Elle venait de passé la journée entière à s'occuper de l'association sa dernière réunion venait de ce terminé alors que Gaïa laissait les adolescents quitter la salle. C'était toujours un moment difficile pour elle d'avoir à entendre leur douleur de ne pas être des enfants comme les autres, qu'ils cherchent leur place dans un monde où Gaïa s'efforçait encore de trouver la sienne. Pourtant, en sortant de prison elle avait décidé de les aider, de les soutenir au mieux en leur donnant, elle l'espérait de bons conseils. Elle était pas fière de ce qu'elle avait fait ce soir là, à Londres mais elle était fière de la raison pour laquelle elle l'avait fait seulement Gaïa ne pouvait pas laissé ces jeunes commettre les mêmes erreurs. Alors c'est en parlant qu'ils pouvaient laissé éclater leur colère, si la jeune femme avait été seule à l'époque, là ils étaient plusieurs à pouvoir se soutenir. Gaïa leur fit un dernier salut de la main, alors qu'elle attrapait son sac et qu'elle rangeait la salle ayant besoin d'un bon verre pour se remettre de ces émotions. En rentrant sur la route,  la blonde s'arrêta au centre commerciale ayant besoin d'une bonne soirée pour oublier tout ça, elle acheta de l'alcool, des trucs à manger en plus des pizzas et elle fila chez elle retrouver ces deux colocataires qui devaient être déjà rentrer. Depuis qu'elle avait emménagé avec Agathe et Camille, la vie de Gaïa était devenue plus stable, elle avait une relation différente avec chacun d'eux mais il n'en restait pas moins qu'elle aurait sans doute débarqué à l'instant si ils avaient eu besoin d'elle. Finissant par se garer devant l'immeuble Gaïa attrapa les sacs et elle monta à leur appartement, elle n'avait même pas encore passé la porte qu'elle pouvait déjà entendre des cris venant de leur appartement. Ces deux acolytes devaient être encore à se chamailler. Elle entra, passa devant eux sans pour autant les interrompre et posa les sac sur le comptoir avant de revenir et de gueuler le plus normalement du monde. « Quand est ce qu'on baise ? » Cette phrase eut au moins le plaisir de les arrêter net dans cette partie de tennis destiné à s'envoyer des remarques sanglantes. Elle espérait une réponse positive, ces colocataires étant deux magnifiques créatures mais elle se contenta de retourner à ces courses. « Bon, qu'on soit clair de suite, j'ai acheté de quoi ce mettre une mine ce soir, avec de la bouffe et je compte bien passer une putain de bonne soirée parce que j'en ai besoin et si l'un de vous deux commence à chercher l'autre je vous promet que pour le faire taire je lui roule une pelle ! » Menace qu'elle mettrait sans aucun doute à éxécution.

C'était parfois.. Compliqué de partager son penthouse avec deux autres personnes. Vraiment. Pourquoi est-ce qu'elle avait voulu faire une colocation déjà ? Ah, ouais, pour être sympa. Ouais ben être sympa, ça n'apportait pas que des bonnes choses en réalité alors clairement, elle y réfléchirait à deux fois avant de faire un truc pareil la prochaine fois. M'enfin, elle avait passé une sale journée comme bien souvent, elle était fatiguée au point qu'elle avait la sensation que ses jambes allaient finir par la lâcher et comme si ça ne suffisait pas, Camille était encore en train de l'emmerder. Bordel, si les meurtres n'étaient pas puni par la loi, elle l'aurait certainement décapité à coup de poêle juste pour qu'il se taise une bonne fois pour toute. "T'es vraiment le plus grand abruti que la terre ait pu porter !" C'était pas possible d'être aussi chiant, si ? Ouais, si. Parce que lui, il était vraiment casse-couille quand il s'y mettait en fait. Et sûrement que là, elle avait vachement moins la force pour supporter les piques à répétition. "Ose répéter ça et je te promet que je vais encastrer ta tête dans un mur." Encore faudrait-il qu'elle ait la force de le faire mais ça, c'était une autre question. Et ça reprenait de plus belle de toute façon alors que Gaïa finissait par apparaître. « Quand est ce qu'on baise ? » Silence. Agathe lui jetait un regard glacial certainement pas d'humeur à plaisanter. "Tu trouveras le moindre prétexte pour tenter de chopper l'un d'entre nous !" Et puis dans le fond, si elle avait envie de gueuler sur Camille pour le reste de sa soirée, c'était son problème et personne ne pouvait rien dire contre ça. "Et s'il arrêtait de m'emmerder rien que pour une foutu journée, on en serait pas là !" Clairement pas.

