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I LOVE HARVARD
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    ghost from the past (louël)
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    Lien du postVen 15 Sep - 17:48
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    raphaël & louison

    Il t'était Impossible de dormir ce soir. Tu étais trop obnubilée par ce qu'il pouvait faire loin de toi. En même pas deux mois, ta vie avait radicalement changé. Tu avais découvert un homme, l'homme que tu aimais de plus en plus chaque jour que Dieu faisait. Depuis que vous aviez officialisé votre relation, tu ne tenais plus en place. Tu ne mangeais plus, ton oxygène était devenu sa présence. Autrement, en son absence, tu veillais et tu pensais indéfiniment à lui. Un peu comme ce soir. Les pensées tournaient à vive allure et se fracassaient les unes contre les autres. À part Ezio, il n'y avait eu qu'un homme dans ta vie, qu'un jeune homme qui t'avait autant perturbé, Raphaël. Si ta vie n'avait pas été merdique à l'époque, tu serais encore dans ses bras, à vivre le grand amour sous la tour Eiffel. Qui sait ? Malheureusement ou heureusement, le destin en avait apparemment décidé autrement. Aussi fou que cela puisse paraître, la famille Castelli dont faisait partie Raphaël t'avait également suivi aux États-Unis après le décès de ton grand-père. Néanmoins, aujourd'hui, tu étais plus proche de la soeur de ton ex, Florence. Raphaël n'était plus qu'une ombre que tu évitais et que tu craignais. Toujours aussi excitée et incapable de t'abandonner aux bras de Morphée, tu avais décidé de faire un brin de lessive en cette fin de semaine. Attrapant ton panier pour y fourrer toutes tes affaires sales, tu étais ensuite descendue en pantoufles et nuisette au sous-sol où se trouvait une ribambelle de machines à laver. Entrant dans la pièce assez silencieuse, tu étais tout à coup tombée nez à nez avec le mec qui avait autrefois capturé ton coeur de pierre. Ton sang s'était subitement glacé. Comme si tu venais de croiser un fantôme, un fantôme de ton passé. Raphaël t'avait aimé comme tu étais, une fille sauvage, rebelle et extrêmement secrète. Votre relation avait été particulièrement fusionnelle et destructrice. Une relation que l'on ne pourrait pas oublier, pas à un si jeune âge. Depuis ce temps révolu, tu ne t'étais pas retrouvée seule avec lui depuis une éternité, plus particulièrement depuis que tu lui avais fait comprendre que tout était terminé entre vous, qu'une rupture était mieux pour vous deux. " Euh, je peux repasser plus tard si tu veux " lanças-tu au brun les bras chargés. C'était sans compter le courant d'air qui provenait de la fenêtre de cette fichue buanderie. Sans aucun réflexe, la porte se referma dans ton dos, une porte qui ne s'ouvrait d'ailleurs que de l'extérieur. Super. " Oh non. " soufflas-tu en levant les yeux au ciel avant de les clore. La soirée s'annonçait longue et probablement désagréable.

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    Lien du postDim 17 Sep - 17:40
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    raphaël & louison

    Tu faisais tranquillement ta lessive en pensant à Florence, toute cette histoire te dépassait et tu ne savais pas quoi faire pour l'aider, pour l'instant tu étais trop en colère pour réfléchir normalement. Tu te demandais si tu allais casser la gueule de ce type et comment tu allais le faire, quel soulagement si tu le faisais. Tu souriais à cette idée. Mais en même temps, imaginons qu'elle veule la garder cette chose, tu ne pouvais pas être la personne qui avait frappé son père. Tu soufflas en sortant de la machine tes affaires, enfin sèches. Tu commençais à les plier quand quelqu'un entra dans la pièce. Sans faire attention tu continuais à plier, mais la personne commença à parler. Tu levas alors la tête sans conviction avant de la voir. Elle, elle était là, celle qui t'avais brisé le cœur. Louison. Elle voulait simplement savoir si elle devait repasser plus tard, mais toi tu n'entendais pas, tu étais figé et tu la regardais en repensant à tout, tout ce qu'elle t’avait fait. Depuis que vous étiez arrivés à Boston, Florence avait renouée avec son amie d'enfance, Louison. Les deux filles s'entendaient mieux que jamais, mais toi tu n'avais pas oublié.

