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I LOVE HARVARD
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    Let me show you where I come from.


    Compte tenu de la fatigue émotionnelle de la jeune femme, Eva décida qu'il était plus sage de différer ses entières explications concernant sa grossesse gémellaire. Bien mal lui en prit, car force est de constater que la future mère désirait savoir. Poussant un soupir en comprenant qu'il ne lui servait à rien de se taire plus longtemps, puisque ses interrogations demeurant, sans réponse elle risquait de s'angoisser plus encore, la jeune médecin reprit la parole, glissant de temps à autre un regard avisé sur son petit ventre arrondi. « Non et oui. Non, ce n'est pas dangereux dans la mesure où vous évitez les émotions trop fortes. Pas de sport biensûr, des aliments sains mais en quantité suffisante... » articula t-elle sur ces derniers mots comme si elle soupçonnait Lily de ne pas manger à sa faim au vu de sa silhouette menue. « ...je vous recommande une tisane chaque soir pour apaiser vos muscles et vous relaxer. Vous n'êtes pas forcée de rester au lit toute la journée biensûr, mais évitez quand même de rester debout toute la journée. » lui expliqua t-elle, pragmatique. « Je suppose que vous êtes suivie par un confrère ? Normalement, ce devrait être automatique pour ce type de grossesse. » Et d'ajouter devant son air défait. « Détendez-vous Lily, vos bébés vont bien, je vous l'assure. Si vous avez la moindre question, surtout, n'hésitez pas à revenir vers moi. Nous n'avons pas de femme enceinte actuellement dans le village, aussi je suis sans emploi et je vous assure que rien n'est plus difficile pour une énergique comme moi de s'ennuyer ferme. » rajouta Eva en riant avant de refermer la porte sur ses pas.

    Bien qu'ayant vérifié mon apparence par automatisme avant de rejoindre Lily, je n'avais pas soupçonné que mes yeux gardaient le souvenir des sanglots que j'avais versé plus tôt en début d'après-midi. Non bouffis fort heureusement, mais encore rouges par certains endroits, et une impression que je n'avais pas dormi depuis des jours tant je m'inquiétais alors que je la serrais tout contre moi. « Chttt...je sais je sais, ça va aller...ce n'est rien rien...calme-toi... » Mes mains passaient et repassaient dans son dos, câlinant tendrement ses épaules et ses bras, enlaçant possessivement ses doigts pour être certain qu'ils ne se défileraient plus. « Mais non, ce n'est rien mon ange. Tu étais...choquée, tu avais peur...ne t'inquiète pas. C'est fini maintenant, je ne t'en veux pas. C'est fini, chtt.. » répétais-je doucement en riant à moitié contre son oreille, baisant le haut de son front et chaque parcelle de peau que ma bouche pouvait alors atteindre dans le seul souci de la rassurer. Seules ses lèvres firent exception, une partie de moi craignant qu'il ne soit trop tôt et qu'elle ne me repousse encore. « Je sais, je sais ma chérie, tu n'y es pour rien. Je sais que tu n'as rien fait. » Mes mots, s'ils avaient du sens pour moi, car destinés à le calmer, ne trouvaient pas de lien parfait avec ses propres paroles, souvent partielles et désordonnées. Pourtant, j'en comprenais l'essentiel, et mon cœur d'être soulagé et ravi de voir que Lily, peu à peu, me revenait. J'avais tellement craint la perdre moi aussi que je m'étais retrouvé incapable de maîtriser mes émotions. Les souvenirs d'un passé troublé qui m'avaient alors assailli m'avaient fait comprendre à quel point j'étais dans l'erreur et combien il était nécessaire de la réparer. Le plus tôt possible.

    Lorsque ses mains acculèrent mes joues, je ne la repoussais pas, lisant dans son regard l'autorisation d'aller plus loin, celle que je recherchais sans oser quémander par ailleurs. Et alors que sa bouche embrassa tendrement mes doigts, je les retirais aussitôt pour aller à sa rencontre, pressant ses lèvres des miennes dans un baiser d'une infinie douceur, presque comme une caresse immatérielle. « Moi aussi j'ai mal réagi mon amour. Moi aussi je te demande pardon. » soufflais-je entre deux soupirs. « Je...il faut que je te dise quelque chose, Lily. Il faut que tu comprennes quelque chose. Parce que je n'ai pas envie de te perdre, tu comprends ? Quand tu as disparu tout à l'heure, quand je ne t'ai pas trouvé... » Ma voix se perdit dans le silence, et je la dévisageais, soulagé. « Ne me refais plus jamais cela, c'est d'accord ? S'il te plait, plus jamais. » répétais-je en reprenant ses lèvres. « Je sais que je manque parfois de discernement et que je devrais sans doute me montrer plus...expressif, surtout au niveau de mes sentiments. Mais je t'aime Lily, tu peux en être sûre, et je ne...je ne sais pas ce que j'aurais fait si je t'avais perdu. » lâchais-je, gêné par mes propres confidences. A vrai dire, je le savais pertinemment au fond. Oui, je savais que si un jour cela devait arriver, je ne m'en releverai pas. Mais c'était une chose inconcevable, une réalité potentielle que j'étais incapable d'admettre tant elle m'effrayait. Et comme à chaque fois lorsqu'il était question d'exprimer ce que je ressentais, je préférais taire mes émotions, plutôt que d'y laisser libre court. Mais pas cette fois.  Alitée, j'ignorais encore si Lily était à même de faire face à ce que je m'apprêtais à lui avouer. Pourtant, tôt ou tard, je m'étais déjà fait la promesse qu'elle saurait.

    Passées quelques minutes encore, mon précieux fardeau contre mon torse et moi occupé à caresser d'un air énamouré ses boucles rousses en bataille, mes yeux s'arrêtèrent un bref instant sur la tâche qui ornait toujours le bas de sa robe, alors que calmement, je lui glissais quelques mots à l'oreille. « On devrait prendre une douche, qu'en penses-tu ? » susurrais-je d'une voix grave. « On », oui, elle avait bien entendu. Parce que de toutes façons, il était hors de question que je la laisse seule après ce qu'elle venait d'endurer. Bon, très bien, je dois reconnaître que j'éprouvais aussi certaines difficultés de savoir qu'elle finirait par se lever et que mes bras seraient alors contraints de la libérer. « Juste le temps de dire quelques mots à Eva, et je reviens vers toi, d'accord ? » repris-je en frottant mon nez contre le sien, avant de m'extirper, frustré, du lit pour m'enquérir des nouvelles de la grossesse de Lily et de ce qui avait pu causer cette tâche de sang, auprès du médecin qui était occupée à converser avec mon père au rez-de-chaussée. Car, bien qu'ayant été père par le passé, je n'avais pas souvenir que Catherine ait jamais dû souffrir de ce genre de problèmes par le passé. Sans doute que la grossesse de Lily différait bel et bien sur de nombreux points et qu'il me faudrait donc, à l'avenir, y faire plus attention.



    @Lily-Rose S. Hopkins

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    Lien du postSam 26 Aoû - 16:50
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    LET ME SHOW YOU
    WHERE I COME FROM
    lawrie & lily

    Les explications pleuvent enfin, suivies de recommandations qui lui font subodorer que les mois à venir seraient loin d’être tels qu’elle les avait imaginés. Car si elle ne devait pas rester debout toute la journée, se reposer et se ménager … Qu’adviendrait-il de ce travail qu’elle aimait tant au Musée ? Bien sûr elle les avait prévenu de sa grossesse (difficile d’oublier l’expression qu’avait esquissé Jorah ce jour-là d’ailleurs, à mi-chemin entre une réelle joie pour elle et un désarroi profond pour lui-même), mais ils ne s’attendaient pas à ce qu’elle interrompe son travail avant plusieurs mois … Et là pour sûr, dès qu’elle aurait consulté son médecin « habituel », il allait la clouer dans un lit jusqu’au jour de l’accouchement. Rien que d’y penser, toute seule, dans ce grand manoir, toute la journée … Avec Armand pour toute compagnie, Trafalgar et ces deux gros mastodontes baveux sur quatre pattes ? Courage Lily … Courage. Peut-être pourrait-elle en profiter pour se remettre à la peinture ? L’esprit reposé, sans doute l’inspiration reviendrait-elle ? « Oui oui, j’ai un médecin référent à Boston. Il s’occupe de moi aussi pour l’évolution de ma maladie … Je suis atteinte de la mucoviscidose depuis l’enfance. J’ai subi une greffe il y a quelques mois, cela va beaucoup mieux à présent. C’est un bon médecin … » jugea-t-elle préférable de lui préciser, au cas où la liste des précautions à prendre se rallongerait de manière inopinée. Il était étonnant d’ailleurs que l’élément sur le développement des fœtus lui ait échappé. Mieux valait tard que jamais dans tous les cas. « Eva … Merci. » réussit-elle à lui murmurer avant que la jeune femme n’ait disparut derrière la porte. Une sincère reconnaissance à son égard, alors que les dernières émotions prenaient vite le pas sur toutes les autres.

