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Capucine avait fait un effort surhumain pour quitter son appartement et se rendre à la fête organisée à la Dunster House pour la promotion de Paris en tant que président. Elle n'avait pas envie d'être présente même si elle était vraiment heureuse pour lui, elle voulait rester chez elle. La brune n'avait pas du tout envie de voir du monde. Même si elle savait que le thème était le Mexique et qu'elle devait porter les couleurs du pays, Capucine avait décidé que, ce soir, elle ne se plierait pas à la règle. Et puis, elle en avait pas envie. Elle ferait juste un saut là bas pour féliciter Paris. C'est donc vêtue d'un magnifique pull gris avec un Mario pixelisé dessus, un jogging assorti et des converses noirs que la brune se rendit à la Dunster. Après avoir pleuré pendant une vingtaine de minutes dans sa voiture et fumé au moins sept clopes, elle se tira hors de son véhicule et traîna les pieds en entrant dans la salle. Elle ne prit même pas la peine d'admirer la décoration et se dirigea aussitôt vers le buffet, attrapant une bouteille de tequila pour en remplir la moitié de son gobelet. Rien ne lui donnait faim. En fait, les plats de Isaiha lui manquaient affreusement. Capucine se mordit brutalement la lèvre en se coachant silencieusement pour ne pas pleurer. Elle finit par vider son verre et inspira, cherchant du courage dans son âme pour rester ici. Il lui fallait une raison pour rester ici.

Bien décidée à donner un coup de main jusqu’au bout pour accueillir les jaunes au mieux, j’avais pris l’initiative de faire le premiers service de shots, pendant qu’un à un les Dunster faisaient leur apparition. Je m’étais diriger avec mon plateau vers le premier groupe constitué de Paris, Chad Cassian et Light, tandis qu’Absolem passa pas loin de moi pour prendre une bouteille de téquila qui trainait sur le buffet. Chad et Cassian, suivi de Paris furent les premiers à se servir, et c’est avec un sourire entendu que je répondais à ce dernier « C’est ça, sers-toi de cette excuse ! » Il pouvait bien prendre le nombre de verre qu’il souhaitait ce soir : il venait d’être élu Président et semblait ravi de voir la famille Dunster réunis. Si cela suffisait à lui redonner le sourire, alors autant qu’il en profite à fond ! « Bois ma part, mais ne MANGE pas ma part ! C’est tout ce que je te demande » ajoutais-je en riant gentiment. « D’ailleurs, n’oubliez pas de passer par le buffet tout le monde ! Y’a tout ce qu’il faut… » Rappelais-je au reste du groupe tandis qu’Absolem et un jeune homme que je découvrais pour la première fois, revenait vers nous en chantant, tout juste à peine après Brent qui venait féliciter son ami Paris. « Eh Bien, c’est que vous démarrer au quart de tour vous deux, ça fait plaisir à voir ! » lançais-je à l’attention d’Abso et Maxwell, souriante et amusée…seulement mon sourire s’effaça pour laisser la place à la curiosité et l’inquiétude : Niels semblait en retrait et sur ses gardes, choses qui m’étonnaient de lui. D’habitude c’est le premier à faire le pitre et à prendre le train en marche…là, c’est à croire qu’il évite quelque chose. Ou plutôt : quelqu’un…
Quoiqu’il en soit, je continuais mon service de shot de téquila. Jusqu’à l’arrivée de Capucine…elle s’était réfugier vers le Buffet pour s’emparer elle aussi d’une bouteille de téquila pour remplir un gobelet. Je me permettais de quitter mon rôle de serveuse quelques instant pour aller la voir et lui adresser ces premiers mots « Je ne te propose pas de shot, je vois que tu es servie. » Je penchais la tête pour tenter d’apercevoir son humeur, et d’un ton plus maternelle, ajoutais : « Comment tu te sens Bichette ? T’es toute pâle… » Je m’inquiétais pour elle. J’avais cru comprendre que quelque chose ne tournait pas rond en ce moment. Du peu de nouvelles que j’avais, par texto avec Isaiha notamment, tout restait vague, et pas très compréhensible…

