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Lien du postMer 30 Aoû 2017 - 20:07
Enfin. Son avion venait d'arriver sur la piste et j'étais impatiente de le revoir. Oui, je parle bien d'Austin Da Silva, son caractère de merde – bien qu'arranger avec le temps – et sa fierté qui bat tous les records – idem, ça va mieux. L'homme que j'aime depuis des années et le père des petits haricots qui poussent dans mon ventre. Il y en a deux, vous avez bien lu. Des faux jumeaux, une fille et un garçon. J'ai tellement hâte qu'ils soient là et en même temps, j'angoisse énormément. Mon ventre est de plus en plus énorme et même si je fais un peu de sport – de la marche surtout – ça ne le fera pas disparaître et je ne savais pas trop comment faire pour aborder la rentrée sereinement. Je triturais mes doigts alors que j'attendais mon.. meilleur ami, impatiente, avec un grand sachet Starbucks. Grand, vraiment grand, car j'avais très faim – et très soif – et je savais qu'il faudrait tout multiplier par deux. Voyant des gens arriver déjà, je me dandinais sur place, ayant hâte de voir enfin sa tête et son corps en un seul morceau. À peine vis-je ses cheveux – bien que ce ne soit plus la coupe mouton d'avant, ils avaient poussé durant ces deux mois – que je fonçais vers lui. Je posais le sachet sur une table haute qui traînait avant de venir contre lui pour le serrer contre moi. Oui, il m'avait énormément manqué et même si j'avais encore un peu de mal à tourner la page – les bébés n'aidant pas – je savais que je me ferais une raison à force. « Tu nous as manqué » murmurais-je doucement sans vouloir le lâcher. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas vus et une douce chaleur prenait place dans mon ventre, pour mon plan grand bonheur. Ils ne sont pas encore grands, mais je les sens déjà et je suis une future maman totalement ravie. Je savais qu'il faudrait que je parle avec Austin. Sa fatigue se lisait probablement sur son visage, mais la rentrée approchait et.. Il me fallait des réponses de sa part.
@Austin J. Da Silva
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Lien du postJeu 31 Aoû 2017 - 19:01
Déjà deux mois que nous étions en vacance et franchement, je n'ai pas vu le temps passé. J'ai l'impression d'avoir pris l'avion direction Laos tout juste hier et pourtant, me voilà dans l'avion direction Boston ou la vie réel, appelez cela comme vous voulez, pour revoir notre fameuse université, mais aussi les études qui les accompagnent -bah oui, sinon ce ne serait pas drôle- Onze heures fut le temps qui nous aura fallut pour arriver à bon port. Avec le manque de sommeil de ce Summer Camp de folie, je m'étais assoupi sur mon siège quand bien même ce n'était pas le must pour dormir, mais mon corps en avait bien besoin. Malheureusement, ce ne fut pas assez. Mes cernes parlaient pour moi, mais que voulez vous, on ne refera pas un insomniaque.
Les deux pieds à terre, je respirais l'air frais de Boston, mais le soleil et la chaleur écrasante du Laos me manquaient déjà. Ooui, je savais d'avance que je risquais d'être légèrement nostalgique de mes vacances, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Un comme Harvard si vous voyez ce que je veux dires. A peine eus-je le temps de faire un pas avec ma valise fraîchement récupérée dans l'aéroport, que je sentais comme un poids supplémentaire autour de mon coup. « Putain ils vont trente kilos à eux-tous ?! » Bien sûr, je plaisantais. Je lâchais ma valise pour venir l'enlacer dans mes bras. « Mais vous aussi ! » Je souriais en tapotant son nez puis son ventre.
Mon regard se perdait par dessus ses épaules à la recherche...HA ! Un gros sac Starbucks, il ne pouvait être qu'à nous. « Chouette...la bouffe.. » On aurait presque dit que je m'apprêtais à chasser, mais j'avais les crocs, on ne peut pas dire que ça soit de la haute gastronomie dans les avions. Ils font du mieux qu'ils peuvent les pauvres. La main de Madisson dans l'une, ma valise dans l'autre, je venais récupérer le sac avant qu'on nous le vole. « Allons se poser pour parler avec THE petit déjeuner ! » Moi fatigué ? JAMAIS ! Et cela malgré le décalage horaire de malade, je me portais bien.
