• L'amour, c'est vachement étrange. Tu ne peux pas le comprendre tant que tu ne l'as pas vécu, tant que tu n'as pas eu une vrai relation avec une personne. Les relations de quelques mois, ça ne compte pas, c'est de la connerie ça, tu crois aimer, mais ça finit par disparaitre, à part si tu tombes sur une personne qui te marque au point que tu ne puisses pas l'oublier, mais là n'est pas le sujet. Au fond de toi, quand tu es amoureux et que tu sais que la personne l'est elle aussi, ça te fait du bien, t'as l'impression d'être comblé, de vivre sur un petit nuage, tout autour de toi est beau. Tu n'as pas vraiment de problèmes, tu souris pour un rien, tu rigoles pour un rien, t'es un putain de niai, mais ça fait du bien, ça soulage, ça apaise, ça calme. Et puis quand tout part, quand tout disparait et se brise en un millions de petit morceaux irréparable, t'as mal. Tu sens la haine et la douleur t'envahir, tu n'arrives plus à rien, t'es bon à rien. Tu n'es qu'une merde, une tache de feutre sur un vêtement qu'on va mettre à la machine pour la faire disparaitre. Tu n'es plus rien à part l'ombre de toi même, une âme errante, rien de bien jolie à voir. Je connais tout ça, je le connais très bien même étant donné que je suis passé par là. Aujourd'hui, je m'étais relevé, aujourd'hui, j'avais bien d'autres objectifs qui allaient me permettre de devenir quelqu'un d'autre, d'être plus fort qu'avant, de ne plus être une simple copie de moi même, mais une version amélioré. Pour ça, je dois faire des efforts, et je dois m'excuser seulement quand il le faut, c'est à dire très rarement. Là pour le coup, j'avais du le faire, car j'avais peut-être un peu trop abusé. M'excusant, je réussi à lui arracher un sourire avant de venir la serrer dans mes bras. "C'est le genre de trucs que j'oublie pas ça, un câlin égal à un pardon." Juste je devais éviter de trop abuser histoire que cette méthode fonctionne tout le temps. Ces mains posé sur ma taille, j'appréciais ce rapprochement, voulant que ce moment ne se termine jamais. Ces mains viennent chercher les miennes, et je sais que c'est déjà finit. Trop tôt, beaucoup trop tôt, mais je la suis. "J'croyais qu'un câlin ça suffisait ! Tu attends quoi de moi là en fait ?" Car elle me traine dans l'eau et si elle continue de marcher comme ça, j'vois pas ce que je vais pouvoir faire en nageant moi. •

Ouais ok, c'est sûr que je ne peux pas battre grand monde, puisque la plus longue relation que j'ai eue, a tout juste duré un an. Mais, c'était tout de même une belle année et si je n'avais pas été conne ou trop le nez dans mes cours, nous serions peut-être encore ensemble aujourd'hui. Quoique non, il n'était pas fan de ma relation avec Jed donc non. Bref, il faut que j'apprenne des autres, comme Alek. Enfin, je ne sais pas trop s'il peut vraiment être un exemple à ce niveau-là. Il a déjà du mal à faire une comparaison sans être maladroit. Il essaye de se faire pardonner, et hélas pour moi, il y arrive un peu trop bien. Ouais, j'arrive pas à être sérieuse, à faire la tronche sans broncher. Nope, je suis une lâche en acceptant son câlin, mes bras autour de sa taille. Je suis une faible, c'est officiel. "Ouais, enfin, évite de donner des câlins parce que tu auras fait une connerie hein !", je réplique en faisant la moue. Je profite un instant de son câlin, on ne sait jamais, je n'en aurai peut-être pas avant le mois prochain. Oui, mais voilà, même si je ne suis pas contre un câlin pour le pardonner, une idée me vient en tête. Prenant ses mains dans les miennes, je nous amène un peu plus au large, secouant la tête à ce qu'il me dit. "Oui, oui, on fera des câlins plus tard, mais là, il faut vraiment un gros truc pour que tu te fasses pardonner". Je hoche la tête à vive allure, certaine de ce que j'avance. "Tu connais le film Dirty Dancing n'est-ce pas ?", je lui demande, m'arrêtant net avant d'ajouter, "jte jure que si tu me dis non, je prends mes affaires et je me casse", tout en le menaçant de mon index. "Bref, donc tu vois le porté à la fin ? Bah, on va refaire le même, et ne me sors pas d'excuse, on le fera, point barre et NON, tu n'auras rien en échange". Comme ça, les choses sont claires. Bon, voilà, là, on est suffisamment au large et si je me viande, je ne risque pas de me faire mal. Je pose donc les mains d'Alek sur ma taille, puis je sautille sauf que, bah ça donne rien. Putain, on est loin d'y arriver.

