, tellement désolée pour tout ça.. Je.. J'ai si honte, si honte de moi.. de ce que je suis réellement.. Je suis si.. si.." Elle se força à s'arrêter, une liste immense de défauts lui vint en tête. L'image de son père aussi. "Je suis si lâche.. si inutile.. Je suis désolée.. si désolée.." Ses excuses n'étaient pas totalement à l'intention d'Elias, elles l'étaient à l'intention d'Anja, de chaque disparu qu'elle ne pouvait aider, de Philip qui avait eu le courage de refuser le chantage. Elle était si minable. Elle fermait les yeux, elle voyait son père lui dire ces mêmes paroles. Elle se remit à pleurer, encore et encore. Elias voyait une autre facette d'elle, qu'elle haïssait profondément. Elle voulait disparaître. Juste disparaître.
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Lien du postMar 6 Fév - 2:36
Pour Elias, Maxine était parfaite. Enfin, par parfaite entendez par là qu'elle était exactement le genre de fille à qui il ne trouvait pas de défaut (si ce n'est d'être trop gentille). C'est vrai quoi, la jeune femme était douce, bienveillante, intelligente, patiente (surtout avec lui), courageuse (de le supporter tous les jours), gentille et puis belle, évidemment. Oui, elle avait tout pour elle, était un rayon de soleil, le sien plus précisément, à l'appartement. Alors voir les larmes couler sur ses joues, c'était la dernière chose à laquelle le winthrop pouvait s'attendre. Pour quelle raison, autre que la mort d'un être cher (RIP Lennox), la demoiselle pouvait-elle se mettre dans un tel état ? Pouvait-elle mettre sa chambre dans un tel état ? Depuis quand était-elle violente d'ailleurs ? Bien qu'il ne le dirait pas, Elias ne restait pas indifférent. Puisque s'il y avait bien une chose qu'Elias aimait autant voire plus que lui-même, c'était ses proches. Et aux dernières nouvelles, Maxine en faisait toujours partie, malgré les derniers mois passés à s'éviter et se quereller pour des inepties. Et peut-être même qu'il tenait davantage à la jeune femme qu'il ne voulait bien l'entendre. Oui, peut-être était-ce pour cela qu'il se montrait si doux en cet instant. Parce que là, on était à mille lieux du Elias de d'habitude. Tout comme l'on était à mille lieux de cette Maxine au sourire angélique. Il s'était passé quelque chose, c'était obligé. Et hors de question de quitter la pièce sans savoir de quoi il s'agissait. Son travail n'avait plus la moindre importance désormais. Ce n'était plus que Maxine. Maxine qui le regardait de ses yeux bleus perçants avant de venir se jeter dans ses bras. Et de continuer de pleurer, mouillant ainsi son t-shirt qui commençait à devenir légèrement humide. Dans d'autres circonstances, le brésilien ne se serait sûrement pas gêné pour balancer une remarque sarcastique à ce propos mais là, c'était à peine si ça lui traversait l'esprit. Quoique, ça lui aurait sans doute permis de décrocher ainsi sourire de la quincy mais soit. Il se contenta simplement de resserrer son étreinte autour d'elle, ses deux bras musclés étant probablement d'un meilleur réconfort que ses mots. Jusqu'à ce qu'elle ne se mette à sortir tout un tas de choses complètement fausses, dénuées de sens. Honnêtement, Elias était abasourdi d'entendre de telles absurdités sortir de la bouche de la brune. Et plus elle déballait, plus ça bouillait à l'intérieur de lui. Il voulait l'engueuler, lui crier qu'elle était stupide, qu'il ne voulait pas entendre d'avantage, retourner cette chambre encore plus