Je dû lâcher sa main pour prendre le sac afin de sortir de cet aéroport en disant cordialement au revoir aux vacanciers, mais surtout, à mon équipe avec qui je garderais probablement une très bonne relation. Vu l'heure et le fait que nous sommes en vacance, je ne mis pas longtemps à trouvé un endroit en dehors de la gare où il n'y avait pas non plus foule pour que l'on puisse discuter. Mon choix se porta donc sur une terrasse d'un café ensoleillé. « Je t'écoute mademoiselle » disais-je tout simplement, sachant pertinemment qu'elle avait l'intention de me toucher deux, trois mots.
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Lien du postVen 1 Sep 2017 - 7:20
Le retrouver me faisait vraiment du bien. Les deux mois de vacances étaient passés très vite et même si nous avions communiqué un peu, qu'il soit en vrai avec moi était nettement plus rassurant. Je n'avais pas bien eu le temps de penser à quoique ce soit depuis ma surprenante échographie, car j'avais décidé d'aller chez mes parents jusqu'à il y a quelques jours. Un besoin de calme, loin de la ville pour me reposer et profiter de mes parents – et futurs grand-parents. Un séjour qui était passé trop vite et j'avais hâte de les revoir. J'avais cru qu'ils allaient s'évanouir – en particulier ma mère – lorsque je leur avais annoncé que je n'attendais pas un enfant.. mais deux. Ma mère avait été tant remplie d'émotions qu'elle avait fondu en larmes contre moi, chose que je n'avais jamais vu de toute ma vie. Mon père avait eu plus de retenu, mais ses yeux brillants le trahissaient quand même. Depuis l'enterrement de la mère d'Austin, il ne semble plus avoir la moindre rancœur contre mon meilleur ami. Ce dont je lui suis reconnaissant car sentir cette tension me met souvent mal à l'aise, quand le concerné est présent ou non.
Il y avait beaucoup de monde car tous les vacanciers arrivaient dans l'aéroport et je ne pouvais cacher le fait que j'étais juste venue pour Austin, personne d'autres. Forcément, si je voyais Carter ou Siham au loin, j'irais leur dire bonjour – genre gros câlin et tout ça – mais j'avais pas mal de choses à discuter avec mon mouton et je savais que même s'il ne semblait pas fatigué à ses yeux.. Il avait une tête effrayante. À peine arrivé, je ne lui avais pas laissé le temps de comprendre que j'étais venue m'accrocher à lui telle une sangsue (a) Sa remarque me fit pouffer de rire. Il pouvait me taquiner, mais en soit, je n'avais pas pris énormément de poids. Juste de quoi avoir des réserves pour les deux haricots dans mon ventre. J'étais d'ailleurs rassurée de ne plus en perdre depuis un moment, car cela n'aurait pas été simple à gérer. Entendre qu'on lui avait manqué tous les trois me faisaient plaisir. Il est adorable, quand même.
Son regard semblait chercher quelqu'un ou.. quelque chose. Je roulais des yeux en l'entendant parler de nourriture. Je n'osais pas demander s'il avait mangé quelque chose quand il buvait au Summer Camp. Mieux vaut rester dans l'ignorance. Je savais qu'il y avait une dizaine d'heures pour rentrer et prévoyant comme il est, il n'avait sûrement rien prévu durant le vol. Oui, ça m'avait manqué de ne pas pouvoir le charrier intérieurement. Je me surpris à sentir sa main dans la mienne. Depuis quand la tenait-il ? Je souriais doucement bien que ce contact fut remplacer par le fait qu'il prenne le sac de nourriture. Je n'allais pas râler, il était assez lourd et je peinais déjà de bon matin. Je le laissais dire au revoir à tout le monde, préférant ne pas trop m'attarder.. connaissant une personne en particulier dans son équipe que je ne voulais pas voir. Autant être honnête.