    Concentrée sur les battements de son cœur qu’elle sentait contre son oreille, le serrant contre elle peut-être plus qu’elle ne l’aurait dû, ses doigts s’étaient refermés autour de son pull, le froissant au passage alors que ses paroles se voulaient rassurantes, et salvatrices. Il ne lui en voulait pas, non. Alors pourquoi ne parvenait-elle pas à oublier l’expression d’effroi qu’il avait arboré ? Jamais elle n’avait eu l’intention de lui faire peur ou … de le blesser. Cela avait été trop d’un coup. Beaucoup trop. Et si capacité à encaisser certaines choses étaient considérable, compte tenu de sa tendance à être à fleur de peau depuis qu’elle était enceinte, trop … c’était trop. « Si … je n’aurais pas dû … Partir ainsi … » murmura-t-elle en guise de réponse, ayant un reniflement qui au moins amorçait la redescente des émotions. Bercée par la tiédeur de son corps, retrouvant la saveur de son parfum qui lui manquait chaque fois qu’il s’éloignait un peu trop loin, enfin ses pleurs s’arrêtèrent pour ne laisser place qu’à des joues humides, qui finirent par s’assécher au gré des minutes, ne laissant que des yeux rouges, un peu gonflés, et fatigués. Un baiser enfin, celui qu’elle attendait depuis de longues minutes sans oser prendre l’initiative. Ses paupières s’abaissèrent, et ses épaules avec elle, alors qu’un soupire sous-tendu de soulagement lui échappait contre sa bouche. Baiser fragile et prudent, délicat et maladroit à la fois, humide aussi à cause des résidus de larmes encore présents, lui donnant un petit goût salé unique. L’écoutant sans mot dire, ses yeux s’agrandirent en comprenant le sens de ses paroles. Oui, elle avait eu tort. Elle le comprenait à présent. Mieux eut valu qu’ils s’affrontent, quitte à ce que l’échange soit virulent, plutôt que de fuir comme elle l’avait fait. « C’est d’accord … C’est promis. » lui confia-t-elle au bord de ses lèvres, glissant ses doigts dans des cheveux de part et d’autre de son visage pour les caresser avec douceur. Son je t’aime avait une saveur différente de d’habitude. Et peut-être que pour la première fois, elle l’entendait réellement, sans douter, sans craindre. « Je sais … je suis désolée … Je t’aime … Je ne le ferais plus, c’est promis. » répéta-t-elle pour le rassurer réellement, promesse sincère alors que ses lèvres venaient se poser sur son front, sa joue, puis la commissure de ses lèvres. Elle aurait voulu ajouter d’autres choses, le questionner comme Gordon le lui avait suggéré, ais sur le coup elle n’en eut pas la force, se contentant de fermer les yeux pour mesurer les battements effrénés de son cœur.

    « Oui … tu as raison … je suis dans un état épouvantable. Je récupère mes affaires puis je te rejoins … Pour rentrer au cottage. » Et le mot était faible. Couverte de traces de sang ici et là, sans compter la grande tâche qui maculait sa jupe, son air de biche effarouchée, les yeux rouges et les cheveux en bataille. Fort heureusement elle n’avait pas encore vu l’ampleur des dégâts dans une glace. Avec lenteur, consciente qu’ils ne pouvaient pas rester dans la chambre de cette pauvre Eva et qu’il leur fallait rejoindre le foyer des Austen, Lily fit un effort pour se hisser sur ses jambes, les sentant toutes de coton alors qu’ils s’employaient à faire une courte marche jusque chez les Austen, croisant le regard inquiet de Margaret au passage. « Ne vous inquiétez pas … Plus de peur que de mal. Je suis navrée pour la fête si vous saviez … » lui dit-elle-même au passage, véritablement affligée, avant qu’ils n’entament avec précaution leur ascension vers la salle de bain, où elle put enfin voir de ses propres yeux l’ampleur des dégâts. « Mon dieu … » Les traits tirés, elle renifla une fois, ayant l’impression d’être courbaturée de partout. L’image que lui renvoyait le miroir lui parut si détestable qu’elle préféra s’en détourner un moment, le temps de commencer à retirer un à un ses vêtements salis par le sang, la terre … Du jus d’orange ? Allez savoir. La jupe glissa à ses pieds, suivi par son bas de sous vêtement, laissant apparaître du sang séché sur l’intérieur de ses cuisses, jusqu’aux chevilles. Puis, tandis qu’elle ôtait son pull, découvrant ses épaules, il lui sembla s’apercevoir pour la première fois de la forme étrange de son corps. Plus amaigri par endroits, seulement rond au niveau du ventre. Elle n’avait jamais vu véritablement avant cela. Jamais vraiment en tout cas. « Tu … Tu ne devrais pas me regarder. » Lâcha-t-elle, les épaules affaissée, une expression de honte au-devant de ses traits qui fuyaient désespérément son regard alors que ses bras venaient envelopper l’avant de son propre corps comme pour se cacher face à sa vue. « Je suis … Hideuse. » Le sang n’aidait pas. Les os légèrement plus saillants non plus. Quant aux larmes, n’en parlons pas. Elle avait affiché de meilleurs profils par le passé, ça, c’était certain. « Tu … tu n’es pas obligé de rester tu sais. » ajouta-t-elle-même, plus honteuse encore. Comme si en la touchant il deviendrait « sale » à son tour. « Je comprendrais. » Comme s’il était utile de le préciser.





    ©️ FRIMELDA



    @Lawrence H. Austen
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    Lien du postSam 26 Aoû - 17:50
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    Let me show you where I come from.


    Sitôt qu'Eva eut disparue dans les escaliers, songeant aux dernières paroles de Lily et faisant le lien avec les conséquences sur sa grossesse et l'accouchement, réflexe de médecin oblige, je pus quant à moi rejoindre ma compagne, respirant avec bien moins de difficultés depuis que je savais qu'elle ne risquait rien. Non pas que l'Ecosse et plus encore notre petit village comporta de dangereux individus, mais dans son état, j'avais plutôt craint qu'elle ne tombe dans un fossé ou ne se perde avant que quelqu'un ne finisse par la retrouver. Je suppose que comme elle, sa grossesse devait me rendre aussi nerveux et paraoïaque. Quoiqu'il en soit, son « je t'aime » soufflé avec toute la sincérité que je lui connaissais me réchauffe alors que je lui offre un timide sourire, ravalant mes derniers doutes mais appréhendant toujours ce que j'avais souhaité lui avouer toute la journée sans jamais trouver ni le courage ni le temps de le faire.

    Le temps de l'aider à se relever, de mimer l'ombre d'un sourire face à sa remarque concernant son état général sur lequel, hélas, je ne saurais mentir car effectivement je lui trouvais également le même air épouvantable, quoique non pas tant en raison de son aspect physique que par la fatigue que je lisais sur son visage, et je hochais la tête avant de sortir de la chambre pour m'enquérir de son état auprès d'Eva qui me confirma rapidement que Lily devait apprendre à rester sagement dans un lit ou au moins sur une chaise, et surtout surtout me reprocha t-elle insidieusement, d'éviter de lui causer aucun souci, ce qui risquerait de provoquer une chute de sa tension, si ce n'est pire compte tenu de la maladie dont elle souffrait combinée aux risques encourues du fait de sa grossesse gémellaire. Le discours ne tombait heureusement ni dans l'oreille d'un ignorant en la matière, ni celle d'un homme qui ne s'était pas déjà juré de veiller sur sa compagne comme sur sa propre vie. Biensûr, je savais qu'il serait difficile pour Lily de respecter à la lettre toutes les recommandations de son médecin, notamment celle insistant sur la nécessité de rester alitée jusqu'à l'accouchement, mais qui sait, peut-être parviendrais-je à la convaincre. Je ferai tout en tous cas, pour éliminer désormais tout stress de son quotidien, à commencer par Jonathan, avec lequel je me promettais déjà d'avoir une discussion des plus salées.

    Dix minutes et quelques secondes, et nous fûmes de retour au cottage. Ma mère, comme à son habitude, rendue anxieuse par la vision d'une Lily aux cheveux défaits, au bas de robe rouge sang et à l'air fatigué, fut rapidement prise en charge par mon père alors que Lily lui annonçait elle-même sa  bonne santé générale, afin que Gordon puisse lui raconter plus en détails tout ce qui s'était passé jusque-là. « Ne vous en faîtes pas pour cela, il y aura d'autres occasions ma chérie... » l'excusa gentiment la matriarche d'un sourire avant de suivre son mari au salon. Je n'osais lui avouer alors que j'espérais vivement que cette occasion là ne se reproduise jamais tant que nous serions encore sur le territoire écossais.