• J'vais pas pouvoir décrire cette relation que j'ai avec Piper. Après toutes les épreuves que j'ai enduré, j'ai pris la décision de vivre ma vie comme moi je le décidais, sans me prendre la tête, sans me poser un million de questions. Je voulais juste vivre, mais j'avais besoin de quelqu'un, j'avais besoin d'une personne qui pouvait me changer les idées, me faire rire, me transporter dans un monde ou seul nous avions l'accès. Et bizarrement, c'est l'impression que j'avais en compagnie de la jeune femme, elle réussissait à me faire rire, à me transporter ailleurs, et là, dans ces bras, j'ai l'impression que le temps s'arrête. Je suis bien, son corps contre le mien, mes bras la serrant contre moi, je ferme les yeux, laissant son parfum m'enivrer. Je n'ai pas envie d'arrêter, j'ai envie de rester comme ça encore longtemps, des heures entières. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis bien putain, apaisé, comme sur un petit nuage, mais toutes les bonnes choses ont une fin... Silencieusement, je soupire lorsqu'elle se recule, attrapant ces mains, la suivant pour aller je ne sais où. Une fois arrivé un peu plus, je l'écoute, et je me demande ce qui est en train de lui passer par la tête. C'est Piper, pour pouvoir me pardonner, elle serait prête à me noyer. C'est peut-être ça qui m'attire tant chez elle, ce côté fou, sans limite, à ne pas prendre la vie au sérieux. "En fait j'ai pas tellement le choix quoi..." Son idée, elle sent mauvais. Elle veut que je la porte comme dans le film Dirty Dancing, mais dans l'eau. Déjà que sur terre c'est assez compliqué, dans l'eau, ça va être un gros bordel, et on risque de tomber plusieurs fois. A moins que je m'applique dès le début. Elle pose mes mains sur ces hanches, et je la vois sautiller, j'peux pas m'empêcher d'éclater de rire. "Mais... Calme toi la sauterelle, tout ce qu'on va faire c'est se casser la gueule là." Je reprends mon sérieux, car la voir sauter comme ça, ça m'a bien fait rire. "A trois, tu sautes et je te soulève, d'accord ?" Et là, je me mets à compter, en espérant qu'on puisse réussir et surtout, que je puisse me faire pardonner... •

Avec Alek, je n'ai pas à me prendre la tête. On s'amuse, nous profitons de nos journées ensemble. Bizarrement, avec lui, je peux être moi-même. J'entends par-là, que je n'ai pas à passer quinze ans dans la salle de bain pour me maquiller, ou que je n'ai pas à mettre une robe du dimanche pour aller à la plage. Non, lui, il s'en moque de tout ça. A moins, qu'il soit bien trop poli pour m'en faire part. Bref, je n'ai pas à faire semblant et j'aime ça. Tout comme j'aime être dans ses bras à cet instant même, bien qu'à la base, ça soit pour qu'il se fasse pardonner de sa connerie. Mais ce n'est pas grave, je profite de ses bras autour de moi, de son corps contre le mien. En fait, je me rends compte que ça fait bien longtemps que je ne me sentais pas aussi bien en présence d'une personne, d'un homme. Hélas, les bonnes choses ont une fin, car même si j'aimerais que ce moment dure encore et encore, je compte bien faire tout ce qu'il faut pour qu'Alek se fasse pardonner. Je lui expose donc mon idée, tout en allant un peu plus loin dans l'eau. "C'est ça, tu n'as clairement pas le choix", je réponds dans un léger rire, jugeant l'endroit