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I LOVE HARVARD
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    (ROMUS) 'Cause we're the masters of our own fate.
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    Lien du postMar 20 Juin - 22:45
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    'Cause we're the masters of our own fate
    Angus &
    romy

    C'est la deuxième fois que je me rends dans ce bar. En tout cas la deuxième fois dans un objectif très précis, apprendre à connaître le barman à la folle tignasse. La première fois, je ne lui ai pas adressé un mot, je me suis contentée de l'observer, commandant verres après verres, juste pour me familiariser avec son visage. Son visage qui me fait tellement penser au mien, en fonction de ses expressions. Il y a quelque chose dans son regard, sans son sourire. On a la même petite fossette sous les yeux, peut-être même la même dentition. J'en sais trop rien en fait, si ça se trouve c'est juste mon esprit qui me joue des tours. Comme si j'essayais désespérément de me reconnaître en lui, de nous trouver des points communs. Pourtant, ce n'est tellement pas mon genre. D'être sentimentale, d'être familiale. J'ai passé toute mon enfance sans famille, m'étant faite à l'idée que j'en aurais probablement jamais. Puis il y a eu les Oswald, et Feryel. Ils sont devenus ma vraie famille et cela a renforcé mon rejet envers tout lien biologique. Mais depuis quelques temps, les choses ont changé. Je n'ai vraiment pas eu une année facile et quand Feryel m'a donné cette lettre que ma mère biologique m'avait envoyé, j'ai senti toutes mes défenses s'écrouler, ces murailles que je m'étais construites pour me protéger. Chaque mot manuscrit sur cette feuille jaunie par le temps, m'avaient comme donné des coups de poings dans le ventre, remettant en doute tout ce en quoi je croyais. Dans mon esprit, ma mère était plus jeune que je ne le suis maintenant. Elle avait eu une histoire qui n'avais pas duré, n'avait pas pu avorté et m'avait abandonnée pour me donner une chance d'avoir un meilleur avenir qu'avec elle. Cette mère imaginaire, je la respectait. Je ne l'aimais pas, mais je respectais son choix, je le comprenais. Je ne lui en voulais pas spécialement, car elle n'était qu'une victime de la vie elle aussi. Pourtant, la lettre que j'ai encore pliée dans la poche de ma veste, tel un talisman, racontait une toute autre histoire. L'histoire d'une femme pathétique, qui avait un fils et un maris. L'histoire d'une femme instable qui a fait un choix totalement irrationnel et impardonnable. Qui m'aura privée de ma famille, d'un frère même. Les galères, je les aurais volontiers partagées avec eux si j'avais seulement pu recevoir leur amour en échange. Mais j'en ai été privée. Jusqu'alors, je n'ai jamais ressenti une telle rancoeur, un tel sentiment d'injustice. J'aurais simplement pu tourner la page, y mettre le feu et oublier, mais au lieu de ça, je suis venue dans ce bar, et je suis revenue. « Une bière s'il-te-plait. » que je demande à Angus, décidant de rompre le silence. Cette fois-ci, je m'installe directement au bar et non dans un coin de la pièce. « Tu travailles ici depuis longtemps ? » je finis par lui demander, cash. Je veux des infos, je passe pas par quatre chemins, ça ne me ressemble pas de tourner autour du pot. Ma question ne semble probablement pas avoir le moindre intérêt, mais j'ai besoin de contextualiser. Si ça se trouve, ça fait des années qu'on se croise, sans jamais vraiment se remarquer.