    Tu ne l'avais pas pardonné, et être en sa présence t'insupportais. Pour ta sœur, tu étais capable de rester à l'appartement même en sachant qu'elle était là mais tu l'évitais le plus possible. Bonjour, au revoir étaient les seuls mots que tu lui adressais. Louison, cette blondasse sans cœur t'avais à jamais anesthésier de l'amour. Vous étiez sortis ensemble quand vous aviez seize ans, dans le dos de Florence, de peur de la mettre en colère. Vous étiez heureux comme jamais et toi tu étais amoureux. Vous aviez vécu tellement de choses ensemble, tu ne pouvais plus te passer d'elle, tu n'écoutais pas tes amis, ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, toi, tu t'en foutais. Tu ne voyais qu'elle. Et puis un jour, elle te regardait dans les yeux, ses yeux si joyeux d'habitude étaient sombres aujourd'hui. Toi tu ne comprenais pas, tu te demandais si elle avait des problèmes et si tu pourrais l'aider, mais elle, elle savait. Au moment où elle avait commencé à parler toi, tu avais arrêté d'écouter. Tout ce que tu sentais, c'était que quelque chose se brisait en toi. Et votre histoire s'était arrêtée là. Tu repris tes esprits lorsque tu entendis la porte claquer et se refermer derrière elle. Cette porte ne s'ouvrait que de l'extérieure, tu le savais. Vous étiez donc là, tous les deux, et vous ne pouviez pas sortir. "Mais bordel t'es conne ou quoi ? Tu peux pas faire attention ?!" Tu fonças vers la porte pour essayer de l'ouvrir, sans succès. Tu posas ta tête contre la porte en soufflant, les yeux fermés. Putain mais comment t'allais faire jusqu'à ce que quelqu'un vienne ?

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    Lien du postDim 17 Sep - 19:51
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    Est-ce que c'est plus facile pour celui qui rompt de s'en remettre ? De tourner la page ? Absolument pas. En mettant un terme à votre idylle il y a maintenant plus de trois ans, il n'y avait pas eu un jour où tu n'avais pas songé à lui. À sa force de caractère, à ses blagues douteuses et sa fougue légendaire. Quand tu sortais le soir en douce avec lui, tu te sentais invincible. Il n'avait jamais eu peur de se battre pour tes beaux yeux. Raphaël était un fou furieux, un mec qui t'avait procuré des sensations fortes et qui t'avait encore plus endurci. À vous deux, le monde n'avait rien d'effrayant, vous l'avez affronté sans crainte et avec insouciance. Mais tout avait changé lorsque ton grand-père s'était pris une balle en pleine poire. Du jour au lendemain, tu t'étais retrouvée seule, sans famille et il avait fallu semer les services sociaux jusqu'à atteindre la majorité. De ce fait, tu avais tenu à disparaître, inventant des incompatibilités avec Raphaël pour ne pas le conduire à te suivre et à ruiner son futur. Aujourd'hui, il t'en voulait toujours et tu pouvais le comprendre. Ton manque de tact à l'époque devait toujours le hanter.

    Plantée avec ta bassine juste derrière la porte qui venait de se refermer violemment, tu avais tout à coup sursauter quand Raphaël t'avait injurié. Puis, il avait foncé droit devant toi, tu t'étais alors écartée de son chemin, le laissant s'en prendre à la porte. Tant que ce n'était pas toi... Face à son désespoir profond, tu posas ton linge sur un meuble, t'aventurant derrière lui pour poser délicatement ta main sur son épaule. " Ça craint tant que ça que d'être enfermée avec moi ? " l'interrogeas-tu fermement, prête à être bousculée, giflée et insultée une nouvelle fois. " Je pense que c'est une bonne chose que l'on soit coincés tous les deux ici. On ne peut plus s'éviter indéfiniment, j'adore ta soeur et toi aussi... Pour son bien, on devrait faire un effort. Surtout qu'en ce moment... " commenças-tu à dire en t'arrêtant promptement, craignant de dévoiler le secret de Florence, à savoir sa grossesse inattendue. Si Raphaël n'était pas au courant et qu'il l'apprenait de ta bouche, ta meilleure amie ne te le pardonnerait probablement pas.  
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    Lien du postDim 17 Sep - 20:55
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    Ton sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle posa sa main sur ton épaule. Tu enlevas violemment sa main avec un regard noir.