    Dans la salle de bain, je commençais à retirer mon pull, avant de m'attaquer à ma chemise, laissant le soin à Lily de faire de même avec ses propres vêtements, remarquant tardivement son léger retournement devant le miroir, suivi d'une première exclamation assénée sur le coup de la stupéfaction et d'une horreur clairement visible. Stoppant net mon déshabillage, je l'observe alors, silencieux, elle devant moi occupée à se perdre, honteuse de l'apparence que lui renvoyait son reflet, et moi derrière, me rapprochant peu à peu jusqu'à ne plus être debout, à quelques centimètres à peine de son dos. « Je ne voudrais jamais avoir à ne plus te regarder. » répliquais-je en fronçant les sourcils sans bouger. A sa peine, je devine sa honte sans difficulté. Un sourire orne pourtant mes lèvres alors qu'en douceur, je glisse une main froide sur son épaule, descendant peu à peu jusqu'à sa taille, puis sur son ventre rond. « Je t'aime. » répétais-je comme si ce simple aveu pouvait répondre à toutes les questions, toutes les incertitudes voire les peurs qui semblaient avoir l'assaillir. « C'est vrai, je ne suis pas OBLIGE de rester. Je reste parce que je le souhaite. Parce que tu es toujours aussi belle à mes yeux et que j'ai toujours envie de toi. » ronronnais-je en mordillant affectueusement son oreille. « Tu as maigri, certes, mais ce n'est pas définitif mon ange.  Ne t'en fais pas, je veillerai à ce que tu te remplumes pour trois. » la taquinais-je encore en soufflant sur sa joue. « A moins que ce ne soit qu'un prétexte...c'est peut-être moi qui ne te fais plus envie... » lâchais-je aussi sérieux que possible en déboutonnant mon jean très lentement, jusqu'à le faire descendre le long de mes jambes, bientôt suivi de mes chaussettes et mon boxer. De l'humour, destiné à lui faire oublier ses mauvaises pensées, et à ce qu'elle comprenne que non jamais, pour rien au monde je ne désirais quitter cette salle de bain.

    Sans un mot de plus, ma main attrape la sienne, m'installant le premier dans la baignoire en l'invitant à s'asseoir entre mes jambes. L'eau coulait déjà, mousseuse depuis que j'y avais ajoutée des sels de bain à la violette et amande. Déjà, mes doigts avaient attrapé le savon, suivant les courbes de ses épaules, sans que je ne puisse me retenir de déposer un baiser brûlant à chaque passage.



    @Lily-Rose S. Hopkins

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    Lien du postSam 26 Aoû - 22:51
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    LET ME SHOW YOU
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    lawrie & lily

    Les pas sont lents et mesurés jusqu’au cottage des Austen.  Son bras sous celui de Lawrence, le pas mal assuré, elle a l’impression que ses jambes ne sont plus que du coton, et auront à peine la force de la porter jusqu’à leur logement. Pourtant elle tient bon, soupesant sur sa silhouette élancée sans forcément s’en rendre compte. Elle songe à toutes les recommandations d’Eva, se dit qu’elle a eu de la chance qu’elle soit dans les parages. Comment faisaient les femmes enceintes de ce village le moment venu ? La première ville digne de ce nom était à plusieurs dizaines de kilomètres … Autant dire qu’il valait mieux éviter les urgences. Enfin ils arrivent, et en croisant le regard de Margaret, elle se sent mortifiée tout à coup. Qu’elle se soit donné tant de al pour une fête avortée dès le départ. Ils n’avaient même pas eu le temps d’en profiter, ne serait-ce qu’un peu, avant que cela ne dégénère. Et son père ? Devait-il séjourner ici initialement ? Etait-il repartit avec ses affaires aussi vite qu’il était arrivé ? En passant dans le couloir, elle se posa la question, tentant de deviner en posant son regard ici et là s’il était revenu en coup de vent avant de disparaître à nouveau. Une lueur de tristesse passa dans son regard fatigué alors qu’ils se hissaient à l’étage. Elle n’osait pas repenser à l’échange qu’ils avaient eu, à sa réaction et ce qu’elle signifiait pour leur « famille ». Les liens étaient-ils rompus totalement désormais ? Venait-elle de perdre un père, de la même façon qu’elle avait perdu une sœur en devenir, et une mère ? Non. Elle sentait bien que pour Jonathan, les choses n’avaient eu ni la même ampleur, ni le même impact. Pour lui, il n’y aurait pas de retour en arrière possible avant un moment. Il faudrait attendre que sa fierté, et son orgueil blessé s’essoufflent … Et autant dire que cela pouvait durer longtemps.

    Entre les quatre murs de la salle de bain, l’effeuillage est lent, méticuleux. Comme si elle craignait que le moindre geste trop brutal puisse déclencher de nouveau la fulgurance des douleurs éprouvées précédemment. La baignoire se remplit lentement d’eau chaude, dégageant une légère buée ici et là qui vint recouvrir le détestable miroir d’un voile brumeux. Ne souhaitant pas avoir à affronter son propre reflet de nouveau, il lui faut pourtant se heurter à celui de Lawrence à présent, et dans son esprit, c’est pire encore. Son souffle s’arrêta même quelques instants alors qu’il se tenait dans son dos, comme suspendu dans l’attente d’un « verdict » qu’elle ne souhaitait ni entendre, ni entrevoir. « Ne dis pas de bêtises. » répondit-elle alors du bout des lèvres, un petit sourire venant malgré tout poindre au bord de ses lèvres et égayer ses traits blafards. Sa paume se posa alors sur le dos de sa main logée sur le sommet de son ventre, et tendrement elle y traça un sillage avec son pouce, bercée par l’étreinte qui ne dura que le temps de la rassurer. Surprise par la teneur de sa remarque – il faut dire qu’elle pensait à tout sauf à cela à l’heure actuelle – ses lèvres se pincèrent alors, étouffant derrière elle un léger rire sous-tendu. « Toi alors … » fit-elle, par-dessus son épaule, en haussant un sourcil espiègle, trop éreintée par les émotions en revanche pour avoir la même énergie joueuse qu’à son habitude. « Tu vas veiller sur mon alimentation comme une mère poule ? » plaisanta-t-elle en esquissant une moue adorable, sa lèvre inférieure s’ourlant légèrement. Autre sourcil haussé, alors qu’elle se demandait s’il était sérieux. Un léger rire lui échappa, alors qu’elle posait ses doigts devant ses lèvres pour le dissimuler. « Si tu continues de jouer au tentateur, je ne serais pas responsable de ce qu’il adviendra de ta personne. Sache-le. » répondit-elle le plus sérieusement du monde, oubliant au passage les pensées parasites au profit de pensées plus … légères, alors que sa main se glissait dans la sienne pour entrer dans le bain précautionneusement, pivoter sur-elle-même, et s’asseoir prudemment entre ses jambes, juste en face du robinet qui coulait toujours.

    Silencieuse, observant la mousse qui se glissait ici et là entre les interstices de leurs deux corps submergés par l’eau, elle se laissa bercée dans un premier temps par les seuls clapotis, avant de sentir ses mains se glisser ici et là sur ses épaules, dénouant toutes les tensions d’un simple passage, caresses salvatrices qui rendirent ses sens moins léthargiques qu’ils ne l’étaient jusqu’alors. Ses paupières s’abaissèrent, profitant de la douceur de l’instant, jusqu’à sentir ses lèvres qui s’égaraient à l’orée de sa nuque. Sa tête pivota légèrement, l’interrompant dans son parcours alors que le creux de sa paume venait se déposer lentement sur sa joue, attirant son visage vers le sien sans mot dire jusqu’à pouvoir goûter à la pulpe de ses lèvres. Douceur unique, simple effleurement au départ pour tracer les contours muets de sa bouche avant d’y goûter avec prudence, comme s’il s’agissait d’un premier, ou d’un dernier baiser. En même temps son dos pesa contre son torse, assez pour l’inviter à s’allonger dans la baignoire jusqu’à ce que ses omoplates rencontrent l’émail. Se détachant de ses lèvres avec lenteur pour mieux les reprendre dans des baisers fragiles, ses doigts se refermèrent autour du dos de l’une de ses mains, se faisant guide autour de sa hanche, jusqu’à la rondeur du haut du ventre, avant d’en détourer l’arrondi du côté jusqu’à l’immobiliser à un endroit très précis, sous le nombril. Là elle s’arrêta, maintenant sa main contre sa peau qui, après quelques secondes de patience, sembla vibrer d’un léger soubresaut. « Tu sens ? … » murmura-t-elle à l’orée de sa bouche, confidence accompagnée d’un sourire en demi-lune.






