Disparaissant du loft que tu partageais avec ton amie, tu enfonças tes mains dans tes poches avant de te diriger vers un autre loft que tu connaissais à force. Ça faisait plusieurs fois que tu passais ta nuit là-bas, dans ce lit avec cet homme. Depuis que tu avais perdue ta virginité, tu te lâchais un peu plus, rattrapant un peu tout ce que tu avais pu rater ou simplement parce que tu pouvais assumer ce que tu étais réellement, que tu pouvais prouver à toutes ses personnes qui parlaient sur ton dos que tu étais bien comme ça. Enfin tu n’en savais trop rien, en tout cas cette relation parce que c’était comme ça que tu devais qualifier ça non ? Bref tu en profitais parce qu’il te donnait sûrement sans le vouloir, sans le savoir toutes ses choses que tu n’avais jamais eu avec les autres hommes, il était un peu unique dans son genre, tu n’étais pas amoureuse de lui, ô grand jamais. Mais il te donnait un peu d’amour quand tu étais avec lui, c’était ce que tu avais besoin, il te prouvait que tu pouvais faire confiance à un homme même si ce n’était que le temps d’une soirée, parler, vous confiez ça te faisais juste du bien alors dès que tu en avais besoin, tu ne te gênais pas d’aller le rejoindre. Tu tapais le code que tu connaissais par cœur maintenant avant de monter les marches doucement, tu espérais que ce soir il n’était pas occupé, généralement tu prenais le temps d’envoyer un message, de le prévenir mais, pas ce soir. Ce soir tu voulais lui faire une surprise enfin pas tellement, c’était sur un coup de tête. Tu avais eu envie de le voir, envie de lui donner tout ce que tu avais été capable de lui donner tous les autres soirs. Puis merde, tu n’avais pas besoin de donner une excuse ou quoi, s’il était occupé, il ferait en sorte de se libérer un point c’est tout, tu ne partirais pas même s’il le voulait, il en était hors de question tout simplement. Une fois devant la porte, tu finis par frapper avant de te mordre la lèvre inférieure attendant qu’il ouvre la porte, attendant de le voir en te demandant vraiment s’il serait là ou pas. Puis la porte s’ouvrit enfin, tu avais l’impression que ça faisais des mois que tu attendais devant la porte alors que ça devait être cinq minutes, tu étais un peu dans l’exagération mais, qu’importe. « J’ai besoin que tu m’aimes ce soir. » Pas de faux semblant, pas de mensonge. Juste ce soir, le reste t’importait peu, tu en avais besoin juste ce soir.

il était tard. j'avais passé ma journée à bosser au cabinet d'avocats et j'étais vraiment crevé pour le coup. affalé sur mon canapé, une bonne bière dans la main, j'avais mis allumé la radio, laissant mon esprit se relaxer sur quelques bonnes musiques. j'aimais les soirées au calme, comme ça, seul. ça me changeait des soirées en boîte où je finissais par perdre la raison. j'avais pris une douche en rentrant, chaude et rassurante à la fois. puis, j'avais enfilé un short avant de rejoindre le salon d'un pas traînant et particulièrement fatigué. ce soir, j'avais décidé de faire le gamin, affalé sur le canapé en short, comme si c'était la fin du monde. j'étais ravi de voir que je pouvais prendre le temps de décompresser après cette journée de merde. pourtant, quelques secondes plus tard, j'entendis qu'on sonnait à la porte. je me demandais qui cela pouvait-il bien être. Willow m'en voulait depuis le summer camp, alors je ne pensais pas que ma petite soeur daigne vouloir me voir dans cet état. je me levais donc du canapé, m'étirant longuement avant d'aller ouvrir la porte. en entendant cette voix, je sus immédiatement que c'était Magda devant moi. j'avais oublié à quel point nous avions toujours été proches et je ne m'étais pas douté une seule seconde que cela pouvait être elle. je devais bien me l'avouer, elle m'apaisait. lorsqu'elle était là, je me laissais toujours aller et j'étais toujours ravi de l'accueillir chez moi lorsqu'elle en avait envie ... ou besoin comme ce soir. il n'y avait pas d'amour entre nous, non. juste beaucoup de respect et une relation presque trop pure. je lui donnais tout ce qu'elle n'avait jamais eu de la part des autres hommes qu'elle avait fréquenté et ça me suffisait. elle méritait tellement de douceur que je ne pouvais m'en empêcher.. souriant doucement, je m'approchais d'elle, nouant mes bras autour de ses épaules avant de venir lui glisser « tout ce que tu voudras ma belle » d'une voix pleine de douceur alors que je venais la blottir contre moi, laissant mes lèvres glisser tendrement jusqu'aux siennes tandis que je l'attirais doucement à l'intérieur, fermant la porte derrière nos corps tendrement enlacés..

Tu avais besoin de ressentir ses bras autour de ton corps, d’être dans ses draps durant une soirée et tu savais que tout ça s’était éphémère, tu savais que rien n’était réel entre vous, ce n’était que l’histoire d’une seule et unique nuit. Ce n’était pas pour te déplaire finalement, c’était seulement un moyen de mettre tes soucis derrière toi, de passer du temps avec quelqu’un qui te faisais du bien. Tu ne voulais pas te prendre la tête, pas envie non plus de savoir, de comprendre ce qui pouvait se passer entre vous, vous couchiez ensemble, il te donnait de l’amour que les autres n’étaient pas capable de te donner parce que c’était ce que tu ressentais quand tu étais dans ses bras, tu espérais lui donner aussi ce qu’il te donnait malgré le fait que tu sois beaucoup plus jeune que lui. Enfin tu secouas la tête avant de frapper à sa porte, attendant presque anxieuse son arrivée, peut-être que tu aurais dû le prévenir, peut-être que tu aurais dû faire quelque chose avant de débarquer comme ça. Tu ne savais pas puis maintenant il était trop tard, tu avais déjà frappé, il devait être en train de venir te voir et il était déjà là, tu prenais déjà la parole pour lui dire ce que tu avais besoin. De lui, au moins pour ce soir, retrouver ce que tu avais pu échanger avec lui depuis plusieurs soirées, cette tendresse, ces choses qui te rendaient un peu plus adulte dans le fond, un peu plus femme et un peu moins gamine. Tu laissais un sourire se dessiner sur tes lèvres, incapable de faire autrement alors que tu te retrouvais enfin contre lui. Tout ce que tu voulais, c’était cette chose que tu voulais ce soir et tu allais juste en profiter. Tu te laissais aller contre lui, totalement, il avait eu ta confiance dès le début, tu n’avais pas peur, tu n’avais plus peur quand tu étais avec lui. Alors rapidement tes lèvres se mouvaient contre les siennes répondant au baiser qu’il était en train de te donner, tu étais entièrement à lui pour le coup, il pouvait faire ce qu’il avait envie de toi et c’était bien le seul.