Les éclats de voix d'Agathe résonnait dans ta tête et pourtant, tu t'amusais à la faire monter dans les décibels. Le pire ? C'était tellement facile de la faire monter dans ses grands chevaux. Elle t'insultait, te traitait comme la pire chose venue au monde et toi, tu souriais, rigolais à ses bêtises. « Mais pourquoi tu t'énerves meuf ? Pète un coup. T'es frustrée en ce moment ? » dis-tu, nonchalant. Ce qu'elle pouvait être une vraie dramaqueen parfois, hallucinant cette gonzesse. Les yeux de l'Eliot sortaient presque de leur orbite suite à tes mots, et tu manquas de t'étouffer avec le bon de pain que tu avais dans la bouche en voyant sa tête. Elle était sur le point de t'arracher la tête, littéralement. Et toi, ça te faisait marrer. A croire que tu ne tenais pas tant que ça à la vie. La brunette te menaça et tu répliquas de manière d'autant plus provocante quand soudain Gaïa fit interruption et demanda quand est-ce que vous baisiez. Tu te retournas d'un coup vers votre colocataire et lui adressas un sourire charmeur accompagné d'un petit relevé de sourcils coquin. Le message ne fut pas franchement le même du côté d'Agathe. Elle poussait une autre gueulante et finissait par remettre toute la faute sur toi, et toi seul. « Ah bah oui forcément, c'est à cause du grand méchant Camille si mademoiselle a ses règles tous les jours. » dis-tu en levant les yeux au ciel. Puis, sans attendre une quelconque réponse de la part de l'étudiante, tu marchas jusqu'au comptoir de la cuisine et vérifias ce que la belle Gaïa avait acheté. « Bah dis donc tu devrais avoir des mauvaises journées plus souvent. » annonças-tu en sortant une bouteille d'alcool du sac et une pizza. Parfait. Tu reposas le tout et te dirigeas vers Agathe qui semblait toujours ronchon « Allez beauté, déride toi. ».

Deux colocataires, deux caractères bien différent et au milieu de ce bordel on pouvait trouver Gaïa, toujours à gueuler plus fort qu'eux dans l'espoir qu'ils arrêtent leur petit jeu. Parce que oui, la blonde elle avait compris que c'était leur moyen de communiquer et de s'exprimer bien que c'était une méthode plutôt merdique à ces yeux, elle s'y était faite. Finalement, Gaïa arriva à capter leur attention en balançant cette phrase sortie de nul part, évidemment Agathe lui envoya un pique auxquels Gaïa répondit :   « C'est parfaitement exacte, je te signale que t'as qu'à être moche et t'auras pas de problème. » Lâcha telle avant de regarder Camille et de faire mine de lui envoyer un baiser. Ce gars il l'amusait énormément, elle avait eu un feeling d'entré avec lui alors qu'avec Agathe elle était chien et chat toutes les deux, parfois elles se défiaient mais dans le fond elle ne pouvait pas vivre l'une sans l'autre. D'ailleurs au plainte de la brune, Gaïa leva les yeux au ciel finissant pas répondre. « Tu dis ça mais quand c'est pas lui qui t'emmerde c'est toi qui y va, vous êtes pires que deux gosses à qui je devrais donner la fessé. » Gaïa pouffa à cette pensée alors qu'elle commençait à préparé ce qu'ils allaient manger et boire ce soir, bien décidé à faire la fête avec ces deux colocataires. Camille s'approcha sortant une bouteille et une pizza. « Franchement, j'aimerais évité ces jeunes il m'ont retourné. » Dit elle avant de tout apporter sur la table basse alors qu'elle claqua un bisou sur la joue d'Agathe. « Ce soir, on fait une trêve et on s'amuse d'accord ? »

