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    Clay & Jonas
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    Nouvelle journée de travail éreintante mais satisfaisante achevée. Après avoir déjoué une ou deux intrusions au sein du système informatique de l’entreprise dans laquelle il travaillait, il avait enfin pu rentrer chez lui. Sa tête était sur le point d’exploser tellement il avait été concentré et l’air frais du crépuscule lui ferait le plus grand bien. Par chance, Jonas n’habitait pas si loin de son lieu de travail et il pouvait ainsi s’y rendre à pieds. Après avoir éteint son ordinateur portable, l’avoir rangé dans sa sacoche puis attrapé son veston, il salua la relève de nuit en quittant son fauteuil. Il se dirigea vers la sortie, hésitant entre l’ascenseur et les escaliers. Finalement, il opta pour un peu de sport et dévala les marches deux à deux. Après avoir salué la secrétaire qui était sur le départ, à l’accueil, il poussa la porte battante et vitrée pour déboucher à l’air libre. Il faisait encore chaud et l’air étouffant du centre-ville le fit suffoquer un court instant. Il rejeta négligemment son veston sur son épaule, sacoche dans l’autre main, et prit la direction de son appartement. En réalité, il s’agissait d’un entrepôt désaffecté retapé à neuf à son arrivée à Boston, en mars 2015. Lieu mis à disposition par Clay, son « frère aîné ». Quelques fois, cette nouvelle vie l’imprégnait totalement, si bien qu’il en oubliait qui il était vraiment : Ethan Davis, un habitant de New York ayant fui sa ville natale pour avoir fourré son nez dans une affaire délicate. En fuyant la Grosse Pomme, il avait certes perdu sa mère, sa seule famille mais il en avait gagné une autre. Au départ, la pilule avait été extrêmement difficile à avaler et Jonas s’était fait violence pour faire bonne figure et duper tout le monde. En réalité, il s’était retenu à de nombreuses reprises de reprendre contact avec sa mère, lui avouer tout ce qui était arrivé et qu’elle ne devait pas s’inquiéter. Il se ravisait toujours quand il se rappelait qu’il mettrait sa mère en danger s’il faisait cette connerie monumentale. Malheureusement, aujourd’hui était un jour sans et ses pensées dérivèrent vers ses souvenirs alors qu’il franchissait le seuil de son habitation.

    La porte claqua derrière lui et Jonas ne prit pas la peine de la verrouiller. Une pièce spacieuse s’ouvrait face à lui avec un haut plafond. Une décoration contemporaine déguisait ce lieu qui jadis avait été laissé à l’abandon. La pièce à vivre comprenait une cuisine à l’américaine ouverte sur le séjour et la salle à manger. Dans un coin, presque dissimulé, se trouvait un grand bureau avec une installation informatique aussi bien destinée à son boulot qu’à ses activités personnelles. Le jeune homme se dirigea précisément vers la table encombrée et y déposa sa sacoche. Il abandonna sa veste sur le dossier de la chaise avant de s’emparer d’une télécommande. D’une pression de son pouce, une mélodie classique s’échappa de quelques enceintes dissimulées. Jonas se mit à l’aise, dénouant sa cravate, déboutonnant quelques boutons de sa chemise blanche et retroussant ses manches. Il alla dans la cuisine et fouilla dans quelques tiroirs et dans le réfrigérateur pour y trouver les ingrédients nécessaires pour se préparer son dîner. Sur une planche à découper, il se mit à couper des tomates. Ce simple mouvement répétitif le projeta directement en enfance, quand sa mère disposait enfin d’un congé et qu’il l’aidait en cuisine. Moment d’inattention qui lui coûta très cher. C’est quand il sentit une douleur aiguë transpercer son index qu’il émergea. Relâchant instantanément son couteau tranchant, son regard se posa sur son doigt. Pour le moment, rien, juste une entaille à peine visible. A peine une seconde plus tard, un liquide vermillon s’échappa de la brèche.