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    Lien du postMer 21 Juin - 16:45
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    T'as la gueule dans le cul, hier soir, t'avais pris le temps de sortir avec Gaïa. Alors forcément, c'était parti dans tous les sens. Dans le fond, tu voulais même pas savoir combien de grammes tu pouvais avoir dans les veines, puis d'ailleurs, là non plus, parce que t'étais encore trop soûl. Seulement, t'avais des obligations, t'avais un travail et des responsabilités. T'étais pas comme la plupart des étudiants qui se trouvaient ici, blindés de fric, avec une famille, et toutes les choses qu'on a normalement dans une vie. Toi tu connaissais que les galères, et hier soir, t'avais eu envie d'oublier tout ça, tous les soucis, le temps d'une soirée, le temps de l'occasion de ton anniversaire. Puis tu te devais de bosser, parce qu'hier, t'avais dépensé. Et dépenser, ça voulait dire, retard sur l'échéance du remboursement. Tu soufflais, t'avais la tête ailleurs, mais t'essayais de rester poli, parce qu'en face de toi, t'avais des clients qui attendaient d'être servis. Parfois Gus, t'aimerais être dans un autre corps, avoir une autre vie. Mais la réalité, c'est que ça n'arrivera jamais. T'essuyais ton bar avec une lavette, quand un joli minois faisait son apparition. Tu lui faisais un franche petit sourire, parce que c'te fille là, tu l'avais déjà vu auparavant. Ouais, sûrement à cause de son regard perçant. Puis elle a cette aura autour d'elle, l'genre qui fait attention à rien, ni à personne. Même que l'inconnue, elle avait jamais fait attention à toi, sauf avant aujourd'hui. Pourquoi ? Tu te posais pas autant de questions, alors tu n'avais pas une once de réponse. Tu lui servais sa bière, donnant le prix de manière habituelle, avant de retourner à ton ménage le temps qu'elle cherche de quoi payer. C'était plutôt calme aujourd'hui, et ça t'allais bien comme ça. Tu relevais la tête, l'inconnue t'avais parlé, et non, ce n'était pas pour régler sa boisson. Tu la regardais, peut-être qu'elle avait besoin de compagnie aujourd'hui. "Ça fait plus ou moins un an. C'est pas la première fois que je te vois ici" que tu lançais, à moitié désintéressé. Ouais, tu lui faisais voir que tu l'avais déjà remarqué auparavant. Est-ce que tu cherchais à l'avoir dans ton lit ? Sans aucun doute. Et si ce n'était pas ce soir, ça sera dans les semaines qui allaient arriver.
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    Lien du postVen 23 Juin - 14:17
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    On ne peut pas dire que je sois du genre à accorder beaucoup d'attention à qui que ce soir. Même mes proches j'ai tendance à les oublier. Si j'avais un gosse, je suis sûre qu'on me l'aurait enlevé parce que je l'aurais oublié dans un parc, ou à l'arrière d'une voiture. C'est peut-être par manque de bonne volonté, parce que j'ai pas vraiment été éduquée ou parce qu'en plus de ça j'ai des problèmes de concentration depuis presque un an, mais en aucun cas, c'est par méchanceté. Je ne fais pas exprès, tout comme je ne faisais pas exprès en ne remarquant jamais le pauvre Angus qui travaillait derrière son comptoir, tous les soirs où je suis venue ici. Parce que des soirées au Lord Hobo, j'en ai fait. Combien de fois ne suis-je pas partie sans payer ? Mais c'est finit. En tout cas ici. Je peux plus me comporter comme une saleté à présent que je sais qui est le barman. Ce dernier me sert ma boisson et je commence à sortir mon porte monnaie tandis qu'il répond à ma question. Je hausse les sourcils, étonnée. Tiens, un an. « J'avais pas fait gaffe. » que je lâche avec cette nonchalance qui m'est propre. J'ai pas non plus envie qu'il voie que je m'intéresse trop à lui, j'essaye de pas faire foirer ma couverture. Quelle actrice, quelle espionne. « C'est possible, je viens souvent ici. » je rajoute avant de boire une gorgée à mon verre. L'air de rien, ça me rend dingue. De me dire que je l'ai croisé plus d'une fois, que si ça se trouve ça fait des années qu'on vit dans la même ville, et qu'on ne se soit jamais parlés auparavant. Que les premiers mots que j'échange avec mon frère c'est "tu viens souvent ici" ou j'en sais rien. C'est d'un pathétique et j'ai qu'une fautive en tête à ce sujet. Cette femme qui m'a engendrée, qui, jusqu'ici, n'avait ni ma haine ni mon amour. Elle m'a écrit cette stupide lettre, peut-être pour se racheter une conscience, mais au final cela n'a fait que déclencher ma colère. Je refuse de la rencontrer, d'autant plus qu'elle a même probablement oublié avoir rédigé ces mots il y a quelques années. Par contre, mon frère, c'est une autre histoire. Lui, il est comme moi, ou presque. Il n'est qu'une victime dans tout ça, d'ailleurs il sait probablement pas que j'existe si j'ai bien compris. Lui il mérite que je lui donne une chance, que je nous donne une chance. « Tu étudierais pas à Harvard par hasard ? » je demande. Il va pas comprendre pourquoi je l'interroge comme ça. En réalité, j'essaye simplement d'assembler les pièces du puzzle et je ne vois pas d'autre façon d'avoir des informations qu'en m'intéressant à lui.