qu'elle ne l'était déjà. Mais il n'en fit rien. Parce que s'énerver n'était probablement pas la bonne solution. Alors il se retint, tenta en vain de lui couper la parole pour la faire taire avant de lui agripper fermement le poignet et de la regarder droit dans les yeux. Maintenant, elle allait écouter. "Stop stop stop. Tu m'écoutes maintenant. Je ne sais pas d'où tu sors ça mais je t'interdis de dire ou même penser une seconde de plus que tu es inutile et que tu as honte." Si elle voulait qu'il lui démontre qu'elle était tout sauf inutile, Elias pouvait lui donner des tas d'exemples. À commencer par tout ce qu'elle faisait pour lui et Eliot à l'appart. Et puis... tout le reste, beaucoup plus subtil mais pourtant bien vrai. "Et je te jure que si je t'entends encore t'excuser, je... Promets moi que tu ne recommenceras plus. Qui t'a rentré toutes ces conneries dans le crâne ? Dis-le moi." Juste histoire de savoir qui est-ce qu'il devait aller tabasser demain matin à la première heure. Ça l'énervait tellement putain. Elle venait de faire naître en lui un véritable sentiment de révolte. Et ça, c'était tout sauf bon. "Regarde moi." reprit-il, sur un ton à la fois ferme mais beaucoup plus chaleureux que précédemment. Sa main venait de lâcher le poignet de Maxine pour venir effleurer sa joue, son pouce essuyant au passage une larme encore présente. "Je sais que tu me fais confiance Max. Alors quand je te dis que tu es tout sauf inutile, je veux que tu me crois." Elle était beaucoup de choses pourtant, ô si seulement elle savait. Si seulement il pouvait le lui dire. Mais ça, ce n'était pas possible. Laissant sa main retomber sur celle de la brune, son regard se porta alors sur quelque chose qu'il n'avait pas remarqué précédemment. Des cicatrices, sur son poignet. What the... Non, ce n'était pas ce qu'il croyait que c'était ? Comment... Ok, là s'il ne prenait pas sur lui, Elias allait finir par tuer quelqu'un. "Putain mais c'est quoi ça Maxine ? Tu te fous de moi ??? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête bordel ? Explique moi !"
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Lien du postDim 11 Fév - 23:14
Maxine se considérait comme un être faible, quand bien même elle avait la force de supporter pas mal de choses. Mais elle avait tellement besoin de son entourage, elle vivait à leurs crochets sans qu'ils ne s'en rendent compte. Son entourage comptait tellement, mais tellement pour elle, ils étaient sa vie, ils animaient sa vie. Elle était le genre de personnes à ne voir que ses défauts, à s'estimer pas assez méritante de la vie qu'elle a. Elle était comme ça, et ça ne s'arrangeait pas avec le temps. Elle sentait qu'elle sombrait de nouveau comme il y a deux ans. À cause de la cure qu'elle avait faite, qui l'avait rendu plus mal qu'avant. A cause de cette maudite cure qui l'avait rendu si instable. L'état de sa chambre reflétait l'état réel de son esprit. Il s'agissait de sa vraie nature, celle qu'elle n'arrivait pas à assumer. Et il avait fallu qu'Elias la voit ainsi. Ça lui brisait le coeur. Elle n'était pas prête à ce qu'il voit la réelle Maxine, celle qui s'auto-détruisait. Elle n'était pas la Maxine souriante, patiente, celle de tous les jours. Deux Maxine s'affrontaient dans son coeur, mais au fond, elle savait bien qu'elle était un parfait alliage de ces deux là. Elle avait envie de demander à Elias de s'en aller, de la laisser seule, mais elle ne pouvait pas. Elle s'était