Jean Bushnell & Ezio Scorsese
Ezio tirait sur sa clope comme si sa vie en dépendait. Il était encore sous le choc de la violente droite qu'il avait reçu de la part de Torb, le mec d'Anja. Comment les choses avaient-elles pu déraper à ce point là ? Il l'ignorait. Des photos avaient étés dévoilées et apparemment, son mec n'avait pas supporter de la voir avec un autre. C'était compréhensible en même temps. Toute cette histoire le saoulait, il en avait marre de s'accrocher à des mots et ne voulait plus admettre ce qu'il ressentait pour la petite Quincy. Après tout, il n'avait qu'à ravaler ses sentiments et les ignorer, cela ne devait pas être si difficile que ça, si ? Lui qui ne s'énervait jamais et dont rien ne pouvait atteindre, avait prit un sacré coup sur la fierté mais aussi dans l'oeil. Pour l'instant, il n'avait rien, l’hématome n'était pas encore sorti, il savait déjà qu'il allait avoir un coquard dès le lendemain. Lorsqu'il eut terminé sa clope, il balança le mégot par terre et prit la direction de l'intérieur. La fête touchait à sa fin et un bon nombre d'étudiant était déjà partit. Ezio chercha rapidement sa soeur des yeux pour espérer la trouver mais visiblement, elle n'était plus là. Il fit demi-tour et, dans sa lancée, bouscula quelqu'un. Il se recula rapidement, les sourcils froncés avant de se détendre en voyant que déjà, il s'agissait d'une fille mais en plus, c'était Jean. « Ohh désolé Jean, je ne t'ai pas vu, tu ... » Il s'arrêta de parler pour laisser glisser ses yeux sur la tenue qu'elle portait. « Wooooow, mais regardez-moi ça. J'rêve ou tu es en robe ? » la taquina-t-il. Le Mather vint écarquiller les yeux, il releva la manche de sa veste et lui montra son avant-bras. « Pince-moi j'dois être en train de rêver là. » s'amusa-t-il à lancer. Ils avaient tous bien bus, les esprits s'étaient échauffés, Ezio avait besoin de se changer les idée et de se détendre un peu avant de retourner à l'hôpital voir son meilleur ami qui avait fait un malaise.

Quelle soirée pleine en rebondissements ! en même temps, peu importe l'endroit où Jean pointait le bout de son nez, ça se finissait rarement dans la zénitude la plus totale. N'empêche qu'elle n'avait presque rien bu ou fumé, et que ça, c'était une victoire à son échelle. Elle se disait que c'était surement parce qu'elle avait été tenue trop occupée à mettre le bazar mais la vérité c'était que ces histoires d'overdose récemment, ça l'avait un peu calmée la petite. Mais enfin bourrée ou pas, Jean défiait quiconque de passer une soirée à foutre le bordel perchée sur des échasses Louboutins empêtrée dans une robe meringue. En plus qu'elle idée d'avoir mis un bustier, la Lowell semblait avoir oublié que c'était pas avec sa poitrine inexistante (Dieu lui avait accordé un joli fessier, on repasse pour la paire de seins) qu'elle remplirait son décolleté : résultat, elle s'accrochait désespérément au haut de sa robe qui menaçait de sombrer à tout moment. Pas fière d'avoir tenu toute la soirée sans sa dose de nicotine, Jean pouvait pas y manquer avant de prendre le chemin du retour. La blondinette se dirigea vers la sortie, zig-zagant sur ses talons quand manquait plus que ça, un beau brun devrait-elle dire un "barbu", lui écrasa l'orteil (décidément ses pieds reposeraient en paix). Ezio, quelle agréable surprise ! Jean lui fit un grand sourire, elle qui était d'humeur rayonnante alors que son beau gosse semblait plutôt mal en point. Enfin, mal en point ou pas, Ezio avait toujours une bonne raison de mater faut croire. "Profite c'est la dernière fois de ta vie que tu me trouves dans cette grosse meringue rouge à tenir en équilibre sur mes échasses !" Jean rit et laissa retomber ses mains sur ses hanches, erreur fatale : c'est le bustier qui tombe et le sein gauche qui se découvre. Merde, en un vif coup de main, elle reprend le contrôle de la situation, plaquant sa robe contre sa poitrine et fixant Ezio avec un sourire désespéré en coin. "Désolée mais mes mains quittent plus mon décolleté là !" Hop, elle dissipait cet accident par le rire, comme à son habitude. Il se pincerait lui même, quoiqu'il fallait mieux pour Jean qu'il continue de se croire dans un rêve. 