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    Lien du postMar 27 Juin - 15:33
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    Et tous les baisers volés, et toutes ces nuits dérobées, et tous les instants imaginés, c'était peut-être pour combler ce manque d'amour. Gus, toi qui n'avait jamais connu l'amour d'une femme, toi qui n'avait jamais connu l'amour d'une mère. Et tous les orgasmes, et tous les soupirs, et toutes ces peaux, tu les avais goûté, savouré. Certains diraient que c'était une frustration, le complexe d'Oedipe et toutes ces conneries. Toi tu dirais que tu profitais simplement de la vie, et des corps, et des femmes. Et cette femme, cette inconnue, peut-être que tu voulais la savourer, un peu comme les autres que t'avais pu connaître auparavant. Elle et ses jolis yeux, elle et ses jolis cheveux. C'était étrange la manière dont la forme de ses yeux te rappelait ceux de ta mère. Du moins, le vague souvenir que tu en avais. Tu secouais ta tête, tes pensées étaient farfelues, peut-être même un peu malsaine. Ouais parce que le moment où tu te retrouverais entre ses reins, tu voulais penser à beaucoup de choses, mais surtout pas à ta mère. Cette femme qui, quelques années auparavant, avait pris grand soin de te laisser entre les mains démunies et impuissantes de ton père. Cet homme qui, assez maladroitement, avait élevé son fils du mieux qu'il pouvait. Est-ce qu'il avait échoué ? Tu ne cherchais plus la réponse, parce que c'était le passé, et il était mieux d'avancer en regardant devant soi que derrière. Tu t'étais cassé assez de fois la gueule Gus, tu cherchais pas à t'amocher d'autant plus. Alors tu te concentrais à nouveau sur la jolie femme devant toi, qui d'ailleurs, ne t'avais jamais vu auparavant. Tu te demandais bien ce qu'elle te voulait aujourd'hui, et tu te demandais également si elle allait te payer. Elle avait dans ses yeux la lueur des gens qui partent avec fougue, se foutant royalement s'ils doivent te régler. Ces gens qui se croient tout permis, et qui sans le savoir, te retirer un peu des pourboires qui t'aidaient à vivre. Tu finissais par saisir son argent, lui rendant la monnaie tout en la regardant de coin. T'avais un sentiment étrange au fond de toi, et il était impossible pour toi de le décrire. Mais cette fille, elle t'inspirait quelque chose. Est-ce que c'était en bien, ou en mal, tu ne savais pas. Mais cette fille, elle t'inspirait. Tu hochais la tête à remarque, parce que ça se voyait sur sa tête qu'elle avait le profil à boire des bières. Est-ce qu'elle était étudiante ? T'en avais aucune idée, et puis t'allais finalement la laisser quand sa voix retentissait à nouveau pour toi. Tu haussais un sourcil, croisant tes bras. Tu n'avais pas d'autres clients pour le moment, alors t'allais tenir une conversation qu'elle chrchait tant à avoir. "Non, j'ai jamais foutu un pied à Harvard, ça m'intéresse pas". Puis t'avais jamais eu la chance d'y aller, l'école, c'était pas fait pour les pauvres. N'est-ce pas ? "Et toi ?".
