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emilio & melusine

Je ne sais pas trop ce qui me prend à venir dans ce bureau. Depuis hier, les étudiants d'Harvard peuvent venir récupérer les photos prises pendant la soirée du bal de fin d'année, notamment les photos de couple sur le tapis rouge à l'entrée. Et comme la plupart des élèves qui se sont rendus à la soirée, j'ai eu droit à la mienne, avec mon cavalier de dernière minute. Emilio, un jeune homme que j'ai rencontré en faisant la file et qui n'a pas tardé à me proposer de m'accompagner. Si au départ je m'étais montrée assez méfiante envers lui, sa conversation m'a finalement convaincue et je n'ai absolument pas regretté les quelques mots que nous avons échangé. Cet inconnu s'est avéré assez intéressant, intriguant et c'est probablement la raison de ma venue à Harvard en ce jour de congés. C'est les vacances, l'année est finie et au lieu de me concentrer sur le Summer Camp qui arrive ou encore ma recherche de collocation, me voilà qui viens chercher cette photo de nous deux. Lors du bal, nous nous sommes mit d'accord que celui qui viendrait la chercher, se devrait d'aller en apporter le double à l'autre. Une idée assez subtile pour se donner une chance de se recroiser un jour. D'où ma surprise. Ce n'est pas mon genre d'agir de la sorte, surtout alors qu'il s'agit de quelqu'un que je ne connais pas plus que cela. Mais j'ai envie de vivre normalement, comme une étudiante de Harvard qui a fait une jolie rencontre. Il ne faut pas se méprendre, car une fois que j'ai les deux photos en main, j'hésite toujours sur la marche à suivre. Puis prenant mon courage à deux mains, je demande aux organisateurs s'ils peuvent me donner l'adresse de mon cavalier afin que je lui rende sa copie. Point positif, il vit à Cambridge, ce qui m'évitera de m'éloigner trop du campus. J'ai pas vraiment envie de me taper des heures de transports en commun. Armée de mon Google Maps, je me dirige donc jusqu'au bâtiment où semble vivre Emilio, et y sonne à la porte. Il ne sera pas surpris, il avait bien prédit que je serais plus rapide que lui pour récupérer nos photos.

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Les jours de congés étaient maintenant arrivés. Emilio avait choisi de profiter au maximum en rendant visite à plusieurs de ses amis et en se déstressant au maximum. Soupirant doucement, il s’était même mis en tête de faire le grand ménage dans son studio. Et Dieu sait qu’il y avait de quoi faire avec les poils de Phoenix, il en foutait partout ce chien… Faut dire que les poils d’hiver étaient presque tous tombés, donc il avait fait pas mal de dégâts. Il venait tout juste de finir de passer l’aspirateur, le laissant juste le temps de passer un coup de lavette dans la chambre quand il entendit quelqu’un toquer à la porte. Il arque un sourcil, regardant l’heure. Il n’attendait personne en particulier mais bon. Il laissa le saut en plan, ordonnant à Phoenix de ne pas bouger de sa maison et alla ouvrir la porte. Melusine lui faisait finalement fasse, chose qu’il n’avait pas prévu pour le coup. C’est quand il remarqua les enveloppes dans sa main qu’il comprit la raison de sa présence. C’était aujourd’hui que les photos du bal étaient accessibles et comme prévu… Elle avait été plus rapide que lui. « Comme prévu, tu as été plus rapide que moi, Melusine » dit-il avec un sourire aux lèvres. Il ouvre un peu plus la porte pour l’inviter à entrer dans sa demeure casanière. « Je viens tout juste de laver, tu as de la chance. » dit-il avec un sourire au coin. Le regard posé sur elle, il referma la porte derrière elle et tendit la main pour pouvoir voir la fameuse photo qu’ils ont pris tous les deux, durant le bal.

