Ta première année à Harvard venait de se terminer et ça s’était admirablement bien passé, même si en vérité, tu t’étais beaucoup trop pris la tête avec ta jumelle pendant les trois quarts de l’année. Mais c’était un peu normal entre jumeaux non ? Bref, on t’avait proposé si tu comptais te rendre au Summer Camp organisé chaque année par l’Université mais avant que tu ne puisses répondre par l’affirmative, on t’avait contacté pour un shooting. Comme tu préférais de loin ton activité de mannequin, tu ne pouvais refuser cette opportunité sachant que le cadre choisi était juste magnifique… En effet, c’était une campagne pour une marque de lingerie féminine et masculine, du coup tu allais être en binôme avec une modèle féminine. Du coup, tu avais pris le jet privé de Monaco pour te rendre à Bora Bora… Tu resterais presque trois semaines là-bas avant de retourner à Monaco pour y passer le reste de tes vacances… Quoique ce ne serait pas vraiment des vacances ce retour à la Maison… En effet, en tant que nouveau commandant militaire, tu avais des obligations vis-à-vis de la modeste armée monégasque et tu avais des comptes à rendre à ton royal paternel. Bref, ce ne serait pas de tout repos. De ce fait, tu allais profiter au maximum de ton séjour à Bora Bora… Comme ça ne commençait que le lendemain, tu avais profité de la piscine de ton hôtel cinq étoiles puis tu t’étais couché dans ta suite royale. Arriva finalement le premier jour de shooting et ça se déroulait à la plage. Tu arrivas en compagnie de ton majordome… Tu saluas toute l’équipe avant de te tourner vers le photographe afin de lui demander qui serait ta binôme. C’était là que tu te figeas… « Gypsy ? »

Cela faisait tout juste un an que tu avais perdu tes parents. La vie avait repris son cours malgré tes tentatives pour y mettre fin. Aujourd’hui, tu te battais pour ta soeur et pour cette société que t’avait involontairement légué ton géniteur. Tu avais de ce fait mis tes études de côtés pour contrôler la compagnie familiale et la faire prospérer. L’été démarrait tout juste, tu comptais enfin te détendre au bout du monde, sur une plage de sable fin, oubliant ponctuellement tous tes soucis. Tu avais besoin de te retrouver en tête à tête avec toi même pour faire un peu de ménage. Sauf qu’il t’était impossible de glander. C’était plus fort que toi, tu devais toujours être en activité. Alors, quand on t’avait proposé de poser pour une marque de lingerie dans un cadre idyllique, tu avais foncé tête baissée. Peu importe les mecs que tu allais devoir repousser au cours de ces shooting souvent torrides, tu comptais bien te prélasser toute la journée au soleil tout en sirotant d’excellents cocktails. C’était juste nickel. Après un voyage assez long, tu étais arrivée tout juste pour la première session photo. Heureusement, grâce au traitement que t’avais reçu d’un psychiatre, t’avais pu dormir tout le trajet en forçant sur les doses. L’anxiolytique, quelle bonne invention ! Tu avais alors débarqué sur la plage in extremis, déposée par un taxi à l’arrachée. Tes valises seraient quant à elles amenées directement à ton hôtel, tu n’avais plus qu’à te dandiner sous les objectifs. Une fois proche de l’équipe, tu avais embrassé le photographe que tu connaissais et tu t’étais laissée prendre en main par les maquilleuses et stylistes. Assise sur ton siège, tu avais tout à coup entendu quelqu’un qui t’appelait par ton prénom. Machinalement, tu avais tourné la tête vers la source de cette voix qui avait prononcé ton nom. Ton coeur s’était tout à coup serré dans ta poitrine, Arthur Grimaldi en personne ? Tes grands yeux bleus s’étaient écarquillés et ta bouche entrouverte « Arthur ? J’hallucine ou quoi ? » avais-tu prononcé tout en te levant pour aller à sa rencontre et l’enlacer « Ça manque de pognon à Monaco ou quoi ? » l’avais-tu charrié en lui faisant chaleureusement la bise. Arthur et toi, c’était une longue histoire de… sexe. Une histoire qui avait d’ailleurs débuté dans ce type d’endroit, dans ce type de circonstance. Vous vous échappiez de vos vies de cette manière, profitant de l’un et de l’autre sans ne rien demander en échange. Mais Arthur n'était pas qu'un bon coup, tu l'appréciais vraiment au fond, c'était un chouette type. « Comment tu vas ? J'suis trop contente que tu sois là, mon voyage prend une toute autre tournure... Je t'ai manqué ? »

