Un salon de l'érotisme venait de prendre place en ville juste pour le weekend, et forcément, Bambi avait immédiatement pensé à ses potesses de commérages... Capucine et Gabriella. L'occasion rêvée pour se lâcher sans choquer personne dans les environs puisque ce serait un peu le thème de ce fameux weekend. Pour faire les choses comme il faut, l'italienne était passée par Whatsapp pour être certaine que ses deux amies aient bien l'invitation. Il ne manquait plus qu'à opter pour une tenue ultra sexy et la boucle était bouclée. Même si elle fut sifflée à de nombreuses reprises à l'entrée du salon, la brunette attendait patiemment l'arrivée de ses deux acolytes adorées, checkant de temps à autre son téléphone au cas où un message lui parviendrait. Elle espérait de tout cœur que ni Capucine ni Gabriella n'aurait le moindre empêchement, car il y avait moyen qu'elles se marrent là dedans.

Super ! Un salon de l'érotisme. Rien de mieux pour s'éclater avec les deux autres folles. Gabi et Bambi, les acolytes de sexe de Capucine. Leurs conversations prenaient toujours une tournure si différente, si comique que ce qu'elles voudraient bien. Pour l'occasion, Capucine sortait le grand jeu. Pas question d'aller là bas en jean basket. Pour une fois, elle avait prit le temps de se coiffer et de se maquiller. Elle portait ses cuissardes et une robe pull. Rien de plus. C'était bien suffisant. De toute manière, pour ce qu'elle avait à montrer. Enfin, elle portait un ensemble de sous vêtements tout de même. Pas besoin d'aller racoler non plus, elle ne mangeait plus de ce pain. Elle n'en avait jamais vraiment mangé d'ailleurs. La brune colla ses lunettes de soleil mouche sur son crâne, ses clés de voiture et son sac à main avant de quitter son appartement. Une fois sur place, voiture garée, la brune se dirigea vers le point de rendez vous. Quand elle aperçu enfin l'adorable minois de Bambi, Capucine se mis à courir avant de lui sauter dans les bras, lui embrassant la joue. « Ça fait trop longtemps !! Deux mois sans se voir !! Tu es toute belle !! Tu vas bien ?? » Lança t-elle, excitée comme une puce. Elle soupira doucement en souriant, regardant autour d'elle. « Y a du monde !! Je dois trouver des menottes moi ! » Bah oui, une conversation avec Paris et voilà où elle en était.

Bambi attendait avec impatience Capucine, avec qui ce salon risquait d'être fun au possible. Il ne pouvait en être autrement. Son téléphone en main, elle checkait les dernières nouveautés d'Instagram - accro un jour, accro toujours - jusqu'à ce qu'elle n'entende des pas accélérés se rapprocher d'elle. En relevant la tête, l'italienne vit apparaître sa potesse, qui ne manqua pas d'embrasser sa joue sitôt arrivée à sa hauteur. Ma beauté ! s'exclama-t-elle en la serrant un moment contre elle après avoir rangé son téléphone dans son sac à main. Maintenant que la jolie Dunster était là, plus besoin de technologie ! Que dire de toi, t'es juste magnifique ! Eh bien écoute, moi ça roule super... j'ai pleeeeein de choses à te raconter, mais avant de tout te dire, tu ne remarques rien ? La robe qu'elle portait laissait tout de même entrevoir ses rondeurs de grossesse de près de trois mois. Mais Capucine parviendrait-elle à les remarquer ? Des menottes... toi, t'as des choses à m'dire ! éclata-t-elle de rire avant de sortir les deux billets d'entrée pour le salon, s'emparant du bras de son amie la seconde d'après.

