Tu rage.
Cela fait une trentaine de minutes, peut être même une heure que tu erres sans but. Tu ne t’es rendu compte de ton manque de but, que quand plus rien de ce qui l'entoure ne semble t’être familier. Tu es instantanément plus frustré, quand tu remarques le genre de quartier ou tu as atterri. Pas du tout le meilleur de Boston. Heureusement que tu ne porte rien d'extravagant, que ta tête d’habitude si soigné, est ombré d’une barbe de quelques jours. Ainsi que ton expression, purement furieuse, cache un peu le visage aux traits réguliers, en dessous.
Intérieurement, le doute commence à s’insinuer. Ce n’est pas ton monde ici. Tes muscles pourront te permettre de t’en sortir, si tu devais te défendre, ou partir en courant, mais ton manque d’agressivité en temps normale, te semble être un gros inconvénient, dans une situation pareille.
Tu te retournes donc, prêt à rebrousser chemin, et rentrer, remontant le col de ta veste, quand tes yeux captent un mouvement dans une ruelle. Une ombre qui attire ton regard. Regard qui tombe sur une transaction … que tu n’aurais normalement jamais dû voir. Surtout quand l’autre remarque le dit regard, et qu’il te fixe, suspicieux.
Eh merde!
T’arrêtant soudain, ton esprit marches à 200 à l’heure. Tu ne te départit pas de ton expression quand tu bifurques, pour te diriger vers le mec dans la ruelle.
Son regards est de plus en plus méfiant, son expression change pour devenir défiante, l’air de te demander ce que tu fou la. Toi même tu ne le sais pas vraiment. Car ce que ton esprit te dis est confus. Tu ne l’as jamais fait avant, tu ne pensais pas le faire ce soir, et c’est peut être ce qui rends la chose tellement trippante : Tu as décidé de t’acheter de la drogue.
Dans ta tête, c’est la meilleur solution pour t’en sortir, pour pas que le mec de la ruelle penses que tu vas répéter ce que tu as vu. Pour pas qu’il t’attaque. Pour pas avoir à courir.
Mais si tu te pose, et que tu te met à penser logiquement, tu comprendre que t’as juste envie de vivre une action “dangereux”. Tu as juste envie de faire dans l’illégale.

Ton téléphone en main, le paquet en poche, tu écris un SMS que tu envoie à ton colocataire: “Ce soir tu es à moi, j’ai besoin d’un pote qui pose pas de question”
Gautier. D’habitude c’est lui qui te déprave, et rare sont les fois ou t’accepte, du moins t’essaie de le croire.
Ce soir c’est toi qui prends les rennes. T’approchant du bas de votre immeuble, tu le remarque un peu plus loin entrain de t’attendre. Tu lui passe le paquet entre tes mains et tout sourire tu dis “ Tien, voila de la poudre de perlimpinpin. On se fait la tournée des bars?” ajoutes tu. Tout sourire .
Tu ne rages plus.