Ma vie se résumait à l’alcool pendant le Summer Camp. Si mon père me voyait faire la fête presque à tous les soirs, jamais il ne m’aurait proposé de m’amuser au Laos. Sauf que le problème, c’est que ce dernier n’était plus présent parmi nous, plus jamais je n’allais entendre sa voix sévère et son accent Italien. Depuis que je suis partie d’Italie, plus rien ne s’était déroulé comme avant et ça me manquait ces soupers en famille… L’Amérique, c’est grand, nous étions des millions de personnes sur un même continent et c’est loin d’être comme mon pays natal. Venant à prendre la lettre que m’avait laissé Tate après son départ, je ne pouvais m’empêcher de glisser un petit soupir étant légèrement perdue par ce qui s’est passé hier. Est-ce que nous avions couchés ensembles ou rien ne s’était passé ? C’était le blackout total et c’est pourquoi je sautais sur mon cellulaire afin de demander à mon ex toutes les inquiétudes qui apparaissaient dans ma tête. Par chance, rien ne s’était passé et je suis prête à continuer sur cette lancée. Celle de laisser Tate dans ses magouilles d’Eliot comme l’an prochain j’allais intégrer la Mather House… J’ai cette impression que la plupart de mes amis qui étaient dans la même maison que moi allaient cesser tout contact avec ma petite personne et c’est une bonne chose puisque j’en avais marre de ceux qui se montraient plus hauts que les autres. Lorsque mon doigt venait à tomber sur le prénom de mon meilleur ami, un petit sourire vint à se dessine sur mes lèvres. Pourquoi pas ? Puis depuis le début du Summer Camp, nous n’avions pas eu la chance d’avoir une conversation, parfois haute en couleur mais c’est pour cela que je l’appréciais autant. Venant à l’inviter à la plage, ce dernier ne mis pas des plombes à répondre et de me donner une réponse positive. Posant mon regard vers l’horloge de la cuisine, j’avalais le shake que j’ai fait il y a quelques secondes de cela avant de courir presque vers la salle de bain qui était sens dessus dessous. La femme de ménage allait remédier à cette situation puisque le temps jouait contre moi et comme je suis une personne qui était toujours à l’heure, hors de question que Colin soit présent avant moi. Prenant une douche rapide puisque je ne sentais pas vraiment la rose, celle-ci ne durait pas très longtemps et je sortis en enroulant la serviette autour de mon corps. Enfilant mon bikini ainsi qu’une petite robe, mon chauffeur m’attendait déjà en face de la porte. Ce dernier devait sans doute s’inquiéter puisque je n’avais pas mis le nez dehors depuis une journée entière, chose qui ne me ressemblait vraiment pas sauf que ce qui me regarde, ne le concerne vraiment pas. Posant mes lunettes contre mon nez, je fis mon entrée dans la voiture avant de donner la destination finale, qui était la plage. Envoyant un message texte à Colin afin de l’avertir que j’étais en route, le chauffeur ne mit pas beaucoup de temps avant d’arriver au point de rencontre… Voyant que mon meilleur ami ne me répondait pas, un petit sourire se dessine sur mes lèvres sauf qu’en sortant, la seule chose que je voyais c’était lui en compagnie de certaines demoiselles. « Merde. » Marmonnais-je avant de m’approcher du bar et de commander une boisson, mon fameux verre de vodka. Il semblait passé un bon moment avec ces femmes sauf que moi aussi je suis capable de jouer à ce petit jeu. Ça avait toujours été comme cela entre nous deux, un jeu de séduction même s’il était mon meilleur ami, mon tout. Laissant le barman me donner ma consommation, je laisse un homme s’approcher de moi. Balayant l’une de mes mains dans ma chevelure brune, je laissais voir mon plus beau sourire. Je suis au courant que cela allait rendre fou Colin et c’est ce que je voulais. Venant à faire une petite discussion avec le bel inconnu, j’ignorais complètement mon ami qui semblait me regarder à l’instant même.