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Je viens seulement de toquer à la porte chez Emilio, pourtant j'aurais presque envie de laisser sa photo sur le paillasson et filer à l'anglaise. Je pense pas avoir déjà été une fille très courageuse, ou bien j'ai totalement oublié depuis des années. C'est vrai que je faisais preuve d'une certaine turbulence étant petite, mais mes parents et les épreuves que j'ai pu traverser ont eu raisons de cette lueur dans mon regard. Chacun à leur tour, ils ont éteint cette flamme et maintenant, j'ai presque trop peur de m'adresser aux inconnus. Le soir du bal, Emilio en était un, mais je pense pas qu'on puisse dire que c'est encore le cas aujourd'hui. Cette soirée, on a assez échangé pour se connaître un minimum, pour me pousser à lui tendre les photos de nous au bal alors qu'il ouvre la porte face à moi. « Qu'est-ce qui te dit que je ne voulais pas te donner raison ? » je lui dis. Dans les deux cas, je joue la bonne cruche. Même si je ne suis pas certaine qu'il ait un jour vraiment voulu poser les yeux sur nos portraits d'étudiants trop peu enthousiastes à l'idée d'aller au bal. Je l'observe ouvrir davantage la porte de son appartement et je reste en suspens quelques secondes. Il m'invite à y entrer. Je souris un peu gênée. « Quelle chance. » je dis en essayant de ne pas laisser percevoir l'ironie dans ma voix. Sincèrement, j'aurais préféré que tout soit dégueulasse et qu'il me préfère qu'on aille faire un tour dehors. Mais je me fais violence et finis par entrer, me persuadant que tout va bien. C'est épuisant d'être toujours sur ses gardes, toujours à imaginer ce qui pourrait bien m'arriver de terrible à nouveau. J'aimerais juste apprendre à me comporter normalement. « Oh, tu as un chien ? » que je dis en voyant l'animal dans un coin de la pièce. Il est pas encore totalement développé alors je devine qu'il est encore jeune. Bon, c'est bien, j'aime bien les gens qui aiment les animaux.  

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Emilio ne s’attendait pas à voir débarquer Melusine chez lui, malgré qu’ils aient passé un agréable début de soirée tous les deux. Ils ne se connaissaient pas vraiment et elle ne connaissait même pas son adresse au final… Pourtant, c’était le cas aujourd’hui. Elle avait été plus rapide que lui, c’était prévisible quand on connaît la lenteur de l’américain quand il s’y mettait. « Tu ne pouvais que me donner raison » dit-il avec un sourire aux lèvres. Il finit par la laisser entrer dans sa demeure masculine, lui précisant qu’elle avait de la chance car il venait tout juste de faire le ménage. Il voyait bien son hésitation et il pouvait très bien la comprendre… entrer dans l’appartement d’un presque inconnu pouvait être bizarre, et l’imagination débordante par la même occasion. Enfin, elle n’avait rien à craindre si Emilio aimait les femmes plus que tout. Il n’était pas un violeur et prenait des filles consentantes avant tout. La jolie rousse finit par remarquer Phoenix qui était toujours dans son coin, enfermé dans sa cage pour ne pas qu’il fasse de dégât pour le moment. Il avait un an, il était déjà presque développé mais pas tout à fait encore. « Oui, c’est Phoenix » dit-il en s’approchant de la cage. « J’espère que tu n’as pas peur, je vais ouvrir la cage et il risque de faire la fête » Ce chien aime tout le monde, c’est assez étrange pour un berger allemand qui est quand même un chien de chasse et de garde en réalité mais bon. Emilio n’est déjà pas un mec normal donc son chien ne peut qu’être spécial à son tour. « tu souhaites boire quelque chose ? » demanda-t-il en arquant un sourcil. Un sourire se dessina sur sa lèvres quand il vit son chien renifler les pieds de Melusine tout content, sa queue fouettant l’air.

