Ces derniers temps, l'ennui avait largement pointé le bout de son nez du côté de chez la Princesse d'Orléans. Et elle avait mis tout son coeur pour trouver une activité qui lui permettrait d'occuper son cerveau. Et un jour... Ses yeux bleus s'étaient posés sur une personne des plus intéressante: Emrys Zacharias, assistant du professeur d'Histoire. Constance l'avait tout de suite trouvé à son goût et n'avait pas eu de mal à engager la conversation. Depuis, une joute verbale entre le rejet et la recherche de la conquête se déroulait dès qu'ils se croisaient, campant tous les deux sur leurs positions, s'interdisant de craquer le premier ou la première alors que clairement l'atmosphère devenait des plus électrique lorsqu'ils se retrouvaient dans la même pièce.
Bordel, la française en était toute retournée rien qu'en y pensant ! Et aujourd'hui, il était temps pour elle de retourner jouer à son jeu préféré... Elle allait le tenter de nouveau, Emrys allait de nouveau se retrouver si proche de son emprise et lui résister un peu plus, comme d'habitude... Et cette sensation allait l'enivrer tant qu'il se trouverait à proximité et qu'ils pourraient échanger toutes ces formalités.

Poussée par une envie de créer de nouvelles pièces basées sur une inspiration historique (et parce qu'elle n'avait pas pu résister à l'envie de faire de nouveau vêtements pour sa meilleure amie Nora, qui se retrouvait aussi être la première à tester ses nouvelles créations), elle avait griffonné tout un tas de modèle qui prenaient plus ou moins leurs inspirations dans différentes époques, le tout n'étant encore qu'à l'état de projet. Mais justement, il lui fallait l'avis d'un expert. Et quoi de mieux qu'un assistant de prof d'Histoire et qu'un écrivain sur le sujet ? Emrys était ainsi tout désigner pour remplir cette lourde tâche de juge, pendant qu'elle pourrait largement mettre en place son rentrer dedans si discret.
Pour le coup, elle s'était vêtue d'un jean clair qui lui tombait sur les hanches et mettait ainsi en valeur ses formes ainsi qu'un top rouge orné d'un décolleté en V et ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules. Bien souvent, elle avait constaté qu'une tenue simple faisait bien plus d'effet que de faire sa grosse chaudasse en portant une robe ultra courte et révélant bien trop de sa peau. Elle préférait, depuis quelques années, jouer sur un peu de naturel, en mettant en valeur juste ce qu'il fallait.

Juchée sur ses précieux escarpins, elle attrapa son book et sortie en précipitation de la Cabot House. Elle traversa le campus et finit par atteindre le bureau qu'elle convoitait. Elle finit par toquer à la porte, attendant gentiment qu'on lui réponde. Lorsqu'elle entendit, faiblement, le "entrez" à travers la cloison, elle ouvrit la porte et entra à la volée, la refermant un peu trop rapidement derrière elle, signe non trompeur de son empressement... Elle se para de son plus grand sourire et s'avança en roulant légèrement des hanche vers le bureau qui se trouvait dans la pièce:

- Monsieur Zacharias..., commença-t-elle.

- Veuillez pardonner mon arrivée, mais j'aurais besoin de quelques conseils de votre part... Avez-vous du temps à m'accorder ?, demanda-t-elle alors que sa voix se tintait d'un ton faussement suppliant.

La danse était ainsi lancée et Constance n'avait pas prévu de perdre la partie, du moins pas pour l'instant...

Trier : je dois dire que ce n'est pas ce que je préférais clairement. Je soupirais de devoir trier tout ça et je n'aurai jamais cru, que ce professeur, du temps où j'étais étudiant, se trouvait si peu ordonné. Je profitais pour vérifier ce qu'il avait demandé et très vite, j'enchainais les taches administratives. Soudain, j'entendis frapper à la porte. Je n'hésitais pas à vite répondre : Entrez ! Je me sentais étonné car je n'attendais rien, personne. Soudain, une jeune femme d'une beauté très appréciable pénétra dans mon bureau mais bien sur, je la connaissais ; Constance. Cette demoiselle tentait, je crois, de me séduire et en grand joueur, bien sur, je n'hésitais guère à m'amuser d'elle. Là, elle venait jouant les élèves sérieuses m'avouant avoir besoin de conseils. Je fronçais les sourcils me méfiant clairement de ce qu'elle venait réellement faire. Je grimaçais avant de reprendre sérieux et presque trop séducteur dans le regard ; Bien, je vous écoute... Charmeur, je passais devant le bureau et me posais sur le bureau, uniquement les fesses dessus en l'écoutant, bras croisé sur mon torse. Je tapotais de mes doigts sur mon bras et je reprenais : Vous me paraissez soudainement sérieuse.. auriez-vous pris de bonnes résolutions ? dis-je piquant.