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I LOVE HARVARD
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    ELIOT LLEWELLYN ► this is what Hell looks like
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    Lien du postVen 4 Aoû - 18:13
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    Eliot ignorait comment il avait atterri ici, mais il y était. Le décor était paradisiaque, un quartier de banlieue chic, stéréotype des quartiers résidentiels de la middle class américaine, à la Desperate Housewives, un temps ensoleillé à s'en dorer la peau rien qu'en mettant un pas dehors, de l'herbe tellement verte qu'elle pourrait paraître comestible; bref, le décor de rêve. Et il ignorait comment il avait atterri sur ces lieux, ses derniers souvenirs remontant à.. du néant? Seuls des murmures lui revenaient en tête, une voix, qu'il connaissait on ne peut trop bien. Celle de sa petite-amie. Margot. Avant de tomber dans un trou noir. Qui l'avait mené ici. Sur la pelouse d'une de ces maisons du quartier, perdu comme jamais et entouré de personnes toutes aussi stéréotypées les unes que les autres, comme cette maman de famille sportive qui faisait son jogging du matin, chahutant sur les derniers ragots du quartier avec le voisin gay. Ils passaient à côté de lui, l'ignorant royalement, si bien qu'il se demandait s'il était invisible. Il était encore plus confus. Jusqu'à ce qu'on lui fonce dedans par inadvertance. Un petit corps frêle qui ne résista pas à la violence du choc et qui finit sans plus attendre au sol. Eliot en fut déboussolé quelques secondes avant de réagir, et remarquer la jeune femme qui gisait maintenant au sol. Jeune femme sur laquelle il posa enfin son regard, une main tendue afin de l'aider à se relever. Mais sa main se figea, comme tout son corps, alors qu'elle se releva sans son aide. « Marg.. ? » On lui laissa pas le temps d'encaisser le coup, de réagir que deux autres personnes débarquèrent aussitôt sur la scène. « Mamaaan, dépêche-toi on va être en retard à l'école ! » Maman ?! Puis une deuxième voix retentit. « Chérie, je te laisse déposer Eliot à l'école, je vais être en retard ! » Chérie ? Eliot ? Cette voix. Les deux nouveaux protagonistes l'ignoraient mais Eliot, le vrai, le grand, était loin de les ignorer, les fixant de yeux ronds, lui sortant presque de la tête. Putain putain, c'était quoi ce délire ? Où est-ce qu'il était ? Dans quel putain de monde il était pour que Margot, sa Margot, ait un fils qui s'appelait comme lui et était mariée à.. Adriel ?! Elle était où la caméra cachée ?! Est-ce qu'au moins Margot le reconnaissait, le connaissait ? « Margot ? C'est quoi ce délire ? »


    @Margot Weasley
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    Lien du postVen 4 Aoû - 21:49
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    Elle porte une robe légère, sous le soleil de plomb de cette banlieue si parfaite dans laquelle elle vit depuis quelques années désormais. Ses cheveux roux négligemment rehaussés en un chignon approximatif, elle a les yeux sur son téléphone, Margot, et elle trace sa route suivie de près par son mari, et son fils. Un sms envoyé, elle pose son portable dans son sac, au moment même où elle heurte brutalement un homme, tombant à la renverse en se réceptionnant comme elle peu, dans un flot de jurons. Quand elle relève les yeux, elle tombe nez à nez avec son ex, Eliot. Manquait plus que ça. Et comme dans un rêve, y a jamais de logique, elle se détourne de lui en entendant son fils qui l'interpelle, ignorant royalement l'air bourré d'incompréhension du grand brun. « Je sais chéri, file dans la voiture, maman arrive. » Et comme la logique encore une fois n'a pas lieu d'être, elle se tourne cette fois vers son époux, Adriel, lequel ne jette pas même une oeillade à Eliot, comme s'il était invisible, parfaitement invisible aux yeux de tous. Il commence à se diriger vers sa voiture, Margot l'interpelle. « Hep hep hep, tu vas où comme ça ? » Sourcils froncés, index en l'air, elle fait signe à Adriel de revenir, lequel s'exécute avec un large sourire quand elle l'attrape par le col de sa veste pour l'embrasser tendrement. « Bonne journée mon amour. » Ouais, parce que Margot, c'est madame Rhodes, ici, et elle vit la vie parfaite dont tout le monde rêve. Sans lui, sans Eliot. Une fois Adriel parti en direction de son véhicule, Margot pivote, Eliot parle. Et c'est là, enfin, qu'elle daigne lever les yeux vers lui. Un regard froid, sans la moindre compassion. L'amour n'est plus qu'un vague souvenir, et c'est un regard dur qu'elle lui porte, tout en disant sèchement : « Qu'est ce que tu veux, Llewellyn ? T'as rien à faire ici. » Un haussement de sourcils, un énième regard dédaigneux, et elle le contourne sans un mot de plus.