Marchant avec lui, son choix se posait sur une terrasse où nous nous installions tranquillement. La douceur de Boston me faisait du bien, car les épisodes de fortes chaleurs, ce n'était vraiment pas pour moi en ce moment. Le sachet sur la table, je sortais le contenu qui n'était rien d'autres qu'un autre sachet remplis de viennoiseries et un autre remplis de gâteaux et j'en passe. Un café pour lui, un thé pour moi, je ne pus résister à manger immédiatement, sentant que nous étions trois à avoir attendu assez longtemps pour ne pas enfin craquer. Croquant dans mon croissant, je souriais à la remarque d'Austin. « Je compte arrêter mes études » Pour une fois, je ne tournais pas autour du pot. Peut-être étais-ce même brutal comme approche ? Mais j'y réfléchissais depuis assez longtemps pour savoir que c'était la meilleure solution. « Rentrer à Harvard, avoir cours, courir partout, avec les escaliers et j'en passe, je ne préfère pas m'y risquer avec ceci.. » dis-je en montrant mon ventre « qui va encore doublé ou triplé de volume » Bon, peut-être pas triplé, mais vous m'aurez compris.
« Je continuerais peut-être à distance, mais il faut que j'y réfléchisse encore » Une fois que les deux monstres seront là, je doutais avoir le temps d'étudier, mais à voir selon la façon dont je m'organiserais. Enfin, dont nous nous organiserions. « Deuxième petit point : je suis allée chez mes parents tout le mois d'août » commençais-je doucement. « Ils te passent le bonjour et on peut aller chez eux quand on veut, même sans prévenir » Je savais qu'il n'était pas retourner à Cleveland depuis l'enterrement, mais ça reste chez nous. « Ils m'ont proposé d'acheter des fournitures pour les jumeaux, si jamais il y a des indispensables qui coûtent les yeux de la tête » De plus, c'était bientôt Noël – et oui, le temps passe vite – donc ils étaient prêts à acheter pas mal. Je n'avais pas envie d'abuser là-dessus, mais je savais qu'ils nous donneraient un grand soutien financier et moral.
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Lien du postSam 2 Sep 2017 - 19:40
J'aurais peut-être dû lui demander d'attendre que je finisse ma bouchée de croissant avant de l'a laisser commencer, parce qu'elle n'y était pas passé par quatre chemins -pour une fois- me disant de but en blanc qu'elle comptait arrêter ses études. Pour une nouvelle, ça c'est une nouvelle à laquelle je ne m'y attendais absolument pas. Je n'eus pas le temps de riposter qu'elle continua dans sa lancée. Il vaut mieux avant qu'elle ne change d'avis. Alors, pour la première fois depuis longtemps, je me taisais en me contentant de l'écouter. Je fus ravi d'apprendre que ses parents ne m'attendaient pas de pieds ferment pour me tuer. Cela ne m'aurait pas étonné, mais m'aurait peut-être un peu attristé, car autrefois j'avais de bons rapports avec eux. A présent, c'était un peu tendu par rapport à ce que j'avais fait à leur fille -ce qui est totalement compréhensible- même si cela allait beaucoup mieux depuis l'enterrement de ma mère.
Je m'assurais qu'elle ait belle et bien fini avant de commencer. « C'est mort, tu finiras Harvard j'te laisses pas le choix Madisson. Même s'il faut que tu te retape une énième année, je t'aiderais, mais je ne te laisserais pas sortir d'ici sans être diplômé. » Mon ton était ferme et catégorique. On aurait presque pu penser que c'était ma fille. « Ecoute.. ; » Je m'emparais de sa main avant de fixer son regard. « Je refuse que tu mette ça de côté, plus tard tu risque de le regretter et entre nous, j'ai mon diplôme cette année et après je boucle Harvard pour de bons, je peux m'occuper des gosses et assurer notre avenir à tous les deux » Et c'était sincère.