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    Lien du postMer 28 Juin - 14:06
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    L'air de rien, venir jusqu'ici m'aura demandé une certaine dose de courage. A croire que c'est soudainement devenu mon truc. Comme si j'étais fatiguée de fuir, comme si ma cavale de cet hiver avait eu raison de moi. Pour une fois, j'avais envie de voir ce que cela faisait d'assumer. Mes actes, mes sentiments, mon existence de manière plus générale. Cette lettre de ma mère biologique, j'aurais très bien pu refuser de la lire. Ou la brûler une fois chose faite. Mais non, elle est là, dans le fond de la poche, entre les doigts de ma main, dès que je range mon porte monnaie. Etrangement, je l'emporte partout où je vais, parce que parfois je me surprends de ressentir le besoin de la relire. Juste pour m'assurer d'avoir bien tout compris, de ne pas être allée trop vite et d'avoir mal interprété les vingt-cinq dernières fois. Si au départ, je ne pensais pas que cela changerais quoi que ce soit à ma vie, maintenant je finis par penser le contraire. Cela change pas mal de choses même. La raison de mon enfance passée dans des foyers, la raison de qui je suis. J'ai toujours assumé mon caractère de merde car je me suis toujours dit que cela n'aurait jamais pu être mieux, que si mes parents m'ont abandonnée, c'était que leur situation était pire pour un enfant que de se retrouver en foyer. Sauf que c'est faux, ce n'est qu'un tissu de mensonges. Car si ma mère ne m'avait pas laissée sur un trottoir ou que sais-je, j'aurais grandi avec elle, avec un père, et un frère aussi. Un frère que je contemple de l'autre côté de ce comptoir, dans lequel j'essaye de me reconnaître. Sa façon de me servir une bière, de me répondre, de me regarder, tout ça m'est tellement familier. Il parle avec une indifférence qui m'est propre et cela m'arrache un sourire. « Tu rates pas grand chose si tu veux tout savoir. » que je dis avant de prendre une gorgée à ma boisson. J'essuie la mousse sur le bord de mes lèvres du revers de ma main, avant de reposer le verre sur le comptoir. « Oui, j'y étudies. Me demandes pas pourquoi, ça rend mes parents adoptifs fiers de moi, pour une fois. » que je lâche dans un haussement d'épaules. C'est vrai que les études, ça n'a jamais vraiment été mon truc. Trop dissipée, pas assez concentrée. Pourtant, il y en a là-dedans, mais le coeur n'y est pas. Or, je suis une passionnée, le dépit c'est pas mon truc. Dans le fond, je me dis que je fais ça car j'ai besoin de compenser. Feryel est si parfaite, c'est la fille idéale. Moi je suis le vilain petit canard, et même s'ils me respectent et m'acceptent comme je suis, je me sens obligée de leur montrer ma gratitude en faisant au moins une chose qui les rassurera. « Tes parents ne voulaient pas que tu étudies ? » que je lui demande. Je saute aux conclusions. Si Harvard ne l'intéresse pas, c'est qu'il n'est jamais allé à la fac. Ses parents ne se soucient-ils pas de son avenir ? Nos parents. En soit, cela ne m'étonnerait pas. Si notre mère a été capable d'abandonner un nourrisson, qu'est-ce qui la pousserait à se soucier d'un fils d'une vingtaine d'années ?

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    Lien du postVen 30 Juin - 16:13
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    L'truc c'est que t'avais jamais pris le temps de savoir si ça t'aurais éventuellement intéressé d'aller à Harvard. C'est vrai, tout le monde en parlait à Boston, seulement, c'était tellement monté autour d'un mythe, que ça te semblait irréel. Quand t'étais gosse, tu voyais ces étudiants comme des êtres supérieurs, puis en grandissant, tu t'étais rendu compte que le mythe était construit sur de mauvaises bases. Tu commençais par haïr cet élitisme scolaire, tu détestais même les étudiants d'Harvard. Après tout, qu'est-ce qu'ils avaient de plus que toi ? De l'argent, tout simplement. Parce que pour les pauvres comme toi, pour les gens de ta classe sociale, Harvard c'était un rêve interdit. Alors ouais, tu doutais pas une seconde que tu ne ratais rien. De toute manière, comment rater une chose que tu n'as jamais voulu attraper. "J'en doute pas une seconde" que tu lançais, haussant les épaules. Avec le temps, t'avais appris que tous les étudiants n'étaient pas des abrutis, loin de là, et qu'ils n'étaient pas tous riches. En fait, fallait quand même avouer que la plupart des clients du bar où tu bossais venait de cette grande université. Alors ouais, avec le temps, t'avais appris à les apprécier. Tu levais un sourcil à l'entente des propos de la jeune