    « Putain de merde ! »

    Il s’empara du torchon se trouvant sur le plan de travail et le pressa de toutes ses forces sur son doigt blessé. Jamais une telle chose ne lui était arrivée auparavant et il se maudit en laissant échapper quelques jurons bien gratinés. Il marcha d’un pas vif jusqu’à la salle de bain alors que le sang imbibait déjà la serviette. Le jeune homme fut contraint de relâcher la pression sur son doigt pour fouiller dans la pharmacie à la recherche de sa trousse de secours personnelle. Quand il mit la main dessus, du sang décorait joliment son lavabo. Jonas s’empara d’une serviette propre et abandonna le torchon dans le lavabo avant de revenir dans le séjour, sa trousse sous le bras. Il alla directement s’asseoir sur son canapé de cuir noir et laissa retomber l’étui sur ses genoux. A nouveau contraint de relâcher la pression sur son doigt, il ouvrit rapidement sa trousse et sortit son garrot. Habitué à s’injecter des facteurs de coagulation, il n’eut aucun problème à effectuer les gestes de manière assurée et il serra le garrot au-dessus de son coude. Malin, il avait déjà préparé des seringues si bien qu’il n’eut pas besoin de faire plus de manipulations qu’il n’en fallait. Ses veines, déjà saillantes, ressortirent et Jonas décapuchonna une des seringues avec ses dents. Il recracha le bouchon et visa sa veine avec l’aiguille avant de se piquer. Une fois certain que l’aiguille était bien dans sa veine, il s’injecta le liquide transparent. Ce dernier le brûla, comme à chaque fois, et il grimaça. L’injection dura à peine cinq secondes avant qu’il ne retire l’aiguille et desserre le garrot. Pendant ce temps, sa belle chemise blanche était souillée de sang comme s’il venait d’égorger un cochon. Il posa la seringue vide sur la table basse, se laissa aller contre le dossier de son canapé, resserra la serviette sur son doigt, et attendit. Si le saignement ne se tarissait pas, il savait où il finirait la soirée : aux urgences. Jonas sursauta au son d’une voix bien connue qui l’interpella derrière lui. Il se retourna et aperçut Clay. Et merde, depuis quand était-il là ? Et toute les preuves du « crime » étaient présentes sur lui.

    ••••

    by Wiise


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    « Les habitations
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    C'est un message reçu tantôt au boulot qui m'a foutu la puce à l'oreille, l'un de ces textos préenregistrés où seul le numéro de votre compte en banque vient s'y rajouter. Un refus de virement vers le compte de Jonas a été détecté à la fin du mois dernier, la première fois qu'un tel incident survient depuis ces deux dernières années... Familiarisé aux imprévus, celui-ci m'a pourtant pris au dépourvu et agacé au point de foutre en l'air le restant de ma journée, allant même jusqu'à me faire plancher sur les différents scénarios pouvant être à la source de cette complication. Et impossible ici de le vérifier via la connexion qui pourrait être retracée ou bien de téléphoner aux intéressés afin d'en avoir le cœur net. Il me faut attendre, prendre mon mal en patience...

    Alors je me suis fait violence et six heures plus tard, mes bonnes œuvres enfin effectuées, je quitte les bureaux mais hélas ceux de Bruges sont évidemment fermés et pourtant, je n'ai la patiente  d'attendre les aurores pour régler ladite gêne. C'est chez Jonas que je trouverais certainement la réponse à cet épineux problème et m'y rends, l'esprit rongé par moult questions et les traits crispés à l'idée d'avoir été possiblement grillé par les services dont la vocation primaire est de choper les arnaqueurs." Pas aujourd'hui, pas maintenant... " Pas à présent que j'ai commencé à fonder ce qui ressemble de loin à une famille et à une vie presque rangée. L'entrepôt jadis désaffecté où mon protégé s'est retranché se trouve au nord de la ville en périphérie des vieux commerces encore en activité, un choix judicieux lorsqu'on ne veut attirer l'attention des plus curieux. Comme beaucoup de jeunes entrepreneurs ayant racheté une parcelle de ce bâtiment abandonné, le gamin a su se démerder par ses propres moyens, faisant cet endroit son propre terrain, relativement spacieux pour un homme seul qui a su rester discret dans ses démarches même si je lui ai toujours répété de cesser ses activités bien qu'il soit devenu dans ce domaine particulièrement très doué. L'ascenseur est du style rétro, de ceux qu'on trouve dans ces vieux polars futuristes aux grilles forgées dans l'acier pour durer dans le temps. Faisant peu preuve de confiance envers celui-ci pourtant, mon choix s'infléchit vers la cage d'escaliers totalement refaite elle aussi.

