Raul & Mary Les prémices de la ciguëmise en page par mad love
Le petit restaurant est bien rempli ce midi. Les voix profondes comme volantes, douces comme grinçantes se confondent avec le tintements des verres et le crissement occasionnel des couteaux sur la porcelaine. Mary joue l'équilibriste avec les plateaux, se frayant à chaque aller-retour un nouveau chemin entre les tables, n'oubliant pas de garder le sourire aux lèvres. En Angleterre, on en fait pas tout un plat, mais ici, en Amérique, on se doit d'avoir toujours l'air heureux et convivial. Pas de failles, pas d'imperfections. C'est usant parfois, surtout que Mary a peu dormi suite à la soirée de la veille : plus jamais elle ne boit avec un client après la fermeture, aussi sympa qu'il soit. Promis juré. En cuisine, on lui pose trois nouvelles assiettes : des burgers appétissants, les plus chers de la carte. Elle a bien envie d'y goûter, mais elle mangera après son service, un maigre sandwich à la dinde, dans une bonne heure. La brune s'empare des plats et pour la centième fois du déjeuner, c'est une Mary crevée, au contrôle superficiel la situation, qui se dirige vers la salle principale. Les clients sont plutôt cools le dimanche midi, c'est au moins un bon point. Elle regarde le petit papier posé sur son plateau : table 16. C'est une tables de mecs, en apparence aisés comme le témoigne les rolex sur leurs maigres poignets. L'un d'eux lui dit vaguement quelque chose, il doit faire partie de la Eliot. Tous doivent, d'ailleurs. Une petite fille se lève brusquement de la table à côté d'elle : elle lui fonce entre les pieds. Mary manque de tomber, se rattrape à la première chose qui rencontre sa main : la veste d'un des mecs à la table 16. Elle se relève rapidement : aucune assiette n'a quitté le plateau. Elle regarde l'homme en question, s'excuse d'avoir fait tomber son imper, pose son plateau sur leur table pour le ramasser et le remettre sur le porte-manteau.
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Le petit restaurant est bien rempli ce midi. Les voix profondes comme volantes, douces comme grinçantes se confondent avec le tintements des verres et le crissement occasionnel des couteaux sur la porcelaine. Mary joue l'équilibriste avec les plateaux, se frayant à chaque aller-retour un nouveau chemin entre les tables, n'oubliant pas de garder le sourire aux lèvres. En Angleterre, on en fait pas tout un plat, mais ici, en Amérique, on se doit d'avoir toujours l'air heureux et convivial. Pas de failles, pas d'imperfections. C'est usant parfois, surtout que Mary a peu dormi suite à la soirée de la veille : plus jamais elle ne boit avec un client après la fermeture, aussi sympa qu'il soit. Promis juré. En cuisine, on lui pose trois nouvelles assiettes : des burgers appétissants, les plus chers de la carte. Elle a bien envie d'y goûter, mais elle mangera après son service, un maigre sandwich à la dinde, dans une bonne heure. La brune s'empare des plats et pour la centième fois du déjeuner, c'est une Mary crevée, au contrôle superficiel la situation, qui se dirige vers la salle principale. Les clients sont plutôt cools le dimanche midi, c'est au moins un bon point. Elle regarde le petit papier posé sur son plateau : table 16. C'est une tables de mecs, en apparence aisés comme le témoigne les rolex sur leurs maigres poignets. L'un d'eux lui dit vaguement quelque chose, il doit faire partie de la Eliot. Tous doivent, d'ailleurs. Une petite fille se lève brusquement de la table à côté d'elle : elle lui fonce entre les pieds. Mary manque de tomber, se rattrape à la première chose qui rencontre sa main : la veste d'un des mecs à la table 16. Elle se relève rapidement : aucune assiette n'a quitté le plateau. Elle regarde l'homme en question, s'excuse d'avoir fait tomber son imper, pose son plateau sur leur table pour le ramasser et le remettre sur le porte-manteau.