Ouais, bien sûr qu'elle reportait la faute sur lui. Pour la simple et bonne raison qu'il était celui qui cherchait à la faire sortir de ses gonds. "Ouuuh, je prend le compliment" qu'elle lâche avec une ironie sans pareille toujours aussi énervée. Non mais vraiment, pourquoi est-ce que tout le monde semblait décidés à l'emmerder aujourd'hui ? C'était dingue quoi. "Tu rigoles ou quoi ? C'est toujours lui qui lance le truc." Et ouais, elle n'était pas objective pour la peine mais personne ne lui avait demandé de l'être en fait. Puis Camille en remettait une couche alors forcément, elle repartait de plus belle. "Je te promet qu'un jour, je vais te tuer." Qu'elle soufflait menaçante même si concrètement, elle n'était pas le genre de nana terrifiante. Mais vraiment, il avait le don de la pousser à bout c'était presque dingue en fait. Elle l'aimait autant que ce qu'elle pouvait le détester par moment et elle ne supportait pas qu'il la fasse entrer dans de tel moment de rage parfois. Toujours aussi maussade, elle croisait les bras sur sa poitrine alors que Gaïa reprenait la conversation comme si de rien était venant lui piquer un bisou sur la joue. "Mh" Et ça, c'était plus un grognement qu'une manière d'approuver mais peu importe. Puis c'était au tour de Camille de revenir à la charge comme si de rien était. "Jure que tu me fous la paix toute la soirée !" Quoi qu'en soit, c'était pas possible en fait. Il n'était pas du genre à se priver de faire des remarques et elle était plutôt douée pour réagir au quart de tour. Y avait fort à parier que ça reprenne dans moins de dix minutes connaissant les deux.

Avec Agathe vous aviez beau vous adorer, votre quotidien était fait de piques et de menaces à base de j'vais t'étrangler, j'vais te tuer, bref, un palmarès de mots d'amour. Et tandis que tu fouillais dans les sacs que Gaïa avait ramené, tu l'entendais toujours râler et mettre la faute sur toi. Encore et toujours. T'y faisais même plus attention. Gaïa vous traita de gosses tout en ajoutant qu'elle devait vous mettre un jour la fessée et tu ne pouvais qu'approuver l'idée mais ton attention s'arrêta sur une pizza et une bouteille. L'étudiante t'informa qu'elle ne désirait vraiment pas avoir d'autres journées comme celles-ci et tu ébouriffas les cheveux tout en retournant vers l'Eliot qui ronchonnait toujours. Tout comme la blonde, tu demandais à Agathe d'arrêter de faire la gueule pour la soirée et cette dernière te demanda de jurer de ne plus la faire chier. T'arquas un sourcil « Mais bien sûr. C'est comme si c'était fait. » dis-tu en levant les mains en l'air, innocent. Bon, ça restait fort à parier que d'ici cinq, dix minutes elle allait encore râler par ta faute. Mais c'était plus fort que toi, que vous. Et Gaïa resterait spectatrice de cette belle comédie tout en buvant comme un trou. Ouais c'était ça le schéma. Tu partis t'installer aux pieds de la table basse en embarquant verres et bouteilles. « Dis donc ça fait bien longtemps qu'on s'est pas retrouvé que tous les trois. » dis-tu avec un sourire, visant particulièrement le petit ami d'Agathe, Cole, qui venait de temps en temps à l'appartement. Et, on pouvait le dire, sa présence te déplaisait un peu. Beaucoup même.

Franchement, pourquoi elle tentait de faire le tampon entre les deux, soit elle finissait par s'en prendre plein la tronche soit ses paroles n'étaient que du vent. De plus quand Agathe était dans cet état, il n'y avait rien à faire, elle était cette Eliot qui joue les princesses et qui a toujours raison bien que ce ne soit pas du tout le cas. La blonde, elle lâcha l'affaire en les regardant tout en préparant ce qu'il fallait pour la soirée, alors que les bouteilles prenaient place pour accompagner les pizzas et les toast ainsi que les paquets de chips parce que c'est bien beau de boire mais faut éponger aussi. Finissant par voir Agathe obtempérer pour une soirée, Gaïa hocha la tête au paroles de Camille. « C'est pas faux, dire que je suis limite obliger de vous kidnapper pour pouvoir avoir des nouvelles, à et squatter votre lit à l'occasion. » Gaïa c'était le genre de colocataire qui s'impose et qui fait que des conneries. C'était aussi celle qui rassemblait quand il le fallait, parce qu'elle ne supportait pas la solitude. Attrapant les bouteilles, la blonde regarda ces deux colocataires. « Qui veut quoi ? » Avant d'ajouter : « Vous avez envie de faire quoi ce soir ? Franchement j'ai envie qu'on se lâche. »

