Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityIf the truth has been forbidden then we're breaking all the rules (jickins)
I LOVE HARVARD
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    If the truth has been forbidden then we're breaking all the rules (jickins)
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    Lien du postSam 2 Sep - 14:22
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    « Je veux te voir demain, treize heures dans mon bureau, il est temps que tu apprennes le métier que tu feras plus tard ». Les paroles de mon père résonnaient dans mon esprit, comme une sentence à mort. Son ton glacial n’avait pas laissé place à la parole. Dans ces moments là, j’avais l’impression de ne plus avoir de voix. Ou que plus personne n’écoutait cette dernière. Et, tout ça, je n’en parlais à personne, car ils ne me reconnaîtraient pas. Moi-même je ne savais pas qui était cette personne dans le miroir. Cet homme qui avait mis du gel dans ses cheveux, un costume qui valait cher et des lunettes pour le rendre plus sérieux. Mais surtout, je ne reconnaissais pas ce sourire froid. Celui qu’un homme d’affaires faisait lorsqu’il s’apprêtait à conclure une bonne affaire, à arnaquer un client. Pourtant cette douleur que je pouvais distinguer dans le regard reflété me révélait mon identité. Davy, le mec qui ose se prétendre Roi mais qui n’est pas capable d’envoyer chier son père. Davy, celui qui veut se convaincre que l’argent fait le bonheur alors qu’il n’est pas heureux en ayant que ça. Pas de mère, pas d’oncle pour me protéger. Non, j’étais seul. Lourde est la tête qui porte la couronne pas vrai ? Et cette solitude me persuadait de ma cruauté. Alors, voilant cette douleur que seul moi pouvais comprendre, je fermais la porte derrière moi. Et la tristesse s’emparait de moi, embrumant mon esprit, me forçant à griller des feux rouges. A cet instant, j’étais perdu, totalement ailleurs, perdu dans le pays des songes. Jusqu’à ce que je croise ton regard. Toi t’étais là sur ce parking, dans ton monde. Et moi j’étais supposé aller dans un autre. Pourtant, je savais pas pourquoi, quelque chose me força à arrêter la voiture à côté de toi. « Si c’est là que tu rencontres ton dealer ou escorte sache que c’est pas le bon quartier ». Frappe moi, donne moi une raison de crier parce que ma souffrance en a marre du silence.


    @Pacôme Jiménez
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    Lien du postDim 3 Sep - 7:41
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    Quartier financier, 12h43, sur le chemin du déjeuner pour rencontrer sa mère qu'elle n'avait pas vu depuis le début d'année. Pacôme se fichait pas mal de voir ses parents, les voir n'apportait souvent que plus de contraintes, plus de règles après des rumeurs sur son mauvais comportement. Même si le chèque donné à l'occasion lui faisait chaud au cœur, ça la faisait chier de devoir faire attention à sa tenue pour les jours à venir ou ses mots. Alors forcément, dans le parking souterrain du district, son expression ne traduisait pas la joie. Sa voiture garée près de la sortie piétonne, elle marchait droit munie de ses talons, accessoire habituellement absent de sa garde robe. Prête à s'engager vers la sortie et devoir s'avancer vers un affrontement plus que probable avec sa génitrice, un visage retint son attention : Davy. Comme elle, il avait l'air d'avoir forcé sur sa tenue, comme prisonnier de cette tenue qui représentait cette classe sociale trop stricte, elle avait l'impression pour la première fois depuis leur rencontre de le comprendre. Ce regard qui ne devait être passager se transforma rapidement en une présence du jeune homme à côté d'elle, la fenêtre de sa voiture baissée pour pouvoir lui parler. Peut-être était-ce le moment pour une conversation civilisé ? Savoir pourquoi ils se trouvaient tous deux au même endroit ? Non, il en avait décidé autrement et ce n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Il voulait continuer à jouer. « Tu comprendras que j'ai besoin de payer personne pour me donner ce que je veux. » répondit-elle, son sourire mesquin aux lèvres alors que les yeux bleus de l'Eliot restaient plantés sur elle. « Et toi, tu cherches quelqu'un qui veut bien de toi ici, chez les femmes mariés désespérés ? » parce qu'il n'aurait pas le dernier mot, au jeu des insultes elle était experte.
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    Lien du postMar 5 Sep - 10:54
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    La voiture arrêtée sur le côté, la fenêtre baissée, mon regard qui voulait transpercer ses vêtements pour admirer son corps sans qu'elle le sache. Et le sourire mesquin qui venait se dessiner sur son visage en écho à mon insulte, accompagné d'une répartie. Tout ça n'était qu'une partie de Pacôme que je creusais chaque jour dans l'espoir de trouver une pépite d'or. J'étais comme un mineur, mes provocations étaient ma pioche et mon cœur qui battait de plus en plus fort dans ma poitrine était l'adrénaline qu'ils devaient ressentir avant de s'enfoncer dans une mine. Ils savaient qu'il y avait quelque chose de spécial, tout comme moi, risquant leur vie comme je mettais mon âme en jeu, priant pour que tout ne s'écroule pas. Pour que leur monde ne s'arrête pas là. Moi je ne priais pas. Non, je voulais que tu ne fasses qu'une bouchée de mon corps Pac. Du moment que tu laissais mon cœur en dehors de ça. « Désolé de te décevoir mais un homme promis à quelqu'un ne peut pas aller voir une autre peu importe ce qu'elle lui promet ». Une façon de lui apprendre que mes parents m'avaient fiancés à Nova, qu'ils avaient encore écrit mon histoire à ma place. Maintenant ils parlaient sûrement du prochain chapitre avec des conseillers, attendant que j'arrive pour m'annoncer les plans. Mais toi, tu connaissais sûrement pas ça Pac. Ouais, toi tu buvais, séduisais, sortais, faisais ce qui te passait par la tête. « Et je suis sûr que tu serais prête à me promettre pleins de choses mais j'ai pas le temps tu vois ». Vrai et faux. D'un côté fallait que je sois à l'heure là bas, d'un autre je pouvais tout à fait les envoyer chier et passer l'après midi à écouter ton rire et tes réparties tellement nulles que même un homme préhistorique ferait mieux. Du coup, je tournais la clé pour refaire démarrer le moteur. Une fois. Deux fois. Au bout de la troisième je renonçais, serrant les dents. Putain de voiture de luxe qui marchait comme une ordure. « On dirait que finalement je vais devoir me contenter de ta compagnie ». Ce qui était déjà beaucoup mieux que celle des autres.
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