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Je ne suis pas très à l'aise et je pense pouvoir dire avec quasi certitude que je sors de ma zone de confort en agissant de la sorte. En reprenant contact avec Emilio, cet inconnu rencontré au bal, en lui apportant notre photo de couple et en acceptant d'entrer chez lui. C'est tellement rageant, de voir que même certaines banalités me coûtent encore tellement. Qu'encore presque trois ans plus tard, j'ai tendance à laisser ce qui m'est arrivé dicter ma vie. C'est totalement ridicule quand on y pense, je devrais plutôt chercher à prouver qu'on ne m'atteint pas si facilement. J'aurais d'ailleurs pu réagir de la sorte si je n'avais pas passé toute ma vie dans la crainte du regard des autres. Je ne remercie pas mes parents pour avoir toujours voulu nous catégoriser, nous faire rentrer dans des moule pour nous rendre parfaits. Consciente que je ne peux pas continuer comme ça, j'accepte tout de même l'invitation d'Emilio. J'ai vraiment passé une bonne soirée avec lui et je voudrais pas qu'il pense que je ne l'apprécie pas. A peine entrée, je remarque immédiatement un chien, certainement le sien, enfermé dans un coin. « Non j'ai pas peur, au contraire, j'adore les chiens. » je lui réponds, l'autorisant à le libérer. J'aurais presque envie de rajouter que j'ai moins peur des animaux que des humains, mais on va éviter de passer pour la folle de service. Je m'accroupis pour me mettre à la hauteur du dit Phoenix qui vient me saluer tout content. « Oui je veux bien, merci. » je dis d'un air distrait en jouant avec l'animal. « Enfin, si tu n'es pas occupé. J'espère que je ne te déranges pas, j'ai pas réalisé que je venais totalement à l'improviste. » je dis soudainement gênée. C'est vrai que je débarque chez lui comme une fleur. « Tu comptes l'encadrer ? » je finis par dire amusée, en montrant des yeux les photos que je lui ai données. En réalité, je ne m'attends pas à ce qu'il le fasse. D'ailleurs je suis sûre qu'on a l'air assez cons sur cette photo. Je n'y ai pas encore jeté un coup d'oeil, elle étaient scellées dans l'enveloppe qu'on m'a donné et j'attendais d'être avec Emilio pour les regarder.

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Le regard posé sur la jolie rousse, il ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle ne devait pas être à l’aise en vue de son visage quelque peu crispé. Mais bon, la présence du chien devait sûrement l’apaiser un peu. Elle aimait les chiens d’après ces dires et Phoenix semblait l’apprécier par la même occasion en vue de sa queue battante. « Il a l’air de t’apprécier. Tu souhaites un coca ? une limonade ? un thé ? » demanda-t-il alors qu’il se dirigeait déjà en direction de la cuisine. Le sol était encore un peu mouillé, il faisait donc attention à ne pas tomber et se casser une jambe par la même occasion. Ca serait triste pour un summer camp. « Tu ne me déranges pas, ne t’inquiète pas. J’étais en plein ménage mais tu arrives pile au moment où je termine. » Il revient dans la cuisine avec quelques boissons et dépose le tout sur la petite table. Il s’installe sur le canapé en attrapant l’enveloppe pour regarder la tête qu’ils avaient sur cette photo. « On est plutôt beau gosse en réalité, mais je ne suis pas du genre à encadrer quoi que ce soit. Sauf la photo de ma mère, mais ça s’arrête là. » dit-il avec un sourire au coin amusé. Il se sert un verre de coca et commence à boire doucement, grimaçant à cause des bulles. « Ca aura une place dans mon album souvenir. » dit-il en lui faisant un clin d’œil. Il garde quand même des souvenirs, comme les filles. « Comment tu as eu mon adresse ? » demanda-t-il curieux. Sûrement l’école mais bon, on ne sait jamais si elle le savait déjà.