 

Jean Bushnell & Ezio Scorsese
Ezio n'en croyait pas ses yeux, il ne savait pas s'il hallucinait complètement, s'il avait juste trop bu ou si Jean était belle et bien en robe devant lui. C'était vraiment bizarre, elle ressemblait à une vraie fille. Le Mather afficha un large sourire à sa propre remarque dans sa tête. La Lowell était plutôt sexy dans sa robe mais lui dire serait presque de trop, surtout la connaissant. Elle n'était pas vraiment à l'aise et ça se voyait un peu. Beaucoup même. « Une meringue rouge ? T'as déjà vu une meringue rouge toi ? J'sais pas c'que tu as pris mais j'veux la même chose ! » lança-t-il en rigolant. Ezio la taquinait mais pas que. S'il pouvait prendre un peu de weed ou une petite pilule là franchement, il n'était pas contre. Avec ce qui venait de se passer, il avait vraiment besoin de se changer les idées et limite de se défouler. Mais apparemment, la soirée a été merdique pour tout le monde. L'avant-bras tendu vers elle, il attendait qu'elle le pince mais était loin de s'imaginer qu'il allait pouvoir entrevoir un bout de téton à la volé. Il écarquilla les yeux et lança un « oh » qu'il ne pu contrôler vraiment. Bêtement il se pencha vers l'avant pour espérer en voir un peu plus mais Jean vint plaquer ses mains sur sa poitrine pour essayer de faire tenir sa robe. « J'arrive pas à croire à ce que j'vais faire là. » grogna-t-il entre ses dents. Le Mather enleva rapidement sa veste et vint la déposer sur les épaules de Jean. Il attrapa le haut de sa robe pour que ça tienne. « Vas-y, j'me la joue grand seigneur le temps que tu mettes la veste. » Il haussa les sourcils, amusé par la situation pendant qu'elle enfila la veste. A la dernière seconde, il lâcha le haut de la robe et eut juste le temps d'apercevoir sa poitrine avant qu'elle ne referme la veste. « Rhoo j'en ai déjà vu plus Jean, fais pas ta timide ! » râla-t-il sur un air faussement mécontent. Il croisa les bras contre son torse et ne la lâcha pas des yeux. « Une Jean dans une robe sexy qui ne tient pas, ça en serait presque excitant dit donc ! » Il la taquinait, il adorait ça.