    Les marches une à une gravies, c'est presque en sueur sous cette chaleur que je ne tarde pas à me présenter à sa porte rehaussée d'un nombre aux reflets cuivrés, et dont la poignée s'abaisse sous le poids de ma paume fatiguée. Etrange, il sait pourtant combien il est primordial de conserver son intimité ainsi que certains pans de sa vie privée sous scellés...  La porte est très lentement dégagée de sa position close et la vue sur son couloir vide fait naitre en moi une légère anxiété. Et si le compte avait tout bêtement été clôturé par un homme s'en étant pris à lui? Je n'ai hélas jugé bon de conserver sur moi mon arme de service et avance à pas mesurés mais rien ne semble avoir été déplacé, ni bousculé. L'espace de son salon se déroule enfin sous mes yeux qui se focalisent sur lui au beau milieu, vautré dans son sofa dont je n'aperçois que le haut du tronc, de dos. " Jonas. " Mes craintes trouvent une fin lorsqu'il sursaute tandis que je contourne le meuble tout en découvrant qu'au final, mes appréhensions n'étaient pas si injustifiées. Sa chemise est entachée d'hémoglobine plus ou moins chargée selon l'endroit mais il est réceptif à ma voix, se tenant d'une main oppressante le bras. Cependant, ce qui traine sur sa table basse efface tout sentiment d'apaisement à son égard: une seringue vide dont l'aiguille souillée d'une goutte vermeille est gage de son récent usage. Avoir flirté dangereusement avec le monde des trafiquants quelques temps pour y replonger si lamentablement..." C'est à çà que t'sert le fric que je t'donne ?! " Je n'attends pas de réponse de sa part, persuadé qu'il s'agit bien d'une drogue et irrité, je ne lui laisse le temps de l'ouvrir et flanque un coup de pied nerveux dans le meuble, preuve de mon désappointement profond pour cette soudaine addiction dont je n'étais au courant. Je ne me suis pas fais chier à lui retrouver une identité, un lieux de vie ni même à lui donner les moyens de recommencer pour le voir tout foirer.

    @Jonas Cooper
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    Lien du postSam 5 Aoû - 17:30:26
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    Pour le coup, Jonas aurait dû verrouiller la porte de son appartement même s’il savait qu’il n’y avait que Clay qui pouvait lui rendre visite ainsi à l’improviste. Il avait assez vécu de merdes pour savoir qu’il devait se protéger un maximum et faire extrêmement attention. Pour le moment, il n’y songeait pas une seule seconde, plutôt occupé à tenter d’arrêter l’hémorragie qui causait un véritable carnage sur ses vêtements. Bon sang, la dernière fois qu’il avait saigné pareillement c’était quand il était ado et faisait des conneries avec ses soi-disant potes. Pour le coup, il avait dû passer quelques jours à l’hôpital et avait cru que ses parents (et surtout sa mère) allaient le tuer sur place. Mais bon, ce n’était pas un doigt qu’il s’était entaillé à l’époque… Il pressait de toutes ses forces son sur son index pour aider les facteurs de coagulation qui agiraient bientôt au sein de sa circulation sanguine. Concentré sur sa tâche, il sursauta quand la voix de Clay lui parvint, un soupçon d’inquiétude perceptible dans son ton. Le soulagement se lut quelques secondes sur son visage avant qu’il ne se teinte d’agacement et de colère. Jonas ouvrit la bouche pour répliquer mais n’en eut pas le temps que son pauvre meuble prenait cher. Son regard se posa alors sur la seringue posée à la va-vite sur la table ainsi que sur celles encore capuchonnées dans sa trousse et sur une fiole perdue dans un coin. Avec du recul, il pensait exactement la même chose que Clay : n’importe qui pouvait le prendre pour le dernier des junkies. Ce qu’il n’était pas, bien entendu.