    ©️ FRIMELDA



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    Lien du postLun 28 Aoû - 20:49
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    « Je ne dis jamais...de bêtises. » soufflais-je très sérieusement quoiqu'ému par la fragilité qui émanait de la jeune femme en cet instant. L'impression de devoir et de vouloir la protéger me tenait debout et l'esprit alerte. Mes doigts longeaient doucement, comme une caresse fébrile le long de ses épaules, jusqu'à ses rondeurs de femme enceinte, et je ne pouvais qu'observer, attendri, derrière le miroir, la scène du couple que nous formions, et le dessin encore flouté de notre futur poindre à travers son ventre. « Un papa dragon, je préfère si cela ne te dérange pas. » fis-je mine d'être outré par sa comparaison trop féminine à mon goût, alors qu'une moue boudeuse apparaissait le temps de quelques secondes sur mes lèvres. « Mais je n'attends que ça... » ronronnais-je peu de temps après contre son oreille en l'entraînant à ma suite au fond de la baignoire. Là, les jambes légèrement surélevées de part et d'autre de son bassin, j'exécutais de mes mains de petits mouvements le long de sa peau nue, frictionnant avec méthode et douceur le savon sur ses membres jusqu'à ce qu'au-dessus de l'eau, son corps ne soit plus que parfum et velours humide. Nos lèvres se rejoignaient par moments, m'offrant le luxe d'un réconfort dont j'avais eu terriblement envie et besoin depuis quelques heures, jusqu'à ce que son dos s'appuyant contre mon torse, ne m'oblige à me caler contre le haut de la baignoire assiégée, et de sentir sa main porter jusqu'à l'aube de ses hanches voluptueuses. Sourcils froncés, je percus aussitôt ce qu'elle avait cherché à me faire comprendre, et un sourire attendri égaya alors mon visage alors que je pressais davantage ma paume contre son ventre. « Ils ont l'air d'apprécier le bain.. » murmurais-je près de son épaule en riant pour moi-même. Joie, surprise, compréhension, désir...tout se mélangeait tandis que je ressentais leurs mouvements contre ma paume, se répercutant presque naturellement jusqu'à mon propre cœur qui pulsait plus vite encore sous le coup de l'émotion. « De futures boules d'énergie, apparemment... » repris-je en frottant sa joue contre la mienne. « A ce propos...tu as déjà des idées de prénoms ? » Attentionné, je reprenais lentement le parcours de son corps, embrassant le haut de ses jambes, les dernières parcelles que je pouvais encore atteindre vu ma position, en faisant bien attention à ne pas lui faire mal par un mouvement trop appuyé en avant.



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    Lien du postMar 29 Aoû - 9:34
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    « Bien sûr … Evidemment. » ironisa-t-elle du bout des lèvres avec un sourire en demi-lune, se demandant comment il était en mesure de passer ainsi d’une émotion à une autre en clin d’œil. Encore happée par l’échange qu’elle avait eu avec son père, puis avec lui, et enfin avec Gordon, il lui était encore difficile de faire abstraction des sentiments éprouvés même si le calme se diffusait tant bien que mal en son corps depuis qu’ils étaient rentrés. La tendresse mis un temps à s’installer. Comme s’il fallait doucement en réapprendre toutes les mécaniques pour l’apprécier de nouveau à sa juste valeur. Moins taquine que d’habitude, moins entreprenante aussi, engourdie par les émotions dont les traces se diffusaient encore en son corps, il lui sembla se raidir légèrement de tout son corps dès lors que ses pieds se glissèrent à l’intérieur de la baignoire. Et puis, toutes les  tensions s’évanouirent peu à peu, au gré de ses mains qui parcouraient les courbes raides de son corps. Jusqu’à ce qu’un soupire d’aise ne lui échappe, et que ses pensées fassent silence, enfin. Enveloppée par l’odeur délicate du savon qui les embaumait tous deux, cherchant au passage la saveur humide de ses lèvres et de sa peau tiédies par la vapeur qui s’échappait de l’eau du bain, ses doigts s’égarèrent finalement à l’orée de son nombril. « Comme des petits poissons dans l’eau … » murmura-t-elle sur une tonalité à peine audible, comme si le moindre bruit trop incisif serait susceptible de les effrayer, et de les empêcher de bouger plus encore. « Ne le dis pas trop fort … Ils pourraient t’entendre et te prendre au mot … » lui glissa-t-elle, confidence sur le ton de l’humour, au cas où l’idée de devenir des boules d’énergies insupportables leur traverserait l’esprit. « Des prénoms ? … » La tête oscillant légèrement sur le côté, levant au passage un bras pour qu’il puisse le parcourir avec ses mains, elle prit le temps d’y réfléchir, la question étant épineuse dans la mesure où ils n’auraient certainement pas tout à fait les mêmes goûts. « J’aime assez … Charlie pour un garçon. Ou Alice … pour une fille. » Le problème étant que dans leur cas, ils auraient deux choix à faire. « Dans certaines familles il est d’usage de donner aux enfants le prénom d’un grand père, ou d’une grand-mère, pour honorer sa mémoire. Je n’en ai qu’une de mon côté … Que je n’ai jamais rencontrée encore … la mère de Lénore … Elle s’appelle … Sybil je crois, et a des origines irlandaises. C’est peut-être d’elle que vient le gêne des roux dans notre petite famille. » d’un geste, elle s’était redressée pivotant tant bien que mal sur elle-même  jusqu’à venir s’installer sur ses cuisses, lui faisant face, ses jambes repliées de part et d’autre de ses hanches comme si elle se tenait à califourchon. « Ton tour … » fit-elle avec un calme résolu, ses doigts se saisissant du savon entre ses doigts. Elle ne pouvait se permettre d’inverser les positions, en le laissant s’asseoir de dos entre ses jambes comme elle venait de le faire. Cela risquait d’écraser son ventre et d’être inconfortable pour lui. « Et toi … As-tu déjà des envies ? » lui demanda-t-elle, glissant ses bras fins autour des épaules pour venir parcourir son dos désormais accessible maintenant qu’il était assis. De longue arabesques mousseuses qui suivirent les lignes du dos, détourant les omoplates avec lenteur, quand son regard se perdait dans le sien entre ses cils, songeur et attentif tout à la fois. Au bout d’un moment elle s’immobilisa, le bout de son index et de son pouce venant tracer les contours du creux qu’il arborait à l’orée du torse, juste en haut du sternum, dérivant peu à peu sur l’une des nombreuses cicatrices qui ornaient son corps. Celle qu’elle connaissait. Celle qu’elle avait recousue elle-même, là, dans le creux de l’épaule. Silencieuse, contemplant la chair meurtrie comme si elle pouvait lui donner une réponse en la caressant simplement de son pouce, elle s’arrêta enfin, reposant un regard attentif dans le sien. « Si on veut que cela fonctionne … Il faut qu’on se fasse confiance. Une confiance sans fard, sans omission … ou mensonge. Une confiance qu’ils ne pourront pas attaquer ou menacer. » Par ils, elle faisait référence à tous ceux qui essaieraient de leur expliquer que leur couple n’était pas équilibré, ou que c’était un risque trop dangereux à prendre aux vues de son ancienne profession d’agent. Ses doigts lovés derrière sa nuque à présent, jouant avec ses cheveux mouillés, elle se mit alors à guetter une réaction quelconque de sa part, n’entendant pour l’instant que les clapotis légers de l’eau sous leurs deux corps en partie dissimulés par l’eau savonneuse.