Je lâchais ses mains pour venir continuer mon petit déjeuner. « C'est gentil à eux vraiment, mais je m'occupe de tous » Dis-je à moitié la bouche pleine avant de boire. « Sauf la poussette, ils peuvent l'acheter, car j'ai vu les prix sur internet pour une poussette double, mon dieu j'ai faillis faire un arrêt vraiment ! » J'avais vraiment halluciné en voyant les prix, mais faut dire que je ne m'étais jamais renseigné auparavant. « Et je peux emménagé à partir de quand chez toi en fait ? Car j'ai cru comprendre que tu avais quelqu'un » Repris-je comme si je lui avais déjà parlé de mon projet de venir habiter chez elle. Fallait que je penses à être un peu moins naturel un jour.
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Lien du postLun 4 Sep 2017 - 19:52
Parler librement pour dire ce que je comptais faire me libérait clairement. Cela faisait un moment que nous n'avions pas pu discuter et je crois bien que c'était l'une des premières fois où il m'écoutait tout raconter. Me confier à lui me permettait de me sentir plus légère et je crois bien qu'il avait bien compris ce que je lui avais dit. Qu'il soit d'accord, ça, je n'en étais pas très sûre non. Il semblait surpris de ce que je lui avouais, mais son regard se voulait plus doux lorsque je parlais du fait que mes parents ne l'attendaient pas pour lui faire la peau. En même temps.. Cela avait été tendu pendant de nombreuses années. Mon père en avait voulu à Austin de ce qu'il m'avait fait ressentir, mais il y a prescription. Le passé reste dans le passé et désormais, il était tant de penser au futur. Celui de nous deux, bien entendu. En parlant de cela, mon meilleur ami venait de prendre la parole et.. j'étais soufflée. Il se prenait pour mon père, ou bien ? J'allais répliquer, mais sa main sur la mienne m'en dissuada. L'entendre dire que c'était sa dernière année à Harvard me mettait un coup au moral. Je savais qu'il n'était pas fan des cours, mais je savais pertinemment que quitter la Mather House allait être un déchirement pour lui. Sa fierté ferait en sorte de ne rien montrer, mais il ne pouvait pas le nier : c'était sa maison, là-bas. « Je ne vais pas te contredire, car je me doute que tu ne me laisseras pas faire ce que je veux » souriais-je avec douceur. « Mais, tu sais, j'ai une licence déjà et j'ai un travail, donc arrêter les cours n'est pas un problème.. et je ne regretterais pas ce choix » Au pire, je reprendrais les études plus tard. Ma plus grande crainte était les regards qui allaient se braquer sur moi et mon ventre. Autant dire que je n'étais pas très rassurée à l'idée de retourner en cours.
Assurer notre avenir à tous les deux. Ses paroles me réconfortaient. Il n'avait pas changé d'avis cet été. Oui, je restais toujours un peu « méfiante » vis-à-vis d'Austin. Disons que ma grossesse n'était pas prévue et j'avais toujours pensé que si ça arriverait un jour sans l'attendre, il ne serait plus là. Comme quoi, je m'étais trompée et j'en étais ravie. Complètement. Fierté d'Austin, le retour. Quoiqu'il changeait finalement d'avis, ce qui me fit doucement rire. « Je leur en parlerais, je t'avoue ne pas oser regarder les prix pour deux bébés » riais-je. Après tout, nous allions tout acheter en double et le budget ne serait pas facile à tenir. Mangeant tranquillement, j'écoutais Austin d'une oreille attentive. Peut-être trop, pour le coup. Ma pâtisserie se coinça dans ma gorge alors que je toussais, sous le choc. J'avais du rêvé. Il ne m'avait pas proposé de vivre ensemble, pas vrai ? C'était impensable. Improbable. Impossible. Je le regardais, m'attendant à ce qu'il retire ses paroles. Mais non. « Tu.. » commençais-je prudemment. « Tu veux qu'on vive ensemble ? » Oui, je n'arrivais toujours pas y croire et je me demandais quand il avait eu cette idée. « Je.. tu m'as vraiment demandé ça ? » J'avais l'impression d'avoir eu la plus grand hallucination de ma vie. Comme la dernière fois, lorsqu'il m'avait dit qu'il m'aime.