Capucine était trop heureuse de revoir Bambi. Deux mois sans voir l'adorable bouille de son amie lui avait paru long. Capucine avait toujours pensé qu'elle ne s'attachait pas réellement aux autres et qu'une fois l'université terminée, son retour à Londres évincerait probablement une grande partie de ses connaissances. Mais elle ferait tout pour garder contact avec Bambi. Parce qu'avec elle, elle savait qu'elle aurait de sacrés fous rire. Un bisou échangé, une accolade et voilà les deux amies parties pour le salon de l'érotisme. Capucine s'était bien gardée de le dire à Isaiha, il ne comprendrait peut être pas. La brune sourit à Bambi avant de cligner des yeux, la détaillant de haut en bas avant de voir son petit bidon rond. Quoi ? Elle aussi était enceinte ? Capucine perdit soudainement son sourire. Summer, Bambi. Elle, elle n'était pas prête de l'être vu comment ça se passait avec Isaiha et sachant parfaitement que ça lui vaudrait un aller simple pour Londres. « Wow ! T'as des flatulences ? » Lança t-elle, faussement sérieuse. Finalement, Capucine se mit à rire. « Félicitation ! Alors, combien de mois ? » La brune prit le bras de son amie avant de lui piquer les places pour passer l'entrée. « Oh, j'ai pas grand chose à raconter. La routine ma foi. Mon collègue est un connard de première. Genre, le roi des connards si tu vois ce que je veux dire. Mon mec passe plus de temps dans ses activités extra-scolaires et sa maison qu'avec moi et moi je m'enferme dans mes études. Donc oui, des menottes. Je compte torturer mon copain dans l'espoir qu'il s'occupe de moi à nouveau ! » Rit-elle doucement. En vérité, Capucine était très sérieuse sauf pour la torture bien entendu.

Bambi fut surprise de voir Capucine perdre soudainement son sourire. C'était une réaction à laquelle l'italienne ne s'attendait pas, même si sa potesse possédait très certainement toutes les raisons du monde pour réagir ainsi. Mais avant de faire le moindre commentaire, elle laissa la brunette venir, reprendre la parole, et autant dire que l'étudiante en médecine ne put s'empêcher d'éclater de rire. Si t'existait pas, faudrait t'inventer toi ! reprit-elle, gardant un rien de sourire avant de répondre simplement à sa question, d'une voix douce : j'en suis à trois mois. Mais je l'ai appris tard... grossesse pas facile et d'autres données pas évidentes confia-t-elle finalement avant que Capucine ne la félicite et ne lui prenne les tickets d'entrée pour le salon de l'érotisme. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bambi ne s'attendait pas à apprendre que son amie traversait en quelque sorte une période pourrie, et dans son job, et dans son couple. Pas étonnant qu'elle veuille trouver des menottes... Oh merde... je suis désolée pour toi ma chérie ! Tu veux que je lui refasse la tronche façon Picasso période déstructurée à ton collègue ? proposa-t-elle tout d'abord avant de reprendre, tandis qu'elles pénétraient dans l'enceinte du salon : quant à son copain... faut lui faire le grand jeu ! Sors tes plus beaux dessus, les menottes et olééé !

Un léger rire franchit les lèvres de Capucine. Elle trouvait ça très drôle de voir le tout petit bidon de Bambi et de lui demander si elle avait des flatulences. C'était bien plus amusant que de se mettre à crier comme une fan de Justin Bieber. Tous le monde avait du avoir cette réaction en apprenant la nouvelle grossesse de Bambi. Mais visiblement, la jeune femme connaissait une grossesse compliquée. Du moins le début. Capucine haussa les sourcils. « Le père est parti ? » Elle n'espérait pas, ce serait triste que Bambi soit mère célibataire. « Je veux que tu m'annonces sa naissance, et son sexe et son prénom !! Je veux tout savoir !! » Lança t-elle joyeusement avant de se baisser pour gratouiller le ventre de Bambi avec douceur. « Et toi, donne pleins de coup de pieds surtout ! Notamment dans la vessie ! Montre à maman que tu vas être chiant ! » S'amusa t-elle à dire avant de se relever. « Je vais créer un monstre ! » Et elle en était fière. Elle, elle n'avait pas encore ce souci. Capucine suivit Bambi en riant doucement. « Non, c'est pas nécessaire, j'essaie de l'ignorer le plus possible. J'aime mon travail. Sinon toi, ça va la médecine ? Tu me dis si tu as besoin d'aide hein ! » Capucine observa les étalages en se demandant si elle n'allait pas investir dans une tenue de cuir noir, juste pour le délire. Isaiha risquait de s'enfuir en courant ou de la violer. La première idée était plus probable. La brune fit une moue songeuse, s'approchant de rayons où étaient pendus plusieurs tenues érotiques. « Tu crois que je dois investir dans quelque chose de sexy ? En plus des menottes ? Un truc plutôt mignon et doux ou un plutôt sadique, cuir, fouet et tenue noire ? Mais j'aime l'idée des menottes en fourrure ! »

