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I LOVE HARVARD
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    Thunder. - Bocho.
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    Lien du postMar 3 Oct 2017 - 15:14
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    Tout tourne autour de moi. L'intérieur du bar se transforme en art abstrait. Les formes se mélangent, les couleurs aussi, et je sens cette puissante chaleur monter en moi, comme une boule rugissante dans mon ventre. J'ai mal partout. La moindre parcelle de ma peau, la plus petite cellule de mon corps et de mes organes. Mon cœur se serre sous les souvenirs qui s'impriment sur mes paupières. Merde. Cette fille me hante encore plus maintenant que je ne la croise plus. Où est-elle ? Je n'en peux plus de vivre comme ça. Mais s'il n'y avait que le prénom d'Anja que je devais inscrire dans ma liste de problème, tout serait rapidement réglé. Mon père cherche désespérément à me contacter alors que je fais tout pour le fuir. Je ne veux pas rencontrer le mec qu'il veut me faire épouser. Je manque de m'asseoir à côté du tabouret devant le comptoir du bar. Un client me rattrape par le bras avant que mes fesses ne récupèrent le bois de la chaise. Je frotte mon crâne fermement, un geste de la main pour le remercier. Merde. J'attrape le dernier shooter et le bois d'un seul coup. Je force ma carcasse à se redresser, mes pas me guidant vers la porte. Je suis fatiguée, de tout. Et l'entretien avec le Doyen il y a quelques semaines pour cette histoire de tricherie aux examens m'a achevée. La galère, je me sens dans une merde insurmontable. L'homme veut m'accompagner mais je le repousse vivement. « Pas ce soir. » Je fouille dans mon sac, crayon en main et écris mon numéro sur un morceau de papier que je lui tends. Je me prends de plein fouet l'air frais de la nuit. Dans la gueule. Et la solution qui me paraît la plus simple, et de retrouver le corps de mon fantôme pour m'y blottir pour le reste de la nuit. Où elle habite ? J'sais plus trop. Que j'ai mal à la tête... Je titube, finis pas enlever mes talons pour marcher pieds nus sur les pavés froids de la ville. Un immeuble en cache un autre, puis encore un autre. J'erre dans la rue à la recherche d'un flash qui pourrait allumer l'ampoule dans mon esprit. Le tilt. L'éclair, le vrai. Il pleut. Y'a un putain d'orage qui gronde. Je me mets à courir, comme pour passer entre les gouttes. Un souvenir. Et il arrive. Ce balcon là, je suis certaine de l'y avoir vue. Je pousse rapidement la porte de l'immeuble, cours dans les escaliers en manquant de trébucher à chaque marche. Je suis trempée, j'ai l'air de rien, j'ai même pas froid. Un pallier, un autre, et encore. Stop. Allez, cette porte là. Je me poste devant, inspire un grand coup, et tambourine sur le bois. D'abord doucement, puis plus fermement, avec plus d'impatience, presque de la colère. « Ouvre putain ! J'ai tellement besoin de toi... » L'humidité de mes cheveux coule le long de mon visage. J'suis certaine que j'ressemble à rien.

    @Bo Maldonado  Thunder. - Bocho. 2511619667
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    Lien du postMar 3 Oct 2017 - 16:25
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    la nuit est déjà bien entamée lorsque tu daignes sortir les yeux de ton ordinateur. plus aucun bruit dans l'appartement, tes colocataires ont désertés, ou sont-ils déjà dans les bras rassurants de morphée ? à vrai dire tu t'en fiches, tu restes assise là, sur ton lit à veiller, les jambes croisés avec ton éternel allure d'enfant sauvage. tu t'es perdu sur internet, youtube t'a happé avant de passer par instagram, ton portable ne sonne pas, personne ne pense à toi ce soir. première fois que tu te sens aussi bougonne depuis ton arrivée à boston. l'envie de sortir s'est évaporé au même moment que tu as ouvert le pot de glace vide dorénavant, qui à dévalé ta couette il y a quelques minutes. la cuillère toujours entre tes lèvres, tu mordilles l'argenterie machinalement en te perdant à nouveau sur ton écran. le plus gros soucis, c'est ce sommeil qui ne vient pas, tu pensais qu'en t'éloignant de tes problèmes, tu pourrais te reposer un peu, mais les vieilles habitudes perdurent. les heures à devoir s'occuper s'amoncèlent contre ton grès et c'est finalement un écho dans le couloir qui finit par te faire sortir de ta chambre. quelqu'un qui frappe à la porte d'entrée, tes sourcils s'arquent en regardant l'horloge placée dans la cuisine. tu la contournes avant de t'avancer vers l'entrée pour ouvrir à ton insomniaque du jour. tu sembles entendre une voix féminine, le doute s'échappe en voyant la silhouette d'une inconnue plantée devant toi. tu as du mal à distinguer les traits de son visage inondé par la pluie et ton nez froncé reflète une certaine incompréhension sur ton visage. « pardon mais, on se connait ? » elle a l'air perdue et éméché, ce qui ne t'empêche pas d'avoir de l'affection pour cette personne qui frappe aussi désespérément à ta porte. tu n'es pas celle qu'il/elle cherche, à moins que la dernière fois que vous vous êtes rencontré tu fus dans le même état d'ébriété ? aucun souvenir de ce visage ne te revient et pour cause, tu ne l'aurais pas oublié. « tu cherches qui, je peux t'aider ? rentre si tu veux, t'es trempée » ton éternelle insouciance te fait jouer les sauveuse, mais peut-être va-t-elle s'enfuir en courant en voyant que tu lui offres l'hospitalité.

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