    Une bonne chose ?! Elle pensait sincèrement qu'être bloqué ici, avec toi était une bonne chose ? Toi tu faisais ta vie, elle la sienne, sans plus. Le fait qu'elle soit proche de Flo' ne changeait rien à la situation. Evidemment que tu aimais ta sœur, c'est ta plus grande fierté, mais ce n''était pas pour ça que tu allais faire ami-ami avec cette fille. Elle ne se rappelait donc pas tout ce qu'elle t'avait fait ? A quel point elle t'avait fait souffrir ? Bien sûr qu'elle s'en souvenait, mais pour elle ce n'était rien tout ça. Tout ce qu'il y avait eu entre vous n'avait jamais rien été à ses yeux. Elle voulait juste faire bonne figure, si vous étiez amis alors personne ne la détesterait. Mais jamais cela n'arrivera. Jamais vous ne pourrez être ami, jamais.
    "Mais tu te prends pour qui ?!"
    T'as un tempérament de feu et tu le sais. Pourtant tu peux pas te contrôler c'est comme ça. Ta tête était en feu, tout ton corps aussi, t'avais envie de lui gueuler dessus, de lui dire de dégager et de plus jamais t'approcher. Au moment où elle t'avait touchée pleins de souvenirs t'étais revenus en pleine gueule, des moments heureux mais si loin à la fois. Comme tu l'avais aimé, sa petite bouille t'avais rendu tellement heureux et malheureux à la fois. T'aurais tout fait pour elle, tout.
    Tu reculas et t'appuyas sur une machine à laver afin de reprendre tes esprits. Tu relevas la tête et tu la fixas avec un regard noir.
    " Je vois pas en quoi c'est une bonne chose. Flo' n'a rien à voir avec tout ça, et le fait qu'elle soit enceinte aussi."
    Tu sentais ton sang bouillir, mon dieu il fallait que quelqu'un vienne te sauver de cette situation.


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    Lien du postDim 17 Sep - 22:33
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    Lorsque le brun éjecta ta main de son épaule avec une extrême violence, tu gardas étonnamment ton sang froid. À vrai dire, ce contact si fugace avait ravivé de nombreux souvenirs. Des souvenirs positifs qui avaient à tout jamais marqué ta jeunesse. Tu t'étais par exemple souvenue du cadenas que vous aviez accroché au pont des Arts, aux pétards que vous aviez consommés sous la tour Eiffel en narguant les flics. Mais ça, c'était apparemment bien loin pour Raphaël. Ce dernier n'avait toujours pas digéré votre rupture et aujourd'hui, il te le faisait payer. Tu tentais de garder le contrôle mais plus il ouvrait sa bouche avec animosité, plus ton pouls s'accélérait dangereusement. Il était rare que tu essaies d'arrondir les angles alors si en plus la personne d'en face n'y mettait pas du sien, c'était foutu. Cependant, face à son agressivité débordante, tu étais craintive. Était-il capable de te faire du mal sous le coup de la colère et de la rancoeur ? Celui qui t'avait aimé et que tu avais également profondément aimé pouvait-il lever la main sur toi ? Tu repensais soudain à Ezio et à sa phrase : " Tu as été inconsciente, ne me refais plus jamais ça " Oui, il était peut être temps de réfléchir et de ne pas pousser Raphaël plus loin. Tu l'avais alors laissé respirer et se poser contre une machine. Ton regard oscillait désormais entre le sol abominable de la laverie et son visage abaissé. Tout à coup, vos regards s'étaient de nouveau croisés et le français avait transpercé ton âme de ses yeux ténébreux. Il te balança à la gueule que cet enfermement n'avait rien de bon et que Florence n'y était pour rien, ni sa grossesse. Il était donc au courant. Avalant péniblement ta salive, tu te plaças face à lui en t'asseyant sur une machine, les jambes dans le vide. " Rapha' je suis désolée. Pour Florence d'un, parce que je me sens coupable mine de rien de ne pas l'avoir assez sermonné et de deux, pour nous. " avanças-tu en joignant tes mains entre tes genoux, pétrifiée par son comportement " Tu me fais peur ! T'es content putain ? "  Et merde, sautant de ton perchoir, tu pris ton courage à deux mains et tu t'approchas de nouveau de lui, le provoquant pour voir jusqu'où il serait capable d'aller en ta présence. " Tu comptes me frapper ou quoi ? " l'interrogeas-tu en t'asseyant à ses côtés, laissant à peine un centimètre entre vous. Maladroitement, tu posas ta main sur la sienne, la retirant aussitôt pour ne pas le perturber davantage.     Ton coeur battait à fond et tu te sentais fortement en danger. Mais tu étais une fille de ce genre, une fille qui adorait flirter avec l'imprudence.
