Lundi soir. Voilà quatre jours qu'Ezio était enfermé dans cette cave sans voir la lumière du jour. Seule une vulgaire ampoule éclairait la grande pièce dans laquelle étaient séquestrés les quelques étudiants disparus. Il ignorait où il se trouvait, plusieurs hypothèses s'étaient immiscés dans son esprit mais le flou restait intégral. Heureusement que le Quincy avait sa montre, il pouvait garder le contrôle sur le temps et ne pas sombrer dans la folie qui guettait l'intégralité de la pièce. Trois heures du matin. Certains dormaient à poings fermés, d'autres déprimaient dans leur coin et Ezio, lui, était assis par terre, contre le mur, les jambes tendues devant lui. Les doigts calés entre ses cuisses, il avait lourdement laissé tomber sa tête en arrière. Toujours très calme depuis le début, il ne pouvait s'empêcher de penser. A défaut de décharger son trop plein d'émotions par des actes, il se contenait de réfléchir. La mine meurtris, les traits de son visage étaient tirés et durs. Il avait attaché ses cheveux en un petit chignon au dessus de son crâne. Difficilement, il redressa la tête et regarda droit devant lui. Il détourna légèrement pour croiser le regard d'Anja, il lui fit un faible sourire. Le silence commençait à le peser plus que de raison. Arthur dormait, la pièce toute entière semblait dormir et fonctionner au ralenti. C'était peut être l'occasion pour eux de discuter et de briser cette putain de glace qui s'était forgés entre eux depuis le bal. Lentement, Ezio se leva et avança vers elle. « Ce matelas est libre ? » demanda-t-il faiblement, en pointant du doigt le matelas inoccupé juste à côté d'Anja.