où nous sommes parfait. Oui, ni trop près, ni trop loin du bord. On est là pour s'amuser, pas pour finir à l'hôpital. Je ne sais pas si on va y arriver, mais dans le film, ils apprennent le porté dans l'eau. Donc, c'est le meilleur endroit pour le faire non ? Puis bon, vu ses muscles, il a suffisamment la force pour me soulever. Quoique, j'ai un peu grignoter avant de le rejoindre. Ses mains sur ma taille, je sautille d'excitation, mais surtout, pour me lancer. Enfin, là, je ne peux pas faire grand chose puisqu'Alek se moque complètement de moi. Il décide de prendre les choses en mains, bon ok, faisons ce qu'il demande. "Se casser la gueule ? Non mais ça, c'est prévu...Enfin, jpense pas qu'on y arrive du premier coup", je réplique en faisant la moue, posant mes mains sur ses épaules. "T'es vachement musclé en fait !", ouais j'ai des moments comme ça, "Ouais bref pardon, vas-y, à trois !". Je me concentre, j'écoute attentivement son compte à rebours, puis, quand il annonce le trois, je me lance et.....un gros splah se fait entendre. Mon corps sous l'eau, je ressors la tête, toussant comme une dingue tout en essayant de remettre mes cheveux en place. "Doux Jésus, j'ai cru mourir". Je retourne en face de lui, grand sourire aux lèvres. Oui, ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Il compte une deuxième, une troisième puis une quatrième fois. "Concentre toi !"[/color], je râle, bien que je sois entrain de rire. Je n'en peu plus, je fatigue carrément. Une dernière fois, je me lance et là...."Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, I've had the time of my liiiiiiiiiiiiiife, no I never feeelt...", pas le temps de finir que j'atterrie de nouveau dans l'eau. Pas grave, on y est arrivé.

• Habituellement, j'aurais refusé de faire ce fameux porté. Je m'en moquais de tous ces films à l'eau de rose, de ces inventions pondu pour faire croire aux filles que le prince charmant existe et qu'il vous attends quelque part. J'ai jamais cru en toutes ces conneries, jamais je ne me suis considéré comme un prince, comme un roi. Non, je suis juste moi, Alek, tout simplement. Sauf que là, je n'avais pas cherché à refuser, bien qu'elle ne m’a pas laissé le choix, j'aurais pu juste dire non et aller nager dans mon coin sans trop réfléchir, mais non, je ne l'avais pas fait. Je voulais lui faire plaisir, j'sais pas pourquoi, mais j'avais envie de lui faire plaisir, pas pour me faire pardonner de ma mauvaise comparaison, mais juste comme ça. Alors je l'avais fait, je l'avais suivi, j'avais écouté ces conseils plus bancal les uns que les autres, et j'avais finit par prendre les commandes sans trop savoir ce que je faisais et comment je devais le faire. Et elle tombe, putain elle tombe, et je rigole, encore, je me moque de la scène, replaçant l'une de ces mèches de cheveux mouillés derrière ces oreilles. "T'es vachement sexy quand tu te noies, tu veux pas recommencer pour me faire kiffer un peu ?" Je la taquine, encore, et on s'y remet, on se remet à la tâche pour essayer de réussir son truc, et qu'elle puisse être contente. Alors on recommence, pour la je ne sais combien de fois, et voilà même qu'elle me gueule dessus. "Mais j'suis concentrer ! Tu vois pas la veine qui pousse là sur mes bras ?" Trois fois, quatre fois, et