    « Oui, c’est à ça qu’il me sert, en partie, mais ce n’est pas ce que tu crois. »

    S’il avait été drogué, il n’aurait sûrement pas été aussi réactif et son ton n’aurait pas l’assurance qu’il avait. Le jeune homme se pencha en avant et extirpa difficilement la fiole de sa sangle élastique. Il la déposa sur la table, étiquette tournée vers Clay. Personne à Boston n’était au courant de son hémophilie, pas même celui qui lui avait offert une nouvelle vie et une nouvelle identité. Il se permit ensuite de retirer la serviette imbibée et constata que sa plaie était encore béante et qu’elle ne saignotait que très légèrement à présent. Rassuré, il poussa un lourd soupir de soulagement avant de se lever. Il eut le tournis à cause de la perte rapide de sang mais aussi à cause de toutes ces émotions qui retombaient d’un seul coup. Il fit signe à Clay de patienter et il se dirigea dans sa salle de bain pour se confectionner un bandage compressif avant de rejoindre sa chambre à coucher histoire d’être plus présentable. Il quitta ses vêtements souillés pour enfiler une tenue plus décontractée. En jeans et T-shirt, il revint dans le séjour d’où Clay n’avait pas bougé.

    « Je sais très bien de quoi ça à l’air mais non, je ne me drogue pas. Ce sont des facteurs de coagulation… Je suis hémophile… »

    Voyant l’expression de son « frère », un peu comme s’il parlait chinois, il reprit en des termes plus accessibles.

    « En gros, si je me coupe, je pisse le sang parce que mon corps est incapable de coaguler… De refermer la coupure de lui-même. Il faut que je lui donne un coup de pouce en m’injectant les éléments capables de le faire. Et comme un con, je me suis coupé en cuisinant. »

    Il désigna le plan de travail sur lequel gisait encore le couteau et les tomates à moitié coupées. Jonas se débarrassa alors de son matériel. Si une coupure ridicule pouvait causer autant de dégâts, qu’est-ce que ça pourrait être s’il tombait ou se cassait quelque chose ? Mieux valait ne pas y songer car Jonas s’était toujours montré très prudent. Du moins, jusqu’à ce soir.

    « Donc oui, l’argent que tu me donnes sert en partie à financer mon traitement. »

    Mais ce n’était pas pour parler médecine que Clay était venu lui rendre visite, non ? Il remit le pauvre meuble en place avant d’aller se servir à boire : il n’avait pas perdu assez de sang pour devoir se rendre aux urgences (fort heureusement) mais il devait impérativement s’hydrater. Sortant carrément la bouteille d’eau du réfrigérateur, il jeta un coup d’œil à Clay.

    « Qu’est-ce que tu veux boire ? »

    ••••

    by Wiise


    @Clay Fitz. Cooper
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    Lien du postJeu 17 Aoû - 14:43:38
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    « Les habitations
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    « Oui, c’est à ça qu’il me sert, en partie, mais ce n’est pas ce que tu crois. » Tel saint-Thomas je ne  crois que ce que je vois même si Jonas est un privilégié en termes de loyauté et de sincérité. En attendant les faits sont là, étalés sous mes yeux exacerbés,  ma confiance polluée par ce venin qui se distille progressivement dans ses veines. Pour me prouver de sa bonne foi, il me dévoile la composition du fameux flacon d'où il a prélevé son poison, une étiquette qui donne peut-être juste l'illusion. Rien ne me sert de m'en emparer puisque je ne suis qualifié en la matière hormis pour les anxiolytiques dans lesquels j'ai dû me plonger il y a quelques mois déjà. A présent sevré de l'absence d'Anna, mes nuits ont retrouvé de leur douceur quoiqu'il m'arrive d'en teinter certaines d'une note de chaleur et de peau tatouée. Mais ma vie privée est un territoire que je n'aime partagé, pas même avec Jonas, un sujet qu'il respecte tout comme je ne cherche à savoir combien de fille il ramène sous son toit.