Absolem prenait goût à son petit jeu avec l'autre Dunster (Maxwell). Elle adorait ne pas se prendre au sérieux et amuser ses compères. Néanmoins, ce soir, elle était aidée de l'alcool. Paris l'avait par ailleurs remarqué, ce qui lui avait valu une grimace affreuse. Après leur conversation près du buffet, Maxwell et Absolem s'étaient approchés du groupe qui s'était constitué au centre de la pièce avec leurs instruments de musique. Ils avaient ensuite chantonné en espagnol et certains avaient d'ailleurs soulevé le talent artistique des deux Dunster qui se ridiculisaient pour mettre un minimum d'ambiance. " Merci Summer, félicitations chérie, à toi et ton homme, ne nous décevez pas ! " avait-elle glissé à la jolie blonde avant de se rapprocher de son complice, lui foutant au passage un coup de popotin qui l'avait dévié de sa trajectoire. " T'es plutôt doué Max', j'vois pas pourquoi tu étudies la politique, tu veux succéder à Trump ? " l'interrogea-t-elle en arrêtant progressivement de secouer ses maracas, les bras en compote. " Enfin, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? Perso, je dois t'avouer que j'en peux plus d'étudier ces trucs, tu crois qu'on peut bifurquer ? " demanda-t-elle en titubant en arrière. Les jambes de l'étudiante étaient aussitôt entrées en contact avec l'accoudoir d'un canapé et avec l'effet de l'alcool, la rousse avait basculé en arrière sur le sofa tout en poussant un cri de stupeur. " Et merde ! Où je suis ? "

Capucine était là depuis peu qu'elle avait déjà envie de partir. Elle manqua de vider son verre d'une traite mais se retint et le rempli de nouveau quand elle remarqua que Summer venait vers elle. « Merde... » Souffla t-elle dans son verre. Elle adorait Summer. Bon dieu, elle adorait vraiment cette fille mais là, elle sentait la conversation tabou arriver. Et comment tu vas ? Et Tu as revu Isaiha ? Et patati et patata. Capucine n'avait pas du tout envie de parler de ça ce soir. Pourquoi elle était venue déjà ? Aucune réponse ne vint à son esprit, pas même le fait de soutenir Paris et de le féliciter. Capucine se tourna vers Summer et sourit légèrement. Enfin, elle se forçait quoi. Elle leva son verre. « Non, en effet, je me suis débrouillée toute seule, comme une grande. Pas besoin d'assistance... » Souffla t-elle. Capucine soupira doucement et jeta le contenu de son verre au fond de son gosier avant de baisser les yeux, priant fort pour que Summer ne voit ni le larmes qui commençaient à embuer ses yeux ni la détresse dont elle pouvait faire preuve. Elle fit mine de trouver le buffet très intéressant. « Je vais bien. Je dors peu, j'ai beaucoup de travail. C'est dur la médecine... J'ai pas vraiment eu le temps de parfaire mon maquillage. Je passe en coup de vent... » Lança t-elle maladroitement, un peu trop sèchement à son goût. Summer n'y était pour rien dans tout ça. Sa voix tremblait et Capucine se racla la gorge doucement. « Et toi ? La grossesse ? Félicitation au fait ! »
@C. Summer Maconahey @Isaiha J. Buchanan