Reprenant un peu mes esprits, je ne cessais de le fixer, encore et toujours. « En fait, j'avais emménagé chez Naïma.. enfin Siham, parce que j'en avais marre de vivre seule et qu'elle m'a proposé de vivre avec elle » avouais-je. Ce n'était donc pas chez moi et je ne pouvais pas faire ce que je voulais. De toute manière, je ne pourrais pas mettre ma sœur de cœur dehors. « Et elle m'a dit qu'une autre personne va venir à la colocation.. » Je n'avais pas encore la confirmation, car elle ne voulait rien me dire.. Mais quelque chose me disait que ma femme pour un été, Carter, allait nous rejoindre et si c'était elle.. J'allais être la femme la plus heureuse du monde d'être entourée des deux femmes que j'aime le plus au monde. Oui, mais maintenant il y a la proposition d'Austin et je ne pourrais pas refuser. Ça serait de la folie que de décliner de vivre avec le futur père des petits pois qui grandissent dans mon ventre. « Mais.. On peut trouver un appartement ensemble, pas loin du campus.. » murmurais-je en sentant mes joues s'empourprer légèrement. Je n'avais pas envie de l'obliger à vivre H24 avec moi, alors s'il souhaitait garder sa chambre à la MH, moi ma chambre chez mes copines.. Le temps de s'acclimater à une vie à deux. Nous avions changé, mais vivre ensemble, nuit et jour.. Je n'avais pas envie de redevenir l'ancienne Madisson, la fille jalouse quand il rentre tard, le voir parler avec d'autres personnes, et j'en passe. J'espérais qu'il ne rétracte pas sa proposition, car j'avais vraiment envie que notre situation évolue, pour nos enfants.
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Lien du postMar 5 Sep 2017 - 8:09
Elle avait beau me dire qu'elle ne regrettera pas, je refusais et vu que je suis borné, je comptais bien rester sur mon idée. « Alors pour toi tu peux bosser, mais pas faire d'étude ? » Mon ton se valait peut-être un peu trop sec pour le coup, alors je tentais de me radoucir et de ne pas monter sur mes grands chevaux comme j'ai l'habitude de le faire. « C'est le monde à l'envers, le taffe c'est plus creuvant que les études cocotte, en plus je pourrais t'aider à passer tes exams et je crois que tu peux t'arranger avec ton école si t'arrête parce que t'es enceinte » Je m'étais un minimum renseigné tout de même. Il fallait bien que je fasse quelque chose durant mes longues nuits d'insomnie. « C'est mort, tu reste à Harvard, je m'occupe de tout t'inquiète » je piquais à nouveau un croissant, car la faim se faisait bien présente.
J'étais conscient qu'il fallait qu'au moins un de nous deux travail pour pouvoir payer tous ses trucs hors de prix et même si ses parents nous aidait, il fallait tout de même sortir de l'argent et faire des concession et clairement, je ne suis pas Crésus. Le genre de concession qu'on aime pas trop faire comme diminué le shit et la coke, car ça coûte un bras pour commencer et ça, je le savais bien. Heureusement que j'ai de très bons amis sur lesquels je peux compter pour en avoir à moitié prix ou même parfois gratuit. Soit, là n'était pas la question, il fallait qu'on taffe et oui, on allait commencer à galérer surtout si on devait commencer à trouver un appartement. Fort heureusement pour moi, je touchais dans quelques temps l'héritage de ma mère et puisque je suis fils unique, tout est pour bibi. Je penses qu'elle aurait été heureuse d'apprendre que je fais quelque chose d'utile de son argent, car mine de rien, c'est une petite cachottière, elle en a mis des sous de côtés durant toutes ses années.