    Entretemps le gamin s'est débarrassé du linge qui cachait la véritable cause de son malheur, une entaille que je qualifierais somme toute de bénigne si je n'avais sous les yeux les reliquats de son épanchement. Il s'est levé, branlant, sans pour autant venir à son aide puisque j'estime qu'il me doit encore quelques explications afin regagner ma totale confiance. Il disparait finalement dans sa chambre tandis que je scrute de biais le flacon toujours posé sans oser le toucher....Putain qu'il faudrait très chèrement me payer. Je sais ô combien s'injecter de la merde dans les veines peut être risqué pour l'avoir fait afin de prouver de ma loyauté envers celui qui aujourd'hui écoule des jours paisibles à l'autre bout du monde sur une ile.  Sa silhouette se fraye un chemin de nouveau jusqu'au salon, propre sur lui, vêtu d'un t-shirt décontracté pour changer de sa chemise empourprée. « Je sais très bien de quoi ça à l’air mais non, je ne me drogue pas. Ce sont des facteurs de coagulation… Je suis hémophile… » Et moi je n'ai pas fait médecine... Mais il ne faut pas être doté d'un Qi de génie pour décomposer ce mot et en saisir le sens. Cela dit, aux vues de ma contrariété, il lui faut tout de même m'en donner la définition précise histoire que je sache s'il ne me monte pas en bateau. « En gros, si je me coupe, je pisse le sang parce que mon corps est incapable de coaguler… De refermer la coupure de lui-même. Il faut que je lui donne un coup de pouce en m’injectant les éléments capables de le faire. Et comme un con, je me suis coupé en cuisinant. » Qu'est-ce que ce sera le jour où il se fera sacraliser par une langue ornée d'un piercing indélicat...  

    Mes yeux découlent naturellement vers ce qu'il pointe d'un geste de la main, son plan de travail laissé tel quel après l'incident. Il y a effectivement ce qui ressemble à un début de j'sais pas quoi, étant très peu fin gastronome. « Donc oui, l’argent que tu me donnes sert en partie à financer mon traitement. » Encore soupçonneux, je le laisse vaquer à ses occupations pour aller examiner de plus près sa fameuse préparation, deux tomates dont une coupée de moitié et le sang qui peine à coaguler sur le couteau. C'était donc vrai. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » Faisant fi de sa question, je ne trouve pour l'heure le moyen de me pardonner cette méfiance à son encontre et décomprime de mon impuissance, sur lui. " Pourquoi tu n'm'en as jamais parlé? "  Ce ne sont pas des choses à garder pour soi, surtout après ce que nous avons traversé. Il aurait pu être découvert dès les premiers mois de son arrivée et je n'aurais su comment stopper l'hémorragie si le cas s'était présenté. Avec un peu de recul, la pression retombe petit à petit et je peux enfin, le plat de la main sur sa table, donner la réponse qui suit: " Quelque chose de fort. " Pour me faire oublier cet impair, cette brusquerie. D'un tour du poignet le haut tabouret qui se trouvait à coté vient se flanquer contre ma jambe, nullement affecté par le bruit cinglant de ses pieds agressant le carrelage, pour m'y installer nonchalamment. " Et quitte à continuer sur cette lancée de sincérité, pourquoi tu n'en veux plus maintenant ? " De mon fric naturellement. " Tu.... t’émancipes ? "


    @Jonas Cooper
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    Lien du postDim 20 Aoû - 20:41:18
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    Tel le lieutenant méticuleux qu’il était, Clay restait soupçonneux quant aux allégations de Jonas. Il passait à la loupe le moindre détail, le moindre indice qui prouverait que Jonas le menait en bateau. Mais il pouvait chercher longtemps, même faire analyser le liquide se trouvant dans la fiole transparente étiquetée, il ne trouverait rien d’autre que les fameux facteurs de coagulation si précieux à sa vie. Le laissant à son inspection, Jonas décida de se débarrasser de sa chemise détrempée de liquide sanguinolent. Elle ne retrouverait certainement jamais sa blancheur d’antan mais qu’importe puisqu’il en avait tout une panoplie dans son armoire. Il l’avait roulée en boule et abandonnée dans un coin de sa chambre avant de revenir dans le séjour d’où son « frère » semblait toujours aussi dubitatif. Le connaissant très bien, le New-Yorkais décida de le laisser terminer sa mini-enquête, cessant de plaider sa cause. Il venait de lui expliquer tout ce qu’il y avait à savoir sur sa maladie mortelle et il ne pouvait guère faire mieux qu’attendre. Une vague de culpabilité commençait à l’envahir : il est vrai qu’après tout ce qu’ils avaient vécu, il aurait pu avoir la décence de lui en toucher un mot. Et si un incident était survenu ? Peut-être qu’il n’aurait jamais pu lui expliquer quoi faire et que les secours seraient arrivés trop tard. Déjà que sa mésaventure d’adolescence aurait pu lui coûter la vie… Car quand il disait que personne n’était au courant, c’était vraiment personne, mise à part sa mère. A présent, Clay était la deuxième personne à le savoir. Une personne à qui il faudrait expliquer que faire en cas d’accident. Mais le cours de médecine, c’était pour plus tard. Se dirigeant dans la cuisine, il sortit une bouteille d’eau du réfrigérateur avant de proposer quelque chose à boire à l’homme toujours dubitatif. Posant la bouteille sur le comptoir, un lourd soupir lui échappa : oui, pourquoi ne lui en avait-il jamais touché un mot ? Une inconscience de sa part. Encore une fois, il avait merdé. Décidément, Jonas était doué à ce petit jeu-là.