femme, celle-ci ayant pris le soin de mentionner des parents adoptifs. Comme si t'en avais quelque chose à faire, comme si ça changeait quelque chose, comme si ça pouvait te toucher. Toi Gus, rien ne pouvait te toucher, t'attendrir. En fait, si, mais tu te voulais coeur de pierre. Puis peu à peu, l'idée de mettre cette fille dans ton lit s'évadait. Elle t'inspirait quelque chose de différent et ça commençait à t'agacer. Peut-être que c'était à cause de son penchant à te tenir la grappe, peut-être que finalement aujourd'hui, tu voulais simplement la paix. Mais tu ne pouvais t'empêcher de dire cette phrase, cette phrase que tu te répétais depuis maintenant quelques années. Ouais parce que toi, Gus, t'avais plus personne. "Faut vivre pour soi, la famille, ça n'apporte pas que de bonnes choses, loin de là". Est-ce que tu faisais référence à l'abandon de ta mère ? Oui. Est-ce que tu faisais référence au suicide de ton père ? Oui. Est-ce que tu faisais référence aux dettes que tu avais récolté ? Oui. Tu parlais de toute cette famille qui ne faisait plus partie de ta vie, et qui pourtant, continuait de l'empoisonner au jour le jour. "Si tu n'as pas envie d'étudier à Harvard, pourquoi tu y restes ?" que tu lançais, la fixant, comme si tu voulais déceler au fond d'elle une vérité. Les bras croisés, t'appréhendais sa nouvelle question. En fait, cette interrogation ne s'était jamais posée, c'était ça le soucis. Est-ce que tu voulais faire des études Gus ? T'avais pas eu le choix que de travailler, mais est-ce que tu aurais pu rêver de grands diplômes ? Non, tu n'avais pas le temps. En fait, t'étais plus occupé à grapher dans la rue et à traîner avec tes amis qu'autre chose. "Mes parents n'ont jamais été très ... concernés" que tu lançais finalement. Tu finissais par la lâcher du regard, trouvant que la discussion devenait trop intime, bien qu'elle semblait banale pour la plupart des gens, mais pas pour toi.
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    Lien du postLun 3 Juil - 13:54
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    Angus & romy

    Je me rends pas bien compte de ce que je suis en train de faire. On m'a jamais expliqué quelles étaient les bonnes choses à dire aux gens qui se trouvent face à moi. Je parle, je parle et je réfléchis pas. Je m'intéresse à la vie privée d'Angus parce que je sais que ça me regarde. Parce que je sais que c'est mon frère biologique et qu'à partir de ça, je juge que j'ai le droit de poser les questions que je veux. Et j'ai pas conscience que lui ne me voit que comme une étrangère un peu trop curieuse et intrusive. Je ne me rends pas forcément compte qu'il n'a peut-être pas envie de me parler, qu'il n'a pas envie de se confier. Moi je lui parle de ma famille, de mes parents adoptifs, de mes raisons d'aller à Harvard, comme si on s'était toujours connus. Et rien de ce qu'il fait me pousse à arrêter en fait. Chacune de ses paroles résonne en moi de façon tellement singulière. Parfois, j'ai presque l'impression de m'entendre parler. Je finis par me dire qu'il n'y a pas de doute, qu'il est bien mon frère. Que je ne me suis pas trompée en cherchant un certain Angus Rice travaillant sur Cambridge. C'est bien lui, je n'en ai pas le moindre doute. Son insolence ne me surprend même pas, car j'aurais pu répondre exactement la même chose à sa place. « Parce que j'ai rien de mieux à faire pour le moment. » je réponds dans un haussement d'épaule. Ouais, elle pique sa remarque. Pourquoi je suis ici et pas là-bas ? J'ai pas vraiment d'explication. Il y a quelques temps, j'étais autre part, et j'étais pas franchement plus déterminée que je ne le suis maintenant. Je passais du bon temps, c'est sûr, mais après quoi ? Je ne faisais que fuir mes problèmes. Ici, je les fuis un peu moins. Puis je suis près des gens qui comptent pour moi, si peu nombreux soient-ils. Je finis par l'interroger à propos de ses parents et la réponse qu'il me donne me conforte d'autant plus dans mes pensées. Je me dis que j'ai probablement pas raté grand chose en ne vivant pas avec eux. Sauf un frère. Et ça c'est en réalité la plus grosse perte que j'ai expérimenté à ce jour. « Je vois ... » je dis, un peu gênée en voyant que cette pensée ai pu l'attrister ou le déstabiliser. « Tu finis à quelle heure ce soir ? Ca te dirait qu'on traîne ensemble ? » je finis par demander. Qu'est-ce qui le fera accepter de traîner avec une inconnue ? J'en sais trop rien, mais j'avais envie de demander. Parce que je sens bien que c'est pas sur ce comptoir qu'on va vraiment apprendre à faire connaissance, avec mes questions pourries.