là, j'comprends pas trop, elle saute, je la soulève, et pendant quelques secondes elle reste en l'air, elle commence même à chanter je ne sais quoi, et bim, elle retombe à l'eau, j'allais pas non plus pouvoir la garder un siècle comme ça. Je soupire, parcequ'on a enfin réussis, et je me laisse tombé dans l'eau, attrapant les bras de la jeune femme pour la tirer vers moi. "Contente alors ? Parceque j'ai l'impression de plus trop pouvoir me servir de mes bras !" D'accord, j'abuse, une fois de plus j'en rajoute, j'ai un don pour être dans l'excès. •

Alek doit se faire pardonner alors oui, il va faire ce porté, me soulever dans les airs Patrick Swayze dans Dirty Dancing. S'il refuse, je compte bien le faire chier avec ça jusqu'à ce qu'il accepte. Heureusement, pour moi, ou pour lui plutôt il ne me contre dit pas, en même temps, il a compris qu'il n'avait clairement pas le choix. Dans l'eau, on se place là où il y a de la profondeur, mais pas trop non plus, il faut qu'on ait pied. Face à Alek, je l'écoute me donner quelques indications, car visiblement, je suis un peu trop excitait. Wesh, il ne sait pas depuis combien de temps j'attends de faire ce putain de porté avec quelqu'un. Ils ont tous refusé, même Alan. Et après, on appelle ça des amis, tsss. Bref, je me lance enfin, prenant appuie sur les épaules d'Alek, mais c'est un très beau premier raté. Je me retrouve en même pas deux secondes dans tout les sens sous l'eau, loin d'être aussi sexy qu'Ariel quand j'en ressors. "Non non, tu pourras me noyer une fois qu'on aura fait le porté", je lui réponds, tandis que je sens sa main remettre une mèche en place. Je lui souris, mais je me remets directement à ma place pour que nous puissions recommencer. Enfin, je me stop net quelques secondes quand je capte ce que je viens de lui répondre. D'où, je lui mets en tête de pouvoir me noyer ?. Enfin, nous recommençons plusieurs fois et je me prends plusieurs gamelles. Je fatigue, et honnêtement, je commence à en avoir marre de ne pas réussir. Pourquoi, elle y arrive l'autre tache du film là ? Ce n'était même pas une danseuse professionnelle. Grrr. J'en viens même à engueuler Alek, qui me fait rire. "Ouais, ouais, laisse ta veine tranquille, t'es juste pas concentré !", je le taquine à nouveau. Bon, je ferme les yeux, me concentre puis, à son énième top départ, je me relance. Là, je me sens décollée, mon corps sort totalement de l'eau, s'allongeant à l'horizontale. On y arrive enfin, et je suis tellement heureuse que j'en chante même la chanson. Enfin, une phrase de la chanson vu que je retombe vite fait bien fait dans l'eau. Je ressors enfin de l'eau en criant un "YOUPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII", les poings en l'air, prenant un air triomphant. Je finis par remettre mes cheveux en place, parce que là, on dirait que ma tête s'est fait attaquée par des algues. Me laissant tirer les bras par Alek, je me pousse un petit peu, venant me coller tout contre lui. "Merci Alek, même si en soit je ne suis pas censée de remercier", je glousse, déposant un gros bisou sur sa joue. "A toi maintenant !", je m'amuse à lui balancer, passant mes bras autour de sa taille. Ouais, non, on va oublier, j'arrive toujours à le soulever. Faudrait peut-être que je me muscle un peu les bras.