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    Lily faisait erreur si elle songeait un instant que j'avais oublié la raison qui nous avait conduit dans ce bain. La raison initiale à savoir, mon altercation avec Margaret ce matin, suivie de cette conversation qu'elles avaient eue lorsque je m'étais absentée et dont je ne me remettais toujours pas. La suite ne fut qu'un malheureux concours de circonstances. Cette dispute avec Jonathan, sa fuite après m'avoir bousculé, mon cœur affolé dont fort heureusement elle n'aurait jamais écho. Mes pensées restaient braquées sur le déroulement de cette journée et le drame qui aurait pu se jouer si Lily n'avait pas été retrouvée à temps. Ma colère à l'égard de son père était telle désormais que j'aurais pu l'étrangler sur place d'une seule main. Pourtant, il y avait plus important encore à mes yeux : le bonheur de Lily. Et ce dernier ne pouvait exister sans que je n'avoue certains détails de ma vie passée, afin de mieux envisager notre avenir. En tant que couple, mais surtout en tant que famille. « Je suis sûr qu'ils seront comme toi... doux, de l'art plein la tête... » la taquinais-je dans un murmure près de son épaule. Ce qui, bien que n'en ayant pas l'air, était un réel compliment. Combien de fois avais-je surpris Lily des étoiles plein les yeux et la tête dans la Lune ? Je la trouvais merveilleuse lorsqu'elle s'exprimait ainsi, sans fard, sans mensonges, juste son imaginaire qui se révélait à travers ses expressions, son corps et ses dessins. Dessins que par ailleurs elle tâchait toujours de me dissimuler. Un jour prochain je me faufilerai dans son atelier pour enfin comprendre la raison de ces cachotteries qu'au fond, je trouvais touchante. L'art était l'un des seuls domaines dont je ne comprenais absolument rien et qui me faisait de l'effet uniquement d'un point de vue esthétique. Ne me demandez jamais qui était tel ou tel artiste et ce qu'il avait voulu faire passer comme message à travers sa toile, vous n'obtiendrez alors qu'un fronçement de sourcils et une immobilité de plusieurs heures le temps que la question n'arrive même à mon cerveau. Or, c'était une qualité que je souhaitais voir se développer chez nos enfants. Sans doute parce que mon pragmatisme me pesait tellement parfois, que je m'imaginais une vie plus saine et facile aux côtés d'une personne aussi rêveuse que l'était ma compagne. « ...de grands yeux marron, un petit nez retroussé et des tâches de rousseur plein les joues...oui, je suis sûr qu'ils seront parfaits. » ajoutais-je en ronronnant contre son oreille, l'air béat. « Oui tu sais, c'est ce qu'on a coutume de donner aux enfants à leur naissance, et aux animaux aussi, afin qu'ils puissent venir à nous lorsqu'on les interpelle. » ironisais-je en câjolant sa taille de mes doigts. Non, je ne me moque pas, je provoque, c'est différent. Une manière de détendre la jeune femme et de poursuivre sur un sujet moins chaotique. « Charly...hum...oui, Charly ce n'est pas mal. Alice par contre... » Une grimace dépitée prend place sur mes traits. Non, décidément, Alice n'était pas ma tasse de thé. Et alors que Lily me raconte brièvement ses origines irlandaises, mes yeux s'écarquillent un moment avant que je ne mette à rigoler, manquant de m'étrangler au passage. « J'ignorais que je m'étais amouraché d'une Irlandaise ! Oh God ! » grognais-je en tapant ma main contre mon torse à l'endroit du cœur, comme touché par une grave malédiction. « Je comprends mieux d'où te vient ce charmant petit caractère de farfadet ! » énonçais-je en riant, pinçant gentiment sa joue au passage. « Sybil... Sybil Austen... » répétant plusieurs fois, tantôt à haute voix, tantôt dans un murmure inaudible le prénom de sa grand-mère, je finis par reprendre, plus sérieusement alors. « J'aime bien ce prénom... Sybil... » lui indiquais-je avant de revenir sur une information qu'elle m'avait fournie quelques secondes plus tôt. « Ta grand-mère est toujours...de ce monde ? Tu ne m'en as jamais parlé. Est-elle... comme Lénore ? » Ou pour traduire mes pensées : Est-elle aussi inabordable que ta mère ?

    Pivotant sur elle-même pour me faire face, j'ai le plaisir doublé de pouvoir placer mes bras autour de ses hanches, et d'exercer une légère pression comme pour imprimer en moi l'ensemble de son corps qu'il y a une heure et demi de cela, j'avais cru ne jamais plus pouvoir serrer. « Hum...j'y ai un peu réfléchi, oui. Si ce sont des garçons, Harry, James et Elliott ont mes préférences. Si ce sont des filles... » Un sourire vague étire mes joues quelques secondes alors que je glisse un regard affectueux sur son ventre, à moitié caché par l'eau montante. « Aileen, Rosaline ou Livia... » soufflais-je en observant la réaction de Lily face à moi. Après quoi, j'abaisse suffisamment la tête et les épaules pour recouvrir en partie la jeune femme et lui permettre une meilleure exploration de mon dos, tandis que je m'occupais du sien paresseusement, berçé par le bruit des bulles savonneuses qui se dispersaient peu à peu, et le mouvement fluide de l'eau tout autour de nous. Le silence soudain me fait relever les yeux, pour rencontrer les siens, penchés en avant, occuper à suivre le tracé de certaines de mes vieilles blessures de guerre. Je n'ose l'interrompre dans son inspection muette, comprenant dans le même temps qu'une discussion allait bientôt s'imposer d'elle-même. Ses paroles viennent à point nommé, tandis que je hoche à peine la tête pour signaler mon approbation à ses sous entendus. Sauf qu'il ne s'agissait que de cela, au fond. De sous-entendus. Mon front se plisse et j'hésite à répliquer. Dans un coin de ma tête, je n'ignore pas les faits, ni la vérité qu'elle doit entendre, je prends juste le temps d'analyser la situation dans sa globalité avant de réagir, afin d'être certain que le moment est bien venu. « Lily...qu'est-ce que tu me reproches au juste ? » finis-je par lui demander doucement à l'orée de sa nuque, la repoussant ensuite pour l'obliger à me faire face, que nos regards se croisent et d'y lire enfin ce que j'avais mis si longtemps à comprendre et à attendre. « Je sais que quelque chose ne va pas, je veux savoir ce que c'est. S'il te plait. Demande-moi ce que tu veux, je te promets d'être sincère...je te le promets. » répétais-je en effleurant sa joue de mon pouce.



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    De l’art plein la tête … C’était si joliment exprimé. Comme une poésie. Il faut dire qu’il y a un temps, elle n’aurait vécu que pour cela, se nourrissant d’inspirations tantôt réalistes, tantôt oniriques. Toutes les matières étaient bonnes à prendre pour étancher sa soif de création. L’art était un exutoire sans pareil dans lequel elle s’était plongée depuis l’enfance, le seul qui lui permette d’apposer des touches de couleurs vives sur une existence en nuances de gris parfois trop sombre à son goût. Quant à ce qualificatif de « doux » qu’il venait d’employer pour la décrire, Lily sourit doucement en y pensant.  Oui elle l’était, qualité et défaut de sa nature tout à la fois. Mais contre toute attente, son art n’avait rien de doux. Presque brutal, il mettait en exergue les travers de la nature humaine, frôlant parfois un hyperréalisme dérangeant. Elle ne gommait ni les défauts du corps, ni les blessures de l’âme qui suppurent par les traits marqués d’un visage, ou le regard assombri. Son style créatif était aux antipodes de l’image qu’elle-même renvoyait, trop lisse, trop douce. « J’espère qu’ils ne le seront pas trop, ou nous devrons veiller sur de grands rêveurs étourdis. » répondit-elle avec douceur, songeuse tout à coup en se projetant dans un futur encore indistinct. Elle imaginait sans peine un petit rouquin (ou une petite rouquine), le nez dans les nuages plutôt que le regard rivé vers le tableau de la salle de classe, à griffonner les rebords de ses feuilles plutôt que d’en remplir le contenu. De quoi donner du fil à retordre à ses parents qui se soucieront trop de son avenir et de son bien-être. « Il faudrait un subtile mélange des deux … Ton petit penchant rêveur mais malgré tout très attentif d’un côté … Et mon exaltation créative de l’autre. » Un mélange improbable auquel il ne fallait sans doute pas s’attendre. « Ta petite fossette au menton aussi … » ajouta-t-elle à la liste, caressant du bout de son index la fossette en question pour mieux ajouter d’autres traits à la projection qu’il venait de commencer. « Et ce plissement caractéristique des yeux … Lorsque tu souris. C’est si craquant. » Un petit sourire ravi égaya ses traits blafards, elle avait tout à fait l’image en tête à présent. « S’ils sont aussi coquins que toi … On aura du fil à retordre. » le taquina-t-elle, avant de le gratifier d’une légère tape sur le genou suite à sa note d’humour. « Pff … Moque toi ! » ironisa-t-elle avec une moue bougonne, qui rapidement devint faussement indignée. « Ben quoi ? C’est mignon Alice. Comme l’héroïne de Lewis Carroll … » Un rire sous-tendu la traversa suite à sa réaction théâtrale, et le sourcil haussé, elle le défia du regard entre ses cils par-dessus son épaule. « Heureusement pour toi, ce ne sont a priori que des origines assez lointaines … On pourrait t’accuser de trahison sinon tu sais … Ou de pactiser avec l’ennemi … » Un regard espiègle dans sa direction, une mine plus renfrognée dès lors qu’il la taquinait sans vergogne sur son caractère, et déjà elle répétait dans sa tête le même nom que lui. Oui … cela sonnait plutôt bien. Sybil … Elle aimait bien, elle aussi.