    « Parce que… c’est dans mon habitude de ne pas parler de mes faiblesses. Mais j’avoue que j’aurais dû le faire et ne pas attendre de me trancher un doigt. »

    Quand il lui demanda quelque chose de fort, le jeune homme hocha la tête et sortit un verre d’un des buffets avant de le mettre devant Clay avec la bouteille de whisky déjà entamée. Il n’avait rien de plus fort alors il devrait s’en contenter. Prenant place à son tour sur un tabouret, il poussa un peu plus loin la planche à découper sur laquelle se trouvait encore la preuve du crime. Il nettoierait plus tard et puis c’était plus ses vêtements qui avaient morflé qu’autre chose. Il se mit à tripoter un peu nerveusement sa bouteille d’eau, signe qu’il savait avoir fait une connerie et qu’il se demandait si Clay lui en voudrait longtemps. Il était un livre ouvert quand il s’agissait d’émotions.

    « De quoi ? Demanda-t-il, un peu perdu et surpris par cette question.

    Mais de quoi parlait-il ? S’émanciper ? Mais pourquoi ferait-il ça (tout de suite) ? Les sourcils à présent froncés, il se recula légèrement.

    « Mais non ! Pourquoi cette question ? »

    Visiblement, il devait avoir un problème avec son compte en banque et il se demandait lequel. En tout cas, cette fois-ci, il n’y était pour rien.

    ••••

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    @Clay Fitz. Cooper
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    « Les habitations
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    Parce qu'il est tel que je suis, peu expressif quant à ses limites et ne fait profiter de sa confiance qu'à ceux qui l'ont pleinement méritée.   « Mais j’avoue que j’aurais dû le faire et ne pas attendre de me trancher un doigt. » Et moi comme un con, j'ai réagit bêtement, à m'imaginer le pire puisque j'y suis quotidiennement confronté et ai appris à me méfier des paroles les plus sincères et des hypothèses les plus posées. Posé sur sa table m'attendent un verre et la bouteille qu'il vient d'extraire d'un placard, un whisky de dix ans d'âge à en juger de part le chevron qui y est estampillé. Ce n'est pas un alcool bon marché mais autant boire ce qu'il y a de mieux lorsqu'on boit peu. Quant à la raison de ma visite, une fois mes incertitudes annoncées, il fait mine de s'en offusquer. « De quoi ? Mais non ! Pourquoi cette question ? » Peut-être omet-il quelques fois de me prévenir, mais Jonas n'est pas un menteur et sa surprise est donc tout aussi authentique que ne l'est cette coupure. Alors le problème vient bel et bien d'ailleurs et je crains déjà d'avoir été trahi par les chiffres et nombres qui s'incrémentent au fil des mois sur ce compteur, un compte en banque qui s’épanouit avec le temps comme une fleur.

