Putain, je pète un cable. Ce connard de Marvin m'a vomi dessus. Réellement, il a vomi sur ma chemise. Soit disant à cause des escargots pas frais qu'il a mangé au restaurant. Il a tout foutu sur ma chemise et franchement c'est ignoble. Je retourne furax vers ma voiture, le dernier cadeau de mon paternel : une bagnole de sport. Il compense le manque et son mal être dans des cadeaux hors de prix, c'est pas si grave si ? J'ouvre mon coffre, laissant ma chemise tomber au sol. Elle est foutue de toutes façons. Enfilant un tshirt que je trouve, je consulte mon téléphone, il est trop silencieux, trop vide depuis qu'elle est partie. Et subitement, je n'ai plus aucune envie de faire la fête. Il est trop tôt pour partir, certes : 1 heure du matin et rentrer chez soit à cette heure là, c'est vraiment la merde, pourtant, il pleut et je suis pas d'humeur à voir tout le monde déliré. Disons que c'est pas le soir, pas le moment. Je monte dans la voiture et démarre. Je quitte le parking et je roule. Sans trop savoir que faire, où aller, je sais juste que je dois pas m'arrêter, sinon, je vais ruminer, je vais penser, à elle, comme toujours. Parce qu'Oklahoma est peut être morte, mais elle est encore dans mon quotidien. Parce qu'elle est le genre d'amour qu'on oublie pas. Et que j'ai pas vraiment fait le deuil. Il parait qu'on peut mettre des années à le faire de toutes façons. En gros, quand un proche meurt, faut pas être presser. Un virage, j'accelère, la pluie m'empêche de voir vraiment bien devant moi, mais je fais avec. Mes essuies glaces me permettent de voir en passant en rythme sur mon pare brise. Je ralentie en arrivant à un feu rouge et je constate qu'il y a une fille qui semble se battre avec son blouson pour s'abriter de la pluie. Je fronce les yeux, voir si je reconnais cette tignasse blonde mais pas des moindres. Pourtant, je sais pas pourquoi, j'ouvre la fenêtre Je peux vous déposer quelques parts ? parce que la pauvre, si elle va à un rancard, il va prendre peur en la voyant trempé comme ça.

In the night
— with @Kingsley Z. Ward-A.   

Soirée de merde, c'est clairement la description de la soirée que je viens de passer. J'avais envie de rester tranquille dans ce bar, devant mon bar, seule et au lieu de ça un homme complètement bourré à gâcher ma soirée alors que j'avais prévu d'y restée toute la nuit et de rentrer au petit matin. Après avoir insulter ce crétin je me rends finalement à l'arrêt de bus, je regarde les horaires pour savoir dans combien de temps passe le prochain bus. « Il n'y a plus de bus qui passe à cette heure la ma p'tite dame. » Je lève les yeux en l'air, génial je vais devoir rentrer à pied, ce n'était pas ce que j'avais prévu pour ma soirée. Je me fie aux panneau pour prendre la bonne direction, au bout de quelques minutes je commence à avoir mal aux pieds, j'ai les cheveux qui commencent à friser à cause de la pluie et je vais finir tremper de la tête aux pieds.
Arrivée à un feu rouge j'aperçois un buisson je vais m'arrêter la pour essayer d'appeler un de mes frères en urgence même si j'ignore où je me situe, ils pourront très bien se débrouiller pour me retrouver. Je sors mon téléphone portable de la poche de mon blouson pour tenter de composer le numéro d'un de mes frères, mais malheureusement il n'y a aucun réseau dans ce trou pommé. La pluie commence à se faire de plus en plus forte, j'enlève mon blouson pour essayer de me protéger la tête avec. La voix d'un homme et le bruit de sa voiture me font sursauter. «J'aimerai juste rentrée chez moi, cette soirée est vraiment minable. » D'habitude monter dans la voiture d'un inconnu ne m'enchante pas du tout, mais à cette allure la je risque de continuer à être encore plus trempée et de devoir marcher à pied nus tellement mes pieds me font mal. Il m'ouvre la porte pour que je puisse monter à côté de lui. «Merci. »