Ton activité de mannequin te permettait d’être occupé parce qu’en réalité, c’était bien chiant de ne penser qu’aux cours et autre. En effet, à la base comme tu es un Prince, tu n’avais besoin de rien niveau argent et tout, de plus tu avais l’immunité diplomatique. Du coup, tu pouvais pleinement faire ce que tu voulais, dans la limite du raisonnable sans qu’on ne te dise quelque chose. Sauf que tu trouvais vraiment cette vie peu intéressante alors tu t’étais engagé auprès d’une grosse agence de mannequinat mais à quelques conditions bien précises. En effet, tu exécuterais toutes leurs demandes à la condition que l’argent que tu gagnerais grâce aux shootings serait reversé immédiatement à différentes associations. Par ailleurs, tu étais également l’ambassadeur de plusieurs organisations non gouvernementales mais aussi de l’UNICEF. Toutes ces différentes activités humanitaires t’offraient une image plus positive au sein de ton peuple à Monaco parce qu’ils avaient besoin d’un souverain qui puisse comprendre ce qu’ils vivaient etc. Même si tu ne pouvais pas nier le fait que Monaco était l’un des pays les plus riches de la planète. Un lien de paradis fiscaux en plus mais ça, ce n’était pas encore ton problème. Qu’importe, lorsque tu arrivas sur les lieux du shooting, tu ne t’attendais pas à tomber sur une de tes connaissances qui serait ta partenaire. En effet, tu t’étais approché de la jeune femme qui se faisait pomponner par les maquilleuses et stylistes et tu n’avais mis que quelques secondes pour la reconnaître… Gypsy Burberry ! « Je m’ennuyais en vacances, donc me voilà » avais-tu répondu sur le même ton taquin tout en lui rendant son étreinte. Tu t’étais mis à sourire lorsqu’elle te disait que son voyage prenait une toute autre tournure grâce à ta présence. « Si tu me rejoins ce soir dans ma chambre d’hôtel, je te prouverais que tu m’as manqué. Sinon je vais bien et toi ? Je ne pensais que tu serais ma partenaire mais je suis content que ça soit le cas, les photos seront beaucoup plus belles et surtout réelles. ». En effet, il y aurait des photos très sensuelles dans vos sous-vêtements, or Gypsy et toi c’était une belle histoire de sexe très passionnée, vous ne pourriez guère simuler la tension sexuelle qui subsistait entre vous.

Tu caressais le sable chaud de la plante de tes pieds, observant avec malice le beau blond qui venait de débarquer à tes côtés. Ooh ça oui, ton séjour dans ce paradis sur Terre allait être à coup sûr mémorable, c’était sûr et certain, surtout avec Arthur dans le coin. « Wouah, tu vas vite Grimaldi, ta chambre ? Déjà ? » rétorquas-tu faussement choquée. Tu t’étais ensuite relevée après qu’une maquilleuse t’ait tartiné les lèvres de gloss « Je vais bien aussi mon chaton… Je tente de remplir mon agenda pour pas penser à mes parents tu sais… t’es au courant qu’ils sont partis hein ? » lui demandes-tu en disparaissant derrière un paravent pour enfiler ta lingerie.  Tu avais alors retiré ta légère robe et tes sous-vêtements actuels pour les remplacer par la marque que vous alliez promouvoir dans vos corps parfaitement sculptés « Je me doutais pas non plus que nous allions faire équipe, on va être la meilleure paire tu vas voir ! » lui lanças-tu tout en enfilant ta petite culotte « Arthur, tu peux venir m’attacher le soutien-gorge ? Il est croisé, j’y comprends rien » Tu avais aussitôt glissé le morceau de lingerie sur ta poitrine, apportant ta chevelure blonde à l’avant pour offrir un vue imprenable sur ton dos au monégasque. Lorsque tu avais senti le jeune homme te rejoindre à l’abri des regards, tu t’étais subitement retournée face à lui avec un sourire malicieux. « T’es tombé dans le panneau ! » lui lanças-tu en enroulant tes bras autour de sa nuque pour l’emprisonner « Je vais pas pouvoir attendre ce soir moi… Donne moi un baiser, excite moi, que je sois chaude comme la braise sur les clichés » prétextas-tu alors que tu ne désirais que lui contre toi. Le jeune homme restait pourtant stoïque, un regard imperturbable alors que ton soutif glissait le long de tes épaules pour dévoiler partiellement ton décolleté « Ok je dois me calmer c’est ça ? »