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    Lien du postLun 18 Sep - 17:56
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    raphaël & louison


    Jamais tu n'avais été aussi énervé de toute ta vie. Tu n'étais pas seulement en colère, tu étais triste aussi. Tu ne comprenais pas ce qu'elle faisait et pourquoi elle te narguait. Elle voulait te voir souffrir ou quoi ? Tu soufflais en essayant de te contrôler. Tout se bousculait, s'évanouissait, des souvenirs, trop de souvenirs pour toi. Au moment où elle ouvrit la bouche et qu'elle prononça ce fameux surnom, celui qu'elle te chuchotait à l'oreille pendant vos beaux moments tu commenças à voir trouble. Ensuite elle disait qu'elle se sentait coupable pour Flo' et qu'elle aurait dû la sermonner plus. Putain elle faisait tout, chacun de tes points sensibles elle en parlait. Mon dieu la mettre plus en garde ? Comme si tu ne le faisais pas assez. Flo' n'en avait toujours fait qu'à sa tête personne ne pourrait jamais la faire changer d'avis.
    « Nous » elle était désolé pour « nous ». Mais quel « nous » ? Au fond jamais il n'y avait eu de « nous », jamais. Chaque moment qu'elle avait passé avec toi c'était pour t'abandonner comme une merde à la fin. Tout ça pour ça. Jamais plus tu ne ferais confiance à une femme et tout ça à cause d'elle. De toute façon ce n’est pas une grande perte, elles sont toutes comme ça. Y'avais bien eu des filles qui avaient essayer de te changer mais aucune n'y était arriver. De toute façon t’avais pas envie qu'elle t'aide, t'avais pas besoin d'être aidé ni aimer, juste de t'amuser.
    Elle s'était assise et elle te regardait. Toi tu continuais à la fixer sans bouger avec un regard plus noir que jamais. Tu tapais chacun de tes doigts entre eux pour te calmer. T'avais vu cette technique quelques part tu sais plus trop où. D'un seul coup elle dit quelques choses qui te glaça le sang. Tu lui faisais peur ? Toi ? Après tout ça ? Tu le sais t'es pas un gars super calme, plutôt impulsif même qui peut tout casser quand il s'énerve mais jamais tu aurais pu penser qu'elle ait peur de toi. Ce côté de ton caractère lui avait toujours plus quand vous étiez ensemble et maintenant elle en avait peur.
    C'est bon elle allait appeler quelqu'un pour qu'on vienne vous chercher, elle devait en avoir fini avec toi maintenant que tu lui faisais peur. Contrairement à ce que tu pensais, elle s'approcha de toi afin de s'assoir près de toi. Elle se demandait si tu irais jusqu'à la frapper. Mon dieu, mon dieu, mon dieu. Tu ne savais pas comment tu faisais pour tenir en place. Tu ressentis un vide au fond de toi. Jamais tu n'aurais pu penser qu'elle serait capable de croire ça. Toi ? La frapper ? Jamais.
    Elle posait sa main sur la tienne pour la retirer aussitôt, elle avait compris qu'elle allait trop loin. Ce n'était plus possible tu ne tenais plus en place. Tu t’écartas violemment en passant frénétiquement ta main dans tes cheveux. Tu commenças à rire jaune.
    « Sérieusement ?! Tu penses sérieusement que je serais capable de ça ?! Bordel regarde toi t'es pathétique ! »
    Tu t'approchas d'elle et tu lui pris fermement les bras en la regardant.
    « Tiens, pourquoi pas maintenant que t’en parles ? »
    Tu souris et te retourna.