Je riais à sa remarque en buvant mon café. « C'est bon je ne t'ai pas demandé en mariage non plus » disais-je en rigolant. « Mais oui, je suis sérieux, mais je refuse de faire colonie de vacance hein. Je les aimes bien tes copines, mais à petite dose » disais-je en roulant des yeux. « Bah moi ça me va, je'ai rendez-vous avez le notaire dans pas longtemps pour toucher mon héritage, du coup on pourra voir ensemble, parce qu'il nous faut un truc grand quand même, on va être quatre mine de rien » On n'y pense pas forcément, mais quand on doit tout multiplier par deux, ça commence à faire beaucoup. Je voyais bien dans ses yeux que je venais de faire d'elle la fille la plus heureuse du monde. « A ta place je ne serais pas si contente que ça, t'as jamais vécu H24, sept jour sur sept avec moi, tu vas vite vouloir me mettre dehors » rigolais-je en l'a taquinant. Ça se trouve que nous n'étions pas du tout compatible pour vivre ensemble, mais nous verrons bien ce que cela donnera.
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Lien du postMer 6 Sep 2017 - 8:51
Alors je le lui avais expliqué mon ressentiment, j'avais l'impression de me faire engueuler par mon propre père. Je n'aimais pas trop de quelle façon la discussion avançait, car en plus de n'aller que dans un sens, je commençais à me demander si Austin ne cherchait pas à m'imposer ce que lui voulait, sans prendre en compte ce que je lui avais exposé juste avant. Sincèrement, me balader avec un ventre énorme à l'université ? Non, je n'en avais pas envie. D'entendre chuchoter dans mon dos, de croiser des personnes avec qui je n'ai plus de contact qui me regardait de haut en bas, et j'en passe. Je préférais mille fois travailler, continuer mes études à côté et éviter de remettre les pieds à Harvard. Son ton brusque me déplaisait énormément. Je comprenais assez rapidement que cela ne servait à rien de continuer à parler de cela. J'avais pensé que cela ne soit pas si.. Comment dire ? Qu'importe. Il voulait avoir le dernier mot et je lui laissais. Au vu de la fin de cette conversation, je n'osais même pas parler de mon travail actuel. Avec lui, ce serait « de toute façon, tu n'approches plus d'Andrew, tu arrêtes de travailler pour lui et tu fais tes études comme je viens de te le dire ». Je crois que même mon père aurait un peu plus pris ma parole en compte. Pour le coup, je n'avais plus vraiment faim et je préférais passer à autre chose. Mon thé en main, c'était pour le moment la seule chose qui me réchauffait le cœur. En plus du fait qu'Austin soit tout de même de retour, bien entendu.
Le fait qu'Austin soit celui qui travaillera alors que j'étais destinée à continuer mes études et lui laisser les enfants ne me plaisait pas à cent pour cent. Je lui faisais parfaitement confiance pour gérer nos deux bébés – oui, sérieusement – mais je n'avais pas envie que ce soit lui qui paye tout. Me faire entretenir n'avait jamais été dans mes plans futurs. Je savais que ce n'était peut-être pas son discours, mais je le ressentais un peu comme ça. Une chance pour moi qui resterait secret à ses yeux est le fait que mon patron actuel – qui n'est autre qu'un certain Prince – me payait déraisonnablement depuis que je m'occupe de ses enfants. J'avais beau bataillé pour que cela ne soit pas le cas, c'était peine perdue avec lui. Comme quoi, les hommes ne m'écoutent pas, en fait. Un peu plongé dans mes songes, j'avais eu un grand moment de.. surprise. Je n'en revenais toujours pas de ce que je venais d'entendre et j'avais du mal à réaliser. Tout simplement. Ce n'était pas.. Prévu. Il ne m'en avait jamais parlé et le voilà qui me lance comme ça, l'air de rien.