jetée dans ses bras, elle avait tellement besoin de lui. Elle ne s'en était déjà rendue compte et malgré sa honte, elle s'était jetée dans ses bras. Elle n'avait plus la force de cacher ce qu'elle ressentait, elle n'avait plus la force de le repousser alors qu'il cherchait à l'aider, tout comme la dernière fois. Elle ne pouvait plus le repousser. C'était au dessus de ses forces. Elias ne bougea pas, ne dit rien dans un premier temps, ce qui avait étonné un peu Maxine. Il avait même resserré son étreinte, elle ne fit aucun commentaire, elle était même heureuse qu'il resserre son étreinte. Elle était en pleurs, elle ne ressemblait à rien, et lui était là, près d'elle, il ignorait qu'elle était en train de ruiner son t-shirt avec ses larmes. Il était là. Elle se souviendrait de ce moment. Alors qu'elle était en déballer tout ce qu'elle pensait, tout ce qu'elle ressentait, Elias lui attrapa le poignet. Maxine croisa son regard, avant de le baisser, la honte encore présente au fond de son coeur. La surprise se lisait sur son propre visage. Ce fut à son tour de l'écouter. Les larmes coulaient toujours sur ses joues, mais ce n'était plus sa propre faute à elle. Elias était le prochain fautif. Il ne rendait pas compte que ses paroles lui faisaient du bien. Elle avait cruellement besoin d'être réconfortée. Reniflant subtilement, Maxine s'était tue. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle s'était mise ses idées dans la tête à cause de son père et à quel point elle pensait avoir raison. Regarde moi. Elle releva la tête, déglutissant. Elle avait l'envie irrésistible de baisser les yeux encore. Elias lâcha son poignet pour effleurer sa joue. Maxine ferma les yeux, respirant longuement. Ses larmes n'arrêtaient pas de couler, mais le contact d'Elias la calmait un peu, la rassurait. Il était doux, à chaque mouvement. Elle l'écoutait, tout en gardant les yeux fermés, elle voulait tenter de se calmer. Aux paroles d'Elias, elle hocha la tête. Lentement. Avant de rouvrir les yeux pour le regarder. Elle lui faisait confiance. Evidemment qu'elle lui faisait confiance, surtout dans un tel moment. Elle le croyait. « Je te crois.. » murmura-t-elle, hochant encore sa tête. Elle regardait toujours Elias lorsqu'elle l'entendit hausser la voix ; sûrement choqué par ce qu'il venait de voir. Il venait de remarquer ses blessures, ses coupures. Maxine suivit son regard, s'écartant légèrement d'Elias pour voir ses bras. Elle n'avait même pas vu qu'elle s'était fait mal. Mais. Elias allait se faire une mauvaise idée. Il allait la croire suicidaire. Ses paroles confirmèrent ses pensées. Ce qu'il se passait dans sa tête ? Elle-même n'en savait rien. Il se passait tout et n'importe quoi dans cette tête là. Ses larmes coulèrent, tombant sur ses coupures. Sa vision redevint floue. « Je me suis blessée.. Je.. Ce n'était pas intentionnel.. » Rien de ce qu'elle avait fait était intentionnel au fond. Elle avait juste ressenti le besoin de tout lâcher, d'évacuer. « Je te jure que je me suis pas fait ça pour... » Elle n'arrivait même pas à finir sa phrase. Elle avait parlé en s'arrêtant après chaque mot. Maxine n'était pas suicidaire, quand bien même elle voulait disparaître. Ses bras se mirent à trembler. Elle ferma ses poings et les serra fortement pour arrêter de trembler mais cela ne marcha pas. Elle ouvrit la bouche pour s'excuser mais la referma aussi tôt, se remémorant les paroles d'Elias. Il ne voulait pas d'excuses.