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    Lien du postJeu 7 Sep - 22:07
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    Lorsque l'on est barman, on doit toujours s'attendre à avoir en face de soi des personnes cherchant de la compagnie. Certaines rencontrent ont été plus agréables que d'autres, parfois certains te surprennent, d'autres te rendent indifférents. Des filles, tu en avais vu passer, certains avaient même fini le chemin en passant entre tes draps, dans tes bras. Mais celle-ci, elle avait quelque chose de différent. Et puis une certaine curiosité que tu ne pouvais identifier. Cette fille qui semblait si désintéressée d'ordinaire, te paressait tout à coup trop intrusive à ta vie privée. Que voulait-elle ? Et toi Gus, trop méfiant, tu ne pouvais t'empêcher d'imaginer un mauvais scénario. Après tout ce qui était arrivé dans ta vie, tu ne pouvais faire autrement. Et finalement, c'était cette petite phrase qui venait faire naître un doute certain au fond de toi. Peut-être voulait-elle simplement ta compagnie, pour quelque chose de bien précis. Après tout, certaines clientes préféraient connaître quelques détails sur toi avant de t'engager. Tu arrêtais tout mouvement, la fixant intensément, cherchant à déceler la vérité. A vrai dire, il était rare que l'on vienne te voir à ton travail pour ce genre de services. Les gens préféraient toujours rester plus discret, mais cette nana, elle avait l'air différente. Ouais, tu ne la sentais pas plus que ça, allez savoir pourquoi. "T'es une future cliente, c'est ça ?" que tu demandais, ayant le besoin d'être fixé rapidement. Car si c'était le cas, tu lui donnerais simplement ton numéro de téléphone et vous parlerez des détails ultérieurement lors d'un appel au téléphone. "Je prends 22$ de l'heure et c'est non négociable" que t'enchainais directement. Et puis si tu t'étais trompé, elle te prendrait simplement pour un fou, qu'est-ce que ça pouvait changer ? Tu croisais tes bras, observant son visage, tentant de le décrypter du mieux que tu pouvais.
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    Lien du postSam 16 Sep - 23:35
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    Angus & romy

    Je peux pas expliquer ce qui me prend à lui demander de traîner avec moi. Il s'est passé quelque chose dans mes tripes. J'ai senti qu'il m'échapait, qu'il me filait entre les doigts. Et ça me faisait rager, parce que je venais de le retrouver. Je venais d'éffleurer ce qu'on aurait pu être, tous les deux, si on avait pas été séparés. J'arrivais presque à nous imaginer gamins, grandissant l'un à côté de l'autre. A se frapper, à s'embrasser. Je me dis qu'on aurait été bien, on aurait été beaux. Inséparables, instopables. Deux terreurs, un roi et une reine. J'arrive à me reconnaître dans le peu que j'ai pu voir de lui. Un être brisé qui cherche à le cacher. Quelqu'un qui s'est reçu en pleine tronche les conséquences des actes de ses parents. On en a tous les deux bavés, chacun de notre côté. Et nous voilà réunis autour d'un verre, à se regarder dans le miroir de l'autre. Il ne sait pas qui je suis, mais moi je sais et c'est pourquoi je lance cette questions, comme si je lançais une bouée à la mer. Je voudrais qu'il l'attrape et qu'il me suive. Je sais pas à quoi je m'attends, mais c'est certainement pas à la réponse qu'il me donne. « Hein ? » que je me contente de répondre. Je comprends pas. Une future cliente ? Je suis pas déjà cliente, là ? J'ai commandé un verre non ? Les sourcils froncés, j'essaye de lire en lui, mais il y a une petite voix en moi qui s'y refuse. Comme si j'avais peur de ce que j'allais bien pouvoir comprendre. Et c'est là qu'il lâche sa bombe, son pavé dans le lac. Et moi je