Sa remarque sur le mariage me fit rouler des yeux avec un infime sourire aux lèvres. « Aucune chance » murmurais-je pendant qu'il riait, pour éviter qu'il entende le fond de ma pensée. Je le connaissais : le mariage, jamais. « Colonie de vacances ? » riais-je doucement. « Tu t'es bien amusé avec Carter cet été, fais pas le fier » le taquinais-je. Après tout, il les aimait bien mes copines, tout comme j'aimais beaucoup sa meilleure amie, Alexys. Son héritage, je l'avais totalement oublié. Repenser à sa maman me faisait un pincement au cœur. Je savais qu'il n'était pas très sentimental, mais la date de ses funérailles resteraient à jamais marqué. Parce que ça avait été un jour très étrange et parce que c'était à cette date que, sans le savoir, nous sommes devenus parents. « J'ai aussi de l'argent de côté » tentais-je pour ne pas avoir l'impression qu'il mettrait tout l'argent de sa défunte mère pour notre vie ensemble. La suite m'étonnait. N'étais-ce pas lui qui venait de me proposer de vivre ensemble et là.. Il faisait tout ce que je détestais. Se protéger en me coupant l'herbe sous le pied. Même si c'était pour rire, je n'allais pas me laisser faire. « Je suis certaine de te supporter davantage que toi » Après tout, il n'avait jamais vécu avec une femme enceinte (a) Moi, je connaissais ses écarts par cœur alors non, ça ne me faisait pas peur. Après tout, il l'avait dit : ce n'était pas comme s'il m'avait demandé en mariage, donc je savais à quoi m'attendre.
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Lien du postDim 10 Sep 2017 - 13:16
Bon, apparemment elle n'avait vraiment pas l'air ok pour faire ce que j'avais envie qu'elle fasse, alors je laissais tomber. « T'es assez grande pour faire tes choix » j'haussais les épaules en finissant mon café. Elle gérait sa vie comme elle le désirait si elle pensait pouvoir continuer de travailler avec huit mois de grossesse ou même avec ses gosses entre les pattes, qu'elle le fasse. Je ne suis personne pour lui imposer mes choix le seul truc qui m'importe c'est la santé de nos enfants. Madisson est majeur et vacciné, je n'ai pas à être derrière son dos. Surtout si c'est encore pour avoir le rôle du méchant dans l'histoire -même si j'ai l'habitude-
Je m'avançais dans un truc dangereux en lui proposant d'habiter ensemble, mais je penses que c'était ce qu'il y avait de mieux pour sa grossesse et pour les enfants, du moins pour le début, après, nous aviserons pour la garde partager et j'en passe. Cette cohabitation était risqué, car avec nous soit ça passe, soit ça casse entre mon caractère de merde, le sien plus les hormones, je ne sais vraiment pas dans quoi je m'étais embarqué. Je souriais à sa remarque. C'est vrai que je m'étais bien amusé avec Carter. Je l'aime bien cette fille, elle est vraiment cool. « C'est vrai » disais-je un grand sourire aux lèvres. Les vacances me manquaient déjà et je sentais la fatigue jouer sur mon humeur. Je m'allumais un joint pour me détendre, car Madisson n'avait pas à subir ma mauvaise humeur. Personne d'ailleurs. Si je comptais arrêter de fumer un jour et tout ce que je prenais à côté ? Un jour oui, mais je risquais d'être vraiment tendu et d'une humeur fracassante. A choisir, je penses que Madisson préférerais que je continue.
« ça marche, on fera les comptes à deux, histoire de voir combien on a » souriais-je, alors que je repliais le sachet de viennoiseries, n'ayant plus très faim. « On verra bien » Je souriais en me levant. « Bon, je suis fatigué, je vais rentrer me reposer. Je te raccompagne et se revoit plus tard à Harvard miss » Je débarrassais notre table en me levant alors que je marchais à côté d'elle pour rejoindre notre université. Ce n'était pas franchement la porte à côté on va dire, mais le chemin c'était fait en silence tout simplement parce qu'au final nous avions dit ce que nous avions à se dire et puis j'étais un peu ailleurs. Après une bonne nuit de sommeil, j'étais sûr d'aller mieux et d'être de meilleure humeur.
Une fois non loin de la Mather House, je m'arrêtais à ses côtés. « On se capte par sms miss » Je m'éloignais d'elle en lui faisant un simple signe de main pour repartir chez moi. Je ne savais quand est-ce qu'exactement je partais d'ici, mais dans tous les cas, je n'avais pas énormément d'affaire. Le plus dur sera de quitter les miens, mais c'était le meilleur. J'essayais de faire au mieux pour eux trois histoire de me racheter en quelque sorte, car j'avais été un connard depuis bien longtemps, mais j'avais pas envie de foirer cette fois-ci.