Ezio avait des yeux qui semblaient lui sortir des orbites, coulant vers la robe de Jean. Hum, hum... Celle-ci se mit à sautiller en tirant sur son bustier pour le faire glisser vers sa gorge, histoire de pas encore dévoilé trop de chair fraîche. Et puis franchement, elle se trouvait bien plus sexy sans rien hein, à choisir elle serait venue au bal les fesses à l'air parce que cette histoire de robe trop "fire" c'était pas du tout son élément. Mais bon, l'autre zigoto semblait heureux comme un gosse à la voir déguisée en princesse alors Jean ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire en coin. "Ok, ok, très bien. Les robes de princesse Disney, c'est ton truc." Elle l'avait dit avec un air taquin et se retint de lui filer un petit coup de coude complice, histoire de rester princesse jusqu'au bout. Un peu plus et elle faisait une révérence. Mais voilà, elle s'était laissée aller à l'inadvertance et ce téton avait fait son apparition sauvage devant les yeux... ébahis d'Ezio. Elle le sentait presque près à piquer une tête dans son décolleté. Sa petite exclamation de surprise fit échapper un petit rire à Jean alors que ses mains agrippaient vigoureusement le haut de sa robe. Mais, le grand gentleman Ezio (la blague de l'année !) semblait de bonne volonté et vint attraper son bustier en lui déposant sa veste sur les épaules. Elle le savait plein de bonnes intentions, et oui, ça décrocha à la blondinette un petit sourire mais elle ne put s'empêcher de le taquiner encore un peu, la provocation c'était sa marque de fabrique. "J'espère que tu ne profiteras pas de ma vulnérabilité pour glisser tes mains plus bas, nous sommes bien d'accord ?" Elle rit : "Décidément, on est vraiment chez Disney et je me suis trouvée le prince charmant." Enfin, Blanche-Neige elle exhibait rarement sa poitrine mais passons. Ouais enfin gentleman, c'était mal le connaître... Il restait encore les derniers boutons de Jean à fermer lorsqu'il lâcha le décolleté, se gardant bien sûr de détourner les yeux. "T'as pas dû en voir beaucoup hein... Il faisait tellement noir dans la chambre qu'on se cognait aux meubles !" Clairement, Jean avait failli envoyer une plainte aux fournisseurs de lampes de Laponie : y avait du boulot ! Ohla, et puis Jean savait pas si c'était sous l'effet de soirée de merde qu'il semblait avoir passé, l'alcool ou simplement la sexiness incontestable de la Bushnell, mais Ezio commençait clairement à orienter la discussion, sur un air taquin toujours... "J'imagine ! Je sais pas si je saurais me résister si je croisais ma propre route, heureusement que je suis moi dis donc !" Les chevilles qui gonflaient ? Ah non, pas du tout. Enfin, la petite Bushnelle commençait à se cramponner à la veste d'Ezio, sentant la brise lui soulever ses jupons. "Ça te dit qu'on aille se réchauffer quelque part ?" Bien qu'elle ait vraiment pensé à des systèmes de chauffage de type électriques, Jean se rendit rapidement compte du double sens de sa phrase mais ne se sentit pas le besoin de se corriger. Après tout, la soirée était pas encore finie !

Jean Bushnell & Ezio Scorsese
Surprit par tant de féminité d'un coup, Ezio avait du mal à croire à ce qu'il avait devant les yeux et ce qu'il venait de faire pour la petite Jean. C'était bien la première fois de sa vie qu'il se comportait de manière presque galant avec une fille. Partisan du jem'enfoutisme niveau expert, il laissait toujours son côté macho prendre le dessus et ce, peu importe la situation. Mais ce soir, il capitulait. Il venait de se prendre une mauvaise dérouillé par le mec d'Anja et d'ailleurs, il avait encore du sang sur sa chemise blanche. Le Mather s'était nettoyé le visage mais sentait bien qu'il allait avoir un gros coquard dès le lendemain. C'était tellement prévisible, vu la droite qu'il s'était prit en pleine face. Mais quelle soirée de merde. Ezio avait bu comme un trou, s'était battu avec une armoire qui faisait deux fois sa taille et en plus de ça, il s'était rendu compte qu'avec Anja, c'était mort. Cette fille jouait avec d'autres mecs que son copain et lui. Et puis quoi encore ? C'était pas marqué pigeon sur son front. Jean râla presque sur lui en disant qu'ils avaient ken dans le noir. Le Mather haussa les sourcils. « Attends tu rigoles ou quoi ? T'as pas voulu qu'on allume la lumière madame j'préfére