reste conne à l'observer. Je crois que j'ai compris et en fait j'ai pas envie. J'aimerais qu'il puisse retirer ce qu'il vient de dire, y aller d'un bon gros coup de gomme. Qu'on rembobine. Mais c'est pas possible. « Non non je ... » je commence, sans réellement trouver les bons mots. « Je savais pas. » que je me contente de dire. Je me sens mal. Il va sûrement se sentir mal. Je ne le juge pas et je ne veux pas qu'il croie que c'est le cas. Je suis surprise. Je baisse les yeux quelques secondes, déconcertée. Et puis merde. Je sors mon porte feuille et dépose un billet ou deux sur le comptoir. « 22$ de l'heure t'as dit ? » je demande confirmation. Si je le paie, pendant une heure il "m'appartient". Pendant une heure il sera qui je voudrais qu'il soit. Pendant une heure, j'aurais l’aperçu de ce qu'est un frère.

    ✻✻✻
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    Lien du postSam 16 Sep - 23:52
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    T'en avais connu des clientes, ouais, et des biens différentes. Elles pouvaient se noyer sous l'argent, parfois, elles étaient même déjà mariées depuis des années. D'autres n'avaient pas tant de moyens, mais c'était un petit plaisir, comme une bonne pâtisserie après un bon repas le dimanche midi. Tu avais connu des choses improbables grâce à tes extras que tu faisais ici et là. Le bouche à oreille avait fini par rendre ta deuxième profession plus populaire. Les femmes t'appelaient pour différents services, certains plus louches que d'autres. L'important, c'était l'argent que tu finissais par te mettre dans les poches à la fin d'une journée, ou encore d'une soirée. Seulement, il y avait bien quelque chose que tu détestais parmi tout cela. C'était celles qui se pointaient à ton lieu de travail. Tu soupirais lorsque tu questionnais la jeune femme. En fait ce mois-ci c'était tellement la merde pour toi que tu ne pouvais pas l'envoyer chier. D'habite lorsqu'elles osaient se pointer au bar, tu les virais avec des coups de pieds, trop effrayé de tâcher ta réputation auprès de ton patron. Tu soupirais, finissais par frotter ton visage devant sa mine perdue. Merde, t'avais mal jugé, mal visé. L'argent te stressait, comme à ton habitude. Tu lâchais quelque chose comme vas-y, oublie. T'avais marmonné, tu t'étais retourné vers les bouteilles. Tu cherchais une occupation, quand sa voix revenait vers toi. Tu voyais des billets sur le comptoir, un regard un peu décontenancé mais qui savait ce qu'il voulait. "Range ton argent, je bosse encore durant une heure ici". Tu étais interrompu par un client qui te demandait une bière, que tu t'empressais de servir pour qu'il ne puisse pas entendre votre conversation. Tu t'approchais du bar, te penchant légèrement vers elle. "Tu pourras attendre une heure de plus ? De toute façon, t'as pas vraiment le choix. Et je préfère te prévenir que ça ne se passera pas chez moi". Tu semblais peu sympathique, mais t'étais tanné devant l'audace de venir t'aborder à ton travail. "Et je précise que je déteste qu'on vienne me déranger sur mon lieu de travail officiel" que tu te sentais obligé de préciser, peut-être pour te justifier. Après tout, jusqu'ici la jeune femme n'avait pas été désagréable avec toi. "Je ne veux plus te voir ici en attendant s'il te plaît, je n'aime pas voir mes clientes assise à mon bar". Après tout si tu perdais ton job de barmaid, t'étais presque certain de finir avec une balle entre les deux yeux. D'ailleurs, tu te disais que si t'étais encore présent, malgré la lenteur du remboursement des dettes, c'était sans aucun doute grâce à Sin. Tu saisissais ton torchon, te mettant à essuyer les verres qui sortaient de la machine.
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