J'étais là, clope au bec, marchant dans la rue comme si je dominais la ville. Et je regardais les couples qui se baladaient dans la nuit, observant les étoiles, trouvant cela romantique. Qu'ils étaient cons, mielleux, naïfs. L'amour ne se trouvait pas dans le ciel, il se trouvait dans le regard de l'autre, il se trouvait dans cette petite étincelle qui se créait entre deux personnes. Je l'avais eu deux fois et à chaque fois l'étincelle s'était emportée et avait fait brûler notre relation. La première fois je me suis fait avoir, la deuxième fois j'ai eu l'autre. Et maintenant me voilà seul dans l'obscurité en me demandant quelle serait mon activité de ce soir. Conquête ? Alcool ? Fête ? Peut-être les trois. Mais un visage s'imprimait doucement dans mon esprit, une brune avec un sourire qui me narguait. Oui, elle serait mon occupation. Immédiatement, sans prendre la peine de réfléchir, je tapais sur les touches de mon portable. Viens au People's Republik. C'était pas une requête, plutôt un ordre. Elle pouvait me désobéir mais une partie de moi savait qu'elle ne le ferait pas. Cette femme aimait trop s'amuser, en tout cas c'était comme ça qu'elle m'apparaissait. Le People's était à vingt minutes de là où je me trouvais, elle y serait peut-être avant moi du coup. Pas grave. Comme ça je n'aurais pas à attendre. Pour une fois les rôles seraient inversés, la fille patienterait sur le lieu de rendez vous. Fini les clichés, ce soir on abattait le quotidien. Et je continuais à me diriger vers la boîte de nuit avec l'intime conviction que ce serait une nuit pleine de tentations. Puis je la vis et ma conviction se renforça. « T'aurais pu m'attendre à l'intérieur, je t'aurais retrouvé ». C'était toujours le cas.

à la flamme de ses yeux — Je toussais, suffoquais à ce énième haut le coeur qui me retournait l'estomac et me faisait vomir une dernière fois. Une main appuyée sur la cuvette des toilettes, l'autre maintenant mes cheveux en l'air pour ne pas les salir. Pourtant, je me sentais terriblement sale à cet instant. Sale, minable, vide. Comme à chaque fois que j'avais ces crises de boulimies. Comme à chaque fois que je me gavais pour ensuite me vider l'estomac sans pitié, en enfonçant mes doigts dans ma gorge. Le souffle court, j'attendais sans bouger, avant de cracher pour tenter d'évacuer ce goût écœurant qui dévorait mon palais. Je me redressais, légèrement tremblante, tirais la chasse et poussais la porte de la cabine dans laquelle je m'étais enfermée. Mon reflet me frappa de plein fouet dans le miroir qui me faisait face. Je baissais les yeux, évitant mon teint blafard alors que je me lavais les mains, et me rinçais la bouche. J'essuyais le maquillage qui avait coulé sous mes yeux avec mon pouce, et poussais la porte des toilettes du fast food ouvert quasiment h24. La soirée était déjà bien avancée, et les sms sur mon portable m'incitant à sortir ne manquaient pas. Ma veste en simili cuir sur les épaules, je décidais de partir à pied jusqu'au People's. Je souriais en voyant les sms de mes potes bourrés que j'avais quitté un peu plus tôt tout en prenant un chewing-gum.. avant de m'arrêter sur un sms en particulier. Ilhan. J'haussais un sourcil en penchant légèrement la tête de côté en voyant son "invitation", partagée entre l'envie irrésistible de l'envoyer chier.. et y aller. Sauf que lui comme moi, on savait à quel point j'aimais passer des nuits blanches. Je voulais m'amuser ce soir et Ilhan était exactement l'homme de la situation pour le coup. Arrivant devant la boite de nuit, je m'appuyai contre une murette en attendant qu'il se pointe, m'allumant une énième clope. Puis au bout de quelques minutes, je le voyais arriver. - Je voulais pas voir ton visage de petit garçon perdu, c'est pour ça dis-je avec un sourire amusé, provocatrice, l'observant de la tête au pieds. Puis je sautais de ma murette, écrasant ma cigarette au sol. - On y va ? Et sans réellement le consulter, j'entrais dans la boite, sachant pertinemment qu'il me suivrait.