A la question de Capucine, l'italienne secoua négativement la tête. Non, le papa est bien présent et heureusement ! Mais le bébé n'est pas très bien accroché... du coup c'est une grossesse à risque, et si tu ajoutes ma maladie à moi, bah... grimaça-t-elle légèrement avant d'observer son amie Dunster de façon à la fois étonnée et follement amusée, car oui, si l'embryon se mettait à l'écouter, pour sûr Bambi risquait d'en baver sévèrement dans les prochains mois, surtout lorsque ce dernier se mettrait à donner des coups de pieds et à se retourner... Tu veux me créer un futur boxeur qui va me faire des tripes axels toi ! Sadiste ! Bien qu'ayant une main contre son petit bidon à peine arrondi, la brunette éclata elle-même de rire de sa propre connerie, juste avant que les deux acolytes ne se mettent en route direction l'intérieur de la convention. Il y avait déjà foule, et pourtant, malgré le brouhaha, Capucine vint lui expliquer que son collègue était un connard de première. Oh t'en fais pas, Max mon homme sera bientôt doc, donc il peut m'aider... mais pour le moment ça va ! J'en aurais besoin plus vers l'accouchement je pense... reprit-elle avant de hocher positivement la tête, donnant totalement raison à sa potesse quant au fait qu'elle ignore la connerie de son collègue. Il valait mieux, sinon cela risquait d'être sans fin. Mmh... moi perso je vais investir dans des tenues sexy mais parce que je sais que mon homme aime ça, après tout dépend ce que le tien aime ? Plutôt douceur ou tigresse en cuir le tien ?

Capucine observa Bambi avant de faire une petite moue contrariée. Porter un bébé n'était pas une chose facile. Même si Capucine n'avait jamais eu la chance d'être enceinte -ou la malchance suivant les points de vue-, la brune avait suffisamment mis la tête dans les livres de médecine pour savoir que les grossesses pouvaient être très complexes. De base, porter un petit être vivant n'avait absolument rien de simple puisqu'il s'agissait tout de même d'un petit être vivant. Et puis, en grandissant, le ventre commençait à prendre une avancée phénoménale, de la place et le bébé devenait remuant. Heureusement, Bambi n'affrontait pas tout ça toute seule puisque le père était présent. « Tu aurais du m'en parler Bambi... On aurait pu repousser notre sortie au salon de l'érotisme pour l'an prochain tu sais... » Se plaignit Capucine qui se sentait presque coupable de faire sortir Bambi. Un petit rire franchit les lèvres de l'anglaise alors qu'elle venait de parler au bébé. « J'espère bien ! » Finalement, les deux demoiselles se mirent en route dans le salon, observant un peu ce qu'il y avait autour d'elles tout en bavardant. « C'est fou cette manie que j'ai de m'entourer de médecins ! » Rit-elle doucement. Oui parce que, même si certains n'étaient pas d'accord, Capucine aussi serait médecin. Médecin pour les gens décédés, certes, mais médecin quand même. Elle avait hâte d'entrer dans la vie active, de rejoindre des policiers sur des scènes de crimes, de découper des cadavres à la recherche d'indices en tout genre. Oui, tout ça l'émoustillait et lui plaisait. Enfin la conversation dériva pour parler tenue sexy et amadouage de garçon. Capucine sourit puis rit doucement. « Isaiha est du genre à aimer explorer les confins de l'univers sexuel. Je t'avoue être très chanceuse pour le coup. Cependant, je ne sais pas si le full dominatrice SM lui plairait... » Lança t-elle en grimaçant légèrement. « Je vais opter pour une petite nuisette transparente, on verra bien ce qu'il en pense hein !! Et toi ? Max il aime quoi ? » Capucine savait -à tort- que certains garçons aimaient des choses assez étranges mais elle ne jugeait pas. Peut être que Max était un fétichiste des pieds ou d'autre chose et que ça plaisait à Bambi. Ce n'était pas le genre de chose qui était inscrit sur le front après tout.