    « Aux dernières nouvelles, elle l’est oui. Mais je ne l’ai jamais rencontrée. Apparemment ses relations avec Lénore sont assez tendues, elle lui reproche d’être une … vieille chouette avec un sale caractère, pour citer ses propres dires. » peut-être devrait-elle songer à aller la voir, au moins une fois. Si le concept de « parents » était déjà singulier à ses yeux, celui de « grands parents » l’était plus encore. Désormais face à lui, enfin prête à entendre ses suggestions de prénoms, pour sûr elle ne le rejoignait pas sur ses choix masculins. « Elliott … Vraiment ? Ça ne fait pas un peu prénom de berger allemand ? Pardonne-moi chéri, mais je mets mon véto sur celui-ci. Quant à « Harry » c’est mignon … Mais James … Trop commun … Intemporel c’est vrai mais … Un peu ringard pour un petit bonhomme nan ? » Pour un adulte, elle ne disait pas. James, cela sonnait nom d’adulte. Le garçon se verrait attribué le surnom de « Jamie » ad vitam si jamais il devait avoir à le porter. Quant aux suggestions pour les filles, ses lèvres formèrent lentement un « o » parfait adorable. Là pour le coup, ils se rejoignaient davantage. « Tu es plus inspiré pour les prénoms de filles … Rosaline c’est mignon, même si ça sonne un peu français. » Difficile à prononcer de fait, surtout pour elle avec son léger accent slave. « Livia j’aime beaucoup … » Les doigts glissés dans son dos, ne se lassant pas de tracer des sillages mousseux sur sa peau nue, ses lèvres vinrent se déposer au passage dans le creux de son cou, délicate morsure avant qu’une réflexion ne prenne le pas sur toutes les autres, et la laisse un moment silencieuse. Ses prunelles détaillant la boursouflure blanchâtre d’une cicatrice, elle sentit son regard l’appeler, aussi releva-t-elle la tête pour le rencontrer. « Je ne te reproche rien. » répondit-elle avec une tranquillité apparente qui dissimulait habilement les tracas et blessures qui la tiraillaient encore. Ne pouvant fuir cette fois-ci, victime de sa propre confrontation au final, forcée de l’observer elle hésita quelques instants, se reculant encore un peu jusqu’à pouvoir observer son torse jusqu’au niveau du nombril. Ses doigts se posèrent d’ailleurs sur son ventre musclé, et imberbe, parfois recouvert par les clapotis de l’eau. Distraitement, comme une enfant qui cherche un prétexte pour se dérober, ses doigts jouèrent avec les sinuosités de sa peau. Avant de s’immobiliser, à plat sur l’épiderme, et que son regard ne rencontre de nouveau le sien. « Mon père m’a dit une chose … Il m’a dit … Que tu me mentirais … Que tu continuerais d’omettre … Sans arrêt. Que … Que c’était dans ta nature en quelque sorte. » commença-t-elle, un peu maladroitement peut-être avant d’éclaircir sa pensée.  « Je sais que parfois … Surtout depuis quelques temps … Il y a des sujets sur lesquels tu n’es pas franc avec moi. Je pense notamment … à Alysse. Ou … Lorsque tu rentres contrarié et que … Tu ne me dis jamais pourquoi … Comme si tu pensais que … Que je ne voyais rien. » Hésitante encore, sachant qu’elle avançait sur un terrain glissant, il lui semblait judicieux d’y aller doucement. « Je suppose qu’il y a une raison à tes omissions … Mais … c’est juste que … cela me donne le sentiment que tu ne me fais pas confiance. Que je suis là pour toi sans être là totalement. Et … Au final … Cela fendille la confiance que j’éprouve moi-même à ton égard. Parce que je ne sais plus discerner le faux du vrai. » Elle baissa le regard une nouvelle fois, ne souhaitant pas le blesser ais voulant qu’il comprenne où elle voulait en venir malgré tout. « Je … J’ai pris le parti de ne pas croire aveuglément mon père … D’être de ton côté parce que je t’aime … De défendre ce que l’on avait ensemble. Mais … Dis-moi que ce n’est pas la mauvaise décision. Dis-moi … Que je ne le regretterais pas et que ce qu’il disait … était entièrement faux. » Elle releva enfin son regard vers lui, une main posée sur le haut de son torse quand l’autre se refermait autour de ses doigts pour les presser entre les siens.



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    « J'ignorais que j'avais...un « petit penchant rêveur ». » évoquais-je avec le sourire. Songeur le temps d'une seconde, je finis par en rire légèrement en me demandant si d'autres qu'elle partageaient son opinion. A dire vrai, on m'avait plus souvent qualifié de pragmatique forcené que de rêveur. Tout comme il est aussi vrai que Lily me connaissait davantage que la plupart des gens et qu'auprès d'elle, mon comportement changeait du tout au tout, sans doute effectivement que ma nature reprenait rapidement le dessus en sa compagnie que lorsqu'au quotidien, je me devais de conserver certaines apparences. « ...ma fossette au menton, hum ? » énonçais-je en me parant d'une moue attendrie face aux évocations de la jeune femme. Et quoi d'autres encore ? Pour ma part, je serai plus que ravi si nos enfants pouvaient lui ressembler, à la fois physiquement et psychologiquement. Ne serait-ce que par crainte qu'ils ne se montrent aussi intéressés que leur père à l'idée de faire leurs propres expériences qui, dans mon cas, s'étaient souvent avérées plus que risquées. Cette envie et ce besoin de se découvrir seul, de se débrouiller par soi-même alors qu'on n'a pas encore l'âge...non très sincèrement, je préfèrerai qu'ils soient plus sages que je ne le serais jamais. Mon sourire s'agrandissant à mesure des qualités que Lily semblait me trouver, je glisse un bras autour de son cou, débarassant quelques mèches rebelles au passage pour coller ma joue contre la sienne, aimant. Mes sourcils se froncent à peine lorsqu'elle ose évoquer Lewis Caroll. Et après elle ose encore prétendre ne pas désirer d'enfants trop étourdis ? Le titre de l'oeuvre de l'auteur fut pourtant à lui seul évocateur quant à l'imaginaire plus que débordant de son héroïne. « Non, ça ira. Je n'ai pas très envie que ma fille tombe dans le terrier du lapin blanc. » arguais-je en riant à moitié. « Oh allons, ma chérie. Nous ne sommes plus en guerre avec les fardadets depuis longtemps. » protestais-je comme une accusation avant d'ajouter à voix basse. « Mais si tu pouvais quand même éviter ton lien de filiation avec tes illustres ancêtres aux origines irlandaises avec ma mère, cela t'éviterait sûrement une fâcheuse conversation. » lâchais-je très sérieusement, comme s'il s'agissait d'une menace implicite, avant d'éclater de rire. Non, quoique très traditionnelle, fort heureusement, ma mère était aussi une femme très tolérante, thanks God.

    « Hum, une femme d'esprit dans ce cas, ta grand-mère. Je suis sûr que nous nous entendrions à merveilles. » Quoi ? Elle avait quand même compris le personnage de Lénore en deux secondes, si ce n'était pas du bon sens ! M'attendant à un nouveau coup de coude de la part de Lily au passage – ce qui n'aurait pas manqué de me faire rire, car après tout, ma relation avec sa mère ne serait jamais au beau fixe quels que soient mes efforts en la matière – un soupir s'élève alors que je l'observe avec un air blasé plus que révélateur. « Je n'en sais rien, Lily, je n'ai eu de berger allemand. Mais sois certaine que si tel avait été le cas, je lui aurais donné un nom plus approprié... Bernard par exemple. » arguai-je avec humour, en chatouillant sans le vouloir sa taille de ma cuisse alors que je me replaçais plus droit dans la baignoire. « Tu dis cela uniquement parce que je t'ai dit que mon grand père portait ce prénom, avoue... Si j'avais omis ce détail, James aurait été parfait. » la grondais-je en pouffant dans ma barbe. Plus inspiré pour les filles ? Oh, pure coïncidence. Car non, je n'avais pas lu des dizaines de livres sur les prénoms féminins dans le but d'être certain de trouver les perles rares. Après tout, ce n'était pas comme si l'un de nous deux connaissait déjà le sexe des enfants, n'est-ce pas ? « Alors on est d'accord ? » soufflais-je aussitôt au creux de sa gorge. « Charly et Harry si ce sont des garçons. Sybil et Livia si ce sont des filles... » ronronnais-je en reprenant mes caresses le long de ses épaules jusqu'à sa taille et son ventre rond.