• Alors on a réussis donc ? Son porté qui l'a faisait tant rêvé, on vient de le faire ? J'ai jamais vu ce film en réalité, je connais juste cette scène parcequ'elle est connu, mais l'histoire de film, de quoi il parle, qu'est-ce qu'il se passe et tout ça, j'en ai aucune idée et dire que ça m’intéresse serait mentir. Je l'ai fait, pour faire plaisir à Piper, j'ai accepté, j'ai accepté d'avoir l'air d'un con au milieu de l'eau, de la porter, de nous casser la gueule plusieurs fois mais de ne rien lâcher, et puis, on a réussis. Je l'ai soulevé, et elle c'est presque envolé, elle c'est mise dans les airs, et elle a aimé, je l'ai vu à son visage, à son sourire, elle a aimé ce moment, et ça me fait plaisir de lui avoir fait plaisir. Mon côté ancien Quincy qui ressort là. Bref, elle retombe à l'eau, car on allait pas pouvoir rester comme ça indéfiniment, même si la vue qu'elle m'offrait n'était pas dégueulasse, je sentis mes bras lâcher, et elle par la même occasion. A peine sorti de l'eau qu'elle hurle son bonheur, le faisant d'ailleurs partager à toutes les personnes présentes ici, bon, on connait personne, donc rien à foutre. Je la tire par le bras, faisant en sorte de la coller contre moi, et j'ai droit à un baisé sur la joue en guise de remerciement. "On est d'accord que maintenant je suis pardonné ?" Je demande, on sait jamais vu les idées qu'elle a, elle pourrait bien me ressortir quelque chose à faire. Sauf que là non, je pourrais refuser, j'ai fait le plus dur, j'vois pas ce qu'il peu y avoir de plus compliqué que ça à faire. Elle passe ces bras autour de ma taille, et elle me fait savoir que c'est à mon tour. D'un coup, mes deux sourcils se hausse, je la regarde, elle est sérieuse ? "Même pas en rêve, j'vais te tomber dessus tu vas rien comprendre à ta vie !" Elle a pas la force pour me soulever, même si dans l'eau on est plus léger, elle ne pourra rien faire, elle risque juste de se péter un os ou une connerie du genre, alors on va éviter. La gardant dans mes bras, j'viens passer mes mains sous ces cuisses pour la soulever. La collant complètement à moi, j'avance doucement dans l'eau, sans trop savoir où est-ce que je vais. "Vient, on fait un pacte." Que je lui demande, le plus sérieux du monde, ouais, un pacte. •

Quelle fille dans ce bas monde, n'a jamais rêvé de faire le porté de Dirty Dancing ?. On l'a toute rêvé, de se faire propulser dans les airs, les bras grands ouverts au son de la BO du film. Bon, là, je n'ai pas la musique du coup, c'est moi qui chante. Enfin, il beugle plutôt. Je suis contente, on a enfin réussi à faire se porter et Alek y a même mis du sien. Bon, en même temps, il est clair qu'il ne voulait pas passer sa journée à me soulever. Ce n'est pas grave, Alek a quand même fait l'effort pour moi, et franchement, je suis trop heureuse, encore plus que le jour de Noel. Je lui fais donc part de ma joie, enfin à lui et aux autres personnes, en hurlant un petit peu trop fort. Je grimace, posant une main sur mes lèvres avant d'être littéralement attirée contre Alek. "Oui, oui, tu es tout pardonné", je lui réponds en lui faisant un bisou. Je suis dans un tel élan de joie, que j'ai même envie de lui faire le porté. Sauf que là, il faut que je me calme, car je n'arrive pas à le porté. Je le soulève tout juste et encore, je me demande s'il ne le fait pas exprès, juste pour me faire croire que j'ai de la force. "Ce n'est pas grave, si je tombe dans les pommes, tu me feras du bouche à bouche", je réponds du tac au tac, essayant encore de le soulever avant d'abandonner tout en faisant la moue. Enfin, ma moue se transforme vite quand je sens ses mains soulever, mais cuisses, pour le coller complètement à lui. Je frissonne sous son touché, prenant un air comme si de rien était. C'est le vent, j'ai froid, enfin, c'est ce qu'on va dire. Je viens entourer mes bras autour de sa nuque, retrouvant ma position du koala de la dernière fois. "Un pacte ? Quel genre de pacte tu veux faire ?", je lui demande, haussant un sourcil intriguée par ses paroles. Tout en restant contre lui, je me laisse balader, comme la dernière fois. Je suis bien entre ses bras, et contrairement à tout à l'heure, je n'ai pas envie de bouger. Enfin, je n'en avais pas envie non plus tout à l'heure, mais j'avais beaucoup trop mon idée du porté en tête.