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Lien du postMer 14 Mar - 22:50
Seules deux femmes comptaient réellement pour Elias : celle qui lui avait donné la vie... et Maxine. Évidemment, celle-ci ne le savait pas. En fait, elle ne devait probablement pas s'en douter une seconde et pourtant, s'il était là, auprès d'elle en cet instant précis, à tenter de lui ôter du crâne tout un tas d'idées stupides, c'est bel et bien parce qu'elle était importante pour lui, même plus qu'il ne l'aurait voulu. Maxine avait besoin de lui, aujourd'hui plus que n'importe quel autre jour, alors il était là. Juste devant elle, ne la quittant pas du regard, essayant tant bien que mal de lire en elle pour comprendre quel était le problème. Parce qu'il y en avait forcément un, ça Elias en était certain. Depuis tout ce temps qu'ils vivaient ensemble, c'était la première fois qu'il l'entendait sortir des trucs pareils. Elle qui était d'ordinaire si calme, si souriante, si paisible... Il ne la reconnaissait plus. Ce n'était pas la Maxine de d'habitude qu'il avait devant lui, non... C'était quelqu'un d'autre. Quelqu'un de triste, quelqu'un de brisé, qu'on avait brisé, quelqu'un d'effrayé... Oui, c'était peut-être la première fois que le winthrop la voyait ainsi mais c'était déjà la fois de trop. Et même si là, tout de suite, il n'avait pas la moindre idée de qui ou quoi l'avait mis dans un état pareil, Elias pouvait lui promettre une chose : il la vengerait. Peu importe le problème, il le réglerait. Peut-être que ce n'était pas ce qu'elle voulait, peut-être qu'elle ne voudrait pas de son aide mais ça, il s'en fichait pas mal. Hors de question de la laisser seule sur ce coup. Hors de question de la perdre, elle aussi. Elle ne voulait pas lui parler ? Alors il la forcerait. Elle voulait pleurer et s'excuser ? Alors il l'en empêcherait. Que ça lui plaise ou non, il était là et ne la lâcherait pas. Et même si Elias n'était pas le plus doué avec les mots, il savait qu'elle lui faisait confiance. Et ça, c'était tout ce dont il avait besoin. Pour qu'elle ne l'écoute, pour qu'il puisse la rassurer, la soutenir. Oui, elle lui faisait confiance et le croyait. Mais est-ce que lui, il lui faisait confiance ? Non. Pas maintenant du moins. Pas après ce qu'il venait de voir. Maxine pouvait lui dire que ses blessures n'étaient pas intentionnelles, que ce n'était pas ce qu'il croyait, Elias ne pouvait pas l'écouter. Pas cette fois. Il était en colère, contre elle désormais, et il n'allait pas se priver de le lui montrer. "Pas intentionnel ? Te fatigue pas s'teuplaît et arrête de me prendre pour un con." aboya-t-il en se redressant d'un bon, avant de reprendre. "Debout." Son ton était sec et ferme, tout comme le regard qu'il lui lançait. C'était un ordre qu'il venait de lui donner et il attendait de la brune qu'elle s'exécute. Tout de suite. Fini de pleurnicher, il ne la prendrait pas en pitié. Mais il ne la laisserait pas non plus tomber. Jamais. "Maintenant tu me dis ce qui ne va pas. Tout ce qui ne va pas. Je peux pas t'aider si tu me dis pas ce qui se passe Maxine. Alors parle." S'il fallait la séquestrer ici, dans sa propre chambre, pour avoir des réponses, alors il le ferait. Mais pour foutre un bordel pareil et se dénigrer comme elle l'avait fait, c'est clair qu'un truc n'allait pas. Et il était temps d'y mettre un terme.
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Lien du postDim 18 Mar - 2:09
Les pensées de Maxine s'embrouillèrent tellement rapidement. Comment expliquer à Elias tout ce qui venait de se produire ? Elle ne pouvait pas lui parler du maître chanteur : s'il devenait une de ses victimes, elle ne se le pardonnerait jamais. Et puis, comment lui expliquer l'origine de ses pensées ? Comment lui dire que c'était de la faute de son paternel si elle se dénigrait tant ? Comment lui dire qu'elle croyait son père lorsqu'il la dénigrait ? Juste, comment ? Elle ne savait pas quoi dire, elle ne savait pas par quoi commencer. Elle lui montrait une façon d'elle qu'elle avait si honte de montrer. Personne ne devait la voir ainsi. Elle avait déjà des scrupules à montrer cette face d'elle à sa soeur. Maxine avait l'air d'être une femme brisée ; mais une chose était sûre : elle n'était pas suicidaire. Elle