baiser dans l'noir. » argumenta-t-il sans se soucier le moins du monde des mots qu'il employait. Le beau brun haussa les épaules à sa remarque. Cette fille n'était pas croyable du tout. Il croisa les bras et plissa les yeux en l'entendant lui proposer d'aller se réchauffer ailleurs qu'ici. Ezio serra sa mâchoire en pensant à Andy qui venait de faire une énième crise, à Anja et Noora qui étaient partis avec lui. Cette situation le rendait fou. « Ouais, on s'barre de là. » dit-il avant de passer son bras derrière son épaule et à prendre la direction de la sorti. Ezio n'avait pas réfléchit et avait laissé son impulsivité agir, une fraction de seconde, pour une lui. Une fois dehors, le froid vint se plaquer sur ses joues. Il ne faisait pas chaud mais on était loin du temps impitoyable de la Laponie. Le Mather appela un taxi d'un signe de la main. Ah bah, ils n'étaient pas fous les chauffeurs de taxi, ils savaient bien qu'avec le bal de fin d'années, les étudiants étaient tous plus bourrés les uns que les autres et que personne ne voudrait prendre le volant dans un tel état. Puis bon, Ezio ne voyait pas l'utilité de s’emmerder avec une voiture, il faisait toujours tout à pied. Lorsque le véhicule arriva à leur hauteur, il ouvrit la porte et lui fit signe qu'elle pouvait entrer. Il la regarda passer devant lui, le sourire aux lèvres. « Pourquoi t'as mis cette robe sérieux ! » se moqua-t-il, encore un peu. Il lui donna une petite tape sur les fesses tandis qu'elle entra dans le véhicule. Il la suivit de prêt et fit de même. Une fois à l'intérieur, il se tourna vers elle et lui posa cette simple et unique question. « Chez toi ou chez moi ? » Ezio essayait de faire taire cette petite voix en lui, celle de la colère, celle qu'il n'avait pas vraiment l'habitude de côtoyer.

Le sourire en coin, Jean regardait fixement le beau brun, empêtrée dans sa robe meringue et dans la veste d'Ezio dont les manches pendaient le long de ses petits bras. Ils étaient pas beaux à voir, lui avec son coquard, elle avec ses airs de Cendrillon low cost. "La baise dans le noir c'est pour le romantisme, tu sais bien que je suis une professionnelle de l'amour." Elle romantique, la blague. Si elle aimait bien coucher dans le noir c'est juste pour pas exhiber ses mini-seins en pleine lumière. Jeanette, c'te fille complexée. Quoique vu la mine qu'il affichait, Ezio devrait bien s'en foutre de la taille de son bonnet de soutif. Il semblait juste vouloir foutre le camp. Jean le sentit qui agrippait son bras pour la tirer vers la sortie. La blondinette lui emboîta le pas, essayant de suivre ses grandes enjambées alors que ses jambes tremblaient sur ses talons. Alors que le vent frais vint lui soulever les volants de sa robe, Jean se cramponna à la veste d'Ezio, en le remerciant de la lui avoir sacrifiée, lui qui devait actuellement se les geler. Mais les deux étudiants étaient à peine sortis, que le brun leur trouva un taxi prêt à les ramener à bon port. En claquant des dents, Jean se rua dans la voiture pour se réchauffer. "Quel gentleman !" glissa-t-elle en arrivant à la hauteur d'Ezio qui lui tenait la porte. Elle se pencha en avant, remuant ses fesses dans les airs pour réussir à se glisser dans la voiture empêtrée dans les volants de sa robe, gloussant du ridicule de la situation. Bien sûr Ezio n'avait pas manqué de lui claquer le cul subtilement, gentleman mes fesses ! Une fois que les deux étaient serrés l'un contre l'autre dans le taxi étroit, les jupons de la robe de Jean envahissant le taxi, la question d'Ezio ne se fit pas attendre. Ils savaient très bien tous les deux comment la soirée était vouée à se terminer et aucun des deux n'était une de ses personnes qui tournent autour du pot pendant des heures. "Chez toi." Chez elle c'était le bordel, sa pizza de la veille devait pourrir dans un coin du salon, ses culottes étaient éparpillées sur son lit, ses boîtes de tampons empilées sur son bureau. Et puis elle voulait pas se réveiller toute seule le lendemain, et s'il venait chez elle, elle était sûre de trouver les draps froids au matin, sûre qu'il aurait pris ses cliques et ses claques avant le lever du soleil. Clairement, en cette fin de semaine, elle était fatiguée de jouer au "baise moi, je te fuis". Elle voulait des pains au chocolat pour le réveil. "On va chez toi." 