    Face à moi, quelques minutes plus tard, je l'observe hésiter, angoissée sûrement à l'idée de m'annoncer ce qu'elle avait en tête, ce que Jonathan me reprochait et qui avait fait son chemin dans son esprit. N'ayant pas l'intention de reculer maintenant, je patiente, sans la quitter des yeux et d'humeur égale afin qu'elle ne croit surtout pas que ses mots puissent d'une façon ou d'une autre provoquer une émotion telle qu'elle regretterait alors de s'être confiée à moi. Nous avions décidé de se faire mutuellement confiance, d'aborder tous les sujets sans tabous, c'était le moment de commencer à respecter nos engagements. La sentence tombe, et j'avais visé juste. Jonathan ne s'était pas gêné pour m'accabler. Pourtant, j'attends, immobile, songeur et l'oreille attentive, jusqu'à ce qu'elle ait terminé. Lorsqu'enfin, après des secondes à jouer de ses mains dans l'eau ou contre ma peau, elle relève les yeux vers moi, je lui souris. Tendrement mais très sérieux en rivant mes yeux aux siens. L'une de mes mains elle, se porte à la commissure de ses lèvres, en dessine le tracé pour s'abaisser ensuite le long de son bras, et de finir sa chute dans l'eau claire du bain. « Je t'ai promis de de ne plus te mentir Lily, tu t'en souviens ? Je te l'ai promis lorsque nous avions décidé de former un couple, et je tiens toujours mes promesses. » Le ton est serein, mais ferme. Sans lui reprocher ses incertitudes, je détestais me trouver dans l'obligation de me répéter à ce sujet. Ce n'était pas uniquement de sa faute, je le reconnais. Jonathan me mettait dans une fâcheuse position car, en l'écoutant, cela détruisait peu à peu la confiance que je tentais d'instaurer au sein de mon couple. Celle que Lily m'accordait. D'ailleurs, elle-même venait de m'avouer qu'elle lui faisait défaut, par moments. « Jonathan se trompe lorsqu'il pense que le mensonge fait partie intégrante de ma nature. » protestais-je, calme mais offensif pour le coup. L'image qu'il renvoyait de moi m'écoeurerait presque si je n'étais pas persuadé qu'elle provenait de l'expérience que nous avions vécue ensembles tous les deux. De ma vie professionnelle et des sacrifices par lesquels j'avais dû en passer pour devenir un bon agent. « L'agence, les missions, mon ancien statut d'agent m'obligeait à mentir, certes, à enfuir certains secrets et à omettre de nombreuses vérités. Mais je ne suis plus agent désormais, Lily. J'ai choisi de quitter cette vie pour me consacrer uniquement à toi. A nous. Et je savais très bien ce qu'il m'en coûterait de faire ce choix. Biensûr, je n'ai ni le droit ni l'envie de tout te révéler de mon passé. Parce que je sais que certaines choses que j'ai faites, même si elles étaient dictées par mon devoir professionnel, seraient inacceptables à tes yeux. Je ne veux pas que tu souffres. Je ne veux pas te perdre, tu comprends ? C'est la raison pour laquelle il y aura toujours un pan de ma vie d'avant que tu ignoreras. » soupirais-je en me demandant tout à coup si c'était une concession que la jeune femme était prête à faire au fond. « Ce n'est pas pour autant que je te mens aujourd'hui. Depuis que je te connais, depuis que je me suis rendu compte de mes sentiments envers toi et plus encore depuis que je me suis reconverti en chef d'entreprise, il n'y pas un seul instant où j'ai manqué à mes promesses. Je ne te mens pas Lily, je te le promets. Si j'omets parfois de te parler de mes problèmes quand je rentre, c'est uniquement pour ne pas t'ennuyer. Tu sais en général, il s'agit du travail, rien de plus. Je suis heureux lorsque je rentre de te retrouver et d'oublier mes problèmes de la journée à tes côtés, ce n'est pas que je ne veuille pas t'en parler. » corrigeais-je en caressant le dos de sa main de mon pouce d'un air distrait. « Sans compter que... enfin tu sais, je n'aime pas trop m'exprimer en général, quel que soit le sujet. Je suis désolé si mes efforts sont insuffisants pour le moment en tous cas, je ferai plus attention, c'est promis. Je sais que tu n'es pas aveugle ma chérie, je le sais bien. Mais avec ta grossesse et le reste...enfin, je suppose que...je voulais te protéger en quelque sorte. Que tu sois heureuse et ne te fasse pas trop de soucis parce qu'au final, ce n'est pas très important. Enfin, ça ne l'est pas autant que de savoir que tu te sens bien, pour moi. » tentais-je de lui expliquer, l'air grave. « Je te fais confiance, Lily. Même si tu en doutes...même si parfois...je me montre peu loquace ou que j'ai l'air sombre...je t'assure que tu es la seule en qui je place une confiance aveugle. Parce que moi aussi je t'aime et que sans confiance, notre couple ne pourra pas fonctionner. » énonçais-je sur un ton assuré avant de pousser un profond soupir en détournant les yeux l'espace d'un instant. Je n'avais pas fini. Pas tout à fait. « A propos d'Alysse, j'aurais peut-être dû t'en parler avant. Sur ce point, et puisqu'il s'agit de ta sœur, je reconnais que j'ai peut-être fait une erreur. Mon souhait n'était pas de te tenir éloignée, pas du tout. C'est simplement que je pensais que cette histoire se règlerait rapidement et qu'il n'y aurait aucun problème par la suite. » Sauf qu'Alysse étant ce qu'elle est, les poules auront des dents avant que je n'envisage plus de l'étrangler pour son entêtement intempestif. « Alysse...est impliquée dans la disparition d'une amie à moi. » résumais-je pour faire court. « C'est une personne qui m'a aidé lorsque j'en ai eu besoin et j'estime devoir lui rendre la pareille aujourd'hui. Le problème étant que je n'ai pratiquement aucune piste concernant sa disparition. Tout ce que je sais, c'est qu'Aysse est au courant de certains faits qu'elle refuse de partager avec moi pour une raison que j'ignore. Ce qui dès le départ a fait que notre relation a débuté sur de mauvaises bases. Je sais maintenant qu'elle connait mon passé d'agent. Du moins, j'ai de sérieux doutes du fait de ses insinuations à chaque fois qu'elle m'adresse la parole, bien que je n'en ai jamais discuté avec elle. Quoiqu'il en soit, je suis allé la trouver il y a environ deux mois de cela afin qu'elle me donne une bonne fois pour toutes les renseignements qui me permettraient de retrouver mon amie. C'était une erreur, bien que je savais dès le départ qu'elle ne m'ouvrirait pas sa porte de gaieté de cœur. Je suppose que je lui ai fait peur. Je ne l'ai pas touché, mais je me suis montré très clair sur le fait que je ne comptais pas m'en aller tant que je n'aurais pas eu ce que j'étais venu chercher. Elle a pris peur, je suppose, et m'a attaqué la première, d'où mon œil enflé et rouge ce soir-là. Par réflexe, bien que je le regrette aujourd'hui compte tenu de vos relations, je l'ai giflé. Assez violemment en vérité, et elle s'est enfuie par la fenêtre avant que je n'ai le temps de la rattraper. » concluais-je dans un silence pesant. Ignorant la réaction qu'aurait Lily après ces explications, je demeure stoïque tandis que je songe encore à notre discussion ce soir-là.  



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    Lien du postMer 30 Aoû - 18:45
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    lawrie & lily

    D’évoquer ainsi sa grand-mère sur un ton détaché, l’idée de la contacter pour la rencontrer avant qu’il ne soit trop tard et qu’elle n’ait quitté ce monde lui sembla une idée judicieuse. Mais comment demander à Lénore ses coordonnées sans qu’elle ne la gratifie de son avis réprobateur au passage ? Grande question. Peut-être pourrait-elle lui écrire une lettre ? Mais là encore, son état de santé lui permettrait-il de la lire ? Elle ne savait après tout rien de cette vieille femme, hormis le fait qu’elles avaient un lien de filiation, et qu’elle était curieuse de la voir au moins une fois. Peut-être serait-elle contente d’apprendre qu’elle allait avoir des arrières petits enfants ? Allez savoir. « Blague à part, tu penses que je devrais essayer de la contacter pour la rencontrer ? » lui demanda-t-elle, une moue incertaine rendant la ligne de ses lèvres plus torve, alors qu’elle lui jetait un regard par-dessus son épaule. Et effectivement, suite à sa remarque, le coup de coude ne manqua pas de partir dans la seconde, allant se loger sans violence entre ses côtes alors qu’elle le réprimandait d’un regard, peinant tout de même à garder son propre sérieux. « Ce n’est pas de ma faute si elle a ce caractère si … Si … détestable ? » Elle hausse les sourcils, l’interroge encore. Comment qualifier le caractère d’une femme plus lunatique qu’un bipolaire, plus autoritaire qu’un despote et plus versatile qu’un inconstant ? Détestable. C’était le seul mot qui lui était venu à l’esprit sur le coup. « Tu ne me l’avais jamais dit, et en effet maintenant que je le sais, cela confirme mes réticences. James, c’est classe mais … trop vieux. Beaucoup trop vieux ! » ronronna-t-elle contre sa joue, alors qu’ils parvenaient enfin à un terrain d’entente. Enfin, tout le monde sait que les jeunes parents ont tendance à changer d’idées concernant les prénoms jusqu’à la naissance des enfants. « Hmm … On est d’accord … Pour l’instant. Il nous reste quatre mois pour changer d’avis encore et encore. » Argua-t-elle avec un sourire espiègle, l’annonce que oui, elle était d’accord pour l’instant, mais que son inconstance risquait de refaire surface au grand galop d’ici peu.