aimait trop la vie pour s'en priver elle-même ; quand bien même son père ne voulait pas d'elle. Elle n'avait jamais compris pourquoi son père était ainsi envers elle. Si horrible, si cruel. Elle l'avait écouté, elle était devenue celle qu'il voulait qu'elle devienne. Et pourtant, il ne cessait de la blesser. Toujours un peu plus à chaque fois. Si bien qu'elle ait perdu les pédales après qu'il l'ait ramené de force en Suisse. Sa fameuse cure avait eu un effet inverse sur elle : au lieu de la guérir, les choses avaient empiré. Aujourd'hui, elle vivait avec "ça", sa maladie qui pouvait lui faire péter des câbles à n'importe quel moment. Alors que ses pensées se brouillèrent toujours un peu plus, Maxine fixait ses bras. Elle vient même à se demander ce qu'il se serait passé si elle avait été plus discrète, si Elias ne l'avait pas entendu. Est ce que ça aurait changé quoi que ce soit ? Est ce que ça aurait retardé l'inévitable ? Elle n'en savait rien, mais le fait était qu'aujourd'hui, Elias était devant elle. D'ailleurs, sa voix la fit sursauter. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il hausse le ton ainsi, aussi vite. Elle releva la tête d'un coup, les yeux écarquillés, comme choquée de ce qu'elle venait d'entendre. D'ailleurs, elle était choquée. Il ne la croyait pas quand elle disait que ses blessures n'étaient pas intentionnelles. Il pensait réellement qu'elle se scarifiait à ses heures perdues ? Elle ouvrit la bouche pour protester, elle voulait lui crier, hurler qu'il se trompait, qu'elle ne s'était pas blessée de son propre chef. Bien sûr, c'était elle qui avait causé ce carnage mais elle ne voulait pas se blesser. Aucun son ne sortit de sa bouche ; Elias reprit la parole pour lui ordonner de se lever. Maxine était sur le cul. Néanmoins, son corps bougea, elle se leva, les yeux baissés. Déjà qu'elle avait du mal à croiser son regard avant ça, elle allait avoir encore plus de mal. Son coeur se serrait. Il lui demanda de tout lui dire. Il voulait l'aider. Et connaissant Elias, il ne lâcherait pas l'affaire avant qu'il ait ce qu'il veut ; avant qu'elle déballe son sac. Maxine se gratta un peu le bras, à l'endroit de sa blessure, devenant soudainement nerveuse à l'idée de tout déballer ; mais elle savait une chose : elle ne dirait rien sur le maître chanteur. "Mon père me disait souvent ça, que j'étais une gamine égoïste, inutile et instable.." commença-t-elle en murmurant. Cette phrase, elle la connaissait par coeur. Elle faisait toujours aussi mal. "Il voulait que je sois une petite fille parfaite, sur tous les points. C'était si.. dur, compliqué. Et si je suis égoïste, c'est parce que je n'ai pas réussi, ou je n'ai pas voulu mettre les efforts pour, d'après lui.." Elle regardait dans le vide, des souvenirs lui revenant en mémoire. Son père était tellement exigeant avec elle. Autrefois, ça ne la gênait pas, mais une fois qu'elle a goûté à la liberté, elle n'a plus voulu la laisser filer, ce qui n'avait pas plu à papa Thomspers. "J'ai eu une dépression, il y a deux ans. Mon père m'avait coupé les vivres parce que je m'étais opposé à lui, ma cousine a annoncé son cancer devant tout le monde au cours d'une dispute, bref je te passe les détails.. Il m'a ramené de force et m'a envoyé en cure." Plus elle avançait dans son récit, plus elle voulait en dire plus. Elle voulait tout dire, tout déballer, se libérer de ce poids si étouffant. "Mais.. ça ne m'a pas guéri. Il m'arrive de péter des câbles parce que je ne sais plus me contrôler, je ne sais plus ce qui est juste entre paraître parfaite et suivre mes émotions.. " Elle inspira un long coup, se massant les tempes. "J'ai dû faire un choix récemment.. Et je crois que c'était une des rares fois où je me suis sentie si.. inutile, réellement. Et les paroles de mon père me font revenues en tête. Encore et encore. Comme s'il était devant moi pour me les dire. Encore et encore.." Maxine était si fatiguée. Si fatiguée de devoir vivre avec les paroles de son père ancrées dans sa mémoire. Mais elle avait de la chance aujourd'hui, parce qu'Elias était là et avait voulu la convaincre qu'elle n'était pas ainsi, que le portrait que décrivait papa Thomspers n'était pas le sien.
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