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    Lien du postVen 18 Aoû - 2:44
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    C'était un cauchemar, un putain de cauchemar. Ça devait être un cauchemar, parce que la Margot qu'il connaissait ne l'ignorait pas, ne lui lançait pas un regard aussi austère comme s'il était la peste en personne et surtout, surtout, putain, n'était pas marié avec Adriel Rhodes et avait un gosse à eux deux. Non, c'était pas possible, vraiment pas possible. Pourtant, pour un cauchemar, c'était on ne peut plus réel, le décor, Margot, Adriel, le gamin, le baiser qu'elle venait de donner sans scrupule devant lui à son.. mari, son putain de cœur brisé, tout semblait si réel. Même si tout le monde semblait faire comme s'il n'existait pas - jusqu'à ce qu'il arrive enfin à sortir un mot de sa bouche. Là, Margot daigna enfin lui adresser une quelconque importance en le toisant du regard, lui répondant sec. Ok, au moins, elle semblait le connaître. Plus que bien. Ce qui accentua encore plus son état de choc, brisé. Pendant une milliseconde, il fut comme foudroyé et avait même fait un pas en arrière, comme si elle venait de l'électrocuter, sans préavis. Il tenta de cacher la douleur dans son regard mais c'était bien tenter, il n'y arrivait pas alors qu'il observait la femme qu'il aimait le détester, aimer un autre. Élever un enfant avec un autre. « Je.. Tu.. » Il ne savait pas, il ne savait plus. Où est-ce qu'il était ? Où est-ce qu'elle était ? Pourquoi ça faisait si mal ? « Margot, qu'est-ce qui se passe, je suis sérieux ? Qu'est-ce que tu foutais avec Adriel ? » Son ton était à la limite de la supplication et il pouvait paraître pathétique vu de l'extérieur, il le savait - mais n'en avait que peu faire. C'était une question de vie ou de mort là, hors de question qu'il vive dans une vie où Margot, sa Margot n'était pas sienne. « Dis-moi que c'est une foutue blague.. »


    @Margot Weasley
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    Lien du postVen 18 Aoû - 14:07
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    Est-ce que tout ça ressemblait à une blague ? Pas tellement, surtout si on prend en compte le fait qu'en tant normal, Margot ne daignerait même plus poser un regard sur Adriel Rhodes, en cavale depuis maintenant six mois. Mais non, c'est bel et bien Eliot Llewellyn qu'elle observe avec condescendance, au milieu de cette parfaite banlieue pavillonaire - Wisteria Lane maggle - son fils déjà monté dans sa voiture tandis que son époux vient departir travailler. Eliot balbutie, Margot hausse encore une fois un sourcil, l'air méprisante. « Crache le morceau, j'ai pas la journée devant moi. » Et comme pour prouver ses paroles, la jeune femme regarde sa montre à son poignet, avant de regarder vers sa voiture, où son fils l'attend. Et quand il demande ce qu'elle fait avec Adriel, c'est même un rire foncièrement mauvais qui lui échappe, un rire jaune, amer, qui ne ressemble tellement pas à Margot habituellement. « Sérieusement ? » Elle penche légèrement la tête sur le côté, un sourire mauvais sur les lèvres, bras croisés contre sa poitrine. Elle l'observe comme un enfant à qui on fait une leçon de conduite. « Ca n'a rien d'une blague, Eliot. Quand est-ce que tu comprendras ? » Elle lève une main, main ornée d'une  bague. D'une alliance. « Adriel est l'homme de ma vie, je l'ai épousé, et toi.. toi, tu n'es rien. » Et il ne sera jamais rien. Insignifiant, inexistant, comme une tache dans cette rue parfaite, un élément indésirable. « Tu croyais quoi ? Que je t'aimais ? » Elle secoue la tête, l'air faussement attristée par la nouvelle, esquissant une moue exagérée. « Tout ça, c'était dans ta tête. »