    « Je pensais vraiment que tu me connaissais mieux que ça. En même temps depuis que tu m’as lâché comme une merde on ne s’est pas vraiment reparler ça doit être pour ça. »


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    Lien du postLun 18 Sep - 23:00
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    La pièce était minuscule et l'électricité qui baignait à l'intérieur ne te manquait pas de te foutre mal à l'aise. Tu ne savais plus où te placer, quoi dire, quoi faire. Tu n'avais pas envie de te bagarrer avec la porte pour t'enfuir. Tu voulais enfin l'affronter. Raphaël semblait être devenu l'ombre de lui même. Tu ne le reconnaissais plus. Il s'était obscurci, son âme n'était plus aussi lisible qu'avant. Raphaël t'effrayait à présent, même si au fond de toi, tu lui faisais toujours confiance. S'il y avait bien un mec qui était dangereux dans le coin pour ton nouveau couple, c'était bien lui. Avec tout ce que vous aviez partagé au cours de votre jeunesse, le français était celui qui te connaissait le plus, malgré les secrets que tu lui avais caché. Secrets était un bien grand mot, c'était plutôt des incompréhensions qui t'avait mené à ta perte. Raphaël ne bougeait pas d'un millimètre, ses yeux noirs voulaient tout dire. Il était en colère, très en colère. Comme une bête enragée ou peut être méfiante... Quand il devenait aussi sauvage, tu n'avais qu'une seule envie, l'apprivoiser. Prenant d'énormes risques, tu t'étais assise à ses côtés, effleurant involontairement une de ses mains. Avec ta franchise surdimensionnée, tu avais ouvertement demandé à l'étudiant s'il était capable de te faire du mal. Le jeune homme s'était alors contracté et avait foutu le camp, toujours autant en pétard. Bah quoi ? Après les injures, en général, il n'y avait qu'un pas vers la violence physique. Ton commentaire n'avait effectivement fait qu'attiser la haine de Raphaël, le faisant même sortir de ses gongs avec une extrême méchanceté. Pathétique ! avait-il crié. Ce simple mot avait provoqué une douleur aiguë dans ta poitrine alors qu'il s'était subitement approché de toi en serrant fortement ton bras. Une grimace était apparue sur ton visage et peut être qu'une certaine peur s'était infiltrée en toi à cet instant. Il était devenu totalement fou et incontrôlable. Secouant ton buste pour qu'il retire sa patte, il finit par reculer et se retourner de nouveau. Il se lâchait enfin sur la raison de sa hargne et bien évidemment, il s'agissait de votre rupture. Que dire à ce sujet ? Des excuses ne colmateraient jamais la brèche que tu avais crée dans son coeur. Même si vous vous étiez éloignés, tu avais toujours eu l'impression de ne pas être très loin de lui. Tu l'avais toujours emporté ou que tu ailles. " Et est-ce que tu avais envie de me parler depuis que je t'ai quitté ? " avais-tu répliqué en le contournant pour te placer devant lui. C'était un homme ou non ? Pouvait-il au moins tenir une discussion en te regardant dans les yeux ? " Raphaël, si... si j'ai mis fin à notre histoire c'était pour une bonne raison... J'aurais peut être dû t'en parler franchement, ça aurait été plus facile pour... pour faire le deuil ou je ne sais quoi " t'exprimas-tu en soulevant son menton pour apercevoir ses prunelles. " De toute façon, je parie que tu as trouvé biiiien mieux que moi entre temps... En même temps ce n'est pas bien difficile " avais-tu déclaré en riant nerveusement, te rendant compte de la loque que tu incarnais.   
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    Lien du postMar 19 Sep - 20:27
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    La petite blonde t’avait demandé si depuis votre rupture t'avais eu envie de lui reparler. Le truc c'est que tu savais pas si t'en avais envie ou si tu voulais juste qu'elle te laisse en paix. Evidemment au début de la rupture tu ne pensais qu'à ça. Tu voulais lui parler, l'enlacer, l'embrasser et ne plus jamais la lâcher. Puis après t'avais dû avancer. T'étais passer par toutes les étapes de la rupture, enfin presque. AU début tu niais. Tu te disais qu'elle le pensait pas, qu’elle allait se rendre compte de sa merde au bout de quelques jours et quelle reviendrait. Après t'avais été triste. Tu t'étais rendu compte qu'elle ne reviendrait pas et qu'elle ne t'aimait plus, que tout ça c'était bien finit. LA voir en cours tous les jours t'avais tué à petit feu, elle souriait et s'amusait pendant que tu souffrais. Tu ne voyais que tes sentiments. Enfin tu arrivas au stade de la colère, mais ce stade tu ne l'a jamais quitté. C'est comme ça que t'as fait ton deuil, quand tu la voyais il n'y avait que des insultes ans ta tête et voir son visage te dégoutait. A ce moment-là tu te rendis compte que t'avais toujours eu envie de lui parler. Lui crier dessus, lui dire qu'elle t'avait blessé que c'était qu'une connasse et que sa place était en enfer. Chaque fois que tu l'avais aperçu tu y avais pensé. Tu continuais de regarder le sol avec toutes ces pensées dans la tête. Tu disais que c'était sûrement le bon moment pour tout dire. Mais t'en avais pas la force. Maintenant que t'étais face à elle tu savais plus quoi dire, t'étais comme un animal sans défenses.