    Hésitante après coup, sachant pertinemment qu’elle empruntait un terrain glissant semé d’embûches, les premières phrases ne tardèrent pas à tomber. Les premières insinuations également. Suivant avec parcimonie le tracé de ses doigts allant de l’effleurement de ses lèvres jusqu’aux clapotis de l’eau, elle guettait les expressions de son visage, et fut rassurée de ne pas y voir des marques de tristesse ou de colère. « Je sais que tu tiens tes promesses, c’est juste que … Tu m’avais déjà mentit ou omis beaucoup de choses par le passé pour me protéger. Je t’en avais voulu notamment pour cela lorsque tu avais disparu pendant plusieurs mois, après mon opération … » tenta-t-elle de s’expliquer, même si elle estimait qu’au fond, ses craintes étaient « légitimes ». Elle l’avait connu plus longtemps agent que businessman. Elle connaissait davantage l’homme qu’il avait été sous couvert de son ancienne profession que de la nouvelle, dont d’ailleurs, elle connaissait peu les codes. « Je craignais juste que … les mauvaises habitudes aient la vie dure. » finit-elle du bout des lèvres, son regard s’abaissant une fois de plus vers son nombril. En même temps l’une de ses mains s’était lovée sur son ventre, le caressant sur sa hauteur comme pour apaiser les mouvements éventuels de ceux qui l’habitaient. « Mon père … Il ne cherche qu’à me protéger au fond, tu le sais n’est-ce pas ? Comment aurais-tu réagi à sa place … Si ta propre fille te disait qu’elle était enceinte, qu’elle souhaitait passer sa vie avec un homme dont la conscience est loin d’être vierge ? Au-delà de la différence d’âge … Tu as exercé une profession dont on ne revient jamais totalement. » Pour illustrer ses mots, elle avait effleuré l’une des cicatrices qui siégeait sur son torse. Une parmi d’autre. Une dont il devait se rappeler l’histoire, ancrée dans sa chair jusqu’à la fin de ses jours. Marqué indélébile qui lui rappellerait toujours ce qu’il avait pu subir lui-même, ou faire subir à d’autres. « Il veut me protéger d’un homme qu’il sait comme lui d’une certaine façon … Il veut me préserver des craintes qui l’assaillent parfois à raison parce qu’il en a vu plus que d’autres n’en verront jamais, des cauchemars aussi qui le tiraillent et contre lesquels on ne peut rien … De toute ces choses qui font qu’il aurait sans doutes préféré me voir avec un homme sans « histoire » comme peut l’être Jorah … plutôt qu’avec toi. » sans vouloir totalement défendre son paternel dont elle avait trouvé l’attitude exécrable – elle n’était pas prête de lui pardonner d’ailleurs à ce sujet -, elle discernait pourtant peu à peu les raisons de son animosité. Et même si elle n’était pas d’accord, même si elle ne comptait pas changer de point de vue, elle commençait à comprendre. Le temps pour Lawrence de reprendre son monologue, et qu’elle se mette à boire ses paroles, seuls les traits de son visage réagissant de temps à autre, tantôt incertains, tantôt songeurs.

    « J’ose espérer qu’au-delà de l’avoir fait pour moi … Tu l’as fait pour toi aussi. » Elle aurait du mal à vivre en se disant qu’elle l’avait amputé d’une partie de lui-même, ou qu’elle l’avait forcé à quitter une profession qui le passionnait pour se consacrer à sa famille. Bien qu’elle ait du mal à considérer que l’on puisse se « passionner » pour la violence d’un tel métier, elle pourrait concevoir éventuellement … Juste concevoir. « Je … je sais. Mais … Laisse-moi un peu de temps pour l’accepter, d’accord ? » L’idée qu’il saurait tout d’elle, parce qu’elle n’avait rien à cacher, mais qu’elle ne saurait jamais tout de lui.ne part d’ombre contre laquelle elle ne pourrait jamais lutter. Il lui fallait l’accepter. Mais elle avait besoin de temps pour cela. Qu’il fasse preuve de patience car elle devait encaisser beaucoup de choses, mettre à mal certains de ses principes moraux. Rien que d’accepter qu’il ait pu ôter des vies, comme son père, elle commençait tout juste à s’y faire. Alors chaque chose en son temps. « Tu ne m’ennuieras pas … jamais. Au contraire. Je préfère que tu m’en parles, plutôt que de sentir que quelque chose te tracasse sans savoir de quoi il s’agit. » Mettre des mots, mêmes furtifs, même usuels, cela éviterait à son imagination de se mettre en route jusqu’à envisager des scénarios totalement dramatiques et improbables. Lily était d’une rare empathie. Une empathie telle que chaque émotion éprouvée par d’autres la touchait. Plus encore lorsqu’il s’agissait de lui. Alors la laisser dans l’incertitude, c’était prendre le risque de la voir se refermer lentement comme une huître, happée par ses propres sentiments, jusqu’à en arriver au point de non-retour qu’ils avaient atteint lors de cette fêtée avortée. « Je suis touchée que tu veuilles me rendre heureuse, et me protéger quoiqu’il arrive … Mais s’il te plaît, lâche un peu de lest parfois. Je suis heureuse tu sais. Et je suis plus forte que tu ne peux l’imaginer. »

    Puis vint le sujet d’Alysse. Enfin. La simple prononciation de son prénom la fit se raidir légèrement, dans l’attente du pire. Il faut dire qu’elle s’était imaginé tellement de choses depuis qu’elle avait compris l’animosité qu’il y avait entre eux. Le dos plus droit à présent, la nuque raide, elle l’observa, incertaine. Les informations lui parvenaient une à une, et sur le coup, la surprise fut grande. Ainsi s’étaient-ils connus il y a un certain temps ? « Que veux-tu dire par « impliquée » ? Alysse ne l’aurait jamais fait disparaître elle-même … Sa moralité ne le lui aurait jamais permis, à moins d’un incident … » Et plus il s’expliquait, moins elle était sure de comprendre les tournants et aboutissants de leur histoire. A croire que cette énigme-là était trop complexe pour elle. « Cette « amie » … Etait-ce l’une de tes collègues ? Ou … Un contact peut-être ? » Elle essayait de rendre le mystère moins opaque, mais force était de constater qu’elle était encore loin du compte. « Je ne pense pas qu’elle sache pour ton ancien métier. Elle a des suspicions, des doutes … peut-être qu’elle te soupçonne d’être un meurtrier … Mais de là à mettre le qualificatif d’agent sur tes actes … Non. Elle ne sait rien. Pas encore du moins. » Il faut dire qu’elle l’avait légèrement éclaircie à ce sujet. Aux vues de la réaction qu’elle avait eu face à la vérité, préférant fuir et se calfeutrer plutôt que de l’affronter, Lily était certaine de ne plus aborder le sujet avec elle à l’avenir, à moins d’un impératif. « Tu l’as quoi ? » Giflée. Oui. Elle avait bien entendu. Un coup de tatane. De paluche. Une patate. Merde, il avait giflé Alysse. Pour sûr, elle n’avait pas dû bien le prendre. « Tu veux dire que … Qu’elle a réussi à te prendre par surprise ? » lentement elle avait relevé les yeux vers lui, son visage inexpressif s’égayant lentement d’une lueur taquine dans le fond de son regard. Sous-entendu : avait-il perdu de ses réflexes légendaires au point de se laisser berner par une jeune ingénue ? Mais la taquinerie ne dura qu’une seconde, le temps d’ajouter plus sérieusement, avec calme toutefois. « Tu aurais dû m’en parler plus tôt … Et … Tu n’aurais pas dû la gifler non plus … Surtout si elle était terrifiée … Tu n’obtiendras plus rien d’elle à présent … Elle va considérablement se braquer. » La fin de sa phrase demeura en suspens, alors que songeuse, elle se demandait si elle ne pourrait pas essayer d’aller parler avec Alysse, histoire de hisser le drapeau blanc, ou d’enterrer la hache de guerre. Elle ne la pensait pas capable de lever la main sur elle … enfin … Quoique. Cherchant la tiédeur de sa peau alors que la sienne, non immergée dans l’eau, s’était refroidie alors qu’ils parlaient, ses doigts remontèrent lentement le long de ses bras, jusqu’à s’arrêter derrière sa nuque, où elle entortilla autour de ses premières phalanges le bout de ses petits cheveux. « Plus de mensonges … Ou d’omissions … A partir de maintenant on se dit tout ce qui est important. D’accord ? » lui murmura-t-elle après avoir posé son front contre le sien, fermant les yeux le temps de sceller le pacte de confiance qui les unissait tous deux. Et puis, ses lèvres finirent par se fendre d’un sourire espiègle, et elle l’observa entre ses cils, prudente et taquine à la fois. « Quand je pense qu’elle a réussi à te cogner … » Elle haussa un sourcil, un brin moqueuse tout à coup, en se mordillant les lèvres pour conserver un semblant de sérieux. « Dire que j’imaginais que vous aviez eu une liaison tous les deux … Ou quelque chose dans ce goût-là ... » admit-elle enfin, honteuse tout à coup de dire tout haut ce qu’elle avait pensé tout bas lorsqu’elle élaborait des hypothèses tordues.




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