Je me doutais bien qu’au vue de la tête que tirais Capucine, cette dernière ne me répondrait pas qu’elle pétait la forme ; mais disons que je ne m’attendais pas à ce qu’elle me parle avec autant de distance, voire aussi sèchement qu’elle l’avait fait. Ce qui fait que plus ça allait, et plus ça ne faisait que confirmer ce que je pensais : il se passait quelque chose entre Isaiha et Capucine, et ni l’un ni l’autre n’avait apparemment envie d’en parler. Une part de moi se sentait frustrée parce qu’elle ne pouvait rien y faire ; l’autre part plus susceptible avait du mal à accepter qu’on la mette ainsi de côté alors qu’il s’agissait de deux personnes très chères à son cœur…mais heureusement pour Capucine, il restait cette dernière part : celle un peu plus patiente et un peu plus éduqué par un Paris qui n’avait de cesse de me dire que je ne pouvais pas me mêler de la vie de tout le monde pour tenter de l’arranger, parce que ce n’était pas possible. J’acceptais faussement de croire à son histoire et de lui répondre encore un peu sous le choc de ses propos : « Je vois…je comprends. Surtout qu’on n’est pas si loin de la rentrée et c’est encore dur de prendre le rythme ». Une façon comme une autre de lui prouver que j’autorisais son mensonge. L’anglaise me félicita ensuite pour ma grossesse, et quand elle me demanda comme cela se passait, mon reflexe avait été de poser une main réconfortante sur mon ventre arrondi et de répondre : « Ça va…pour quelqu’un qui vient d’apprendre qu’elle attend des jumeaux ! » je décochais un sourire timide quand un homme déboula, me faisant légèrement sursauté. C’est quoi cette tenue ?
Je commençais à gesticuler, ressentant soudain un inconfort qui me fit grimacer et me crisper, tandis que l’homme masqué annonçait vouloir nous porter secours. Ah bah ça tombe bien tiens !! En une fraction de seconde, je tendais le plateau de téquila à Zorro, le poussant assez fermement contre lui au point de lui appuyer sur le torse, tout en disant pressée : « Tiens, bah portes-moi secours en prenant ça !! J’ai un besoin urgent de faire pipiiiiiiii !! » Lançais-je tout en m’excusant rapidement à Capucine d’un signe de la main pour filer à l’étage à la recherche de toilette libre.

Capucine pourrait s'amuser, se saouler la gueule à en crever mais rien de tout ça ne l'intéresse. Si elle se saoule c'est surtout parce que ça l'aide à dormir et qu'après, elle réfléchit plus à rien. Alors que la brune était occupée à parler -envoyer chier- Summer, Isaiha fit son apparition. Le nez dans son gobelet, l'anglaise manqua de s'étouffer en voyant sa tenue -et surtout sa présence-, mordant le bord de son gobelet assez fort. Mais alors qu'elle pensait s'esquiver, Summer la devança. Ah la salope ! Capucine la maudit sur huit générations au moins en se promettant de lui faire payer cette fourberie. La brune regardait la blonde s'éloigner, retenant une furieuse envie de lui hurler sa colère. Puis elle pinça les lèvres et observa Isaiha. Il restait sexy dans son costume, bien que ridicule. En fait, Capucine adorait quand il était ridicule parce que ça lui donnait la sensation qu'il était comme elle. Déglutissant nerveusement, la jeune femme observait Isaiha sans rien dire. Elle avait très envie de fuir comme elle avait très très envie de se jeter dans ses bras en pleurant. Capucine ouvrit la bouche mais fut soudainement interrompue par Chad, clignant des yeux en le fixant comme s'il était fou. Qu'est ce que ça pouvait bien lui foutre comment elle allait ? La brune avait besoin de pouvoir montrer à Isaiha qu'elle était accessible tout en ayant l'air de ne pas avoir envie de lui pardonner. Même si, il était déjà tout pardonné. La jeune femme soupira doucement et observa la face de Chad avant de lui tapoter l'épaule. « Ça va aller... » Lança t-elle sans grande conviction. En temps normal, elle aurait probablement joué le rôle du mur des lamentations avec grand plaisir mais là, elle n'était pas du tout en état de faire ça. Elle passait avant tout le reste. Son attention se reposa sur Isaiha. « Contente de t'avoir vu... » Souffla t-elle. « Hum... Si tu croises Paris, dis lui que je suis contente pour sa présidence... » Capucine reposa son verre et entreprit de regagner la sortie et accessoirement sa voiture, se foutant qu'elle soit pas en état pour le moment.
@C. Summer Maconahey @Isaiha J. Buchanan @Chad.W. Miller

Pas de +1, une tenue sobre, pas de maquillage, c'était ce à quoi ressemblait Katherine. Elle avait encore maigri, mais pas au point de se voir sous ces vêtements larges. Elle était sortie parce que son appartement était vide ce soir là, l'absence d'Absolem était pesante sur la jeune femme. Cette semi-réconciliation avec Nate avait été bénéfique sur la jeune femme, or voilà, elle savait qu'elle allait revoir Ilhan dans peu de temps, aka mauvaise chose, très mauvaise puisque ça ne pouvait qu'être non-bénéfique pour son moral. Donc forcément, être de sortie, c'était une manière de se changer les idées, être entourée des dunsters.