14/09/17 - Ça devait faire bientôt vingt minutes que tu bloquais devant sa porte. Oui c'était lui le père, qui d'autre ? Il y a quelques mois tu aurais pu hésité vu tes conquêtes mais depuis ton retour du Summer Camp, tu n'avais vu que lui et les dates coïncidées. Malheureusement, tu aurais aimé tomber sur un gars bien, au moins. Pas ce genre de mec qui t'envoient un message à chaque fois qu'une once de solitude entre dans leur vie, qui te laisse ramasser tes affaires quand ils en ont fini avec toi et ne te donnent plus de nouvelles. Ça ne t'as jamais dérangé qu'un mec t'utilise et encore moins cette fois où tu savais très bien que ce n'était qu'un plan cul et pas le nouvel amour de ta vie. T'en avais bien profité de ce mec et même si son prénom t'échappes, tu arrivais très bien à te remémorer vos exploits. Tu n'avais pas du tout imaginé qu'un jour, ces exploits pourraient devenir parentaux. Pourtant, te voilà, la main sur le ventre en train d’hésiter à lui annoncer ta grossesse. Tu savais même pas comment tu allais lui dire. Ce que tu pensais, ce que t'allais faire. Tu savais rien, t'étais perdue. D'un côté tu te disais que cet être en toi c'était un fardeau et que tu devais t'en débarrasser. De l'autre, tu savais que tu lui apporterais tellement d'amour et que lui aussi et, et.. tu savais plus quoi penser. Peut-être qu'il allait t'apporter des réponses si tu osais toquer à sa porte. Une bonne clope t'aurais motivé mais tu te voyais pour l'instant dans l'obligation d'oublier ce poison si sucré. Cela faisait donc trente minutes que tu poireautais devant son palier. un élan de courage t'envahis et tu finis par sonner à cette foutue porte.

14/09/17 - Te voilà tétanisée. Tétanisée devant cette porte ouverte. Tétanisée devant ce mec dont tu avais oublié le sex appeal. Tétanisée devant son air idiot et ses questions. Et t'aurais sûrement pas bougé s'il t'avait pas entraîner à l'intérieur de son appartement. Et maintenant que t'avais revu sa tête, son corps, tu te souviens que le prénom que t'avais crié pendant des heures était Amare. Tu pris une grande inspiration et trouvas enfin le courage pour premièrement répondre à ses questions et si ta fragilité ne refaisait pas surface, éventuellement lui dire pour le petit bout de vie que t'avais dans le corps.« Ton adresse je l'ai retrouvée dans une de nos veilles conversations. » dis-tu timidement, c'est vrai qu'il devait se demander ce que tu foutais là depuis que vous aviez coupé les ponts il y a plus d'un mois. Pour une fois que tu revenais pas chez un de tes coups d'un soir pour fondre en larmes et péter une crise des plus hystériques. 'Fin t'étais pas venu pour ça, mais c'était peut-être comment ça allait finir. Tu balbutias « Je peux m'asseoir ? », c'était que pour être polie que tu demandais, parce-qu'épuisée de tes premières nausées matinales et des douleurs naissantes, tu t'installas sur le sofa sans même attendre une réponse. Soulagée, tu soupiras lourdement en passant instinctivement ta main sur ton ventre. Tu n'osais pas regarder Amare, la gêne avait pris le contrôle et tu avais toujours peur d'être trop maladroite. Comment on annonçait à son plan cul qu'il allait être papa ? T'aurais du faire une recherche google. Tu commenças « Donc... 'fin... En fait... » les mots peinaient de plus en plus à sortir et t'avais l'impression que tu n'arriverais jamais à faire une phrase sensée. Tu pris quelques secondes, décidément, t'étais encore plus nulle que ce que tu pensais. Il devait te prendre pour une cinglée à ce stade. « J'suis enceinte merde. » finis-tu par lâcher. Ça faisait du bien de le dire, ça t'aidait à accepter en peu plus qu'un être grandissait bel et bien en toi. « Je pense que tu l'as compris mais c'est toi le père. J'en suis sûre. » dis-tu, histoire de pas passer cinq minutes à devoir t'expliquer sur le pourquoi du comment. Maintenant, t'avais plus qu'à assister à sa réaction. Réaction qui t'a tourmenté pendant plusieurs heures, qui t'a fait rester devant sa porte morte de peur pendant plus d'une demi-heure.