Mon visage de petit garçon perdu ? C'est celui qu'elle ne verrait jamais, même si elle me laissait en plein milieu du désert, sans eau, sans nourriture, avec juste mes pensées. Mais ça je ne le disais pas, je me contentais de lui adresser un sourire en coin avant de la suivre à l'intérieur en me répétant que le monde était une jungle et que seul le plus fort régnait. Et le plus fort entre nous deux serait moi. Parce que j'étais celui qui prenait les initiatives, parce que j'avais pour habitude de cacher mes sentiments. L'amour c'était comme avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête. Voilà pourquoi je le fuyais comme la peste. Voilà pourquoi je restais avec Julian. Elle était tellement nocive que je ne pouvais pas l'aimer. « On va s'asseoir. » C'était pas une question et, pour ne pas la laisser filer vers un autre mec, ma main saisissait son bras pour la forcer à me suivre. Ce soir elle se consacrerait à moi, à mon ego démesuré, au sourire carnassier que j'affichais lorsque je la forçais à se mettre sur mes genoux. J'étais pas tendre, elle le savait. Pourtant quand mon regard croisa le sien, j'eus envie de lui caresser la joue. Mais, non, fallait se retenir. Du coup, pour éviter de faire une connerie je la lâchais, totalement, attendant de voir si elle restait là ou préférait se mettre à côté. « C'est toi qui régale ce soir ? » Là par contre elle pouvait me dire non. Mais Julian était incontrôlable, insaisissable. Impossible de savoir ce qu'elle comptait me répondre, si elle me foutrait une gifle avant d'aller ailleurs, si elle tenterait de me séduire pour que je paye sa drogue. En tout cas, je me préparais à tous les scénarios. Poker face. Game on.

à la flamme de ses yeux — A peine les portes franchies, je me sentais transportée par cette ambiance familière. Les néons transcendaient ma peau, la musique résonnait jusque dans mon ventre vide, faisant vibrer mes entrailles dans une sensation irrésistible. Déjà je voulais me laisser aller, prendre ce qu'il fallait pour partir dans un autre monde, dans une autre dimension, aller danser au rythme de la musique. Mais Ilhan en avait décidé autrement. Alors que je venais d'apercevoir des têtes connues, il m'entraînait avec lui à travers la foule jusqu'à l'une de ces banquettes en arc de cercle libre. Il s'y installait, et à peine m'étais-je glissée à sa suite que d'un mouvement il m'asseyait sur ses genoux sans me demander mon avis. Je soupirai en levant les yeux au ciel devant son manège, un sourire en coin étirant mes lèvres lorsque je baissais mes yeux vers lui, croisant son regard. Sans le lâcher des yeux, je retirai ma veste, dévoilant mes épaule nues et remuant sur ses genoux pour m'installer confortablement. - Tu rigoles ? répondis-je en entendant ses mots. - Rien de plus facile que de me faire offrir un verre ici. A lui de voir si il voulait être celui qui me le paierait ou non. Je n'étais pas vraiment du genre à faire ma diva mais clairement, j'étais d'humeur joueuse. Et quelque chose me disait que ce soir, il n'apprécierait pas que j'aille faire du charme à un autre. - Je peux te régaler avec autre chose mais.. je ne sais pas si tu le mérite dis-je en me pinçant la lèvre, faussement pensive.

Évidemment. Encore et toujours dans la provocation, elle ne changera jamais. Mais, quelque part, c'était ce qui me plaisait. J'aimais son regard joueur, le fait qu'elle me pousse dans mes retranchements, cette jalousie qui me dévorait de l'intérieur quand elle insinuait que d'autres mecs lui plaisaient. Peut-être même que ça se voyait sur mon visage, j'en savais rien. A ce moment là, j'étais concentré sur ses lèvres, imaginant le goût qu'elles auraient. Sûrement celui de la débauche, de la drogue, de ces choses qui rendaient la vie plus intéressantes, ne serait-ce que pour quelques heures. « T'auras du mal à te faire offrir un verre si t'arrives pas à décoller de mes genoux ». Parce qu'elle était sur moi depuis tout à l'heure là alors que, clairement, rien ne la retenait. Les places à côtés étaient libres et mes mains étaient posées sur son dos et ses jambes. Donc soit elle voulait me faire espérer, soit elle aimait cette proximité. Impossible à savoir. Julian et ses pensées mystérieuses. Qu'elle était belle sous les lumières colorées de la boîte, qu'elle jouait bien la comédie. Elle était comme Méduse sauf qu'en un regard elle ne vous figeait pas, non elle vous happait dans un cercle de tentation sans fin. « Tu crois vraiment que tu peux me régaler ? » Sourcils levés, sourire moqueur. Le mensonge était un art et moi j'étais un artiste. « Sache que rien de ce que tu pourras m'offrir ne suffira à me combler. Je préfère les femmes avec plus de formes. » Direct mais surtout faux. J'aimais tous les types, du moment qu'elles savaient jouer. Et toi t'étais la plus grande joueuse que j'ai connu.