Face aux propos de Capucine, l'italienne s'empressa de secouer négativement la tête de droite à gauche. Repousser ? Mais pourquoi donc ? Tu sais, je suis encore capable de marcher et m'amuser quelques heures sans peiner ou presque... puis si je me sens mal, compte sur moi pour t'en alerter aussitôt, même si je suis certaine que cela va rouler sans accrocs ! s'exclama-t-elle aussitôt d'une voix douce, posée et rassurante. Finalement, c'était son amie que Bambi rassurait et non l'inverse, comme souvent. Avec le temps, la future maman avait pris l'habitude de vivre avec sa maladie, des problématiques toujours plus complexes à gérer et à rassurer son entourage... aujourd'hui ne faisait donc pas exception. Pourquoi, tu n'as que des potes médecins dois-je comprendre ? s'amusa-t-elle à rebondir sur ce que venait de dire sa potesse adorée. En dehors de Maxence, de Côme et de Capucine, Bambi ne connaissait guère d'autres médecins et ceux-ci lui suffisaient amplement, surtout en cas de besoin en terme de conseils. Mais en parlant de conseils, son interlocutrice s'aventura bientôt vers un sujet plus intime, comme celui des habitudes intimes de couple. Aucun problème du côté de l'italienne, extrêmement libérée et libre là dessus... Disons que le SM c'est particulier et que ça ne plaît pas à tout le monde, mais avant d'avoir essayé, difficile de dire si cela ne lui plaît pas... le coup de la nuisette transparente en revanche, je suis sûre que tu vas faire ton effet ! Personnellement, Max est du genre à aimer tester des endroits très différents et loufoques... et moi, j'aime tester plein de choses différentes, alors on se complète très, très bien !

Capucine fit une moue songeuse. Il fallait dire qu'elle avait eu un cours très bref concernant les grossesses. Ce n'était pas du tout sa spécialité. Donc, elle pensait bêtement que Bambi devait se reposer au lieu d'aller crapahuter dans un salon remplit de trucs coquins. Capucine rougit légèrement, un peu honteuse. « Excuse moi. Je pense bêtement qu'une femme enceinte est plus fragile... Je devrais peut être commencer par me sortir cette idée ridicule de la tête avant de penser à avoir un bébé... » La brune sourit timidement. Il fallait dire que Bambi lui avait toujours paru assez fragile, à cause de sa maladie. Capucine se sentait assez honteuse d'oser penser comme ça alors qu'elle se devait de traiter Bambi comme si elle était en excellente santé. Enfin, elle n'était pas mourante sur un lit d’hôpital non plus. « Bon alors profitons ! » Lança t-elle pour alléger l'atmosphère. « Oui ! C'est ça ! Enfin j'ai des parents médecins, et puis dans ma confrérie il y en a beaucoup aussi. Et puis, comme je travaille à l'hôpital de Boston, tu peux comprendre que je passe mon temps à côtoyer du personnel hospitalier. » Alors la jeune femme n'en était plus à un médecin près. Capucine parlait de nouveau de sexe avec Bambi. Après tout, c'était bien ça qui les avait rapproché. La jeune femme soupira doucement en s'avançant vers un stand intéressant. « Tu sais, Isaiha est un ancien amish. Alors bon... J'ai un petit peu de mal à le sortir de sa zone de confort mais avec une tenue un peu aguicheuse, j'y arrive ! » Rit-elle doucement. Il suffisait qu'elle lui montre un petit bout de sein ou sa culotte et voilà qu'il s'enflammait. Enfin, Isaiha restait très réservé tout de même. Du moins, il aimait garder son intimité secrète. Capucine sourit doucement, observant les petites nuisettes. « Mmmh. Je pense commencer en douceur ! » Rit-elle légèrement. « Mais Isaiha reste un homme qui domine et ça ne me déplaît pas. Il faudrait que j'en parle avec lui avant de tester quoi que ce soit. Bon, qu'est ce que je dois choisir comme couleur ? Noir ? Blanc ? Rouge ? Rose pastel ? » Capucine se disait qu'avec tant d'hésitation, elle allait prendre plusieurs trucs pour voir ce qui plairait le plus à Isaiha.