lonely broken hearts

Je n'ai pas connu d'autre garçon que toi. Si j'en ai connu je ne m'en souviens pas. A quoi bon chercher faire des comparaisons, j'ai un cœur qui sait quand il a raison.
 

Le plafond semblait soudainement, soudainement si intéressant. Perdu dans ses pensées, le suédois regardait ainsi ce mur qui le séparait du ciel, les pensées empli d'un brouhaha d'idées plus ou moins noires, indescriptibles tant lui-même s'y perdait. Pendant cet instant de phase, il semblait presque que Chronos se jouait de lui. Les secondes pendant lesquels il pensait regarder le dit plafond s'étaient très vite transformées en minutes, en minute à deux chiffres. Mais qu'est-ce qu'a donc bien pu le mettre dans un état pareil, presque déconnecté de la réalité ?

Malgré le fait qu'il puisse parfois réfléchir sur des questions existentielles et complétement inutiles, ce n'est pas toujours le cas. Dans ce celui-ci, Torbjörn avait une très bonne raison de semblé si las. Plus tôt dans la journée, il avait embarqué pour le Laos, une incroyable cité touristique près des côtés chinoises à l'occasion du Summer Camp, un événement scolaire. En bref, un voyage dans une ville de rêve, promettant une myriade d’activités toutes les plus délirantes les unes que les autres. Le rêve de tout adolescents qui se respecte, mais pourtant, pour notre astrophysicien, ce voyage qui semblait si paradisiaque se transforma très vite en cauchemar : voyage, cela voulait aussi dire côtoyer toutes les personnes qu'il s'était probablement mis à dos désormais. Il participa au voyage se disant qu'il allait pouvoir se détendre un peu, un repos d'ailleurs bien mérité, mais il se souvient très vite de la population probable de cette ville côtière. S’attendant déjà à devoir coexister le temps d'un voyage avec un de ses pires ennemis, il s'était pourtant retrouver avec quelqu'un de plutôt... sympathique ? Le voyage lui paraissait déjà moins comme une souffrance. Et pourtant, il était tombé sur une des personnes qu'il incluait dans ce bouquet garni de « gentilés qui le détestaient désormais probablement ». En effet, il reconnu le jeune homme en la personne du petit ami de Jupiter, quelqu'un a qui il regrettait encore terriblement aujourd'hui d'avoir fait du mal. Pourtant, à sa surprise, il semblait que l'ex... oui, ex de Jupiter, soit de nouveau sur le marché. Ils semblaient être dans la même galère... comme quoi, l'ironie ne manque pas une occasion pour se moquer de pauvres mortels. Prenant cependant la situation à son avantage, il semblait que le courant passait surprenamment bien entre eux deux, si bien qu'il l'invita le soir même à prendre un verre. Il ne se souvient pas de quand est la dernière fois qu'on l'invita à prendre un verre, mais cela devait bien faire une éternité.

Avalant un magnecyl, s'assurant de prendre la version 500mg du médicament, il devait désormais se décider de sa tenue, son actuel caleçon n'étant très probablement la tenue la plus adapté pour boire un verre dans un tel hôtel, qu'il trouvait encore et toujours un peu too much. Il n'avait pas vraiment l'envie de trainer pour pas grand chose, alors il choisi ce qui lui semblait le plus simple et le plus basique : un polo d'un rose qui n'était en aucun cas du saumon et un simple short en coton d'un blanc porcelaine. Cependant, le léger vent d'air frais ne lui disait rien de bon... un pull bleu azure autour de ses épaules devrait parfaire sa tenue tout en lui assurant de ne pas trop tomber malade, ou du moins plus que ce qu'il ne l'était. Il pouffait de rire devant le miroir, son look ressemblant à celui d'un parfait voisin d'une mauvaise série télévisée américaine des années quatre-vingt-dix. Maintenant, plus d'action, moins de relooking : sa montre lui cri qu'il droit être à l'heure. Heureusement, il l'était, pouvant s'installer confortablement et s'habituer quelque peu au lieu en attendant l'arrivée de son vis-à-vis. Il le rassura par rapport à son léger retard qu'il avait à peine remarquer, avant de le voir commander un alcool qu'il ne connaissait que de nom, peu habitué à autre chose que de l'alcool de table. Pas vraiment hardi sur le sujet, il commanda exactement la même chose que l'autre jeune homme, se disant qu'il ne pouvait pas tomber mal en faisant ça, tout en sortant de l'argent de son portefeuille, avant qu'Aspen exprime son envie de payer le premier verre. Le sourire aux lèvres, Torbjörn accepta évidemment. Ce n'est pas vraiment le verre qui lui faisait tant plaisir, le breuvage n'étant peut-être même pas à son goût, mais l'acte en lui-même lui fit extrêmement plaisir. Ce n'était pas vraiment commun, pour lui.

Très vite, il se rappelait qu'ils n'étaient pas non plus là juste pour se payer des verres. Ils avaient aussi tous les deux besoin de dire tout ce qu'ils avaient sur le cœur, l'Américain en premier. L'écoutant avec toute l'attention qu'il pouvait éprouver, il se reconnaissait dans chaque mot, chaque geste. Il ne pouvait mettre de meilleurs mots sur ses sentiments, si bien qu'il ne pu retenir un « ... à Ju-. », qu'il essaya de retenir du mieux qu'il pouvait. Oui, évidemment à Jupiter, qui d'autre ?! « Tu sais... dit-il, laissant un pause pendant laquelle il rejetait l'air brulant du liquide qu'il avait avaler. j'ai ressenti exactement la même chose. croire que ce voyage était une de mes pires idées, que j'allais juste me faire du mal en pensant à... Oui, à elle. bref, à me geindre. Mais bizarrement, tu semble être l'élément perturbateur à mon malheur. C'est pas grand chose, mais j'aurais au moins un bon souvenir de ce voyage. » D'habitude, le jeune homme était un être plutôt réservé. Mais en ce soir, un soir de dépit où il a l'impression d'avoir tout perdu et rien à perdre, tout peut arriver. Rien de pire ne peut lui arriver, alors, il vaut mieux tenter le tout pour le tout, non ? Quand on ne peux pas tomber plus bas, on ne peux que remonter « Je... je ne sais même pas. je ne peux pas repartir maintenant, je suis inscrit pendant au moins une année à Harvard, ce n'est pas comme si je pouvais vraiment refuser une année ici. Il respira, longuement. D'une façon très... mélancolique ? Sans Anja ici, je ne sais plus quoi faire, où dormir. Je passerais probablement une année pas très agréable, mais je pense prendre le risque. La seule solution me semble être les dortoirs Winthrop... enfin, si j'y suis accepté, sinon je suis bon pour la rue. Tu es dans quelle confrérie toi, déjà ? Je ne me souviens plus si tu me l'a dis. »

  made by roller coaster