Malicia était à Boston depuis peu. Le voyage c’était bien passé et elle avait couvé Lison durant tout le trajet. Bien évidemment la jeune Lewis n’avait pas pût résister contre l’envie de prévenir deux trois personne cher à son cœur, même si elle n’était que de passage. Elle avait était ravie de constater que Jonathan ne l’avait pas oublié. Après un échange de sms, Malicia lui avait alors dit de passer au Drink, là où elle bossait comme Barmaid. Elle était en train de se faire draguer par un type au bar quand elle vit Jonathan franchir la porte d’entrée. Elle fit un geste de la main. «  Alors c’est donc ça. La place est déjà prise ? » demanda le jeune homme à Malicia, pensant qu’elle venait de refuser ses avances car Jonathan était son petit ami, ce qui fit rire la demoiselle.

Son SMS était tombé au bon moment. J'ai besoin d'un ami, de quelqu'un qui n'a rien à voir avec toute cette histoire, et avec qui je pourrais parler sans avoir peur d'être jugé. Ni avoir à peser mes mots avant de les prononcer.
Malicia est une fille simple, que j'ai rencontré à la lowell, et qui est brieffement venue à la Eliot house, avant de s'en aller... faire le tour du monde?
Je ne sais pas, j'ai été un trés mauvais ami,et ne lui ai rien demandé. Peut être va t elle me permettre de me rattraper.

J'entre dans le bar ou elle m'a dit travailler, et lui rends le geste de salut qu'elle m'envoie, tout en approchant du bar. Le jeune homme devant elle semble la trouver a son gout, c'est donc avec une voix plus grave que je lui réponds "Ouai elle est avec moi, alors bas les pattes" Je me hisse sur ma chaise, et au dessus du bar pour la prendre dans les bras en souriant "Oh ! Tu m'as manqué" lui avouais je.

Lorsque Jonathan prend une voix bien grave pour affirmer qu’il était son homme, Malicia se mordille la lèvre inférieure pour ne pas rire. «  Une fille aussi jolie. J’aurais dût m’en douter qu’elle devait être prise ! » Il attrapa la main de Malicia et déposa un bisou sur celle-ci, avant de jeter un œil à Jonathan, n’ayant pas envie de se faire casser la gueule. Il prit ses affaires, se dirigeant vers la sortie. « A demain Malicia. » «  A demain Peter. » dit-elle avec un sourire. «  Un habitué » précisa-t-elle à Jonathan. «  Il n’est pas méchant. » rajouta-t-elle en débarrassant son verre. Au Drink les clients étaient plutôt sympa en règle général. Jonathan se hissa pour se pencher vers elle et la prendre dans ses bras. Un sourire apparait sur ses lèvres. «  Toi aussi. Mon Eliot préféré » dit-elle avec un sourire malicieux. «  Comment tu va ? »

Mensonge éhonté que celui d'affirmer une relation entre moi et la belle brune derrière le bar.
Ce n'est pas qu'elle ne soit pas magnifique, drôle, charmente et ... simple. Non ce n'est pas ça, c'est seulement que ... Je suis marié.
Information qu'elle ne sait pas encore, comme plein d'autres, parce que je n'ai pas gardé contact. Comme un con, je n'ai pas répondu a ses cartes postales, prétendant que le temps me manquait.

Peter le dragueur habitué, laisse vite tomber, et s'en va "Bah, il a pas tenu longtemps" fis je remaruqer, avant de me tourner vers la belle avec un sourire plus grand "Comment je vais est une question bien trop difficile à répondre. Je préfére dire que je vais beaucoup mieux depuis que tu m'as appelé." Prenant le bol de cacahuettes sur le comptoire, je le triture en ajoutant "Mais toi ! Dis moi !! ou est ce que t'es partie? qu'est ce que t'as fait? "

Malicia eut un sourire en entendant la remarque de Jonathan sur Peter. Elle avait l’impression que pour lui c’était plus un jeu qu’un réel plan drague. Quoiqu’il en soit la Lewis se concentra vite sur son ami. Elle resta perplexe et grimaça à sa réponse. «  C’était si terrible que ça avant mon sms ? Tu m’inquiète. Tout va bien avec Benji ? » Il y avait tout un tas d’autre raison pour laquelle Jonathan aurait pût avoir besoin de souffler, mais son petit ami fût la première qui lui vint à l’esprit. Il l’interrogea rapidement sur elle et ce qu’elle avait fait. «  Tu n’as pas reçu mes cartes ?! » s’étonna-t-elle car elle lui avait donné de ses nouvelles. Qu’importe, elle commença à lui raconter. «  Après ma tentative suicide sur le yatch Eliot fin juillet, j’ai passé un mois en hôpital psychiatrique pour soigner ma dépression post-natal. Puis j’ai décidé de tout plaquer pour être plus fidèle à moi-même. » Si Malicia c’était inscrite à Harvard c’était pour devenir un brillant médecin et ainsi s’éloigner de la mère au foyer, simple serveuse qu’était sa mère. Devenir comme sa mère, cette femme psychologiquement perturbé, qui avait fini par se suicidé, avait été toujours été sa plus grande peur. Quand Malicia avait fait une dépression post natale suite au bébé qu’elle portait dans son ventre et une tentative de suicide, elle s’était en quelque sorte réconcilier avec son enfance et elle avait affronté ses peurs. Elle avait décidé de ne pas vivre pour «  ne pas être comme… » mais vivre pour elle, avec ses propres rêves et ses propres espoirs. La plus grande passion de la demoiselle, hormis son côté artiste avec le dessin et la danse avait toujours été les voyages. Seulement elle avait passé toute sa vie à Boston et n’avait jamais été nulle part… «  J’ai rassemblé mes économies et j’suis partie avec mon sac à dos. J’ai fait du stop, j’ai compté sur l’hospitalité des gens et j’ai fait des petits jobs pour continuer à avancer de ville en ville. J’ai visité l’inde et la Thaïlande. C’était génial. » Dit-elle visiblement enchanté.