à la flamme de ses yeux — Il n'avait pas tord sur ce point. Quand on voyait comment nous étions installés, moi sur ses genoux, lui posant ses mains possessives sur mes cuisses tout justes couvertes par ma robe courte, autant dire que nous faisions fuir tous les mâles en chaleur du périmètre qui auraient pu s'occuper de moi. J'aimais voir cette légère moue sur le visage d'Ilhan lorsque je parlais des autres mecs, j'en jouais même. Simplement parce que ça m'amusait. Parce que je voyais bien le regard qu'il posait sur mes lèvres, devinant presque les idées qui lui traversaient l'esprit. Et ça me faisait sourire avec malice, détournant le regard vers la foule qui nous faisait face. Pour revenir vers lui lorsqu'il reprenait la parole. J'haussais les sourcils en entendant ses mots, riant légèrement en l'entendant dire que je n'avais pas assez de formes. - Je ne parierai pas là dessus. Mais ça tombe bien, tu n'es pas mon type non plus lançai-je, légère, me délectant à le laisser dans cet espèce d'incertitude de savoir si j'étais sérieuse ou non. C'est lui qui avait commencé. Je ne faisais que continuer à jouer. - Je ne parlais pas de ce genre de.. plaisir dis-je après quelques secondes de silence, amusée de voir que c'était lui qui y avait directement pensé. Puis sans prévenir je me levais, rassemblant mes long cheveux bouclés sur l'une de mes épaules pour me diriger vers un groupe de mecs que je connaissais. L'avantage d'être une habituée. La vérité ? Il m'avait piqué cet enfoiré. Quelques sourires, quelques regards échangés au milieu de paroles banales, et j'avais mon verre. Un billet glissé dans la bonne poche, et j'avais également ce le pochon que je désirai. Sourire aux lèvres, je revenais vers lui, m'asseyant à ses côté.
- Ne boude pas, j'ai de quoi t'envoyer au septième ciel dis-je,
faussement compatissante.

Pas son type hein ? J'y croyais moyennement étant donné qu'elle ne quittait toujours mes genoux, que son visage continuait à être près du mien, un peu trop même. Quelques centimètres et nos lèvres se collaient, quelques centimètres et je goûterais au paradis juste un instant. Mais avais-je envie de sortir de l'enfer ? Ne disait-on pas que l'attente du plaisir valait mieux que le plaisir lui même ? Car j'aimais ce jeu qu'on jouait, j'aimais cet espoir qui cognait dans ma poitrine. Si je l'embrassais et qu'elle répondait, l'espoir s'en irait laissant place à une certitude. Si elle me rejetait alors le jeu n'en deviendrait que plus intéressant. En résumé, c'était à double tranchant. En plus Julian enchaînait sur la notion de plaisir, comme si elle devinait mes pensées, comme si elle voyait au delà de ma phrase. Et, pour s'amuser encore plus, la brune s'en allait et je la laissais faire. Qu'elle aille se faire payer un verre, j'étais pas son larbin. Jaloux ? Carrément. Surtout lorsque je la voyais sourire aux autres quand moi elle me faisait galérer. Alors, évidemment, je serrais la mâchoire. Ne pas intervenir. Trois mots que je me répétais pour ne pas céder. Tout à coup l'enfer me parut bien fade, j'aurais dû tenter le paradis. « Qui t'a dit que je boudais ? C'est juste que t'as pris du temps à avoir ça. T'es rouillée ou quoi ? » Fierté imbécile qui m'empêchait d'admettre l'inavouable. Je voulais Julian. Malgré tout ce que je disais, malgré tout ce qu'elle tentait de me faire croire, j'étais attiré par elle. « Bah alors tu le sors qu'on puisse commencer ? » Tout pour échapper à son emprise. Même reprendre de la drogue, chose que je n'avais pas goûté depuis des mois. C'était ça le deal avec le diable : retomber dans une addiction pour en éviter à une autre.

à la flamme de ses yeux — C'était comme une histoire sans fin, un jeu dangereux où on ne savait jamais qui de lui ou moi allait avoir le dernier mot. Je me délectais à le faire tourner en bourrique, tout comme je rageais intérieurement parfois de ne pas savoir ce qu'il avait réellement au fond de ses pensées. Entourée de tout ces gars, je lui jetais un regard malgré moi, remarquant immédiatement son air et son attitude crispée, me faisant sourire un peu plus. Mais je finissais par revenir vers lui, lui lançant une petite remarque au passage et surtout, lui indiquant le fruit de mon butin, mon regard malsain s'accrochant à ses yeux bleus. Oui, je savais parfaitement qu'Ilhan ne touchait plus à ce genre de choses depuis un moment. A vrai dire jusqu'à présent, on s'était simplement contentés de fumer des joints ensemble mais ce soir.. je voulais voir jusqu'où il était prêt à me suivre. C'est avec malice que j'ouvrais mon poing puis lui montrer e pochon. Avant de plisser les yeux en entendant me dire que j'étais rouillée, touchée dans mon ego. Il faut dire que je n'en étais pas à mon premier verre de la soirée. - Moi rouillée ? pestai-je comme s'il s'agissait d'une insulte, refermant le poing. « Bah alors tu le sors qu'on puisse commencer ? » Mon regard ne quittait pas le sien, ne pouvant m'empêcher de remarquer à quel point j'aimais son air arrogant. - Ok répondis-je finalement, un sourire énigmatique sur les lèvres. - Mais pas ici. Suis-moi dis-je en attrapant sa main moi-même cette fois, ma veste dans l'autre, l'entraînant vers les toilettes de filles sans lui demander son avis. - Envie pressante chérie dis-je en grillant la place à une nana, haussant les sourcils avec provocation en poussant Ilhan à l'intérieur, avant de verrouiller la porte dernière nous. M'avançant vers l'évier, je commençai à sortir mon matos de ma veste, m'appliquant à préparer deux beaux rails dans des gestes familiers.