    " Pour rien" Jonas n'a pas besoin de connaitre la vérité bien que je la lui doive, c'est un fait. Mes doigts s'ancrent nerveusement sur mon front tiré par la contrariété et le malaxent mollement. " T'as changé de numéro de compte, est allé récemment dessus....?" Quelque soit la raison, quelque chose ou quelqu'un est intervenu. " Personne ne t'a posé de question sur cette rentrée d'argent? " Non ce n'est pas son genre de faire étalage de ses biens ni de sa richesse et pourtant, il me faut ne rien négliger. J'ose espérer qu'il s'est montré discret dans ses achats sur le web pour acquérir son matériel sophistiqué et qu'il n'est pas allé trop dépenser d'un coup. Pour un étudiant vivant de petits jobs, il vaut mieux parfois se contenter de peu... Alors comme dans l'espoir vain de trouver dans l'alcool une réponse à mes questions, ma main s'éprend du verre cristallin dans lequel le nectar est confiné et prends le temps de m'en servir une bonne rasée, mettant de coté le fait que je serais sans doute dans l'incapacité légale de rentrer derrière mon volant. A demi-mot, un soupir s'échappe de ma gorge nouée par l'impuissance à déjouer ce mystère avant de lever à mi-hauteur mon verre. " Ou c'est lui qui s'est fait chopé..." L'ancien dealer que j'ai jusque là protégé contre rémunération.

    @Jonas Cooper
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    Lien du postVen 8 Sep - 11:18:24
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    Jonas sentit une pointe de culpabilité le transpercer : il aurait dû annoncer beaucoup plus tôt à Clay qu’il souffrait d’hémophilie. Après tout, il s’agissait de sa seule famille, un de ses seuls piliers pour affronter sa nouvelle vie. Certes, il se débrouillait bien mieux qu’au tout début mais la première personne qu’il venait emmerder quand il n’allait pas bien ou qu’il avait des doutes, c’était bien son « grand frère ». Même s’ils n’étaient pas liés par les liens indéfectibles du sang, Jonas le considérait bel et bien comme son frangin. Le hasard avait bien fait les choses : s’il s’était mêlé de ses fesses deux ans plus tôt, à New York, jamais il n’aurait rencontré ce flic infiltré. Certains jours, il regrettait sa curiosité mal placée, surtout quand il repensait à sa mère restée seule dans la Grosse Pomme. Mais d’un autre côté, sans toute cette histoire, il pourrirait encore là-bas, dans la ville qu’il n’avait jamais quittée une seule seconde de sa vie. Changer d’air lui avait fait le plus grand bien même s’il avait perdu sa seule et véritable famille. Tout ce qu’il espérait, c’était qu’elle n’ait pas de problème et qu’elle comprenne que son fils allait bien en recevant chaque mois l’argent qu’il lui versait en douce. Son visage un peu voilé par un sentiment qui ne l’avait pas envahi depuis des mois, il se reprit bien vite en entendant la question de Clay. Lui, ne plus vouloir de cet argent ? Et pourquoi donc ? Il se recula légèrement, abandonnant sa bouteille d’eau sur le comptoir. Ça ne sentait pas bon, mais absolument pas. Pendant deux ans, ils avaient vécu pépère avec cet accord et maintenant, quelque chose clochait. Les questions qui suivirent ne rassurèrent pas plus notre hackeur. Il devait y avoir un problème avec cette rentrée d’argent sinon, son frangin ne tripoterait pas son verre de cette manière.

    « Non, je n’ai pas changé de numéro de compte et personne ne m’a posé de questions. »

    Non, il ne s’est pas fait choper car celui qui l’attrapera, ce sera moi. A peine ces pensées ayant franchi son esprit que Jonas quittait le confort de son tabouret pour aller chercher son ordinateur portable personnel. Avec sa blessure, il taperait beaucoup moins vite sur son clavier mais qu’importe. Il entra sur son compte bancaire et effectivement, il constata qu’il n’avait pas reçu de virement au début de ce mois. Il se recula légèrement et passa une main dans ses cheveux alors qu’un tas de scénarii défilaient dans son esprit. Et s’il s’était fait choper, finalement… Non, ce n’était pas possible, il l’aurait su, lui qui le traquait depuis qu’il savait qu’il était l’auteur du décès de son père.

    « Je crois qu’on a un problème… »

    Il se retint d’envoyer son poing contre le comptoir et à la place, il prit une grande inspiration pour se calmer. Pour le moment, il ne pouvait pas vérifier ses sources mais s’il était arrivé quelque chose, il aurait été averti, non ? Mais là, le doute commençait à le tirailler et son teint était redevenu pâle. Heureusement qu’il pouvait faire passer ça sous le coup de sa perte de sang.

    « Tu ne l’aurais pas su s’il s’était fait attraper ? » Demanda-t-il, curieux.

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    by Wiise


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