Jean Bushnell & Ezio Scorsese
La question était simple, chez elle ou chez lui. Le chauffeur du taxi le regardait comme si le compteur tournait déjà, il lui mettait une petite pression supplémentaire. Ezio le regarda en fronçant les sourcils avant de reporter son attention sur la petite Lowell. Sa réponse lui importait peu, le principal était qu'ils allaient pouvoir baiser ensemble, peu importe l'endroit. Si cela ne tenait qu'à lui, il pourrait même la prendre dans le taxi pour assouvir une pulsion qui le guettait depuis le début de la soirée. Il avait embrassé un paquet de fille pour oublier, pour se changer les idées et ne pas voir ce qu'il avait sous les yeux. Le Mather avait une petite dizaine de bracelets autour des poignets et s'était amusé à les collecter. C'était divertissant pour ce mec au sang chaud. Mais là, il était dans un sale état, le visage amoché par la jalousie d'un mec en couple. Perdre Anja, il pouvait comprendre sa frustration et sa colère, le résultat aurait pu être pire, vraiment pire. Là il avait un oeil au beurre noir et la lèvre amochée mais qu'importe, la situation avait besoin d'exploser pour avancer, il fallait que ça pète. Finalement, Jean lui proposa d'aller chez lui. Ezio haussa les épaules et lui répondit un bref « si tu veux » avant de rigoler et de donner l'adresse de ... la Mather House. Le taxi les regarda en fronçant les sourcils, ne sachant pas trop si c'était une blague ou pas. « Bah allez, on va pas dormir là ! » grogna-t-il entre ses dents, en faisant comprendre au conducteur qu'il pouvait avancer librement. Ce dernier démarra la voiture et deux cent mètres plus loin, s'arrêta. Il n'était pas content de s'être dérangé pour si peu et aurait mieux fait de prendre d'autres étudiants. Quoiqu'il en soit, Ezio éclata de rire en lui tendant un billet anormalement élevé. « Merci, vous êtes bien brave ! » lança-t-il ironiquement avant de sortir du véhicule. Il ne l'emmenait pas à son appartement parce qu'il n'avait pas vraiment l'intention de laisser cette histoire s'éterniser. Son meilleur ami, son frère, son double était à l'hôpital, il comptait bien le rejoindre après qu'il ait terminé sa petite affaire.

Merde, il avait vraiment l'air mal. Jean ignorait ce qui avait bien pu se passer durant la soirée mais c'était pas anodin. Elle fixait Ezio presque avec peur. Elle voyait sa mâchoire verrouillée, ses lèvres violemment pincées, ses veines qui battaient à sa tempe. Il dégageait quelque chose de bestial. Et la blondinette devinait aisément que leur baise serait son défouloir. Pas qu'elle soit étrangère à la baise sans amour, ce à quoi elle s'adonnait souvent, mais Jean avait cette impression qu'il s'apprêter à coucher avec elle pour détendre ses nerfs. Il se décrispa quand elle répondit à sa question, et s'amusa à faire chier le chauffeur avec l'adresse : la Mather House. Ça devait faire deux dollars au compteur ! Jean se dérida, et ricana dans sa manche dévisageant Ezio, quel petit con celui-là... Deux cent mètres plus loin, princesse Jeanette descendit du carrosse suivie par son prince d'un soir qu'elle vit filer un bifeton d'au moins vingt dollars au chauffeur. Décidément, il tournait pas rond celui-là ! Postée devant la tour Mather, elle attendait qu'Ezio l'escorte bien qu'elle soit plutôt familière des lieux. "J'espère que tu m'emmènes pas dans un endroit insalubre, j'te préviens je baise dans un lit ce soir !" Fallait pas déconner, elle allait pas tenter des figures improbables déjà que ses pieds souffraient perchés sur les talons et qu'elle ne se sentait presque plus capable de porter encore cette robe qui la saucissonnait. Il était pas question qu'ils se retrouvent dans un vieux placard à balais comme ça avait pu lui arriver par le passé.