    @Eliot Llewellyn
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    Lien du postDim 20 Aoû - 12:42
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    Margot rit. Un rire mauvais. En réponse à un Eliot désorienté, en détresse. Et maintenant brisé face à ce rire, ce dédain, ce rejet. Il l'observa, subjugué, avec de petits yeux, comme prêt à s'effondre à tout moment. Rien qu'avec sa réaction, il était brisé. Elle ne ressemblait en rien à la Margot qu'il connaissait, même lorsqu'elle l'avait rejeté dans ce putain d'ascenseur, elle n'était pas cette Margot. Mais peut-être qu'après tout, il ne l'avait jamais connu. Avant maintenant. Il était confus et.. brisé. Et n'était pas au bout de ses peines. Lorsque Margot reprit paroles, pour lui expliquer, ce n'était pas juste son cœur qui s'anéantissait petit à petit, non, tout son corps, physiquement se disloquait. 'Adriel est l'homme de ma vie'. Il fit par réflexe, un mouvement de recul. 'Je l'ai épousé'. Ses mains devinrent moites et tremblantes. Tout son corps tremblait. 'Tu n'es rien'. Son cœur, sa tête explosèrent. 'Tu croyais quoi ? Que je t'aimais ?' Non non non, laissez-le tranquille s'il vous plaît. Tais-toi, tais-toi, il ne voulait pas en entendre davantage. « Arrête.. » Qu'il implora si doucement que seul lui devait s'écouter. En effet, Margot ne l'avait point entendu, continuant dans sa lancée en concluant par une bombe. 'Tout ça, c'était dans ta tête'. NON ! Elle mentait, pas vrai ? Ce n'était pas que dans sa tête, pas vrai ? Non. Il n'avait jamais rêvé, ils étaient bel et bien ensemble, elle mentait ! Elle ne pouvait que mentir. Il ne voulait pas y croire, il secouait la tête de droite à gauche, dans le déni, mais refusant tout de même de regarder Margot dans les yeux, de peur d'y voir la vérité que ce monde lui balançait à la gueule : qu'elle ne l'aimait pas. « Je.. Tu mens.. » Sa voix était rauque, son corps tremblant, ses yeux humides. Pathétique, il était pathétique. Même lui n'était pas convaincu par sa faible tentative de protestation. « C'est moi que tu aimes, ok ? C'est moi. Moi, moi, MOI ! » Il cria soudainement le dernier mot avec tant de force et de rage qu'il en sursauta lui-même. Parce qu'il fallait la raisonner, c'était lui qu'elle aimait, putain, non ? Pas Adriel, surtout pas Adriel. C'était lui qui devait avoir cette vie avec elle, cet enfant avec elle. C'était LUI. ... Non ? « Tu m'aimes.. Et je t'aime.. S'il te plaît, Margot.. »


    @Margot Weasley
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    Lien du postLun 21 Aoû - 3:48
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    Immobile, sourcil haussé, la posture presque provocante tant elle est dédaigneuse. Margot, elle est méconnaissable. Si loin de celle qu'Eliot devrait connaître, son regard est froid, ne dégage aucune émotion. Et elle le trouve ridicule, Eliot, si ridicule, alors qu'il semble peiner à encaisser ses paroles à la rousse. Sa vérité. « Pourquoi est-ce que je m'arrêterais ? » demande-t-elle, une once d'ironie dans son ton, se moquant bien de la détresse qui émane du brun. N'importe qui aurait le coeur brisé de le voir ainsi. N'importe qui, dans un monde cohérent. Et un monde où Margot n'aime pas Eliot n'a rien de cohérent. Et elle continue, la rousse, elle martèle, affirme, rentre dans son crâne que tout ça n'a rien de réel, que son amour ne va qu'à Adriel, et qu'il n'a fait qu'imaginer des sentiments pour lui. « J'ai pas le moindre intérêt à te mentir, Eliot. A vraie dire, je perds même de mon temps, là. » Elle jette un regard à l'heure, encore, et encore. C'est seulement lorsqu'il hausse le ton qu'elle recule d'un pas, un brin... effrayée. Margot Weasley - ou du moins, Rhodes - effrayée par Eliot Llewellyn. « Mais ça va pas la tête ? » Elle le contourne avec un mélange de dégoût et de crainte dans le regard. « Non. Non, je ne t'aime pas. Et si tu continues je vais appeler les flics, sincèrement. » Parce qu'il commence à passer pour un sacré malade mental, le mec. Et Margot, elle refuse de laisser un type comme lui traîner près de son fils et de son époux. Fils qui l'appelle à la fenêtre de la voiture, visiblement pressé. "Maman, je suis en retard!" « Je sais! » qu'elle beugle presque à son fils, avant de se tourner vers son.. son rien du tout, en fait. « Dégages de ma propriété, maintenant. De ma rue. De ma vie. » Ses mots sont tranchants, bien trop tranchants. Et elle n'hésite pas à le fixer avec dégoût, Margot. Parce qu'il la dégoûte.