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Ce n'est probablement plus un secret pour Emilio, j'aime les animaux et j'aime son chien. La présence de ce dernier m'aura rapidement inspiré davantage confiance et me voilà un peu rassurée. J'y vais pas à pas, je sais que je ne serais pas totalement à l'aise du jour au lendemain, peut-être même que je ne le serais jamais vraiment. Mais je m'efforce de me prendre en main et c'est encourageant pour la suite. « Je veux bien un coca s'il-te-plait. » que je réponds, avant de me redresser en époussetant légèrement les poils sur mon pantalon. Oups. De toute façon, quand on a un chien, je suppose qu'on passe un peu son temps à passer l'aspirateur. Je finis par demander à Emilio si je ne le dérange pas, réalisant que je suis passée totalement à l'improviste. Le pauvre, le voilà qui me sert une boisson alors que son sol n'est même pas encore sec. J'oublie trop souvent que tout le monde ne vit pas forcément au même rythme que moi, que personne n'est à ma disposition. Fâcheuse tendance à l'égocentrisme, à force de passer ces dernières années totalement repliées sur moi-même. J'en oublie que tout le monde a une vie, des problèmes et que tout ne tourne pas autour de moi. Mais mon hôte me rassure et je me plais même à croire que ma visite puisse lui faire plaisir. Je le rejoins sur son canapé et l'observe jeter un coup d'oeil à notre photo. Cela m'amuse et je regardes même par dessus son épaule pour voir s'il dit vrai. « C'est sûr que poser avec un mannequin ça a tout de suite plus de charme. » je dis, me souvenant qu'il m'avait parlé de sa profession le soir de notre rencontre. Il n'y a pas de toute, il est autant photogénique qu'il n'est agréable à regarder en chair et en os. « Je vais aussi garder la mienne. Un souvenir de mon premier bal, ça se conserve. » je rajoute en attrapant l'une des deux photos pour la regarder une dernière fois avant de la ranger dans mon sac à main. Je ne pense pas non plus l'encadrer, mais la garder c'est certain. J'aimerais bien la voir avec fierté dans quelques années, me remémorant d'une soirée où je me suis finalement mis un coup de pied au derrière. Avec l'aide d'Emilio bien sûr. Ce dernier me demande où j'ai eu son adresse et je souris un peu gênée. « Je ne suis pas une stalkeuse, je te rassure. » que je dis, passant nerveusement ma main dans mes cheveux. « Je l'ai demandée au comité d'organisation quand ils m'ont remit les photos. » j'explique. « D'ailleurs, tu vis seul ici ? » je lui demande enfin, regardant un peu autour de moi. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Emilio est chanceux de vivre dans un tel loft.

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Emilio était ravi de voir que la jolie rousse se sentait plus à l’aise en compagnie de son ami à quatre pattes. Sans plus attendre, il lui demande ce qu’elle souhaite boire et revient avec deux canettes de coca et deux verres qu’il déposa sur la petite table. Elle ne le dérangeait pas en tout cas, elle n’avait pas à s’inquiéter de ce côté et il était maintenant temps de voir la fameuse photo. Aux yeux de Emilio, ils étaient plutôt pas mal dessus. Ben oui, elle était jolie bien qu’elle semblait tout de même gêné et lui, égale à lui-même et faisait une pose basique qu’il faisait lors de photoshoot. « Voyons, tu illumines cette photo » dit-il avec un sourire au coin. En tout cas, ça lui plaisait et il allait sûrement gardé cette photo dans sa boîte à souvenir… Un peu comme les filles. « Vaux mieux avoir un bon souvenir de ce bal, d’ailleurs… Tu as fait quoi quand on s’est séparé tous les deux ? » demanda-t-il curieux. Lui, il a joué au bon samaritain toute la soirée, et Dieu sait que ce n’est pas spécialement son genre en réalité. « Je n’ai jamais pensé que tu étais une stalkeuse voyons, j’étais juste curieux » dit-il avec un sourire au coin. C’est vrai que le comité d’organisation a tous les contacts des participants, il avait presque oublié. La regardant en souriant, son chien vient s’installer à ses pieds, déposant sa tête sur son pied, comme toujours. « Je vis en quelque sorte seul, mais pas pour longtemps je pense. » dit-il en haussant les épaules. Sa demi-sœur allait ramener le bout de son nez dans pas longtemps, pour son plus grand malheur. « Et toi, tu vis seul ? » dit-il en commençant à boire un peu de son coca.