    Elle te prit par le menton pour que vous puissiez vous parler face à face, yeux dans les yeux. T'étais encore plus perdu, la regarder droit dans les yeux. Au fond de ses yeux, au plus profond de ses yeux tu revoyais tout, tout qui c'était passé. Autant les bons que les mauvais moments. Tu fermis les yeux pour chasser ces pensées de ton esprit.
    Elle te dis que si elle avait fait ça c'est parce qu'elle avait de bonnes raisons et que si elle te les avait dites tu aurais sûrement fait ton "deuil" plus facilement. Mais bien sûr. La seule chose qu'elle n'avait pas été capable de te dire dans les yeux c'est simplement qu'elle ne t'aimait plus, mais ça tu l'avais compris depuis longtemps maintenant. Et puis c'est facile de revenir trois ans après, quand le mal est déjà fait et de toute façon quelles que soient les raisons t'aurais souffert.
    Tu rouvris les yeux pour essayer de lui faire face mais c'était trop dur. Maintenant tu la voyais heureuse, dans les bras d'un autre a te narguer parce qu'au fond elle s'en foutait de toi, alors qu'elle devrait être avec toi. Et puis, si on énumérait les "si" tout était forcément plus beau, plus utopique. Si elle t'avait fait confiance, si elle ne t’avait pas quitté, si elle t'avait aimé, vous seriez toujours ensemble, si seulement...
    En riant elle te balança que de toute façon depuis elle t'avait forcément trouvé mieux et que ce n'était pas si difficile. Cette phrase te refroidis et tu reculas. Tu devenais hystérique. Décidemment elle ne comprenait rien. Tu passas frénétiquement tes mains dans te cheveux près à exploser.
    "Trouver mieux que toi ? Mais t'as vraiment rien compris putain."
    Maintenant tu n'avais plus peur, c'était le moment et tu le sentais, le moment de vider ton sac.
    " Réfléchis un peu ! Depuis toi je n'ai jamais plus jamais fait confiance à personne ! Et puis arrête avec tes raisons à la con, ça sert plus à rien maintenant. De toute façon tu t'en fou pas mal de tout ça."


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    Lien du postMar 19 Sep - 22:40
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    Pour toi, un homme se remettait facilement d'une rupture sentimentale. Au fond, tu ne connaissais vraiment rien à l'amour. À voir le comportement de ton ex petit ami, ton passage dans sa vie l'avait véritablement dévasté. Tes péripéties après la mort de ton grand-père t'avaient au moins permis de ne pas traverser le deuil de votre relation mais aujourd'hui, enfermés là-dedans en tête à tête, tout te revenait en pleine gueule. Un boomerang t'avait vraisemblablement frappé en plein coeur et tu t'en voulais. Tu t'en voulais terriblement. Tu te montrais donc plus douce envers lui, essayant de contourner tes erreurs en usant de l'humour. L'auto-dérision n'avait pas eu l'air de plaire au brun puisque son menton avait filé de tes doigts. Putain, tu venais de nouveau de le froisser. Lorsqu'il passait la main dans ses cheveux, l'explosion n'était pas loin. Tu avais donc quelques secondes pour te préparer à recevoir une déferlante de mots blessants. Serrant les poings de part et d'autre de ta taille, tu l'écoutas te remettre à ta place. Oui, Raphaël flattait ton ego avec son comportement. Mais aujourd'hui, c'était plus douloureux qu'autre chose de l'entendre parler ainsi de toi. Tu ne voulais pas de cela. Tu ne voulais pas que sa vie amoureuse se soit arrêtée après toi. Tu gardais une place inconfortable, tu étais coupable. C'était injuste. Avalant péniblement ta salive tout en rassemblant tes pensées éclatées, tu t'approchas de nouveau de lui, enlaçant sa taille et ses bras ballants " Dis pas ça. T'es mon premier amour, mon premier meilleur ami, enfin tu l'es toujours. On ne s'est peut être plus parlé depuis des lustres mais je n'ai pas oublié ce que tu étais pour moi. Je ne l'oublierais jamais. J'aimerais tant avoir eu une famille normale... " déballas-tu en posant ta tête contre son coeur, cherchant à l'apaiser alors que tu allais une fois de plus produire l'effet contraire. Tu étais juste entrain de jouer avec le feu, pourquoi avais-tu décidé de laver ton linge ce soir ! Le linge, ce serait peut être une bonne diversion. Lâchant le jeune homme, tu attrapas ta bassine pour te diriger vers une machine vide, y jetant à l'intérieur le contenu de ton bac. " Tu fumes toujours ? Genre, des clopes ou tu touches à certaines substances illicites ? " demandas-tu pour changer de sujet alors que tu enclenchais un programme sur la lessiveuse. Parce qu'un joint ou deux ne te ferais pas de mal après ce sale week end de passé.  
