Nate ouvrit doucement les yeux,  il avait une grande difficulté à se réveiller, comme s’il n’avait dormis que 2h la nuit précédente. Il avait beaucoup de mal à émerger. D’ordinaire il était le premier lever, prêt à aller courir ! Mais là… Il poussa un certain grognement en se frottant le visage pour essayer de se réveillait un peu plus. Sa tête lui faisait mal. Alors qu’il s’attendait à être dans la Winthrop house, son regard se posait sur cette grande pièce qui ne lui était pas familière, remplit d’étudiant qui semblait eux aussi émerger. «  Wow ». Nate essayait de comprendre, de saisir. Qu’est-ce qu’il foutait là ? La dernière chose qu’il se rappelait c’est d’être sur le point d’embrasser Arizona…

J'me sentais pas super bien, j'avais l'impression d'avoir prit une grosse cuite la veille. J'ouvrais les yeux pour découvrir un dortoir avec des lits et des matelas sur le sol. On était où la ? Y'avait d'autres étudiants avec moi, des visages que j'avais sans doute déjà croisés, mais personne de vraiment familier. Combien de temps on allait rester là ? C'est vraiment chelou tout ça et beaucoup de questions me traversaient l'esprit en ce moment. Je m'installais sur un lit, avant de sortir une cigarette. À mon avis on est là pour un petit moment ! J'avais le dons pour dire des choses que tout le monde savaient déjà, évidemment qu'on allait y rester un moment, sinon ils ne nous auraient pas mis de lits. Dans les films les kidnappings ce n'est pas aussi bien organisé et l'endroit où le taré te retiens n'est jamais aussi confortable. Alors pour le coup on est plutôt chanceux !

Une douleur lancinante te lacère la tête. Tu mets du temps avant d'ouvrir grand tes paupières. T'es dans un état second, comme si la nuit dernière t'avait fait la fête comme jamais .. D'ailleurs t'essayes de te souvenir de cette dernière, mais c'est le trou noir complet. Tu te souviens juste d'être allée à la soirée avec Anja et Marin, puis plus rien. Tu ne sais pas où tu es et la moitié des gens sont de parfaits inconnus à tes yeux. Tu vins plaquer ton dos contre le mur derrière toi avant de laisser un soupir s'échapper de tes lèvres. Si tu comprends bien la situation, vous êtes pris au piège, tu ne sais où .. Tu vois les personnes s'éveiller à petit à petit, mais tu n'arrives pas à décrocher le moindre mot .. T'as encore la tête dans le brouillard, alors tu vins simplement rabattre tes jambes contre ton torse avant de venir déposer ta tête dessus. Tu ne prenais pas vraiment conscience de la situation dans laquelle tu étais.

Ce n'est pas la première fois que je me reveille pas dans mon lit.
Ce ne sera certainement pas la dernière... J'espère seulement que la prochaine fois je finirais dans un lit avec un drap et qui sente pas les pieds!
Lèvres pâteuses et gorge sèche, je commence petite à petite à me réveiller. La brume qui m'embrouille le cerveau s'épaissit, à croire qu'au lieu de me réveiller, je prenait seulement conscience que j'avais la gueule de bois. Merde! C'est ça aussi de boire comme un trou! Je me demande qui m'a ramassé et où. Je me demande aussi ou je suis... mais ça attendra encore un peu. Le temps que je me reveille...
" Wow ". entendis je.
Eh merde... J'ai dormis avec un homme?
"À mon avis on est là pour un petit moment !"
Autre voix ... 2 hommes?
Ca, ce serait une première. pensais je, ramenant une main sur mon front, me massant la tempe pour calmer ce mal de crane qui me fait grimacer et me remettre à penser logiquement.
"Que fais-je ici ? Pourquoi ..."
Ouh la!! Ok la je me reveille. Depuis quand je dors avec des filles moi?
Je me redresse, trop rapidement, ouvre les yeux beaucoup trop violemment ! La lumière, les sons, la pièce bouge, j'ai mal partout avec des envies de vomir...
Et pas que des envie apparement ! Me penchant de côté, j'ai à peine le temps de trouver une poubelle que je rapproche de mon visage, et dans laquelle je me vide au milieu de grognements peu ragoutant.
Qu'est ce qui se passe?