Elle me demande si j'ai reçu ses cartes postales. Oh... oui ! Toutes ! J'ai été très heureux de les regarder avec Eva, et de lui parler de Malicia ainsi que des endroits qu'elle a visité. Toutefois, je ne le dis pas, je me contente de hocher la tête, et de lui préciser "Non ça n'a rien à voir avec Benji" . Si ma réponse et brève , c'est que je préfère savoir qu'elle va bien, avant de lui raconter. Parce que, j'aurais du le faire plus tôt, par cartes, ou par lettre. Surtout quand elle continue à m'en parler aussi simplement que ça.
Sa tentative de suicide, je n'en ai entendue parler que bien plus tard. Sa perte du gosse, je n'en ai entendu parler que de la part de sa copine, et elle ne m'a pas laissé la voir. "Je suis vraiment désolé de pas avoir demandé de tes nouvelles" répétais je, lui prenant sa main sous la mienne "Je suis content que tu t'en sois sortie toute seule, et que tu te sois retrouvé ... Ça me fait énormément plaisir ! " gardant sa main sous la mienne, je remarque ma propre bague.
Dernièrement, elle n'est plus aussi imposante qu'avant. Je veux dire... j'arrives à l'oublier, comme si elle était toujours la, comme si elle faisait partie de mon corps. Et pas comme un objet étranger, comme au début de notre relation :"Moi, je suis marié"  lui montrant ma bague "Et j'ai une fille... fin, Benji à une fille, Eva. Elle t'aime déjà, je lui ai parlé de toi à chaque carte postale qu'on a reçu. Elle connait Brent aussi ..." Ajoutais je

Jonathan n’avait pas l’air au meilleur de sa forme et forcément Malicia le questionna pour savoir ce qu’il clochait. Au début il resta vague. Précisant juste que ça n’avait rien à voir avec Benji.  Elle lui raconta brièvement ce qu’elle devenait, ne mettant aucun taboo sur sa tentative de suicide. Elle ne le balançait pas dans chaque conversation comme si c’était quelque chose de banal, mais elle avait suffisamment travaillé avec son psy en Aout pour apprendre à accepter son acte et ne pas en avoir honte, du moins avec ses amis. Toutefois à son poigné droit se trouvé désormais un magnifique tatouage, une fleur de lys, destiné à caché l’horrible cicatrice qu’elle s’était faite en se tranchant la veine. «  Ne t’inquiète pas. C’était l’été et de toute façon je n’avais pas le droit aux visites. » Dit-elle avec un sourire. «  J’essaye de faire au mieux. » rajouta-t-elle. C’est alors qu’il lui annonça une nouvelle dont elle ne s’attendait pas. «  Ooooh mais félicitation ! C’est génial ! » Elle était réellement ravie pour Jonathan. Elle se pencha vers lui pour lui faire une accolade. «  C’est vrai tu lui a parlé de moi ? » demanda, touché, avec un demi-sourire. «  Brent » dit-elle avec une légère moue. «  Il est venu ici. » Elle attrapa un verre pour le laver, comme si elle avait besoin de s’occuper ou de se donner une contenance.  

Ne semblant pas m'en vouloir pour mon manque de visite. Pour ne pas avoir demandé de ses nouvelles, et pour ne pas avoir su ou elle se trouvait pendant l'été. J'ai vraiment été con.
Je me rattrape en lui avouant que j'ai parlé d'elle à Eva. Je ne lui dit même pas que la fille l'adore déjà. "Elle te connait comme la Princesse qui fait des voyages." Une des princesse d'un conte que je lui raconte sur notre vie à tous les trois. Lui répondis je, avant qu'elle ne me demande sur Brent. Si je le cite, c'est plus par curiosité que par bêtise de ma part. 
"Il est venu ici ? Au bar?" lui demandais je "Et qu'est ce que vous avez fait?" Je me reprends "heu, je veux dire qu'est ce qu'il a fait? Est ce que vous avez parlé? " 

Malicia n’était pas du genre rancuniere, du moins envers ses amis et elle ne voyait aucune réelle raison d’en vouloir à Jonathan. Au contraire, elle était contente qu’il honore sa venue à Boston en prenant le temps de la voir. C’était peut-être pas grand-chose pour lui mais beaucoup pour elle. «  Princesse ? » demanda-t-elle en grimaça-t-elle. «  Une princesse guerrière rassure moi ? Avec une hache et un esprit combatif ? Pas une potiche avec des collants qui attend le prince charmant, hein rassure moi ? » Dit-elle avec un demi-sourire. C’est vrai que pour la fille belle et délicate façon princesse Disney on repassera. Malicia était tout sauf Blanche Neige qui attendait docilement l’amour. D’ailleurs en parlant d’amour… La Lewis évoqua la venue de Brent et la question de Jonathan l’amusa et la laissa perplexe. Qu’est-ce qu’il croyait au juste ? Qu’ils avaient sauvagement fait l’amour sur le bar sous le regard pervers de tous les clients ? Lisant presque dans ses pensées,  le jeune homme reformula. «  Du fait que je portais l’année dernière un enfant qu’il a un moment considéré comme le sien et que je m’en veux pour tout ce que j’ai pût lui faire enduré ? » demanda-t-elle un peu sarcastique. «  Non. On n’a pas parlé de ça. » Dit-elle en attrapant un verre pour le sécher et s’occuper les mains. «  Il est venu ici avec des amis, on a échangé quelque mots » dit-elle en haussant les épaules. «  A vrai dire c’était même plutôt sympa. » .