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    Lien du postMer 20 Sep - 19:16
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    raphaël & louison



    La française n'avait pas répondu à ton attaque, elle s'était simplement approchée de toi pour t’enlacer tendrement. Tu baissas la tête, étonné de ce rapprochement après tout ce que tu venais de lui dire. Est-ce que ce que tu venais de lui dire l’avait touché au moins un peu ?  Tu la regardais et ce contact te perturbait. Impossible de bouger tu la fixais en attente de réaction. Chaque chose qu'elle faisait depuis le début de cette discussion te troublait. T’étais plus rigide que du bois, t’en avais pas fini et elle le savait. Tu t’apprêtais à la pousser, à gueuler, à tout casser quand elle commença à parler d'une voix douce, si douce que tu ne pus te résoudre à bouger. Tu appris que tu étais son premier amour et que tu le resterais à jamais, que tu étais son meilleur ami et que tu l'étais toujours. Le fait de savoir que tu resterais éternellement son premier amour te réchauffa légèrement le cœur et tu te dis qu'au moins, jamais elle ne t'oublierait. Mais être toujours son meilleur ami ne te plaisait pas vraiment. Pour toi il n'y avait plus que souffrance et animosité entre vous, rien de plus. Tout ça, était finit depuis bien longtemps. Elle posa sa tête contre ton torse et toi, tu sentais tout ton corps s'emballer, s'envoler pour ne plus revenir. Ton cœur s'emballait à une vitesse folle, tu aurais voulu que ça s’arrête, qu’elle s’en aille et qu’elle laisse tes sentiments en paix.  Tu refusais de montrer ta faiblesse, t’en avais déjà trop dit tout à l'heure. A la fois apaisé et affolé, jamais tu n'avais été aussi vulnérable.
    Comprenant ton malaise, la jolie blonde s'écarta pour aller chercher sa bassine de linge et lancer une machine. Rien, tu ne comprenais rien. Pourtant tu ressentis un soulagement, tu pouvais reprendre le contrôle, t’avais pas oublié ce que t’avais à dire. D'un seul coup elle te demanda comme si de rien n'était si tu fumais et pas seulement des cigarettes. Elle se foutait de ta gueule ?  Tout ça pour ça ? Ton corps si chaud auparavant se refroidi une nouvelle fois. Ton cœur s'emballait et se congelait trop souvent depuis le début de cette conversation. Cette histoire ne se règlerait pas avec un simple câlin. Elle avait voulu que vous parliez ? Eh bien vous alliez parler.
    « Tu te fou de moi ? Tu sais très bien que je consomme tout ce qui se fume mais c'est pas vraiment le sujet non ? »
    Tu la regardas en attente de réaction pour attaquer à nouveau. Si elle voulait jouer, vous alliez jouer.
    Tu t’approchas doucement d'elle pour finalement s'assoir sur une machine près de la sienne.
    "Je vois qu'au final t'as pas vraiment d'explication pour tout ça non ? Tu veux qu'on redevienne proche pour avoir la conscience tranquille? mais laisse-moi te dire une chose."
    Tu approchas ton visage du sien avec un sourire narquois.
    « Ça n'arrivera pas. »
    Tu te levas et recommença à plier tes vêtements en attente de réaction ou peut-être même d'aucune réaction, tu ne savais pas vraiment en fait. T’aurais voulu que tout soit clair entre vous et qu’au final tu puisses avancer. Maintenant qu’elle avait commencé cette conversation elle devait y participer. La seule chose dont tu étais persuadé c’est qu’après ça, plus jamais vous ne vous reparleriez.



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