Ouais, en fait ils étaient incapable de passer plus de dix minutes dans la même pièce sans s'insulter alors ouais, toute une soirée, ça risquait d'être plutôt compliquée. Surtout en partant du fait qu'Agathe, elle n'était clairement pas du genre à faire des efforts. Madame la princesse s'attendait à ce qu'on lui donne tout mais ne rendait strictement pas la pareille. Venant prendre place sur un fauteil à l'opposé de Camille, elle croisait les jambes poussant un soupir. "Ouais, faut croire qu'on a des vies trop remplis." Elle haussait les épaules inspirant un coup. Fallait vraiment que sa mauvaise humeur passe, dans le cas contraire, elle allait plomber la soirée de tout le monde. "Une vodka stp bébé" qu'elle répondait à Gaïa sortant son téléphone pour activer le vibreur. "Si tu proposes un plan à trois c'est sans moi" Non mais avec elle, fallait toujours s'attendre à ce genre de proposition et.. Non, c'était clairement pas possible en fait. Coucher avec Camille ? Merci mais non merci. Et avec Gaïa ? Vu la fixette qu'elle pouvait faire sur elle par moment, elle pouvait être certaine que cette dernière ne la lâcherait plus. "Camille, une idée ?" Sers donc à quelque chose pour une fois. Ouais, ça elle le gardait pour elle puisqu'à haute voix, ce serait une bonne manière de relancer la dispute de plus belle et elle ne voulait clairement pas être fautive dans tout ça. "J'suis sûre que tu sais comment t'éclater." Hop, un peu d'ironie et un sourire angélique pour couronner le tout. Agathe, c'était vraiment une sacré pétasse par moment.

Vous ne vous étiez pas retrouvés tous les trois depuis longtemps mais, à l'inverse des deux jeunes femmes, tu ne faisais rien de tes journées voire même de tes soirées. Ta nouvelle vie, ta liberté, se résumait à sauter des nanas, boire, dormir, emmerder Agathe, emmerder le monde, et... c'est tout. Ton contrat avec Harvard ne prenait effet qu'à la rentrée prochaine, te laissant le temps de trouver un petit boulot en attendant. Mais personne ne voulait d'un ex taulard dans ses locaux. « Une bière s'il te plaît. » dis-tu en tendant la main pour qu'elle t'en donne une. Une fois ton breuvage en ta possession, tu l'ouvris à l'aide d'un briquet qui traînait sur la table basse et portas le goulot à tes lèvres sans faire attention à ce qu'elles racontaient. Ce n'est que lorsque Agathe te demanda si tu avais une idée que tu t'arrêtas de boire, le sourcil arqué tout en la regardant. Une idée pour quoi ? Le petit pique de l'Eliot à ton égard te fit sourire légèrement. Ouais tu savais t'éclater, mais ça n'allait certainement pas lui plaire. Tu te ravisas donc et haussas les épaules « Pourquoi vous vous prenez la tête ? On boit et c'est tout. Vous voulez pas qu'on se fasse une soirée pyjama quand même ? » annonças-tu en les regardant tour à tour. Puis ton regard s'arrêta sur Gaïa « Quoi que toi Gaïa, les pyjamas, t'en portes jamais, j'me trompe ? » demandas-tu avec un sourire coquin avant de boire à nouveau une gorgée de ta bière.

Difficile d'imaginer qu'ils puissent s'amuser tout les trois ce soir, alors qu'Agathe ne pouvait s'empêcher de ronchonner. GaÏa espérait vraiment que cette soirée pourrait les aider à se rapprocher d'avantage, à devenir plus complice même si elle avait très bien comprit qu'entre Agathe et Camille, elle pourrait rien y faire c'était leur façon de dialoguer. Alors elle se mit à faire le service, elle attrapa la bouteille de vodka et servit deux verres tandis que Camille avait choisi une bière, ce qui amena la brune à le taquiner. « Oh monsieur ce montre petit joueur ce soir ? Deux filles au dessus de lui cette fois ci on marque le point. » Dit elle avec un sourire plein de malice puis elle regarde Agathe en arquant un sourcil. « Mais la bonne idée, j'avais jamais songé à nous trois dans un pieu mais perso qiand vous voulez. » C'était ça Gaïa toujours à plaisanter ou non, on ne savait jamais trop avec elle surtout qu'elle ne nierait jamais que ces deux colocataires lui plaisaient. Camille ne voulait rien faire d'autre que boire alors qu'elle allait rétorqué Gaïa fut prise de court. «  Je n'en porte jamais, je dors toujours en sous vêtements pour dire vrai ou sans rien quand j'ai le courage de tout enlever. » Donnant son verre à Agathe, elle regarde Camille du même regard avant de les regarder tout les deux. «  Et si ce soir, on se révélait vraiment, celui qui refuse de répondre à la question de l'un de nous devra réaliser des défis ? »