Mes yeux peinent à ouvrir. C'est trop difficile, trop dur, trop ennuyant. La fatigue ne s'était pas évaporée cette nuit, d'ailleurs, je ne me souvenais bizarrement pas m'être couché hier soir. Où étais-je ? Mais la flemme me gagne, du moins jusqu'à ce qu'un mal de crâne me frappe de plein fouet. Je grimace. Gémis. Et ouvre finalement les yeux. Je ne sens pas mes draps, et d'ailleurs, je n'en ai pas. Juste un matelas. Éparpiller un peu partout dans la salle. On est dans un gymnase ? Je plisse les yeux, tentant en vain de reconnaître l'endroit mais en échouant. Je suis où bordel ? L'estomac en vrac, je me sens nauséeux, qu'est-ce que j'ai bu hier soir déjà ? Bordel. Je me redresse, et commence à comprendre petit à petit. Les gens s'affolent. Tente d'ouvrir l'unique porte mais ce n'est qu'un échec de plus. On est enfermé ? Dans un endroit ? J'essaie de réfléchir mais je suis parasité par cette douleur dans mon putain de crâne. Mais qu'est-ce que j'ai bien pu foutre ? Je cherche un visage, une personne que je connaîtrais et par chance je vois Noora, affalé contre un mur. Je me lève, difficilement, m'y prenant à plusieurs fois pour que mes deux jambes touchent bien le sol, sans un autre vacillement. La soirée devait être géniale. La panique ne me guette pas, je crois qu'au fond je ne réalise rien, ça ne me touche pas. Je réduis l'espace entre nous, et l'atteins enfin. « Ayo, fraté. La forme ? » répondis-je en souriant, celui du gars qu'on connait tous, content d'avoir pissé sur une bagnole. Mais qui garde le secret.

@Noora Mohn

Alors que Nate essayait de comprendre ce qui se passait, un garçon ( Douglas) semblait comme avoir déjà toute les réponses. Il n’essayait pas de sortir, il n’avait pas l’air paniquer et sortait même une clope comme s’il était dans une situation la plus normal du monde. Nate le regarda perplexe, il était peut-être réveillé depuis longtemps…  «  Qu'est-ce que t'en sais au juste ? T'a pas l'air très perturbé parce qui se passe ! » Nate se leva et son regard se posa sur la pièce où ils étaient, un lieu inconnu. C’était comme un grand dortoir improvisé. Nate  regarda les autres et se mit à les compter. Ils étaient onze ! Douze avec lui. Onze qui avait l’air aussi paumé que lui. La plupart des étudiants étaient des gens qu’il avait déjà croisé mais pas des amis à lui, du moins pas des très proches. Pas de Brent. Pas d’Ashleigh. Pas d’Arizona. Arizona ! Ou était passé Arizona ?! Il reconnut Aaron qui l’aider pour le basket et Marin, l’ancien Winthrop.  Une fille ( Ash ) formula alors une plainte à haute voix. « Bordel, si j'avais au moins pu être avec quelqu'un que je connais, je me sentirai un minimum mieux. » Par reflexe il se rapprocha d’elle. «  J’suis un peu dans le même cas. » affirma Nate avec un sourire rassurant, c’était dans sa nature de vouloir protéger les autres, même les inconnus. «  Je m’appelle Nate. Et toi ? » Si le fumeur de cigarette ( Douglas) avait raison, il valait mieux savoir avec qui ils se trouvaient. Janessa se rapprocha alors de Nate,  il ne la connaissait pas vraiment mais il savait que c’était la sœur de Jake, la fratrie Disney était autant populaire à Harvard que les Bushnell, les Underwood  ou encore les Weasley. « Quelqu'un se souvient de quelque chose ou pour vous c'est aussi le gros trou noir? » «  Pareil. J’me rappelle de pas grand-chose. » Nate fouilla dans ses poches pour trouver son portable et savoir l’heure. Son portable avait disparu.. «  J'ai pas mon portable. Et vous ? Quelqu’un à une montre ? »  C’est alors qu’une brune ( Rain) se met à vomir. La pauvre. «  Ça va ? » lui lança Nate. Un autre garçon ( Maverick) semblait lui aussi pété un plomb, il se déshabilla sans que le McLaren comprenne pourquoi. Nate continua d’observer la pièce et il se releva pour aller vers la porte, ayant remarqué qu’il n’avait pas de fenêtres. Il s’acharna sur la poignée. «  Bien sûr c’est verrouiller ! Quelqu’un veut venir m’aider ??? Peut-être qu’à plusieurs on peut la faire sortir de ses gonds ?? … Vous deux là. » Il montra Noora et Maverick du doigt. «  Marin ? » Nate pouvait juste pas rester là à se morfondre, ce n'était pas dans son caractère. Les réponses à ses questions il les trouverait plus tard. L'important était que tout le monde soit en sécurité.