Du vin servante, que j'pisse à foison !

Ruben & Petra

On t'a demandé de changer. Plusieurs fois. Tu as fais beaucoup d'efforts, mais tu restes la même. Uniquement singulière.


Ce soir, c'est un peu particulier. Tu t'en veux de ne pas être entouré de ta famille à Olso. Ce soir, c'est l'anniversaire de ta seule et unique soeur. Olivia. Elle te manque, cette soeur si tendre et si douce. Tu l'aimes, passionnément, comme peu de gens peuvent se venter d'éprouver un tel sentiment. Elle a prit la place d'une mère, à tes yeux. Cette mère complètement absente, ne t'offrant pas une once d'interet, quoi que tu puisses faire. Enfant, tu avais vite abandonner l'idée qu'un jour elle puisse prendre la place qu'elle eut pour ses autres procréations. Elle ne te borderais jamais le soir, ne consolerait jamais tes sanglots, ne te tricoterait jamais d'écharpe et ne viendrait jamais à ta remise de diplome. Mais Olivia, elle avait fait tout ça. Aujourd'hui, tu célèbre la naissance d'un mère, d'une soeur, d'une amie. Quand bien même des milliers de kilomètres puissent vous séparer. Tu savais qu'elle adorait te maquiller, te coiffer, te pouponner. Chose que tu cautionnais pour son seul bon plaisir. Tu ne partageais pas vraiment son goût pour l’esthétique. Si ce n'était que toi, tu resterais au plus naturel possible, sans maquillage outrageant, sans vêtements hautes coutures, sans tout ce superflus.
Tu t'assois devant ton miroir, sortant de sous ton lit une adorable petite boite. Là se cache le derniere cadeau qu'Olivia t'es fait. Une petite boite à maquillage, contenant quelques pinceaux et plusieurs produits de beauté. Tu rejètes le fond de teint, convaincu que ta peau n'en a pas besoin. Puis le blush, et la poudre libre. Finalement, tu t'applique à tracé un trait de liner, avant de couvrir  tes cils de mascara. Un peu de parfum, une touche de rouge à lèvres sur celle ci, et tu es fin prete. Prete à sortir. Toute seule, comme une grande. Tu n'as besoin de personne pour feter l'anniversaire de ta soeur. C'est ta soeur après tout. Pas celle de tes amis. Et tu ne voyais pas l'interet de les informé de la nostalgie, de la tristesse qui t'envahissait à l'approche de ce jour fatidique.

Tu enfiles une paire de talon que tu pourrais très facilement porter quotidiennement de part leur simplicité, rajuste ta robe et pose la lanière de ton sac à main sur ton épaule. Mon dieu, que tu avais l'impression de te sentir bête, ainsi vétu, ainsi maquillé. Tu parcours les rues de ta ville adoptive jusqu'à rejoindre le Lord Hobo. Nombre de tes amis t'en avait venter les mérites, et tu avais pensé qu'Olivia aurait adoré s'y amusé. Tu pousses la porte, et te diriges vers le bar. Tu avais tellement peur de paraître anormale au milieu de ce tableau que tu ne regardais même pas les gens autour de toi. Tu pousses un soupire de soulagement lorsque tu peux enfin t'accouder au bar. Posant ton sac sur le rebord de celui ci, tu commences à regarder les différentes bouteilles d'alcool aligné devant toi. Ton coeur bat à cent à l'heure. Scientifiquement parlant, la culture de l'alcool en Norvège est un élément déroutant pour de nombreux visiteurs. La consommation d'alcool en Norvège est excessive, boire pour boire. L'abus d'alcool n'est apparemment pas considéré comme un comportement aberrant en Norvège, même par les citoyens sobre qui, en général, sans se plaindre tolèrent les bagarres ou autres désagréments dus à l'alcool. Le nombre d'arrestations pour ivresse en 2006 donne une indication de l'ampleur du problème : 1.800 arrestations à Bergen, 935 à Drammen, 780 à Bodø, 757 à Tromsø, 425 à Fredrikstad, selon les statistiques. Ici, c'est un peu plus différent. Complètement même.
Nouveau soupire. Cette analyse mathématique et historique, eut le don de te calmer légèrement. Du moins, jusqu'à ce que tu sentes une main claqué l'arrière de ton postérieur avec une telle force que tu ressentis même une vive douleur. " - Quel paire de fesse! "Ta réaction ne se fit pas attendre. Ta main vint claqué la joue de ton pseudo agresseur. Tu n'en revenais pas qu'un homme lambda et complètement inconnu puisse t'infligé une telle humiliation. Après la colère, le regard de l'homme te fit froid dans le dos. Il était tellement plus grand que toi. Tellement plus fort. Il te saisit violemment le poignée et le serra si fort qu'une larme perla sur ta joue. " - Pour qui tu te prend sale gosse? ". Là, tu avais peur. Là, tu étais en colère. Là, tu allais probablement finir à l'hopital. " - Laissez moi.. " susurre tu, trop apeuré pour que tes cordes vocales propulsent un son plus puissant.

Bon anniversaire Oli. Bon anniversaire.