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Je souris au compliment d'Emilio. C'est pas tout les jours que quelqu'un me dit que j'illumine une photo. D'habitude, j'ai tendance à éviter les objectifs, et quand on arrive à capturer mon image, on a davantage droit à une étrange créature grincheuse plutôt qu'à une jolie jeune femme qui vient d'assister à son premier bal de fin d'année. Je hausse les épaules, un peu évasive quand Emilio finit par me demander ce que j'ai fait après que nous nous soyons séparés au bal. « Pas grand chose. A vrai dire, je ne suis pas restée trop longtemps, je n'avais pas envie de rentrer trop tard toute seule. » que je dis. Sauf que je regrette ces mots au moment de les prononcer. Quelle imbécile je fais, parfois, mon innocence m'exaspère. « Enfin, je voulais dire que j'aime pas trop marcher toute seule dans le campus la nuit. » je rajoute pour me rattraper. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cette association d'idées dans mon esprit. Sûrement car j'ai trop souvent entendu mes amies parler de rentrer du bal accompagnées. Bref, j'attrape la canette de coca qu'Emilio avait posé sur la table basse pour l'ouvrir et y boire quelques gorgées, histoire de reprendre contenance. Nous en venons à parler de la façon dont j'ai eu son adresse et de son loft et je lui demande s'il vit seul ici. Ca m'a l'air assez grand et à sa place, je pense que je préférerais partager les lieux avec quelqu'un d'autre. Il me dit qu'il vit seul mais que cela ne va pas durer. J'arque alors un sourcil, curieuse. « Ah bon ? Finit la tranquillité alors ? » j'en déduis à son air pas franchement ravis d'accueillir quelqu'un d'autre sous son toit. « Moi je vis en colocation avec un ami. Car oui, j'ai quitté la Dunster House pour finir, j'ai pas terminé mon bizutage. » je réponds, en me souvenant de notre conversation de l'autre fois. Quand on dirait que j'étais la studieuse et lui le fêtard, ou que sais-je. A l'époque, j'avais voulu rejoindre la Dunster, mais j'ai rapidement baissé les bras.

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Emilio était tout de même curieux de savoir ce qu’elle avait bien pu faire quand ils se sont quittés. Le jeune américain l’avait imaginé entouré de ses copines et danser des slow avec un voire deux garçons mais ça ne semblait pas le cas. Un sourire se dessina sur les lèvres du bronzé quand elle eut une réflexion amusante. « J’avais bien compris, mais c’est pas plus mal de me le préciser… On ne sait jamais avec moi » dit-il avec un sourire au coin. Ouais, c’est toujours le premier à penser ce genre de chose cochonne, c’était normal qu’elle le précise. Finalement, le sujet de l’appartement arriva rapidement dans la bouche de la jolie rousse. Il vivait pour l’instant seul mais ce n’était pas encore sûr qu’il y reste bien longtemps. Sa demi-sœur risquerait de venir le rejoindre et donc vivre ici par la même occasion. Mais ce n’est pas encore sûr donc ne crions pas trop vite. « Ce n’est pas encore sûr, donc je ne crie pas de désespoir tout de suite » dit-il en souriant alors qu’il s’attaquait une nouvelle fois à son verre de coca. N’empêche qu’il était pas mal surpris de voir qu’elle n’était finalement pas à la dunster house et qu’elle n’avait pas fini le bizutage. Emilio avait fini le sien et il en fallait peu avant qu’il ne soit un vrai mather. « Eh bien, tu comptes retenter ta chance en septembre ou bien ? » demanda-t-il curieux. Enfin, elle pouvait être simple student mais, il la voyait vraiment bien chez les dunster… C’était un peu bizarre du coup.

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