    @Eliot Llewellyn
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    Lien du postMar 22 Aoû - 17:38
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    Pourquoi est-ce qu'il était si mal ? Non, pourquoi est-ce qu'il était le seul à être si mal ? Risé par Margot, il était anéanti, il peinait à trouver sa respiration; son cœur se compressait, ses poumons manquaient d'air. Il voulait partir. Pourquoi est-ce qu'elle était si cruelle ? Pourquoi est-ce qu'il avait atterri ici ? Il voulait partir bordel, se casser pour ne plus jamais revenir vers cette Margot-ci - mais tous les membres de son corps ne semblaient pas lui répondre alors que la rousse continuait de desservir son venin. Pire, dès qu'il avait tenté de la raisonner sur sa vérité à lui, la seule qu'il voulait connaître et vivre avec, elle recula. Effrayée. Effrayée par lui. Ses yeux lui en sortirent presque de la tête, tout comme son cœur menaçait de sortir de sa cage thoracique. Putain, il ne voulait pas de ce monde, il ne voulait pas de cette vie, pas de cette Margot - par pitié, dîtes-lui que c'est un foutu cauchemar, et qu'il se réveillerait bientôt. Par pitié, faites-la s'arrêter. 'Non, je ne t'aime pas'. Pourquoi ça lui faisait si mal ?  « Arrête, j'te dis. » Siffla-t-il entre ses dents, si bas que seul lui-même devait s'entendre. Les poings serrés, il tenta de se contrôler, de ne pas planter son poing dans le mur le plus proche d'eux. Il essayait vraiment, mais en se rejouant les horreurs que Margot lui balançait depuis tout à l'heure, il tremblait et peinait. Heureusement, le garçon, son fils - leur putain de fils, les interrompit durant un instant pour rappeler Margot. Un court instant qui suffit pour Eliot de relâcher son poing et se concentrer sur sa respiration maintenant. Il y arrivait presque, il y arriverait - il reprendrait contrôle pour encore faire entendre raison à Margot, c'était sûr. Ou.. 'Dégages de ma propriété, maintenant. De ma rue. De ma vie.' ..pas. C'était les mots de fin qui finirent par l'achever, alors que Margot tourna des talons pour rejoindre le garçon -il refusait de l'appeler son fils. Elle parait, elle s'éloignait. Et Eliot était dans un tel état de choc, tellement brisé qu'il en fut stoïque pendant de longues secondes à la regarder s'éloigner, vivre cette vie dont il ne faisait pas parti. Non, non, reviens, reviens ! Bouge-toi Eliot, allez ! Elle ne faisait pas non plus parti de cette vie, tu le sais, elle doit finir avec toi, pas lui, bouge-toi ! « MARGOT, REVIENS ! » Qu'il crit de toutes ses forces, la voyant grimper dans la voiture. Il reprit le contrôle de ses membres et commença à faire un pas et puis deux, pour la rattraper. Courir après. Arrêter la voiture. Le trottoir n'était plus son terrain de course, il venait d'enjamber celui-ci pour finir sur la route. Derrière la voiture. « REVIENS, PUTAIN ! » Mais elle ne l'entendait pas. Un dernier cri, un cri de désespoir alors qu'il se stoppait net sur la route, essoufflé, énervé, brisé. Obnubilé par la chevelure rousse qui venait de l'abandonner - tellement obnubilé qu'il entendit à la dernière seconde les roues et le crissement de freins d'une voiture derrière lui. Il se retourna mais trop tard - la voiture le percuta de plein fouet. Puis le trou noir.


    @Margot Weasley
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