• Et si je n'avais pas rencontré Piper ? Est-ce que j'aurais eu envie de l'avant ? Est-ce que c'était elle, l'élément déclencheur de tout ça ? Est-ce que sa présence m'avait donné envie d'avancer et de ne pas rester bloquer dans mon envie de rien ? C'était une bonne question, une putain de bonne question à laquelle je n'avais pas la réponse. Peut-être qu'inconsciemment, je l'avais, peut-être qu'au fond, je savais que c'était grace à elle que j'avais envie d'avancer et de reprendre vraiment gout à la vie sans rester bloqué dans ma haine et toutes ces conneries. Je ne sais pas si j'en étais conscient, la seule chose dont j'étais sur, c'est que j'aimais sa compagnie, j'aimais cette relation qu'on entretenait et qu'on faisait fleurir au cours des jours. L'avoir dans mes bras, ça me procurait autre chose, une envie d'arrêter le temps, de rester bloqué sur cette image, le soleil, l'eau, elle, moi, nous. Je hausse la tête rapidement de haut en bas lorsqu'elle me dit que je suis pardonné, affichant un léger sourire de satisfaction sur mes lèvres, et bien, il était tant, j'en aurais bavé pour avoir son pardon, ça m'a coûté au moins cinq ans d’espérance de vie, pas qu'elle soit lourde, mais putain, c'est pas facile son porté, heureusement que je n'ai à le faire qu'aujourd'hui. "Me dit pas des choses comme ça je serais capable de te jeter à l'eau juste pour le bouche à bouche..." Que je lâche comme si de rien était, reportant mon attention sur ces lèvres. Ah ouais, c'est dangereux ça aussi, si je commence à trop regarder, j'vais avoir envie d'y poser les miennes, et vu que j'ai aucune idée de comment Piper voit la chose, j'ai pas envie de me faire refouler, alors j'vais attendre, j'vais attendre le bon moment, là ou je sentirais que l'envie est partagé. Dans mes bras, je la regarde, je plonge mon regard dans le siens après avoir détaillé chaque partie de son visage, et je lui propose de faire un pacte, en étant le plus sérieux possible. Intrigué, elle veut savoir, alors je racle ma gorge, comme si j'allais dire quelque chose de super important. "On fait le pacte de ne pas se laisser, peu importe ce qui pourra arriver, d'accord ?" Comme un enfant qui aurait peur de l'avenir, qui aurait peur du futur, j'essayais d'assurer mes arrières comme je le pouvais, ah bah elle est belle ta virilité là, enculé va. •

Je ne sais pas ce que la vie nous réserve, ce qu'elle a prévu pour lui comme pour moi, mais ce que je sais, c'est qu'Alek me rend bizarrement heureuse. Non pas que c'est mal, bien au contraire. Il me rend heureuse différemment des autres, juste le voir, l'observer, être dans ses bras, tout ça, ça me suffit pour être bien. Quand je suis avec mes amis, je m'éclate, je respire la joie de vivre, mais je ressens toujours un vide, ce vide que je ne ressens pas avec Alek. Il est ce petit manque que j'ai tous les jours, quand il n'est pas là. Je ne sais pas pourquoi lui et pas un autre, mais l'idée me plaît bien. Il ne bronche pas pendant le porté, même quand je le gronde, non, il fait juste ça pour moi. Bon, en temps normal, il me demanderait sûrement quelque chose en échange, mais là, il n'a même pas essayé. Alors je souris quand il m'attire vers lui, me blottit contre son corps une fois dans ses bras, alors qu'il nous promène. "Oh, dois-je comprendre quelque chose ?", je lui demande, mon regard dans le sien, me mordillant la lèvre inférieure avant de détourner le regard. J'ai chaud, il me donne chaud, ce n'est pas bon. Nope, là, j'ai juste envie de l'embrasser, mais non, je risque de me prend le vent du siècle. Alors je ne fais rien, je m'amuse juste à passer mon index sur ses lèvres, sa mâchoire. Alek me propose un pacte, quel genre ? Non parce qu'avec lui, je dois m'attendre à tout. Je lui pose donc la question, et sa réponse me fait complètement fondre. "Tu sais quoi ? J'accepte ton pacte ! Non pas pour te faire plaisir, enfin si, mais bon, mais parce que j'avais peur que tu veuilles le contraire...Peur qu'après cet été, il n'y ait plus tout ça...toi, moi, nous", je lui réponds avec un petit sourire tout timide, j'en sens même mes joues devenir toutes rouges.