Quand j'ai demandé à Colin pour m'accompagner lors d'une soirée, je n'avais pas penser rencontrer à nouveau Tate afin que ce dernier puisse m'inviter à dîner. Disons que la relation que j'entretenais avec mon ex est particulièrement étrange en ce moment et hors de question que je puisse à nouveau retomber dans ses filets, surtout quand j'étais sûre de quitter la Eliot House une bonne fois pour toute. Sauf que pour le moment, mon meilleur ami n'allait pas être au courant car le connaissant, j'allais être morte à ses yeux et ce même si nous étions très proche l'un de l'autre. Après être revenue chez moi, je pris une nouvelle douche afin de bien me préparer lors de cette sortie avec Colin et je prenais le temps d'enfiler une jolie robe noire moulante sur le corps, celle que mon beau blond adorait particulièrement. Après lui avoir envoyé un message comme quoi j'allais arriver dans quelques minutes, ce dernier me répondit de prendre mon temps comme il était en très bonne compagnie. Les femmes, c'est ce qu'il aimait le plus sur cette terre et heureusement il ne me traitait pas comme si j'étais l'une d'entre elles. Jamais nous n'avions fait de faux pas tous les deux, de s'être retrouvés dans le même lit et c'est mieux ainsi. Je n'ai pas envie de créer une barrière entre nous deux. Appelant mon chauffeur privé, ce dernier n'en prit pas beaucoup avant de se poser en face de ma porte, ouvrant la portière afin de me laisser entrer. Étant légèrement excitée de revoir mon meilleur ami, je sortis mon miroir ainsi que mon rouge à lèvre avant de me refaire une nouvelle beauté et de sentir que le véhicule s'arrête en face du bar bondé de monde. Comme j'étais une personne célèbre, le portier me laissait passé avant ceux qui attendaient en file et je cherche Colin du regard. Cette petite jalousie qui se faisait voir en moi, ça avait toujours été comme cela et c'est plus fort que moi. Reposant ma tête droite, mon corps se rapproche donc du bar avant de commander un verre et il n'en fallu pas beaucoup de temps avant qu'un homme ne s'approche de moi. Petit sourire sur le coin de mes lèvres, je pris une gorgée du verre tout en détachant quelques fois mes yeux vers Colin qui s'approche d'un pas bien décidé. Quand il le voulait, ce dernier devenait un homme très colérique et jaloux. Ce pauvre inconnu allait subir sa rage. Sa voix n’accueillait pas la joie, son regard était presque rouge et l'homme restait quelque peu sur la défensive, n'osant même pas se battre. La seule chose que je faisais, c'est de poser ma main contre son poignet. « Allons Colin, calme toi.. » Peu importe ce qui allait arriver, mon meilleur ami est au courant que je n'allais certainement pas partir avec cet inconnu. Tournant la tête vers ce dernier, je lui fis un signe de la tête de s'en aller. « J'crois que tu devrais t'en aller. » S'il ne voulait pas se retrouver à l'infirmerie. Depuis le temps que je connaissais Colin, j'en avais vue des vertes et des pas mûres. Laissant le brun s'en aller, j'arque un sourcil en regardant mon meilleur ami de haut en bas, cette élégance qu'il possédait. « Toujours aussi beau mon bébé, alors ces filles ne sont pas trop déçue que tu les ai laissées seules là-bas. » Prenant une gorgée de mon verre, c'était comme si rien ne s'était passé.

Une nouvelle nuit de plus à ajouter sur mon calendrier de sortie, déjà hier j’avais beaucoup trop bu, en pensant aux trucs qui se passaient en ce moment et voilà que ce fut Tate qui prit soin de me ramener dans la somptueuse villa que je louais pour la peine. En temps normal, je tente de ne pas trop dépasser mes limites sauf que j’avais joué avec le jeu donc je me devais d’être responsable pour ce soir, même si je sais que ça n’allait pas être comme je l’espère. Lorsque l’on se retrouve en la compagnie de Colin, la seule chose qui nous traverse l’esprit c’est de pouvoir s’amuser en toute confiance et de ne pas penser au pire de la situation. Demain est un nouveau jour, nous ignorons ce que nous allons faire. Sauf que voilà, à peine arrivée et j’avais mon meilleur ami dans mon champ de vision. Bien sûr, je pouvais m’approcher de ses conquêtes et de les balayées en un seul claquement de doigt sauf que j’étais joueuse. M’aventurant près du bar, il ne m’en fallu pas beaucoup de temps avant qu’un bel inconnu ne s’approche de moi, me complimentant sur ma beauté extérieure. Peu importe ce qui allait arriver, je sais que je n’allais malheureusement pas être de bonne compagnie pour cet homme. Touché, voilà qu’en peu de temps, un Perol particulièrement jaloux s’approche de nous et n’envoie valser son opposant. C’était presque une guerre de territoire. Sauf que je n’allais sans doute pas lui en vouloir, c’était dans ses gènes et il était bien l’opposé de son frère. Lui demandant de se calmer un peu, je prenais le verre dans ma main, avalant une petite gorgée et de demander au jeune homme de quitter les lieux s’il tenait à la vie, une chose qu’il fit assez vite. Colin n’était pas le plus grand ni le plus fort, sauf que son caractère pouvait tuer quelqu’un à mains nues et avec le temps j’en étais consciente. « C’est si bien me connaître. » Oui, je l’avais vu en la compagnie de ces filles, charmantes je dois le dire mais jamais elles ne vont me doubler pour son petit cœur. Venant à le complimenter, il en fit de même. Disons-le, j’avais passé un temps fou devant ma garde-robe, en train de me demander quelle sorte de robe il allait apprécier et j’ai jeté mon dévolu sur cette dernière. Étant une passionnée de la mode et la prochaine Prada à s’occuper de la compagnie, je me devais de bien me présenter afin que les journaux à potins puissent me voir ainsi. Posant mon verre contre le comptoir, il venait à me demander le plan de la soirée. « Tu sais très bien que je ne suis pas une fille facile Colin, alors on verra bien pour le bain de minuit. Puis en ce qui concerne l’alcool, je ne peux tout de même pas refuser ta charmante compagnie. » En plusieurs années, nous n’avions pas couchés ensembles, c’est l’une des règles essentielles puisque je n’ai pas envie que notre amitié soit gâchée à cause d’un truc pareil. Par sa main qui se pose sur ma taille et mon corps contre le sien, un long frisson parcouru mon corps entier. Plongeant mes prunelles dans les siennes, un sourire se forme donc sur mes lèvres. « J’étais en train de me demander si tu ne m’avais pas oubliée, surtout avec ces charmantes demoiselles avec qui tu trainais tout à l’heure. » Jalouse, moi ? Oui. Je détestais voir ces vipères tourner autour de mon meilleur ami. « Puis je sais que tu ne peux pas me résister Perol. » Dis-je en prenant cette voix sensuelle.