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Lien du postLun 11 Sep 2017 - 12:10
Notre discussion me pesait quelque peu et j'avais l'impression que nous n'arriverions jamais à nous entendre sur certains points. Plus j'y pensais, plus je me sentais perdue. Si je continuais à travailler, j'allais être fatiguée plus que de raison et ce n'était pas bon. D'un autre côté, c'était mon échappatoire, ce travail. Côtoyer Andrew n'était plus un problème, car nous étions amis, rien d'autre. Après tout, c'est l'homme en face de moi qui m'a appris que même avec une relation compliquée passée, on peut resté amis. De plus, si je travaillais pour le Prince, c'était uniquement parce que j'aimais énormément ses enfants et que cela me permettait de tenir suite au départ de Kyla. Qu'est-ce qu'elle me manque.. Je donnerais tant pour qu'elle revienne dans ma vie. Heureusement, je pouvais désormais compter sur Carter et Siham. Sans elles, je doute être encore dans cette ville. Soyons honnête, si je n'avais pas eu mes deux amies quelques jours avec moi cet été, qu'est-ce qui me retiendrait ici ? Absolument rien. Je préférais ne plus y penser alors que la réponse d'Austin me donnait fort à croire que le fait que je n'accepte pas tout simplement ses mots l'agaçaient. J'avais besoin de conseils et je savais qu'inévitablement, j'allais devoir en parler à mes deux meilleures amies.
Emménager ensemble, cette idée me surprenait toujours autant. Avait-il réfléchit à cela durant les vacances ou cela lui était arrivé durant le trajet retour en avion ? Il riait en parlant de mariage, mais pour le coup.. J'étais encore plus perdue. Habiter ensemble, pourquoi pas, mais jusqu'à quand ? J'étais assez sur la défensive tout à coup, même si parler du fait qu'il s'entendait bien avec mes amies me détendaient un peu. Après tout, nous n'étions pas ensemble et je me faisais à l'idée que cela n'arrivera définitivement jamais. Alors, étais-ce juste le temps de quelques mois, quelques années si nous ne nous entre-tuions pas avant ? Et après, les enfants seront baladés à droite et à gauche ? J'avais mal au cœur et au ventre rien qu'en y pensant. Y avais-je songé avant ? Non, mais j'aurais du, à y songer maintenant. J'encaissais sans rien dire, le laissant fumer alors que je faisais en sorte de ne pas respirer la moindre fumée de son joint. Si j'allais faire une remarque sur sa drogue ? Non. Je n'en ferais plus. Si j'étais assez grande pour assumer mes choix – comme il venait de lui dire – lui aussi. Du moment que cela n'altère pas la santé de nos enfants, qu'importe.
Je hochais doucement la tête en entendant parler de compte. Austin semblait fatigué et je n'étais pas contre rentrer pour me reposer et retrouver mes amies. Je me levais et l'aidais un peu à tout débarrasser avant de prendre le chemin vers Harvard. Un peu de sport ne me ferait pas de mal, bien que j'avais l'habitude d'avoir un peu de musique avec moi. Le silence entre nous ne me surprenait pas. Je ne comptais pas ouvrir la discussion et je pense que ce n'était pas la peine de le faire. Arrivés près d'Havard, je pensais qu'il y aurait des au-revoirs un peu plus.. Je ne sais pas. Mais non. Une phrase. Un signe. Et il s'éloignait sans se retourner vers la Mather House. Soupirant doucement, je partais dans le sens inverse, marchant tranquillement vers mon appartement. Cette entrevue avec Austin m'avait paru un peu froide et, venant avec plein de décisions, je repartais complètement perdue. J'avais juste envie de me mettre au chaud dans le canapé et ne plus bouger jusqu'à ce que les jumeaux arrivent. Mon moral était descendu en flèche, et j'espérais que cela s'améliore pour la rentrée que je redoutais et pour la suite de cette année qui n'allait vraiment pas être de tout repos.
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