Ses paupières papillonnent difficilement. Elles sont lourdes comme plombées par la fatigue, soudainement devenues faibles face aux faisceaux de lumières qui transpercent le rideau. Son corps s’éveille douloureusement, chaque millimètre de ses muscles contractés jusqu’à ceux dont il ignorait l’existence. Qu’est-ce qu’il a foutu ? Est-ce qu’il s’est battu ? Ylian se questionne, il cherche du plus profond de sa mémoire mais il n’y a rien mis à part un trou noir complet. Ceci n’est non pas une nouvelle œuvre de son amnésie mais seulement, la soirée d’hier fut aussi bonne qu’elle fut alcoolisée. Pour tout vous avouer, l’étudiant a passé une très très très trèèès bonne soirée ! La barre pesante et imposante oppressant son crâne en était une preuve irréfutable. Celle-ci fut la seule et unique raison qui incitait l’américain à sortir de son lit.

Les yeux toujours à mi-clos, il se déplace avec une lenteur incroyable sans force ni espoir découvrant par hasard sur sa route vers la salle d’eau un Emilio endormi. Il ne se souvient plus quand ni comment il est arrivé ici mais peu importe. Le jeune homme prend un soin particulier à ne faire aucun bruit en récupérant son aspirine, une bouteille d’eau ainsi que son téléphone portable. Il porte le médicament à sa bouche puis la bouteille à ses lèvres tandis qu’il déverrouille son téléphone portable. Quatorze heures quinze. … A moitié paniqué, Ylian manque de s’étouffer et recrache tout ce qu’il avait en bouche. « MEC ! MEC ! » Qu’il se met alors à beugler en s’approchant vivement de lui pour l’agiter comme un cocotier au cas où ces mots qu’il vient d’hurler ne l’aient pas réveillés. « ON EST EN RETARD ! » Hurle-t-il à nouveau. Le départ pour Don Det était à quinze heures à l’aéroport, ils ne sont pas encore prêt ils sont même très loin de l’être. Afin d’y remédier l’orphelin se précipite vers ses vêtements en quatrième vitesse, s’éclate le petit doigt de pied vers le coin du lit. La douleur de trop. Il n’avait clairement pas de temps à perdre mais il ne put s’empêcher de s’allonger sur le sol en se tenant le pied, grognant toutes les insultes qui existe sur terre. HOMME A TERRE ! HOMME A TERRE !