Trois fois à gauche, deux à droite, puis tout droit jusqu’au feu, et après encore à gauche. Ça faisait plus de quinze minutes que j’étais sortie en suivant les indications de Cécilia pour ce salon de massage dont elle m’avait parlé. J’avais vraiment besoin de me détendre et ma colocataire m’en avait tellement vanté les mérites que j’en salivais d’avance.

J’avais pourtant l’impression de tourner en rond, si je n’étais pas si pragmatique je dirais même que je tourne en carré, ça fait trois fois que j’ai fais le tour de ce patté de maison. Abdiquant, je me posais quelques secondes sur le banc de cet arrêt de bus, les yeux baissé sur mes pieds qui commençait à gonfler dans ces escarpins tout neufs qui n’étaient clairement pas fait pour la marche.

Eux aussi auraient bien besoin d’un massage, mais je commençais doucement à en abandonner l’idée. Soupirant, je regardais ce chauffeur de bus me dévisager comme si j’avais l’intention de monter dans son véhicule crasseux. Mon regard froid et vindicatif dû le dissuader d’attendre plus longtemps quand j’entendais le moteur se mettre en marche.

Les gens allaient et venaient dans cette rue plutôt animée. Je suivais les mouvements autres du regard en m’apercevant qu’il y avait un bâtiment qui semblait attirer plus de monde que les autres. Je n’étais encore jamais venue ici, et je commençais à me dire que c’était une mauvaise idée de tenter une expérience aussi bruyante et sale.

Il y avait pourtant une fille plutôt jolie, bien habillée qui semblait suivre un groupe de garçon habillés d’une façon plus qu’étrange. C’est à ce moment là que je me disais si elle entre, alors pourquoi pas moi ? Baissant mon regard pour plisser comme il faut ma jupe en me relevant, je décidais d’emboîter le pas à ce groupe qui saluaient d’autres personne en entrant.

D’un sourire discret je saluais le même inconnu en entrant comme si moi aussi je connaissais bien les lieux, mais il était clair que ça n’avait rien d’un salon de massage, peut être même rien de relaxant. Il était encore le temps de m’éclipser et de faire comme si je n’étais jamais entrer dans cet endroit diabolique.

Ce que j’étais en train de faire quand j’apercevais ce garçon plutôt mignon qui semblait se distraire seul sur une machine qui ne pourrait amuser qu’un garçon simple d’esprit. J’imaginais mon petit frère en train de jouer à ça, je crois que c’est le genre de débilité qui l’amuserait, mais tout ce qui m’intéressait pour l’instant c’était le garçon aux manettes.

J’avançais finalement jusqu’à cette grosse borne aussi affreuse que bruyante en restant derrière celui qui avait l’air absorber par sa partie de jeu. Pendant un temps je restais discrète à regarder comment ce passait la partie, essayant de comprendre le principe de pixel personnifiés en trains de se mouver à l’écran sans qu’on sache dans quel but.

- ça a l’air intéressant dit moi ? J’ai le droit de regarder ?