Je me mentirais si je me disais qu'elle ne m'attirait pas. Ce serait pécher que de prétendre qu'une femme comme Julian n'attirait pas mon regard, n'attisait pas cette flamme qui brûlait en moi, celle que je ravivais chaque soir dans les bras d'une fille. Et ce serait blasphémer que de crier haut et fort que je ne voulais pas embrasser ce sourire, que je ne voulais pas en être la cause. Heureusement, j'étais pas du genre à respecter ce qui était sacré. Non, bien au contraire, je provoquais, j'énervais, je faisais le con sans aucune raison. Parce que les actions désespérées n'avaient souvent pas de buts, pas de causes. Et moi j'étais une cause désespérante. Ça se voyait rien qu'au sourire qui se dessinait sur mon visage quand sa main prenait la mienne pour m'emmener dans les toilettes des femmes. Malheureusement il y en avait une devant nous. Seulement Julian n'en avait rien à foutre, prenant la place de l'autre sans aucune compassion, avec même un ton provocateur. Bon sang, elle ne pouvait pas être plus sexy. « Un conseil, bouche toi les oreilles, elle crie assez fort quand elle a un orgasme... Pas sûr que la musique couvre le bruit ». Un clin d’œil amusé que j'adressais à la fille avant que Julian me pousse à l'intérieur. Décidément elle était bien plus accro à la drogue que je ne le pensais, ou peut-être voulait elle simplement que je l'emmène vraiment au septième ciel. « Par contre t'es au courant que je n'en prends plus ? » Parce que là elle était clairement en train de faire deux rails, un pour elle, un pour moi. Mes mains commençaient à trembler devant cette vue, vestiges d'une ancienne addiction. Je devais pas craquer. Jamais. Pourtant mes pieds me menaient vers elle, juste à côté avant que ma main vienne soulever son visage pour croiser son regard. « Donc si tu veux que j'en prenne il va me falloir quelque chose en contrepartie ». T'acceptais de jouer Julian ?

à la flamme de ses yeux — Je le laissais faire ses commentaires, un sourire amusé sur les lèvres au moment où je fermais la porte dans un claquement sec avant de me tourner vers lui. - Qui te dit que j'fais du bruit quand j'ai un orgasme ? dis-je, provocatrice. Je le laissais méditer là dessus, sachant pertinemment qu'à cet instant, il devait m'imaginer en train de jouir pendant au moins une fraction de seconde. Je m'avançai au niveau de l'évier, concentrée pour préparer les deux rails qui nous enverraient au paradis dans des gestes tellement familiers que s'en était désolant. Je ne prenais pas de rails autant que je fumais des joints mais, ces derniers temps.. j'abusais clairement de la chose, bien trop tentée d'oublier ce mal être qui me rongeait au fond, de l'intérieur. « Par contre t'es au courant que je n'en prends plus ? » Il s'approchait de moi jusqu'à se tenir à mes côtés sans que je n'interrompe mes gestes, jusqu'au moment où tout était prêt. Évidemment que je le savais. Je me faisais l'avocat du diable ce soir. Sans culpabilité, sans une once de remords. Juste ce plaisir de le voir flancher à mes côtés. Sa main venait se poser sur mon visage, me faisant relever le menton pour plonger mes yeux dans les siens. Le pire ? C'est qu'Ilhan avait raison sur un point. Il m'attirait. Bien sûr qu'il m'attirait. Savoir sa main sur moi parvenait à réveiller des envies inavouables, terribles de tentation. Après un instant de silence,
je reprenais la parole. - N'espère pas obtenir quoi que ce soit de ma part de cette façon dis-je avec un fin sourire. Je jouais avec mon petit tube entre mes doigts, le faisant tourner de manière malsaine. - Et puis, on sait très bien tous les deux que tu meures d'envie de te défoncer avec moi dis-je avec malice. Il suffisait d'observer son corps qui le trahissait, cette envie au fond de son regard. Sans le quitter des yeux, je lui tendais le tube, attendant qu'il se lance le premier.