Jean Bushnell & Ezio Scorsese
Bah ouais, prendre un taxi pour faire deux cents mètres, c'était du Ezio tout craché. Il ne prenait rien au sérieux et restait complètement perché dans son petit monde. Ok, la soirée fut catastrophique, il avait bien le droit à une petite pause, à un peu d'élan d'affection et de défoulement. Il en avait besoin pour affronter ce qui allait suivre. S'il avait su que le bal se passerait ainsi, il ne serait surement pas venu et aurait passé la soirée dans les bras d'une fille qu'il aurait choisit au hasard, sur la volée. Mais non, il était venu et avait voulu faire des efforts. Super le remerciement. Le taxi se gara sur le côté et les deux étudiants descendirent du véhicule. Une fois dehors, le Mather se tourna vers la petite Lowell avant de rigoler. « Quoi ? On va pas baiser dans la cave ? Fais chier, j'avais prévu les menottes et tout là. » s'amusa-t-il à dire sur un ton léger. Ezio puait l'alcool à des kilomètres mais cela ne semblait pas le gêner plus que ça. Il vint se poster juste devant Jean et lui tourna le dos. « Allez grimpe ! » C'était de la folie furieuse mais cela avait le don de le faire rire. Jean semblait hésiter à monter sur son dos. « Grimpe, je gère t'inquiète, j'temène au paradis, dans un vrai lit avec des draps, un matelas tout moelleux et j'peux même allumer une ou deux bougies. Elle doit avoir ça Rhiannon vu comment elle est romantique niaise là. » lança-t-il, mort de rire. Jean voulait un peu de romantisme ? Elle allait en avoir, aucun problème.

Des menottes ? Mais c'est qu'on se serait cru dans un mauvais reboot de Fifty Shades of Grey. Jean rit en dévisageant l'italien, les yeux qui pétillaient d'excitation et du dernier mojito qu'elle avait bu. "Une prochaine fois t'inquiète pas mais je te préviens d'emblée : c'est toi qui te retrouve attaché au lit !" dit-elle en riant. Mais qu'est-ce qu'il faisait le gugus ? Jean explosa de rire se cramponnant à son ventre tellement elle riait. Elle avait actuellement Ezio, les pattes écartées, qui pliait le dos pour qu'elle lui grimpe dessus. "Rien que ça ? Allez tu m'as séduite ! J'te préviens y a intérêt à avoir les bougies !" Et ni une ni deux, elle saute à califourchon sur le dos d'Ezio. Pas de manière très délicate, faut avouer. "C'est pas une de côtes qui craquait ce bruit que je viens d'entendre ?" demanda Jean, toujours la larme à l’œil d'avoir ri. Hop, voilà Jean qui claque les fesses de l'italien et se dandine : "au galop !" Quelle gamine celle-là ! Et puis lui qui semblait vraiment avoir passé une soirée de merde, Jean pouvait au moins faire en sorte qu'elle se termine en beauté. Et y avait intérêt à ce que ça se termine en beauté : elle jouait pas la cowgirl à califourchon sur le dos d'Ezio pour une baise nulle. "J'te préviens t'as pas intérêt à bander mou après toute cette aventure !" Toujours très classe. Fine. Élégante. Du Jeanette tout craché.